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  • Day 17

    Lac Titicaca - Ile Amantani

    January 13, 2017 in Peru ⋅ ☀️ 18 °C

    Aujourd'hui, on part pour explorer le lac Titicaca avec notre guide Olga. Elle passe nous prendre après le déjeuner à l'hôtel, on embarque dans un collectivo (minivan) et on se rend sur la péninsule de Capachica. De là, on marche une trentaine de minutes pour admirer la région et pour se rendre à la playa Chifron.

    Nous sommes sur les rives du fameux lac. Il est si grand qu'on ne peut pas voir la Bolivie de l'autre côté. C'est le plus grand lac en Amérique du Sud en volume d'eau, mais ce n'est pas le cas en superficie. C'est le lac Maracaibo au Vénézuela qui couvre la plus grande superficie. Donc, le lac Titicaca est le plus haut lac navigable du monde avec ces 3812 mètres.

    Sur le lac, on peut apercevoir quelques îles qui semblent toutes relativement petites, étant donné la distance, on suppose. L'eau est très claire et le ciel aussi, d'ailleurs. Il faut rappeler que c'est la saison des pluies, mais il semble que notre bonne étoile soit avec nous, car on a une température estivale parfaite! Quelques nuages, mais sinon il fait beau et chaud. On marche sur la plage en regardant au loin l'île qui nous attend: Amantani.

    On embarque finalement sur le bateau qui nous mène, lentement mais sûrement, à destination. Le lac ne compte maintenant que 3 espèces de poissons, tous plutôt petits, alors mis à part quelques oiseaux, il n'y a pas beaucoup de mouvement sur l'eau! Heureusement pour nous, la température fait en sorte qu'il n'y a pratiquement pas de vagues car habituellement, on peut s'attendre à des vagues allant parfois jusqu'à 3 mètres!!! On peut donc se permettre de s'assoir sur le toit du bateau pour admirer la vue.

    Olga nous fait remarquer que, lorsque l'on regarde la forme du lac Titicaca par image satellite, on voit un puma, un lapin et un poisson combinés. Bon, on cherche encore où ils se trouvent sur l'image! :-) Avec un peu d'imagination, on peut les voir! En quchua, Titicaca signifie d'ailleurs Puma de pierre et le "caca" se prononce en fait "cracra". Ce sont les espagnols et leur prononciation qui en ont fait le nom que l'on connait et prononce aujourd'hui. Elle nous parle aussi de l'agriculture sur l'île. Ici on cultive surtout le maïs, les fèves et les patates. Des champs en terrasses ont été aménagées par les habitants pré-incas, lesquelles sont toujours utilisées aujourd'hui. Aussi on pratique une agriculture durable car chaque année, une portion des champs de l'île est mise en jachère, permettant à la terre de se reposer. C'est aussi une façon de respecter la terre-mère (Pachamama), laquelle fait partie des croyances des habitants. Ils sont aussi catholiques depuis l'arrivée des espagnols mais ils ont conservé leurs croyances d'origine.

    Une heure plus tard, on débarque sur Amantani. 10 communautés peuplent cette île, totalisant plus de 4 000 habitants. On doit traverser l'île à pied (il n'y a aucun véhicule motorisé) pour se rendre de l'autre côté, où habite Olga et sa mère. On scionne les collines, parcourant le chemin bordant les maisons et saluant les gens au passage. Comme vous pouvez l'imaginer, il n'y a aucune police sur l'île. Tout le monde se connait et se salue, échangeant les sourires et les rires. La vie ici semble si simple et les difficultés se surmontent avec l'aide de ses voisins et amis. Sur le chemin, on aperçoit le stade de soccer, situé à environ 4 000 mètres d'altitude! Vous trouvez que le soccer est un sport essouflant, essayez à cette altitude pour voir!!

    On arrive finalement chez Olga où sa mere, Victoria, nous accueille à bras ouverts avec son beau grand sourire. Elle nous avait préparé une succulente soupe bien chaude. Après dîner, on fait la siesta. Nous avons dormis comme des bûches durant 2 heures! On n'a pas vu le temps filer car c'était tellement paisible. On se réveille, se décolle les yeux tranquillement, et on s'habille pour aller monter, lentement, la colline Pachamama. Du haut de cette colline, on a une vue panoramique sans égal, si ce n'est de la colline adjacente Pachatata (Terre-père). On rend d'ailleurs hommage à ces deux divinités (Pachamama et Pachatata) plusieurs fois par années en faisant un festival et en donnant des offrandes tirées de la terre (légumes, feuilles de Coca) et de la laine d'alpaca.

    Du haut de la colline, nous profitons de l'instant présent en admirant la vue sur le lac et l'île, attendant patiemment le coucher du soleil. Bien assis sur les roches, on prend des photos et on bavarde. L'heure du coucher du soleil arrive, mais l'horizon étant quelque peu nuageux, le spectacle n'est pas aussi saisissant que nous l'avions imaginé. Cela reste tout de même un beau et relaxant moment, que nous savourons encore quelques minutes.

    Nous redescendons vers la maison, juste à temps pour ne pas utiliser nos lampes de poche! Victoria nous avait encore préparé un excellent repas avec soupe, légumes et riz. C'était simple mais savoureux. La salsa de Olga était tout aussi savoureuse, rien à envier à la cuisine mexicaine! Olga et sa mère parlent le quchua, une langue ancestrale. Olga parlent également l'espagnol bien sûr mais elle a aussi une bonne base de français, ce qui facilite nos échanges et nous permet, surtout, de comprendre les détails historiques et culturels qu'elle nous fournie. Une belle nuit de sommeil nous attend, dans la chambre fort confortable de la maison familiale. C'est beau la vie!
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