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  • Day 235

    Le Transsibérien attendra...

    October 31, 2019 in Japan ⋅ ☀️ 18 °C

    Ouf, me voici enfin "arrivée" au Japon (dans les posts ! en réalité j'y suis depuis 1 mois). Je rejoins donc le temps de la narration du dernier post avec Milena et Elodie, à défaut de rejoindre le présent... Mais avant de les retrouver à Kyoto, une mission m'attend à Osaka, pour mettre en oeuvre mon projet de retour... Quelques explications.

    L'idée m'est venue, dès la Chine je crois, de ne pas rentrer en avion depuis Tokyo ou Osaka mais de prolonger le rythme lent du voyage à velo par un retour lent aussi... en train, avec le Transsiberien via la Russie. Ce projet a mûri, j'en ai vérifié les enchaînements et tout est même avancé, car en arrivant a Osaka j'ai déjà :
    -reservé le ferry Japon-Vladivostok (il part de Sakaiminato a l'ouest, en faisant un arrêt dans le port coréen de Gangneung où nous etions passés avec David !)
    - acheté 2 billets de Transsiberien avec un arrêt à Irkoutsk près du lac Baikal pour 2/3 jours,
    - acheté le dernier vol Moscou-Paris, le tout me permettant d'arriver à temps pour Noël. Voulant pousser "l'esprit Greta" jusqu'au bout, j'avais regardé pour tout faire en train mais c'était trop long et trop cher entre Moscou et Paris. L'ensemble des trajets revient déjà au même prix qu'un vol Osaka-Paris. C'était donc plus par envie d'une dernière aventure et pour expérimenter le transsiberien en hiver que je me lançais là-dedans, plus que par souci d'économie.

    Donc le 31 octobre, il ne me reste "plus que" le visa russe à obtenir. Mon dossier est prêt (l'arrêt à Busan m'a permis de le finaliser) et je vise le visa touristique d'un mois.
    Première surprise, le consulat russe est à...36 km du port où je débarque ! Deuxieme souci, à peine sortie du bateau je constate qu'une pédale tombe. Il me faut pedaler d'une facon bizarre pour la tenir tout en appuyant dessus.. Troisième hic, la seule sortie du port semble se faire par de grosses routes puis par un tunnel sous-marin étroit emprunté par d'énormes poids lourds, qui me frôlent de près. Mais peu importe, je finis par y arriver, réparant (remplaçant) ma pédale en chemin. Le consulat est fermé. Bon.. jai repéré les lieux et les horaires, jy retournerai le lendemain...

    Le lendemain, je pedale de nouveau quelques dizaines de km pour y retourner (en ayant au passage oublié mon passeport dans une photocppieuse à l'autre bout de la ville... décidément il y a quelque chose qui ne passe pas autour de ce projet russe !) et là : douche froide. Je découvre que le visa touristique ne peut pas m'être accordé depuis le Japon, à moins d'y être residente. Le seul visa auquel je peux prétendre est un visa de transit, permettant de rester 10 jours maximum. Mon voyage, déjà bouclé, en fait... 13.
    On me conseille de changer mes plans, mais je n'ai pas de marge de manoeuvre (le ferry ne passe qu'une fois par semaine et le vol a la fin est déjà pris ! entre les deux, le train prend du temps...).
    Puis de contacter l'ambassade. Je ne comprends pas bien si c'est celle de France au Japon, celle de Russie en France, voire celle de Russie au Japon et repars sceptique et dépitée...

    Il me faudra encore du temps - à peu près tout le voyage avec Milena et Elo - pour me résoudre a changer completement mes plans et à abandonner ce retour excitant... En attendant, je laisse reposer et me mets en route vers Kyoto. Un trajet d'une cinquantaine de km, le long d'une riviere, qui aurait été parfait si des barrières anti-scooters ne m'obligaient pas à porter mon vélo tous les 1 ou 2 km ! J'arrive épuisée le soir mais la guesthouse est sympa et malgré la déconvenue russe du jour, je suis joyeuse à l'idée de retrouver mes visiteuses...
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