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  • Day 136

    Cerca de Punitaqui #1

    May 20, 2020 in Chile ⋅ ⛅ 18 °C

    Au programme : quarantaine en pleine campagne!
    Nous logeons chez la tía Erika, qui nous entoure d'affection et de plats typiques excellents. Nous sommes ravis de débarquer dans ce coin magnifique, une oasis de vignes, d'arbres fruitiers et de chaleur humaine au milieu de cette région semi-désertique de rochers et de cactus. On redécouvre des plaisirs interdits, comme se promener dehors sans masque ou marcher sous les étoiles. Et le travail en plein air!
    Avec les conseils avisés de Don Orlando, jardinier en chef, on donne un coup de main pour le potager, pour planter des salades, construire une barrière, déraciner des arbres pour faire de la place (pour chaque arbre arraché, il faudra en planter trois). En désherbant, on se laisse emporter par notre enthousiasme et on arrache (je précise : Jo arrache) dans la foulée la menthe et l'origan, oups... on parviendra à sauver quelques plantes en fouillant de nuit dans le compost à la lampe frontale!!
    Il faut également nourrir les poules, câliner Mono le chat siamois, rassurer la vieille Mili (un petit caniche attachant), chasser les moutons qui s'attaquent aux rosiers et les rapatrier le soir dans leur enclos. Il faut cependant ménager ces grosses boules de laine stressées qui, à la moindre menace, n'hésitent pas à se jeter au bas du muret (2 mètres de haut quand même) ou essaient d'y grimper en wall jump! Magique! Sans oublier le coq, malmené par Arak (bébé berger allemand trop enthousiaste), qu'il faut soigner et à qui on improvise un bandage de toute beauté! Il se remettra bien de sa blessure ; à ce jour, il chante à nouveau trop tôt et ses plumes repoussent.
    Au milieu de tout ça, on propose de construire un banc pour profiter de la vue. On commence par désherber le terrain, étayer le chemin, aménager un escalier puis de discussions en discussions, notre projet de petite banquette se transforme en pergola autour d'un oranger. La construction dure 3 semaines, marquée par la traditionnelle grillade de mi-travaux appelée tijerales. On est trop fiers du résultat! :D
    Erika nous apprend à cuisiner à la chilienne, churrascas (galettes) au feu de bois, pies de limón (gâteaux au citron), on presse des jus de fruits frais presque tous les jours. On savoure des soupes de poisson aux oignons, des avocats du jardin, des crèmes d'orge aux pois chiches, d'énormes morceaux de viande sur le grill. De notre côté, on tente (et réussit) un rösti et des tartes aux pommes, ainsi qu'une soupe de courge qui a un succès immédiat.
    Notre quarantaine touche à sa fin et nous préparons notre déménagement dans une petite maison de la ville d'Ovalle, toute proche. Nous avons un pincement au coeur en partant de ce petit paradis champêtre, mais on n'est pas loin, on y reviendra!
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