Challapampa

Sur les coups de 6h30, Victor se réveil pour aller au toilettes. Mal réveillé, de la terrasse, il aperçoit le levé de soleil. Émerveillé par ce spectacle (c'était vraiment un très très beau levé de soleil avec une bonne hauteur sur le lac Titicaca, les montagnes enneigées aux multiples sommets à plus de 5000 et 6000 m au loin et le ciel aux couleurs d'un immense feu chaleureux et brûlant), il en réveille ses compagnons pour qu'il profite du tableau eux aussi.
On se recouche ensuite et on se réveille définitivement vers 9h pour prendre un délicieux petit-déjeuner.
Un peu en retard, on part vers 10h-10h15 faire notre randonnée qui fait le tour de l'île en passant par plusieurs ruines et différents points de vue.

Rapidement, un chien s'accompagne à notre groupe et fais la balade avec nous. On est vraiment abonné aux chiens errants qui nous suivent pendant notre voyage. La première partie de notre tour de l'île consiste à marcher sur les hauteurs de l'île en suivant les crêtes et ensuite de faire le retour le long du littoral en passant à travers plusieurs petits villages. D'ailleurs, la veille c'était la fête des mères et les villageois, dans les différentes communes, participaient à différentes processions. Espérons que nous aurons aussi droit à des fêtes locales.
Bref, au bout d'une bonne heure de marche, on rencontre un premier péage pour passer dans la partie nord de l'île (on paie 5 bolivianos par personne) et on continue notre chemin.
On arrive ensuite à proximité de ruines Incas et autres monuments. Un habitant nous arrête pour nous expliquer les différents monuments à visiter mais surtout pour nous faire payer l'entrée. On apprendra plus tard que cet homme est un charlatan qui escroque les touristes et qu'il ne faut pas le payer. Mais apparemment, il n'est pas content quand on ne le paie pas donc pour 10 bolivianos, on a pas perdu grand chose).
On visite les ruines qui sont semblables à un labyrinthe qu'on s'amuse pendant quelques minutes à explorer avant de se poser sur des cailloux, face au lac, pendant que Joseph joue avec le chien qui nous suit toujours.

Après une pause de quelques minutes, on reprend la route toujours en suivant les hauteurs de l'île. Sur le chemin, après être redescendu d'un point de vue et avoir admirer une dizaine de rapaces planant pas loin de nous, un berger nous arrête pour nous prévenir que des troupeaux de montons se trouvent plus bas et que la présence du chien peut être dangereux.
On va essayer de faire attention mais en bon chien errant, on se doute qu'on ne vas pas bien pouvoir le contenir. Nice, on est maintenant super content de l'avoir qu'il nous suive.
On arrive presque au bout de l'île et là bingo, un troupeau de mouton. Comme prévu, il fonce sur les pauvres bêtes. Une d'elle s'isole et poursuivie par le chien, elle dévale la pente à toute vitesse. En criant sur le chien, on arrive à le ramener.
On essaie ensuite d'aller au bout de l'île tout en permettant à la brebis égarée de regagner son troupeau. On y arrive difficilement, mais en essayant de rentrer, il se remet à courir après le troupeau.
On est alors dans l'obligation de sortir notre technique ultime pour intimider les chiens errants, technique apprise à Punta Arénas lors de nos premiers jours en Amérique du Sud : on prend un caillou dans notre main et on lève le bras. Expérimentée plusieurs fois, il semble que les chiens comprennent rapidement la signification de ce geste et supprime toute velléité dans leurs comportements. Pour l'empêcher d'approcher les moutons ça s'avère efficace et on peut donc entamer notre retour par le littoral de manière plus sereine.

Après avoir traversé quelques habitations, on s'arrête dans un village pour manger un sandwich et boire un jus dans un petit resto car il est 14h passé et il commence à faire faim. On reprend ensuite la route en passant à nouveau par des petits villages avant de rejoindre les crêtes de l'île et aux environs de 17h on arrive enfin à notre appart. On aura fait une bonne journée avec 7h de marche dans les pattes et malheureusement, on aura pas eu le droit à des fêtes locales. Surtout, après 6 jours en Amazonie, on avait oublié que marcher à plus de 4000 mètres d'altitude, ça fatigue plus rapidement, surtout en montée.
On se pose donc et on prend nos douches. Louis essaie d'aller sur un point de vue pour observer le coucher de soleil mais les nuages en décideront autrement.

Après un bon repos, on se rend au même resto que la veille où nous attendent nos amis Loïc et Olivia avec qui nous partageons la soirée. On devrait sûrement les revoirs le lendemain pour prendre le ferry qui nous ramènera à Copacabana et ensuite nos chemins se sépareront pour de bons car eux redescendent à La Paz et nous on part pour le Pérou, direction Cusco.

Après un bon repas où on mange de nouveau une superbe truite, on rentre de coucher bien fatigués de notre journée. Demain c'est donc journée transition pour se rendre au Pérou.Read more