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  • Day 28

    Italie, nous voilà !

    July 31, 2021 in France ⋅ ⛅ 25 °C

    Aujourd'hui n'est pas une journée ordinaire... Célestin, notre canard en plastique de compagnie a d'ailleurs revêtu son plus beau chapeau (oui, le même que tous les autres jours, le voyage n'offrant pas le luxe d'une garde-robe bien remplie) : nous franchissons (pour la 2iéme fois) la frontière italienne !
    On vous avait laissé à Lyon, ville que nous avions découverte grâce à notre amie Coralie. Celle-ci nous a accompagné jusqu'à la ville d'Avignon, le long d'un Rhône festif qui avait bien du mal à rester dans son lit et qui nous a offert quelques passages à guet !
    Arriver à Avignon en plein mois de juillet, c'est arriver en plein milieu de son festival et découvrir une ville au summum de son effervescence !! Il y a des comédiens partout, et des affiches de théâtre à n'en plus finir! On a dû mal à décider quelle pièce aller voir mais les aléas du voyage décideront pour nous... aucune! En effet, c'est à Avignon que nous nous sommes heurté à nos premiers soucis. Il fait chaud, et tout le monde prend le soleil! Tout le monde y compris...nos saccoches. La mienne a littéralement fondu sous la chaleur. Une saccoche décapotable, c'est peut-être tendance ici dans le sud mais assez peu pratique! Pas de panique (c'est ce qu'on se dit, pas ce qu'on fait), notre hôte nous attend pour passer la nuit, on avisera sur place.

    Nous avons passé une agréable soirée chez nos hôtes. On décide de donner une 2e chance à ma saccoche et d'entreprendre une couture. On demande à nos hôtes s'il serait possible de rester dans le jardin un jour de plus histoire d'entreprendre cette réparation. La réponse n'est pas très claire...on comprend oui, en fait, c'était non! Bref, le lendemain, on reprend la route vers 15h avec une saccoche au 1/4 cousue (les affaires dans un sac à dos) et un moral rempli à la même échelle. On comptait rouler une dizaine de km pour sortir de la ville, se poser dans la nature et terminer la réparation mais finalement, rouler nous détend et on n'arrive pas à s'arrêter. Apres 35 km, notre route croise celle de Cyril qui nous propose de planter notre tente dans la prairie de son âne. Le hasard fait bien les choses: Cyril sera l'une de nos plus belle rencontre de voyage. On s'installe pour reprendre notre couture puis on s'aperçoit que la saccoche du même modèle (mais celle de Gaspard cette fois) est également en train de lâcher, mais à l'arrière, donc impossible de la recoudre. On est épuisé et on décide d'arrêter les frais! Nous sommes partis pour un an et être occupé à rafistoler du matériel essentiel après 3 semaines seulement ne nous enchante pas. On décide alors de racheter une paire de saccoche ortlieb, de meilleure qualité selon nous! (C'etait le petit moment pub, sait-on jamais qu'un représentant de la marque passe parle là et ne veuille nous sponsoriser). Évidement, les seules disponibles se trouvent à Avignon, le lendemain nous devrons faire demi tour à contre cœur! Comme s'il avait entendu à distance notre baisse de moral, Cyril réapparaît pour nous proposer un plouf dans sa piscine paradisiaque. Nous avons ensuite passé une soirée bouleversante en compagnie de son épouse. Ce couple nous a raconté, sans filtre, leur combat pour donner la vie et les démarches d'adoption par lesquels ils étaient passés. Nous avons vécu cette conversation authentique sur ce sujet parfois tabou comme un cadeau! C'est dingue de pouvoir échanger à ce point avec des inconnus!
    Nous repartons donc le lendemain pour faire nos emplettes. Nous dévions de notre itinéraire pour visiter deux/trois villages conseillés par Cyril (dont les Beaux en Provence, haut mais magnifique) et le voyage reprend. Pour la première fois, on ne suivait plus de cours d'eau et pourtant, après ça, la vie a été un long fleuve tranquille (padamdampiccch) ...La route du sud s'est transformée en route des copains! Une soirée avec Laura et Oliver, un petit verre avec Eric, un resto avec Pauline et Denis et deux jours avec Lulu...On est plus trop dépaysé ! Merci à tous de nous avoir tant gâté ! On quitte les amis pour se diriger vers Nice. Lors d'une nuit en bivouac, nous sommes réveillés par des bruits de pas, une respiration forte, toute proche... la tente se fait renifler.... Je demande à Gasp :" Tu penses que c'est un chien?" Un "groin groin " sonore me répond... nous sommes donc fixé. Comme nous l'affirme un passant le lendemain, "des sangliers, il y en a en pagaille dans la region".

    Malgré nos yeux à moitié ouverts après cette petite nuit (oui, je ne l'ai pas précisé, mais on était pas hyper à l'aise du coup), le lendemain : mer en vue! C'est incroyable comme sensation!! Nous avons rejoint la mer Méditerranée à ma force de nos mollets. On enfile nos maillots, on saute dedans en exposant nos belles traces de cycliste à tous le monde... trop de classe! Fini pour la France, cap pour l'Italie. Hier, nous nous sommes engagés dans les montagnes pour gravir un col, ça monte et c'est hyper challegeant! Nos t-shirt en laine de merinos qui masquent les odeurs commence à montrer leur limite (oups). On apprend toutefois qu'une tempête à détruit la route et que le col est infranchissable, train obligatoire ! Nous sommes actuellement dedans et filons droit vers Cuneo (je fais la geeks à écrire sur mon téléphone, mais j'entends d'un œil (comme on dit par chez nous) que Gasp à l'air d'avoir sympathisé avec la moitié de train ! La France nous manquera mais on bouillonne de voir ce que l'Italie nous réserve... L'aventure continue!

    Ps: Saviez-vous que dans le Sud, chaque club de boule à sa "Fanny"? L'équipe qui perd sans faire le moindre point doit embrasser ses fesses! Merci les parents pour ce beau prénom!
    Ps2: Vous avez tout lu? Célestin vous tire bien bas son beau chapeau orange! Bravo!
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