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  • Day 11

    La danse de la pluie

    January 19, 2018 in Indonesia ⋅ 🌙 25 °C

    Ce matin, nous avons retrouvé Jordan, un Anglais rencontré à Singapour et qui, comme nous, est au début d’un périple de plusieurs mois. Dans son cas, on peut même dire de plusieurs années, car il ne sait pas encore quand exactement il retournera au Royaume-Uni. Bon vivant, pas compliqué et aimant autant que nous sortir des sentiers battus, on a l’impression de le connaître depuis belle lurette. C’est donc un plaisir de le retrouver et de passer la journée en sa compagnie.

    Après un arrêt à la fameuse Campuhan Ridge Walk, nous prenons la direction du nord, dans l’espoir de voir le Mont Batur, un volcan actif de Bali qui se distingue par l’immense lac qui l’accompagne. Le ciel est gris et lourd, mais on réussit tout de même à bien profiter de la route, faisant quelques arrêts au passage, entre autres pour admirer les magnifiques terrasses de riz Tegalalang et acheter des fruits d’une marchande locale qui remplit notre sac avec un sourire du million.

    Vers 13h30, on débouche sur la route principale avec vue sur Batur. Il est partiellement caché par les nuages, mais on distingue quand même la coulée de roches volcaniques (vestige de l’éruption de 1999) et les chemins sinueux qui se rendent jusqu’en bas. On pourrait prendre la route principale, celle que les cortèges d’autobus voyageurs empruntent, mais ce serait trop facile. À la place, on décide d’en prendre une secondaire (peut-être même tertiaire) jusqu’au pied du Mont. ‘’Let’s test them brakes!’’

    C’est tellement à pique, que ça ne prend que quelques minutes pour que ça sente le chauffé, mais plus on descend, plus la vue sur Batur s’éclaircit. Quand on fait une pause, à mi-chemin, on peut presqu’en voir le sommet. C’est si beau qu’on a l’impression que nos bananes goûtent meilleur. Si seulement les nuages pouvaient s’en aller…

    Une petite danse de la pluie (pour l’éloigner, on s’entend) plus tard, on renfourche nos scooters et on arrive à la base du Mont. Ici, on se croirait sur une autre planète. Avec les roches volcaniques et le temps gris, ça donne toute une ambiance.

    Malheureusement, notre danse de la pluie a eu l’effet qu’elle est censée avoir et non celui qu’on voulait qu’elle ait : il se met à pleuvoir et, dans le temps de le dire, Jordan ajoute une nouvelle expression acadienne à son vocabulaire : ‘’ y mouille à varse ! ’’. On arrête dans un abri de fortune le long de la route, espérant pour une éclaircie, puis on repart, mais ça ne prend pas de temps que la pluie en fasse de même.

    Il pleut tellement que ça fait mal. On a l’impression de se faire fouetter, mais on rit. On rit à se pisser dessus – il y a juste nous trois qui pouvaient vraiment penser qu’on réussirait à chasser la pluie…

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