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  • Day 145

    Quand c'est impossible de partir...

    June 2, 2018 in Myanmar ⋅ ⛅ 32 °C

    « Est-ce qu'on peut rester une nuit de plus? »

    Voilà la première chose qu'on demande à Marc, le propriétaire de notre auberge, chaque matin depuis maintenant trois jours. Pourquoi? Parce que, même si rien ne nous en empêche, il nous est tout simplement impossible de quitter Kalaw.

    On se sent bien, ici. On se sent chez nous. Ces derniers jours, on mène une petite vie tranquille. Entre une visite au marché et une chez le barbier, on a la chance de passer du temps avec des gens exceptionnels qui font de notre séjour ici un moment fort spécial.

    D'abord, il y a Min, notre chef de cuisine mexicaine favori. Oui, vous avez bien lu! Min est un jeune entrepreneur plein d'audace qui a appris a cuisiner mexicain lors d'un contrat aux Émirats Arabes. Voyant qu'il n'y avait rien de ce genre dans Kalaw, une ville qui attire beaucoup de touristes, il a saisit l'opportunité pour partir un restaurant unique et se démarquer de la concurrence. C'était risqué, mais payant!

    Sa bouffe est si bonne qu'il est constamment occupé. Néanmoins, il prenait le temps de s'asseoir avec nous et jaser chaque fois qu'on est passés le voir. Il y a même des soirées qu'on est restés là, après la fermeture du resto, à discuter de tout et de rien, de ses projets futurs, de nos ambitions, de la vie. La gentillesse et la générosité de cet homme étaient à se jeter par terre. « No probleeeeeemm, friends. Stay longer. Let's chat. »

    Même chose avec Kyaw, notre guide, avec qui on a forgé une belle amitié. Lui et sa famille nous ont accueillis chez eux à deux reprises pour manger, jaser et admirer le coucher de soleil de leur balcon. Ces moments passés à regarder sa fille nous chanter des chansons en anglais (Kyaw s'est juré qu'il allait tout faire pour que sa fille puisse parler anglais et bénéficier d'opportunités auxquelles il n'a pas eu droit), discuter de politique, d'environnement et d'éducation seront à tout jamais gravés dans nos mémoires.

    À Kalaw, c'est clair qu'on retournera.
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