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  • Day 16

    Déménagement à Soshigaya

    September 14, 2016 in Japan ⋅ ⛅ 24 °C

    Bon, il faut que je vous raconte un peu ce qui m'est arrivé depuis la dernière fois. Donc comme prévu, mercredi Alexandre a atterri au Japon pour la deuxième fois et comme il n'avait nul part où dormir le soir même (sa résidence ouvrant ses portes le lendemain), dans ma grande mansuétude, j'ai plaidé sa cause auprès de Kyoko-san, qui a bien sûr accepté la requête. Alexandre étant arrivé en début de soirée, il nous a proposé, à Éponine, Clarisse et moi, d'aller boire un verre pour fêter nos retrouvailles. Éponine et Alexandre viennent tous les deux de Lille 3 mais Éponine étudiera, elle, à l'université de Tôyô et non à Sophia ; Clarisse c'est une étudiante en journalisme rencontrée sur Tokyo lors d'une précédente soirée. Alors eh ben du coup c'est ce qu'on a fait ! On a flâné dans Shinjuku by night en s'extasiant devant tout et n'importe quoi (mais surtout devant n'importe quoi), puis Éponine nous a emmenés dans un "izakaya", un genre de bar à tapas typiquement japonais, où on a commandé tous les plats de la carte qui étaient à base de poulpe. Parce qu'on aime vivre dangereusement. Parce qu'en fait personne n'en avait goûté auparavant haha. Tout ça avec une bonne bière et des haricots edamame. Du grand art. Alex et moi sommes rentrés ensemble. Deux découvertes en arrivant. Lui, sa chambre prête et nickel. Moi, des desserts japonais sur mon bureau, à base de douceurs aux fruits et azukis mais SURTOUT, de cubes de gelée d'eau de riz. (je vais vous laisser une minute afin que vous puissiez relire une ou deux fois et essayer de conceptualiser la chose) (et la saveur) (et puis fake regardez je vais vous aider, ça n'a absolument aucun goût ; c'est pas mauvais c'est juste... Une texture. Étonnante. Mais pas inintéressante d'un point de vue purement expérimental !) Après une nuit assez courte, on a refermé les valises, on est allés petit-déjeuner chez Kyoko-san et on s'est dirigés en premier vers la résidence d'Alex. Et c'est pour ça que le hasard est tout de même formidable les enfants, parce qu'il se trouve que la résidence en question est située à deux pas de là, en plein Nerima haha. En arrivant, le responsable de la share house (un jeune homme Taïwannais du nom de Jimmy) a cru que moi aussi je m'installais là. Ce qui est assez logique me répondrez-vous. Bon bah du coup j'ai fait la visite de toute la résidence avec les autres c'est bien. Forcement lorsqu'il m'a demandé le numéro de ma chambre, la vérité a éclaté au grand jour, son rire aussi a éclaté au grand jour, et puis bon il m'a dit que j'étais libre de venir visiter les gens d'ici quand je voulais, et puis qu'il aimait bien mes DocMartens stylisées façon poteries Jômon à motifs cordés. Adorables les gens je vous dis. Donc j'ai laissé Alex et je suis partie le pas conquérant et la main défoncée par la poignée de ma valise vers Ikebukuro, pour ensuite changer à la gare de Shinjuku et reprendre un train vers Seikogakuen-mae station. C'était précis. Ça devait prendre 46 minutes. Ça devait être simple. C'est justement pour ça que ça a foiré haha. Il faut comprendre qu'à Tokyo, il y a 4 sortes de train, en plus des métros et des bus : les locaux, les semi-express, les rapid-express et les express. Mon itinéraire me faisait prendre une ligne en direction d'Odawara. Du coup j'ai pris la ligne en direction d'Odawara. Sauf qu'il fallait prendre le train express. Et moi je suis montée dans le rapid-express. Et le rapid-express ne s'arrête PAS à Seijogakuen-mae station haha. Bon, je trouvais que mon itinéraire de 46 minutes commençait quand même à s'allonger de façon un peu trop exponentielle à mon goût, du coup je suis descendue à une station random, je suis allée pratiquer le japonais des temps de crise auprès d'une dame âgée et de deux lycéens, je suis remontée dans le bon train ce coup-ci et j'y suis arrivée. Avec un bonus temps tout à fait honorable de 3h10 de retard haha. Et Nozomi qui m'attendait encore pour me montrer le chemin jusqu'à Soshigaya. Adorables les gens j'vous dis. Je lui ai offert son pot de nocciolatta, elle n'en revenait pas. La résidence étant à 20 min de marche de la station, je peux vous dire qu'après mes péripéties, mes 28 kilos de valise je les aurais bien laissés sur le côté, là, comme ça, de leur faisant signe de loin. MAIS !! comme les gens sont tous merveilleux par ici, je n'ai pas eu à le faire, car un jeune preux ma foi tout à fait fougueux m'a demandé s'il pouvait m'aider en tirant ma valise. J'ai même pas essayé de faire genre non, non, tout va bien, c'est très gentil, le mode survivor opportuniste étant en pilote automatique. Et en fait je venais de rencontrer Dennis, un étudiant allemand de la résidence. C'est-y-pas magnifique, hein, franchement ?Read more