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  • Day 48

    Parque nacional Conguillio

    May 24, 2016 in Chile ⋅ ☀️ 26 °C

    Il y a certaines journées noires, où l'on se dit que l'on est maudit. Je pense que l'on peut classer cette journée comme la journée noire de la mécanique.

    Tout commence au matin, nous décidons de lever le camp pour aller voir les chutes Salto de Laja, a très peu de kilomètres. Là le kombi rechigne à démarrer. Nous tripatouillons au niveau du moteur pour essayer de trouver l'origine, mais rien ne semble suspect. Nous pensons peut être a la batterie mais le bruit est un peu différent des pannes de batterie. On essaye quand même de pousser la voiture mais le sol est de la terre un peu humide sur une surface plate. Nous n'arrivons pas à lui faire prendre assez de vitesse. Après quelques tentatives nous entendons enfin le fameux bruit de la batterie complètement à plat. Cette fois ci plus de doute. Nous partons donc a pied au village en quête de pinces et d'une voiture pour nous aider. Nous avons de la chance il y a un vulca (atelier de pneus) a quelques mètres. Le monsieur nous vient en aide et la voiture redémarre sans peine. Un peu échaudé nous décidons de sauter l'étape des chutes pour rouler et recharger la batterie.

    Quelques kilomètres plus loin sur l'autoroute je sens la voiture peiner de manière inhabituelle. Nous nous arrêtons pour regarder, et effectivement en tripotant le matin même nous avions déconnecté un faisceau de bougie d'allumage. Malheureusement comme ces câbles n'ont jamais été changés, le caoutchouc est devenu tout sec et friable et il ne tient plus rien. Nous réparons cela comme nous pouvons avec du gaffeur et du fil de fer et reprenons la route. C'est plutôt efficace, le véhicule reprend son rythme de croisière de 80km/h. Arrivé sur la ville de Temuco nous fonçons tout droit chez un garagiste. Ce dernier nous donne l'adresse d'une boutique pour acheter la pièce à changer. Il nous indique que le changement est ultra simple et que nous pourrons le faire nous même.

    Allez hop direction le centre ville, seulement au moment de démarrer la voiture j'ai comme qui dirait cassé la clé dans le barillet du démarreur ... oups ! Et c'est comme ça que nous avons eu droit à un cour intitulé : comment conduire à l'aide d'un tournevis. Pour cela rien de plus simple, commencez par démonter le bloc démarreur, et enlevez le barillet. Démarrer à l'aide du tournevis comme s'il s'agissait de la clé. Utiliser le tournevis pour ne pas que le volant se bloque. Un copilote est indispensable pour ce type de conduite avec au choix : soit le passage de vitesse, soit le maintien du tournevis.
    Bref vous l'aurez compris la liste des courses s'allonge, on peut maintenant y ajouter soit des nouvelles clés, soit un barillet.

    Mais comme toujours, dans nos aventures une fin heureuse se dessine. Nous trouvons facilement un kit de faisceaux de bougies d'allumage, que nous pourrons installer tout seul comme des grands. Cela a même amélioré la conduite, la consommation d'essence, et l'allumage du kombi le matin. Pour les clés nous allons chez Norman qui nous fera deux nouvelles clés identiques à celle cassée. Les pays où les gens sont bricoleurs et dégourdis il n'y a que ça de vrai.

    Après ça on décide de se mettre au vert quelques jours en visitant le parc national Conguillio. Ici la Cordillère des Andes se transforme en une succession de volcans, de forêts millénaires et de lacs à l'eau cristalline. Le parc s'étend sur 60 833 hectares. Il a plusieurs entrées, ce qui permet de le traverser en véhicule facilement. Nous choisissons d'entrer par le nord du parc, depuis la ville de Curacautin. Comme lors du dernier parc la route est bonne jusqu'au village, puis se transforme en ripio (piste) sur 50 km. Le parc regroupe le volcan actif Llaima (Le mont enneigé sur les photos), une grande forêt d'araucarias, le lac Conguillio avec la Sierra Nevada en arrière plan, le lac vert et enfin les chutes Truful-Truful. Autant dire que c'est pas dégueu!

    Nous commençons par le lac Conguillio, qui bénéficie en plus de sa vue magnifique sur la Sierra Nevada, de belles plages de sables volcaniques. Nous nous baladons ensuite dans la forêt d'araucarias. Les plus grands sont là depuis quelques milliers d'années, et la forme des branches des plus petits sont assez rigolotes, on dirait qu'ils nous invitent à danser. Après le barbecue du midi nous poursuivons par le lac vert. Là les paysages ressemblent fort à ceux de Nouvelle Zélande. Nous établissons notre camp en fin de journée au pied des chutes Truful-Truful. Après cette belle journée une bonne nuit de sommeil, bercée par les chutes, est bien méritée.
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