Couleur Équateur

May - June 2022
Anais, Oriane et Julie se retrouvent en Équateur. Au programme, pas les Galapagos mais du rire, du riz, du soleil et de la chaleur. Latitude 0 et Attitude 100, la moitié du monde nous réserve bien des surprises. ☀️🌴 Read more
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  • Day 25

    Cours d’Arts Plastiques

    June 10, 2022 in Ecuador ⋅ 🌧 17 °C

    Une belle matinée pour se lever à 6h du matin et préparer le petit déjeuner aux 10 volontaires (dont nous) ! Au menu c’est salade, riz, légumes et bananes, on a de l’énergie pour travailler comme des acharnées. Sauf qu’il pleuuuut il pleuuuut énormément et on ne s’entend quasiment pas à cause des gouttes qui tombent sur le toit en tôle.

    Alors, ce sera retour au collège, à 8h c’est Arts Plastiques avec Lupe qui nous fait confectionner des petits bols en fil de fer pour pendre des plantes aux arbres de l’Amazonie. Anais est la première de la classe tandis qu’Emma et Oriane doivent s’y reprendre à deux fois avant d’obtenir un « perfecto » bien mérité. On entend des petits cris au loin, les singes sont là !! Mignons ? C’est un euphémisme ! Ils sont adoraaaaaaables ! Lupe leur donne des bananes sur les arbres autour de la maison tous les jours. On dépose leur graal entre les branches et quelques minutes après, une dizaine de peluches vivantes se goinfrent sous nos yeux.

    Pour rester dans le thème nature, on va accrocher nos petits bols en fer dans les arbres après les avoir remplis de terre et de fleurs, c’est très romantique, sympa la déco, on filera le conseil à Valérie Damido.

    Cet aprem ce sera nettement plus calme, on reste tout simplement dans la chambre pendant des heures à geeker et à discuter.
    Ce soir c’est gros gros concert (il n’y avait personne à part des gouttes de pluie une fois encore) sur la place de Puyo, on n’aura pas tenu longtemps dans la jungle. Au programme c’est nachos et frites de yuca, on se régale avant d’aller se coucher sous nos moustiquaires adorées.

    Juju
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  • Day 26

    La plus grande pharmacie du monde

    June 11, 2022 in Ecuador ⋅ 🌧 16 °C

    Est ce que 12 heures de sommeil sont raisonnables ? Peut être, mais en tous cas elles sont nécessaires aujourd’hui. Après avoir été réveillées par les singes sur le toit en tôle cette nuit, on se rattrape ce matin en pionçant comme jamais. Passons donc directement à l’épisode « après-midi ». Lupe nous propose d’aller faire une petite balade dans leur Finca et de nous expliquer tous les bienfaits des plantes médicinales. Arbre aux racines-pénis, fleurs bouche de femme, tronc râpe à fromage, hayauaska…les plantes sont plus originales les unes que les autres et on déambule dans cette pharmacie verte. C’est la première fois que je marche dans ce type de paysage Amazonien et c’est impressionnant.

    Que ce soit pour le Covid, un rhume, un mal de ventre ou même les règles, la forêt vous soignera (on y croit ou on y croit pas, on tous cas ils sont en bonne santé).

    On termine la visite médicale en faisant saigner un arbre (il a de la sève rouge). On peint alors le visage d’Anais et une autre volontaire qui se sont dévouées. Elles auront même leur couronne en feuilles de palmier, c’est miss Amazonie sous nos yeux !

    Cette petite balade nous aura bien épuisées, à demain les occidentaux !
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  • Day 27

    De la fève à la tablette

    June 12, 2022 in Ecuador ⋅ 🌧 14 °C

    Le 12 juin c’est colonie de vacances en Amazonie ! On a tout un programme avec une équipe 100% féminine composée de vos 4 héroïnes préférées, de 5 volontaires et de notre hôte Lupe.

    Qui a dit que le dimanche c’était grasse matinée ? Non non, à 7h30 nous sommes déjà parties direction le marché. Et quel marché ! Le cours saleya n’a qu’à bien se tenir, on observe des centaines de stands allant des bracelets en perles au poules et aux escargots géants en passant par les vers comestibles et les centaines de légumes. Avec tout ça on n’a toujours pas eu le temps de déjeuner ! On s’assied à un stand du marché et Oriane Emma et moi commandons un sandwich fromage (si on peut dire) avocat. Quelle erreur ! Carton rouge pour l’avocat qui est tout bonnement ignoble et dont on se passera largement. Ni une ni deux on s’est rattrapées sur des petits biscuits aux supermarché du coin, on perd pas le nord.

    Direction le plus beau point de vue de la région, Indichuris. On prend un bus et après une petite balade on se retrouve dans un endroit magique. Balançoires face aux vide (je m’en suis largement passée vous vous en doutez), tunnels effrayants (Anais s’en est bien passée également), escaliers….on arrive en haut du point de vue et on se prélasse sur les hamacs face à une vue époustouflante. Pour se divertir on regarde les shootings photos à rallonge des Équatoriens qui n’en finissent plus, de face de dos de profils cambré pas cambré, des Vogue Équateur.

    Dernière activité de la journée, on passe dans une ferme qui fabrique du chocolat de la fève à la tablette. On participe à tout le processus qui demande plus de calories que la tablette elle même. Ça se mérite !
    Un petit chocolat chaud pour se donner de l’énergie et ça repart ! On passe quand même voir les porcs de la ferme et….mais ce sont des géants, jamais je n’ai vu de porcs si gros ! Ils font au moins notre taille c’est impressionnant.

    On termine en repassant par le marché pour une session courses des plus endiablées. Préparez les biceps car on porte des centaines de bananes et des kilos de légumes et autres produits du marché. On s’endormira donc en moins d’une minute.
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  • Day 28

    30 chutes dans des bottes en 44

    June 13, 2022 in Ecuador ⋅ 🌧 15 °C

    Aujourd’hui c’est lundi, et le lundi chez Lupe normalement tous les volontaires travaillent le matin et se reposent l’après midi (comme mardi mercredi jeudi et vendredi enfin comme tous les jours sauf le week end quoi). Mais Pato, le fils biologiste (et non pas biologique même si c’est aussi le cas) de Lupe nous propose plutôt une petite balade vers une jolie cascade pas loin et facile d’accès je cite. Ne pas travailler et aller se baigner à la place ? Volontiers, allons y !
    Apparemment une grève des transports en raison de la hausse du coût de la vie commence aujourd’hui. On trouve quand même un bus pour nous mener à la balade, dans lequel on saute !

    La balade commence tranquillement sur un chemin somme toutes facile. Mais on garde à l’esprit qu’avant de partir, Pato nous demande de prendre des bottes de pluie. Bon. Ah ben on commence à savoir pourquoi, on se retrouve dans un champ de canne à sucre « casse-gueule » comme dirait l’autre. Puis, rapidement, une rivière à traverser, c’est le moment de chausser ses bottes. Deuxième rebondissement, nos bottes sont environ 4 pointures au dessus des nôtres, et je me rends vite compte qu’un petit trou a trouvé sa place à l’arrière de ma botte gauche. Rapidement c’est la piscine municipale dans mes chaussures, alors je regarde le superbe paysage pour oublier. Mais pas trop parce que sinon je dérape et je tombe. Ça en est déjà trop pour Oriane et Anais qui sentent le truc venir et qui rebroussent chemin pour aller se faire cuire un bon plat de pâtes. Avec Emma on est en manque de sport et on décide de continuer avec notre guide Pato et les autres volontaires.
    Rapidement c’est fort boyard qui commence. Arbres à chevaucher, enjamber ou traverser, pentes glissantes, plantes piquantes, c’est l’Amazonie la vraie.

    Pour ajouter un peu de piment, imaginez mes bottes en 44 qui s’enfoncent dans la boue (ou plutôt marécages) et mes pieds qui sortent de la boue sans mes bottes quand j’essaie de me dépatouiller. Bref j’ai fini en chaussettes dans la boue, mais vivante et avec le sourire grâce à Emma qui est une très bonne grue et qui m’a sauvée de plus une flaque de boue.

    La cascade ? Bof, sympa mais sans plus ! En tous cas on l’a fait et on s’en souviendra longtemps ! Mes fesses s’en souviendront en tous cas, grâce à mes environ 30 chutes.

    Le reste de la journée sera composé de : manger et dormir, un programme plus que mérité.
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  • Day 29

    Les divas de l’amazonie

    June 14, 2022 in Ecuador ⋅ ☁️ 20 °C

    Bon faut bien travailler à un moment, et ce moment c’est ce matin apparemment. Pendant qu’Oriane et Anais ont l’immense privilège de nettoyer la maison (leur méthode : mettre de l’eau sur la poussière avant de balayer, à ne surtout pas reproduire chez vous), Emma et moi sommes assignées au lavage des bottes en plastique (histoire de remuer le couteau dans la plaie après la dure rando en bottes d’hier). Ah tiens, elles étaient en fait jaunes ces bottes marrons !! Tout est astiqué et brillant, on doit maintenant transporter tout un tas de bois à l’autre bout d’un chemin. On s’y met à 4 avec nos 8 biceps. On se sera bien marrées grâce à nos galères. 1h30 de travail, c’est déjà énormes pour vos 4 sudistes, et on commence à en avoir marre du manque de confort dans ce volontariat. On ne sent pas de réelle connexion avec les locaux et les autres volontaires, alors on décide de se diriger vers la ville !

    Un petit restau parce qu’on en peut plus du riz, quelques courses pour se faire à manger ce soir, beaucoup beaucoup de biscuits et bonbons, et c’est parti !

    Point sur la situation politique : c’est la m****. On prend un taxi pour nous emmener à notre hôtel et celui ci se voit arrêté avant la destination finale à cause d’un fameux « Paro », puisqu’un barrage de pierre empêche les voitures de passer sur la route. Les indigènes munis de leur plus beau maquillage et de leurs lances bloquent les routes du pays pour faire réagir le gouvernement. Voilà qui ne nous arrêtera pas, on continue la route à pied.

    Et là, on se dit qu’on a bien fait. Un chemin magnifique, arboré avec un paysage amazonien à couper le souffle nous mène vers une magnifique maison qui se trouve être notre hôtel particulier puisque nous sommes nous 4, seules, dans cette grande villa dans la nature. En plus on a retrouvé nos copains les cafards dans la maison, une aubaine !

    Ce soir c’est cinéma dans le lit sur notre écran plat, vraie douche et dodo dans un lit des plus confortables.
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  • Day 30

    J’ai perdu mes tongs (et ma dignité)

    June 15, 2022 in Ecuador ⋅ ⛅ 21 °C

    On se lève tranquillement à 8h30 avec la lumière du soleil et les cigales dans notre chambre qui s’est transformée en sauna. Pas question de se lever tout de suite, on traîne traîne traîne jusqu’à se que nos estomacs nous traînent vers la cuisine.

    On se sent comme des princesses, yaourt et céréales, jus de pêche, tout qui annonce une belle journée.

    Chacune passe des appels, se prépare, et on se décide à aller explorer les alentours. Le ciel est bleu, l’herbe est verte bla bla bla…il s’agit d’un chemin piéton assez boueux mais avec des petit passages en bois fabriqués pour ne pas tomber, qui mènent à la ville sans passer par la grande route. L’avantage : on évite le barrage des manifestants.

    Bien arrivées à Puyo, on retourne au restaurant d’hier, on passe au marché où on se fait largement arnaquer (il y a clairement des prix gringo, c’est à dire des prix pour les blancs) et on finit au supermarché pour faire des courses. Il faut dire qu’on a une super cuisine qu’on veut exploiter à 100%.

    C’est là que la rigolade commence. Le taxi nous amène à l’entrée du chemin qu’on a emprunté tout à l’heure. Mais pas exactement la même entrée, mais on se dit qu’on va s’en sortir. On commence notre petite balade en sautillant sur les rondins de bois, en chantonnant et sûres de nous. On demande parfois notre chemin aux passants, on a l’air dans la bonne direction.

    Et là c’est le drame !! Pour recontextualiser je suis sortie en tongs car on avait prévu, à la base, d’aller simplement à la supérette à côté de la maison. Je suis en tête sur le chemin, et je décide de mettre mon pied gauche puis le droit sur un bout de terre qui me semble bien solide. Mauvaise pioche, je me retrouve enfoncée les deux jambes, jusqu’aux genoux dans la boue, pantalon et tongs compris. Stupéfaite, je regarde mes 3 camarades en leur disant « aidez-moi ». Tout de suite elles accourent en se retenant de rire (il faut être sincère : la situation est hilarante je me dois de l’admettre) et me tirent d’affaire, sauf que je n’ai plus mes tongs. Secouée, je prends le temps de me remettre de mes émotions mais la terre se referme vite sur mes défuntes sandales. NON ! Il reste encore 1h de marche, j’en ai besoin ! Oriane se dévoue pour m’aider à les chercher mais je passe avant elle en me disant «foutu pour foutu, je suis déjà toute pourrie ». Et hop, les deux membres supérieurs dans la gadoue, je cherche inlassablement mes tongs roses, ou du moins roses à une époque. Impossible de les trouver, je tourne en rond et m’impatiente mais elles m’encouragent (entre deux fous rires). Je me transforme en tractopelle et retire la moitié de la boue d’Equateur à la recherche de ces tongs. C’est bon !!! On dirait que j’ai des gants et des chaussettes mais non, juste de la boue.

    On a perdu beaucoup de temps et il commence a faire nuit. On demande notre chemin à une jeune fille qui missionne ses deux petits frères de nous raccompagner chez nous. On coupe à travers champs, ils connaissent tout par coeur et on se dit que sans eux on aurait tourné longtemps. On les remercie avec des poignées de bonbons et de sucettes qui ont le pouvoir d’écarquiller leurs yeux, ce qui nous donne chaud au coeur.

    Je passe plus de 30min dans la douche à me gratter après ce bain de boue à l’insu de mon plein gré.

    Vivement demain !
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  • Day 31

    Nos potes les indigènes

    June 16, 2022 in Ecuador ⋅ ⛅ 21 °C

    Nouvelle journée pour vos pachas dans leur villa. Nouveau matin, nouveau sauna dans la chambre ensoleillée. Anais et Emma se sont lancées dans une préparation de pancakes à là bananes dont le seul ingrédient identique à celui de la recette est la banane. Comme quoi une recette ça peut être utile, il se trouve que ça n’a pas le goût escompté mais que c’est quand même très bon, vive l’innovation.

    Autre endroit à visiter, on se dirige vers la shell à quelques kilomètres de notre hôtel. C’est une petite ville à quelques kilomètres, à laquelle on tente d’accéder car on cherche désespérément des fruits. Les deux chiens de la maison nous accompagnent et nous protègent. L’un d’entre eux fait peur à tous les chiens et l’autre a peur de tous les chiens. On passe par un barrage accompagnés par un indigène qui nous aide à convaincre ses amis de nous laisser passer.

    On trouve de belles cannes à sucre qui me rappellent la Guadeloupe, des noix de coco, de l’ananas, de la pastèque et des abricots, c’est le jackpot !

    Pareil au retour, on discute un petit peu avec des manifestants très gentils et on rentre à la maison manger notre salade de pâtes puis salades de fruits. A noter qu’on a trouvé un taxi et que les chiens nous ont suivies en courant sur tout le chemin, ils sont quand même mignons.

    Ce soir, on regarde un reportage sur le petit Gregory, super ambiance dis donc !
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  • Day 32

    Linkedin de l’Amazonie

    June 17, 2022 in Ecuador ⋅ ⛅ 22 °C

    Aujourd’hui on aurait dû partir vers Quito mais l’appel de la villa à sonné, on reste 24h de plus dans notre château.

    Après un petit déjeuner ROYAL qu’il serait trop long de décrire, on entame une phase de digestion intense pendant laquelle les unes lisent et les autres dorment.
    Puis nous vient la folle idée de sortir se baigner. Mais la vie nous rattrape, nous nous rendons compte que nous avons oublié les clefs de la chambre dans la chambre, et que la chambre est fermée. Par soucis de respect du sens des responsabilités de chacune, aucun nom ne sera divulgué quant à l’auteure des actes. Malheureusement ingénieur n’est pas serrurier, et nous faisons donc appel au voisin qui passera par la fenêtre mal fermée pour nous sortir d’affaire.

    Avec Emma nous décidons d’aller marcher dans les alentours sur le seul chemin que nous n’avons pas encore emprunté. La balade est très agréable, une puis deux puis mille gouttes de pluie nous tombent dessus et nous sommes entièrement trempées. Cela dit on avait prévu de trouver un coin pour se baigner, c’est finalement la baignade qui nous a trouvées.

    S’en suivra la confection d’un gâteau avec de la farine de maïs qui était aussi bon qu’indigeste.

    Ce soir, on décide d’aller tâter les environs avant demain. On doit se rendre à Quito à pied/taxi en passant les nombreux barrages de manifestants pour que je puisse avoir mon avion jeudi prochain. On se dirige alors pleines d’entrain vers le barrage le plus proche. On s’approche, presque cent indigènes sont installés afin de lutter depuis 6 jours. Ils dorment dehors sur des draps à même le sol, sont maquillés et ont confectionné des lances impressionnantes. On s’approche et tout le monde nous regarde, 4 filles blanches on n’aurait pas pu faire moins discret. Rapidement on vient discuter avec nous, on se retrouve chacune avec une lance en main à discuter du paro, de là où vient, de ce qu’on fait ici. On leur propose de les soutenir quelques temps et on reste une heure avec eux. On discute avec des jeunes de notre âge et on essaie un instrument très particulier type cornemuse, bravo à Oriane qui a plus ou moins réussi à émettre un son. On se fait escorter jusqu’à notre hôtel par 3 jeunes qui nous ramènent très gentiment.

    On s’est fait des amis et on espère qu’ils nous laisseront passer facilement demain, car c’était juste l’entraînement.
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  • Day 33

    Quito Express

    June 18, 2022 in Ecuador ⋅ 🌧 22 °C

    C’est le jour de la grande aventure ! On entame notre trajectoire manifestante depuis Puyo en direction de Quito. Mais étape 1, on s’est données comme objectif d’atteindre la ville de Tena aujourd’hui. 80km et des barrages plein les rues, on a tenté de se renseigner sur l’ampleur de ce qui nous attendait, mais les informations équatoriennes sont plus qu’approximatives. Certains nous disent qu’il y a plus de 150 paros, d’autres uniquement 3, ce sera la surprise.

    Notre réseautage de la veille s’est avéré utile, on passe tranquillement le premier barrage qui est aussi le plus dur grâce à un gentil monsieur qu’on a rencontré la veille et qui a plaidé en notre faveur.
    Puis, deuxième barrage quelques kilomètres plus loin : on nous dit clairement qu’on ne passera pas, qu’eux sont là depuis plusieurs jours à se battre et qu’ils ne comprennent pas pourquoi nous on ferait du tourisme. On leur explique qu’on les soutient et qu’on peut les aider, et ils acceptent de nous laisser passer si on les épaule 20 minutes. On leur propose des cannes à sucre, on leur parle des gilets jaunes puis on finit par chanter la vie en rose sur leur demande, ce qui les convainc de nous laisser partir ! Ah, et aussi ils ont pris nos contacts sur les réseaux sociaux, la grande méthode de drague des sud-américains.

    Et de deux ! C’est reparti. Les autres sont plus simples, on se retrouve même à se voir offrir un repas traditionnel, tandis que d’autres piochent plus qu’allègrement dans nos réserves de bonbons et de gâteaux. Certains encore en viennent à nous proposer de dormir chez eux, dessinent sur le visage d’Anais et TOUS prennent des photos avec nous. Nous devons parfois marcher sur plusieurs kilomètres avec nos 15kg sur le dos car aucun taxi n’est présent entre deux barrages, et à d’autres moments les indigènes se démènent pour appeler leur cousin taxi et qu’on ne doive fournir aucun effort.

    Nous avons rencontré de très belles personnes, qui vivent des moments durs et qui persévèrent parfois au risque de leur vie pour faire valoir leurs droits. Une de nos journées préférées du voyage en définitive ! En particulier lorsqu’on est arrivées à l’hôtel à Tena et qu’on a pris une douche chaude.
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  • Day 34

    Le presque vomi

    June 19, 2022 in Ecuador ⋅ ⛅ 15 °C

    Deuxième étape de la trajectoire folle vers Quito avec objectif de choper mon avion le 23 et pouvoir manger des gnocchis à la daube dès le 23 au soir (papa, maman, le message est passé).
    Spoiler Alerte : cette journée a presque été trop facile.

    On démarre à 11h, direction non pas le prochain barrage mais un bon brunch pour démarrer bien vitaminées. Notre hôtel nous donne le contact d’un taxi qui peut nous amener directement de Tena à Quito. C’est un grand oui ! Après une négociation enflammée (on réussit tout juste à ne pas se faire arnaquer) on embarque dans le taxi, on passe un barrage très simplement puis on prend un autre taxi qui a la particularité de vouloir éviter chaque trou sur la route. Et ça ralentit, et ça accélère, à gauche, à droite, les sacs à vomi sont clairement prêts. On se lance dans une séance de karaoke qui nous fait oublier notre nausée. Au bout de 3h de route, nous y sommes et la capitale est déjà sous nos yeux ! Nous restons loin du centre pour éviter d’être bloquées, car les manifestations doivent s’intensifier, les indigènes ont prévu de tous monter à Quito pour envahir les lieux stratégiques et les bâtiments politiques.

    Bref, nous sommes dans notre hôtel tout confort, suite des aventures dans les prochain épisode.
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