Benin
Ouidah-Plage

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    • Day 2

      Ouidah, la route de l'esclave

      December 3, 2023 in Benin ⋅ ⛅ 32 °C

      La Route des Esclaves
      De toutes les villes du Bénin, Ouidah, est la ville qui a le passé le plus douloureux. Plaque tournante du commerce triangulaire du XVe au XVIIIe siècle, Ouidah a vu passer des millions d'esclaves. Une histoire sombre qui a duré pendant 400 ans. 
      Le projet de la Route de l’esclave est une initiative de l’UNESCO, lancée officiellement en 1994 à Ouidah au Bénin Ce projet explique que l’ignorance ou le voile qui couvre des événements historiques majeurs constitue un obstacle à la compréhension mutuelle entre les peuples, il brise le silence qui entoure les traites négrières et l’esclavage qui ont touché tous les continents et causé de grands bouleversements ayant façonné nos sociétés contemporaines.
      L’étude des causes, des modalités et des conséquences de l’esclavage et de la traite négrière aide également à mieux comprendre les diverses mémoires et les patrimoines issus de cette tragédie mondiale.
      Étape 1 de la route :  La sélection des esclaves
      Elle se faisait place Chacha (qui tient son nom de Félix Francisco de Souza dit « Chacha », grand négociant de Ouidah, d’origine portugaise).
      Les esclaves devaient être robustes et en bonne santé. Une fois sélectionnés et achetés par les négriers, les esclaves étaient marqués au fer chaud. L’objectif était de permettre à leurs propriétaires de les reconnaître à destination. A cette période, il fallait entre 1 semaine à 2 mois pour attraper assez d’esclaves et ainsi organiser un départ. C’était une vraie chasse à l’homme. Les Rois décidèrent ainsi de faire des scarifications à leur descendance afin de protéger les intouchables et ainsi éviter de les faire déporter.
      Étape 2 : L'arbre de l’oubli
      Une fois marqués, les esclaves étaient enchainés, puis étaient envoyés vers l’arbre de l’Oubli. Un arbre planté au 17ème siècle par le Roi avec la complicité des Portugais. Les hommes devaient faire 9 fois le tour de cet arbre et les femmes devaient faire 7 fois le tour. L’objectif était de leur faire oublier leur origine, leur tradition, leur culture, leur identité afin qu’ils ne réagissent plus comme des êtres humains mais comme des animaux.
      Étape 3 : Le dernier village
      Le dernier village de Zoungbodji est celui que les esclaves franchissait avant d’être embarqués. A l’époque, ce village n’était qu’une forêt et une zone marécageuse. Les hommes y étaient affamés pour les rendre faibles et ainsi réduire les rébellions. On leur donnait à l’occasion de l’eau non potable. Les plus résistants survivaient et les autres mourraient. De même, lorsque certains se rebellaient, on les enchaînait, puis on leur enfilait dans la bouche, un akoko (morceau de bois destiné au bétail et qui sert à le guider).
      L’idée était de vraiment les réduire à l’état animal. Avant de partir, un esclave restait dans ce village environ 66 jours et demi, le temps nécessaire pour avoir assez d’esclaves.
      Étape 4 : La case de Zomai
      Case dans laquelle les esclaves étaient stockés avant de partir. Ils étaient entassés dans cette case sans lumière ni fenêtre afin de les habituer à la cale du bateau qui les attendait.
      Ceux qui résistaient, embarquaient, ceux qui ne résistaient pas où étaient trop faibles étaient jetés dans une fosse commune profonde de 21 mètres. (hommes et femmes sans distinction, les malades, les fatigués et les morts.)
      Étape 5 : l’arbre de Retour
      L’arbre de Retour avait pour vocation de permettre le retour spirituel de l’âme des esclaves s’ils mourraient pendant le trajet ou sur place. L’idée était de leur permettre de se retrouver sur la terre de leurs ancêtres. Ainsi, on leur offrait la possibilité d’avoir le repos éternel. Les esclaves, hommes comme femmes, faisaient 3 fois le tour de cet arbre. Ce rituel se faisait en présence des « Egungun », les revenants.
      Étape 6 : la Porte de Non Retour
      La porte de Non Retour est le passage d’où l’on ne pouvait plus revenir.
      Les esclaves, après avoir cheminés la "route des esclaves", étaient épuisés. Nul n’avait la capacité physique de revenir sur ses pas. Aujourd’hui, sur ce sentier, on trouve de nombreuses statues. Elles portent des messages et rappels à la culture béninoise. C’est ainsi qu’un monument a été élevé pour symboliser ce départ pour une terre inconnue et un avenir incertain.
      Ouidah est la deuxième porte de départ des esclaves derrières celle de Pointe Noire (Congo). Elle est devant celles de Gorée (Sénégal), Cape Coast (Ghana) et Zanzibar (Ile de Zanzibar).
      C’est ainsi que se termine le voyage des esclaves qui seront ensuite transportés par petits bateaux dans les caravelles. Ces lieux où ils seront enchainés et disposés comme du bétail pour la grande traversée.
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    Ouidah-Plage

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