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  • Day 63

    Bénarès 2

    March 8, 2020 in India ⋅ ☀️ 18 °C

    Nous nous levons tôt pour prendre un bateau qui nous permet de voir le soleil se lever sur la rive du Gange. Les balayeurs s'affairent, les premiers pèlerins prient et s'immergent dans le fleuve, d'autres font leur lessive et les sadhus sont déjà plongés dans de mystérieuses méditations. Certains ont des coiffures défiant la gravité (et la propreté). Au global on en croise beaucoup ici, y compris un occidental au regard halluciné peint en blanc qui joue frénétiquement du tambour. Il paraît qu'un paquet de sadhus à Varanasi n'en sont pas vraiment... car ici se faire passer pour un homme saint peut être un bon business.

    Nous essayons de nous rendre au temple Vishwanath mais la foule, le process* et le prix nous découragent. Sur le chemin, des distributions de masques ont lieu. Le grand nombre de pèlerins qui viennent chaque jour se bousculer pour toucher la représentation du dieu Shiva fait craindre que l'épidémie se répande. D'ailleurs, deux jours plus tard, il sera interdit de toucher les idoles du temple et les divinités elles-mêmes auront droit à leur masque. Selon l'un des religieux attachés au temple cité dans les médias indiens : quand il fait froid on leur met un vêtement, quand il fait chaud on leur met la clim, et donc en cas d'épidémie on leur met un masque. CQFD.

    Nous nous rendons à Sarnath, réputée être le lieu du premier prêche du Bouddha. On y trouve un site archéologique, un musée et un petit parc animalier que nous visitons, à la recherche d'un peu de calme. Mais au zoo on dirait que nous faisons partie des animaux bizarres au même titre que les crocos et autres émeus. Nous commençons à nous habituer à ce que les gens nous fixent et nous demandent de poser avec eux sur des selfies, mais là c'est un peu trop beaucoup gênant.

    Retour sur les rives du Gange pour admirer les dernières lueurs du soleil sur les ghats, depuis le toit de la mosquée Alangir (ironiquement, c'est la meilleure vue de la ville). Nous assistons une dernière fois aux aarti puis nous rendons à la gare.

    *process à l'indienne = aussi relou qu'à l'allemande, sauf qu'à Ia fin ça foire.
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