Cape Verde
Alto Sao Nicolau

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Travelers at this place
    • Day 64

      Cap Vert #3

      January 2 in Cape Verde ⋅ 🌬 26 °C

      Depuis qu'on est rentré de Sao Nicaulao, on reste super souvent avec les gars des coraux dysees. Au fur et à mesure du temps, ils prennent chacun leur tour leur quart de Damona, un moment où ils viennent partager une aprem ou une matinée avec les gens partant de chez nous. On partage énormément de chose et on a envie d'en découvrir plus, alors on multiplie les occasions en allant se balader, au bar, le soir sur nos bateaux respectifs.
      On s'organise une sortie avec Swann et Gabin des coraux pour aller passer 3j à Santo Antao avec Elsa, Gervais, Elouan et moi. Le matin même les gus ne sont pas réveillés, je les réveille juste avant de partir mais je sens que ça va être trop juste pour eux, c'est tellement juste qu'on rate notre bateau pour aller sur l'île (innacessible au mouillage parce que trop dangereux à cause des vents, de la houle). Fort heureusement il y en a un autre 1h après, pile le temps pour que les autres radinent. Au final on est tous dans le boat de 9h et on arrive à 10h là bas. En sortant on se fait harceler par les taxis du coin qui savent qu'on vient randonner. L'île est énorme, on ne peut pas tout faire à pied donc il va falloir qu'on en prenne un mais pour le moment c'est étape plein de bouffe. On se prend de l'eau des gateaux des pains, des sauces, du fromage et du jambon et on est parti. On chope un collectivo, on rentre le truc est plein , on pense naivement à ce moment là qu'on a de la chance et qu'on va vite partir. Le conducteur se marrait à gorge déployée en allant chercher toujours plus de monde à faire rentrer dans ce van. On a terminé à 21 dans un bus pour 13-14, c'était l'enfer mais tout le monde rigolait alors le mood était super détendu.
      Le taxi nous a déposé en haut d'un volcan, ça sera la base de notre expédition. On dévale la vallée de Paul (c'est son nom), le paysage est complètement fou. Il faut imaginer de grandes montagnes abruptes, luxuriantes de végétation, clairsemées de petit hameaux, dans lequelles sont taillés des chemins presque tous pavés et balisés. On passe dans des plantations et certaines d'entre elles vendent à même le chemin leurs produits. On achète ici du café et des petites bouteilles de liqueur local aromatisés. Typiquement un mélange de fruit de la passion (maracuja) et de grogue. Elsa, qui s'était préservée la cheville depuis un bail pour cette rando, souffre assez rapidement à cause du mouvement répétitif de la descente. On ne peut pas faire grand chose parce qu'on est au milieu de rien mais on essaye de la soutenir comme on peut. Pour le bivouac, on a presque tous des hamac alors il nous faut un endroit boisé à l'abri des regards et c'est pas chose facile à trouver. La vallée est luxuriante mais pas en arbre. De notre point de vu en autour on croise une zone qui a l'air boisée de l'autre côté de la vallée, sur une colline, ça à l'air top mais on a aucune idée de comment s'y rendre. On emprunte alors des chemins, certains vont en éclaireur avec une radio penda't sue l'autre groupe a la seconde radio et reste avec Elsa. On tombe très souvent chez des gens qui nous demande de nous en tenir aux chemins de GR. On croise des cultures magnifiques sur plusieurs niveaux, comme des rizières, qui suivent un cours d'eau plutôt bien aménagé. On se retrouve sous des bananiers, autour de canne à sucre et finalement, sous des plans de cafés, au détour de deux chemins, à côté d'un arbre magnifique et d'un tronc posé à côté. Le spot est merveilleux, on installe nos hamacs autour d'un seul arbre, les sacs en hauteur pour pas attirer d'animal, on se fait un super beau feu en faisant bien gaffe à la flore avoisinante, puis une fois bien installés autour du feu apres la tombée de la nuit, on se prépare de délicieux sandwichs en se sirotant les liqueurs. La soirée est toute douce, les coraux deviennent des amis, on se raconte de belles anectodes tout en créant un max de souvenirs. Le lendemain, au réveil, une dame passe sur le sentier à côté de notre camp et se marre en disant que c'est merveilleux. Elle s'appelle Sandra et elle tient un café dans les hauteurs de la montagne, elle nous y invite pour nous mettre en forme. On se prend un rapide petit dej avec gâteau sec et beurre de cacahuète puis direction les hauteurs. On arrive chez Sandra, une table sous un toit de végétation, calée entre deux maisons de parpaings, au sommet d'une crête terrible. Le café est super d'après les copains, j'en achète une dose pour offrir, j'espere qu'il se conservera bien. On se prend de la confiture locale et je peux tester pour la première fois de ma vie le célèbre combo peanut butter jelly, c'est délicieux.
      On repart ensuite en direction de la mer, la but est que Elsa puisse reprendre le ferry de l'aprem pour reposer son pied, la douleur est trop forte et faut pas forcer bêtement. On est loin de faire de petites marches et on se remange 1200m de dénivelé avant d'arriver à une route où Elsa peut choper un taxi qui la ramène à l'embarcadère, de l'autre côté de l'île. Avec les copains, on se met en quête de notre second bivouac, qui lui sera dans les hauteurs pour pouvoir refaire une seconde vallée le lendemain. Léger approvisionnement avec riz et petit pois carottes et on repart vers le volcan. La route est absolument sublime le chauffeur insiste pour qu'on regarde maintenant alors qu'on va descendre la vallée et qu'on a pas envie de se spoiler. On a bien cru que nous faire descendre était une combine pour nous voler nos sacs mais on arrive bien en haut du volcan. Cette fois ci il y a des arbres partout mais on cherche un spot cosi en direction de la deconde rando, on le trouvera au milieu d'une forêt de pins. Il y a tellement d'aiguilles sur le sol qu'on s'y enfonce comme dans de la neige. On prend peur pour le feu alors on se met à ratisser puis creuser pour enterrer notre foyer. On est super efficace, on récupère les grosses pierres qu'on sort de terre pour tout protéger et on a vite éloigné le danger de la propagation en faisant bien gaffe à se mettre dans un creux, à l'abri du vent. Notre second campement est prêt sous la nuit noire et on s'installe tranquillou en se faisant de grosses papotes autour de petites portions de riz légumes en conserves.
      Réveil vers 8h de nouveau, on plie bagage pour affronter une nouvelle journée, en poussant dans notre forêt, on tombe sur le point de vue de la vallée, c'est époustouflant. 1300m de dénivelé qui plonge dans la mer au loin, parsemé de vie si petite qu'on a pas l'impression qu'elle existe. La pente est vraiment raide, après les deux jours précédents ça nous ruine les jambes pour de bon. On a un rythme exceptionnel et on arrive vers midi à un restau, on entre et on retrouve les Poseadonie par hasard. On s'échange nos plans, eux veulent remonter ce qu'on a descendu ce matin. On termine de manger (un poulet succulent avec des légumes et du riz) pour 14h, ce qui laisse aux copains 3h30 avant la nuit alors qu'on est descendu en 4h, bon courage à eux. Nous on récupéré un taxi qui fait le tour de l'île et qui nous ramene à l'embarcadère pourbretourner à Mindelo. C'était une de mes premières expériences en dodo hamac et en bivouac, un énorme plaisir débloqué.
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    • Day 16

      Rein ins Leben nach Mindelo

      December 5, 2023 in Cape Verde ⋅ 🌬 25 °C

      Wir verlassen das abgelegene Fischerdorf Tarrafal und begeben uns über den kurvenreichen Pass zum Fährhafen in Porto Novo. Von dort aus verlassen wir Santo Antão mit der Nachmittagsfähre. Das Meer ist heute deutlich bewegter als auf der Hinfahrt. Um allem vorzubeugen werden gleich nach dem Ablegen der Fähre Beutel verteilt. Die meisten verlassen aber nach einer Stunde unbeschadet das Schiff. Als wir im Hafen von Mindolo ankommen, entdecken wir zwischen anderen Seglern das deutsche Segelschulschiff Alexander von Humboldt II. Mit Mindelo sind wir wieder mitten im Trubel. Ein großes Kreuzfahrtschiff entlädt seine Passagiere und Harald gönnt sich beim Friseur noch eine Rundumbetreuung, während der Tag zu Ende geht. Am nächsten Tag wird es wieder spannend. Wir fliegen mit BestFly Cabo Verde zu unserer Ausgangsinsel Sal zurück!Read more

    • Day 6

      Tag 6

      March 6 in Cape Verde ⋅ 🌬 23 °C

      Gestern buchten wir für 9.30 einen priv. Führer, der mit uns 4 Täler besuchte. Es war unbeschreilich! Unten am ausgetrockneten Fluss blühte üppige+exotische Vegetation, weiter oben stolze, wilde kahle Berge.
      Nur im September wird der Fluss von gewaltigen Regengüssen gefüllt. Stürme+Regen zwingen die Bevölkerung in diesem Monat in ihren Häusern zu bleiben. Sie verbringen die Zeit mit Essen+Schlafen.
      Heute verbrachten wir ein paar Std.am Meer. Dann auf die Fähre. Die Fahrt war heute relativ ruhig😉. Wir werden jetzt noch eine Nacht in Mindelo verbringen.
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    • Day 10

      Mindelo

      November 5, 2023 in Cape Verde ⋅ 🌬 26 °C

      Mindelo ist mit rund 76.000 Einwohnern die zweitgrößte Stadt auf den Kapverdischen Inseln, die im Zentralatlantik 460 Kilometer vor der westafrikanischen Küste liegen und aus 15 Inseln bestehen. Neun davon sind bewohnt. Die Hafenstadt liegt an einer schönen, großen Bucht im Norden der 227 Quadratkilometer großen Insel São Vicente. Sie ist die am dichtesten besiedelte Insel des Archipels und gehört zu den fünf nördlichen Inseln, die auch unter der Bezeichnung Barlavento-Inseln zusammengefasst werden. Die Hafenstadt Mindelo ist zugleich Wirtschafts- und Kulturmetropole der Kapverden und gibt São Vicente ein städtisch geprägtes Gesicht.Read more

    • Day 51

      Cap Vert - 1ere partie

      December 20, 2023 in Cape Verde ⋅ 🌬 26 °C

      Découverte Mindelo
      On arrive à Mindelo juste avant le weekend, ça nous laisse un bon moment pour souffler et prendre un peu connaissance de la ville. L'ambiance est assez particulière, la marina est blindée d'européens et en grande majorité, de français. Un bar flottant est situé pile entre les pontons des bateaux du port et la Terre, il a le wifi, ce qui fait de lui le repère idéal pour tous les gens séjournant à Mindelo en bateau. En revanche dès qu'on sort de la marina, on se fait rapidement dépayser. Une demi douzaine de types viennent m'aborder à chaque fois, pour me vendre des services, de la weed, de la coke ou "des femmes". C'est marrant comme ceux ci sont les plus grandes galères mais aussi ceux qui parlent le mieux le français de l'île, chacun explique qu'il a appris en côtoyant les gens du port. Sinon ils demandent de l'argent directement, ou alors de faire un tour en "Aluguer", des chauffeurs privés moins cher que des taxis, ou proposent de te vendre des renseignements.

      La ville est magnifique en apparence, des bâtisses de 2-3 étages pleines de couleurs s'accumulent dans le centre ville. Assez rapidement néanmoins, on tombe sur des favelas, des amoncellement désorganisés de parpaings, de bout de tôle et de tissus. Un dénommé Georges nous a fait visiter la ville le second jour, on était bien content d'être avec lui au moment de passer dans les quartiers les plus pauvres. Il y a énormément de chiens qui se baladent à Mindelo et il paraît qu'ils sont tous gentils, autrement les habitants les tuent rapidement. Dans la favela, les gens mangent par terre, des animaux mort se décomposent, il règne une odeur vraiment pas nette.

      La ville est réputée pour être la capitale de la musique cap verdienne. On a eu du mal à s'en rendre compte pendant les premiers jours, mais assez vite on a découvert que ça chante et joue de la musique en permanence dans chaque espace pouvant accueillir du monde. C'est fou comme on s'aperçoit qu'ils ont des caissons de musique dans tous les lieux possibles, typiquement dans la rue à côté du marché à poissons, collés à des vendeurs de viande grillée à la sauvette.

      Une autre des spécificités de la ville est que c'est un point de départ idéal pour la transatlantique. Il y a donc une multitude d'équipage qui se créent et qui se désagrègent. Sur l'ensemble de notre séjour, une bonne douzaine de personnes ont dû nous demander de les prendre en bateau stop pour faire la traversée. On a croisé absolument tous les profils, jeunes qui construisent leur projet autour du bateau stop et qui embarquent pour un tour du monde, des connaissant la voile, d'autres non, un père de famille qui s'entraîne pour faire la transat avec sa compagne l'an prochain, des filles sans expérience qui se font harceler par leur skipper et qui veulent changer de bateau... Après la première semaine, on croise 4 joyeux lurons au bar en train de se mettre une sacrée guerre, les gars sont pas fâchés avec l'alcool. On discute avec eux, ils viennent de finir la traversée depuis les canaries et tout à l'air de se passer merveillsement bien. Ils sont juste en face de notre bateau donc on se fait visiter mutuellement et la soirée se poursuit sur le pont. Pourtant, quelques jours plus tard, on apprend qu'ils s'embrouillent avec leur skipper pour des raisons inconnues. Et quelques jours encore après, on les croise avec toutes leurs affaires au bar, le capitaine les as viré parce qu'ils pouvaient plus se voir. Parmis eux, Paul, un très chic type avec qui on se Vera souvent à Mindelo. Il nous parle d'un petit bar disquaire très sympa, je note l'adresse. Lui travaille chez Deezer et a son collectif de drum and bass à Paris, alors on en vient vite à discuter musique, vraie régalade. Toujours est il qu'il n'a pas de bateau et qu'il va se débrouiller après 3 semaines pour recopier un bateau et lier des liens d'amitiés avec chacun d'entre nous et pas mal de monde en ville. On fera d'autres rencontres avec des bateau stoppeurs en soirée ou auprès des bars, souvent une chouette expérience, sauf pour les femmes. Elles ont l'air de se faire systématiquement emmerder par leur capitaine, comme ci la rétribution devait se faire en nature.

      Biosfera
      Assez vite, on a été en relation avec Biosfera, ils nous ont fait découvrir leurs locaux en périphérie de la ville, avec le camp de base principale et leur atelier pas très loin. Ça a été notre première occasion de prendre un Aluguer 4*4 en montant dans la remorque à l'arrière, grosse sensass. À la suite de la visite, Hercules met en mot ce qu'il attend de nous : un business plan pour monter une entreprise qui vend les produits en plastique recyclé de leurs ateliers. L'entreprise a pour vocation de générer assez de profit pour payer le local et le salaire des ouvriers qui bossent à l'atelier à temps partiel, confectionner de nouveaux produits à vendre car les leurs sont complètement open source et ils n'ont donc pas d'image de marque, si on a le temps, de travailler sur la mise en place d'un conteneur qui sera le prochain atelier (disposition, raccords hydrauliques et électriques).
      On prend notre mission tel un vrai travail et la routine qui va avec, 9h-17h, l'équipage est séparé en deux teams, l'une business model et l'autre création de nouveaux design (avec Paul et Youen), tantôt on taff sur les ordis avec des logiciels de modélisation 3D, tantôt on taff dans l'atelier avec Hercules pour faire des tests sur la structure du plastique. Au fur et à mesure des jours et du temps passé à Mindelo, on se rend compte que Biosfera et une asso vraiment implantée sur le territoire. On retrouve leur nom dans le marché central avec des affiches de prévention, des sculptures chocs aux abords de plage avec des panneaux de sensibilisation ainsi que sur des grandes fresques sur des écoles. C'est carrement valorisant parce qu'on sent qu'on peut réellement avoir un impact en travaillant avec eux sur les problematiques plastiques. Cependant, quand je côtoie Hercules, il raconte qu'il préférerait être agriculteur et je sens bien qu'il s'en carre pas mal de l'avenir de Biosfera.
      On devient des habitués d'un petit restau/épicerie qui à force de nous débarquer, prépare une table de 6 pour nous chaque midi, on y mange des sandwichs entre 0,75€ et 2€ ou le plat du jour est à 3€. C'est un vrai moment de pause dans la journée, on rencontre quelques cap verdiens qui parlent français, notamment José. José doit avoir dans les 60 ans, court sur patte, il a l'air toujours alcoolisé mais on se rend compte à la longue qu'il a un petit souci de mémoire. La seule chose dont il se souvient chaque jour c'est qu'Elsa a la "same face" que sa fille et il nous le répète à chaque fois qu'on le croise, si bien qu'on lui demande une photo. Il nous la montrera le lendemain tout fier et forcé de constater que sa fille avait pas mal de traits en commun avec Elsa.

      Après 2 semaines et demi ensemble, Biosfera est partie en vacances. À ce moment, nous avions terminé le business plan et donné les plans d'une poubelle, d'une table pliable ainsi que d'un banc. Malheureusement, au vu des capacités de production de plastique actuelle, il faudrait pouvoir vendre à prix d'or le mobilier créer par l'atelier, alors que le matériau est moins bon que le bois et que plus de la moitié de la population de Mindelo à l'air de vivre dans des bidons villes. En se baladant, on tombe sur des chaises fabriquées à partir de vieilles cagettes ou de vieilles palettes et chacune des solutions qu'ont trouvé les habitants de Mindelo à l'air plus solide que le plastique qu'on voudrait vendre. En terme structurel, me plastique est bien trop flexible et il faudrait donc utiliser une quantité bien trop grande pour chaque objet pour le rendre utilisable. Cependant les prototypes de la poubelle et de la table pliable ont fonctionné et les copains ont créé des ponts pour essayer de les vendre à des hôtels de la ville.

      Sillage Atlantique (soirées, mix, chants, Bordeaux, bouteille)
      Pendant notre mission avec Biosfera, on a rencontré un des premiers équipages vraiment chouette de notre périple, Sillage Atlantique, c'est 4 Bordelais, chacun chef scout marin, massifs et barbues (sauf un frêle, imberbe et malade en mer par dessus le marché). On se croise rapidement au bar et on part en soirée avec eux avec Gervais et Elouan. L'ambiance est super cheche parce que deux filles qu'ils ont rencontré au bar sont avec nous et j'ai l'impression que le but est plus de les rencontrer elles que nous, pour Elouan aussi d'ailleurs. Ceci dit on se marre bien et petit à petit j'arrive à bien discuter avec chacun, on va à un petit bar extrêmement pépère, le Jazzy Bird, où des chanteurs sont posés dans la rue et 5-6 tables sont posées dehors pour profiter du son, typique ce que j'attendais de Mindelo quand on m'en parlait. Mais le bar et la musique ne sont pas au goût des filles, qui viennent de s'acheter de la coke à des vendeurs à la sauvette, on est carrément pas sur la même longueur d'onde. S'ensuit alors une longue marche pour rejoindre une boîte de nuit, parce que pourquoi pas. On rencontre une bonne demi douzaine de mec bizarre sur le chemin, mais on est une dizaine donc ça le fait bien. Arrivé devant la boîte il y a une dizaine de vigiles, j'entre dans trop me poser de question avec Elouan et je tombe sur tout ce que je redoute. Des canapés de mauvais goût avec une pseudo ambiance tamisée, du son de loveur et 5 personnes maximum à l'intérieur alors qu'il doit être facile 1h du matin. Les potes ne suivent pas à l'intérieur alors je me réfugie dans les toilettes pour pas devoir agir d'une quelconque façon dans ce lieu qui me terrifie. Les copains ne viennent toujours pas alors je me pointe à la porte, ils se sont fait recaler parce qu'ils etaient en claquettes, la honte mais c'est honnêtement pour le mieux. On ressort en se marrant en quête de musique et d'endroits où faire la fête, sur le retour on croise un type avec une bar de fer, bien content qu'il soit tout seul à ce moment là et on se croise gentilemment. On repère un bar dans l'enceinte d'un terrain de tennis, y'a de la musique et ça à l'air ouvert alors on tente. On comprend que c'est la fin d'un mariage, 2-3 personnes rangent le gâteau mais les serveurs nous disent qu'on peut venir s'installer. À partir de ce moment les filles n'intéressent plus les Sillage et on commence à sérieusement bien se marrer. Le paroxysme est atteint quand Stan nous propose un battle d'accrosport, on relève le défi avec Elou et Gerv. On était pas prêt pour la dose qu'ils nous ont mise, un pilier qui tient un type sur les épaules qui lui même tient un type avec ses pieds sous les aisselles du troisième, le tout en tournant pour faire décoller le troisième du sol, magistral. Voir ça à 4h du matin ça n'a pas de prix et on se marre comme c'est pas permis.

      Dans les jours qui ont suivi on les a invité à une soirée sur le Damona, on a fait à manger, énormément discuté, on leur a appris à mixer pendant qu'ils nous racontaient leur vie à Bordeaux. En une soirée on s'est vraiment bien rapproché d'eux et on s'est promis de se revoir de l'autre côté de l'Atlantique, ou bien sur le sol français dans les années à venir. Ils nous ont aussi montré ce que ça donne lorsque 4 personnes savent chanter ensemble, c'était magnifique, surtout avec les chants puissants comme Potemkine ou la Strasbourgeoise.
      Certains de leurs partenaires sont des domaines Bordelais et ils nous ont filé une bouteille en cachette dans notre frigo juste avant de partir. On s'est promis de la boire à une belle occas.

      Tarrafal
      Héloïse nous a rejoint vers le milieu de notre aventure avec Biosfera, ça a fait un bien fou à l'équipage de côtoyer une nouvelle personne et de voir Paul aussi content. Chacun des membres de l'équipage a pu steever avec le couple, ça a permis aux deux d'avoir des moments privilégiés avec tout le monde. On s'est fait une aprem plage et caipi pour ma part.
      Il fallait quand même qu'helo voit ce que le bateau donne lorsqu'il est pas fixé à une ancre au mouillage. Alors on est parti en direction de Sao Nicaulao, une île à l'est de Sao Vicente, histoire d'y passer Noël et d'être de retour à Mindelo pour le vol retour d'heloise. En allant à Sao Nicaulao, on s'est arrêté à un mouillage à l'abri d'une île déserte, une réserve naturelle où on n'a pas le droit d'accoster. Le matin, on se prépare à partir et du seul bateau au mouillage sort un couple qui vient nous voir en annexe. Ils voulaient nous emmener faire du snorkelling avec eux, aux abords d'un rocher, à quelques dizaines de mètres de notre bateau. C'est un couple de Belges qui naviguent sur Orion, un grand cata tout neuf, qu'on recroisera plus tard. Ils viennent d'un mouillage sympa à Tarrafal, la ville où on avait prévu d'aller à Sao Nicaulao et nous conseille de contacter Anatole, un bateau avec deux jeunes qu'ils ont rencontré là bas.
      On repart donc direction Tarrafal et on y arrive le 24 décembre, vers 14-15h, le mouillage est magnifique et bien protégé, l'eau y est magnifiquement claire et le temps est chaud et doux. On se réparti les différentes tâches pour passer un super réveillon et après une baignade autour du boat, tout le monde met la main à la pâte. Avec Elouan Héloïse et Paulo on débarque sur la plage de sable noir en annexe et une multitude de gosses viennent nous voir et nous aident même à porter l'annexe vers une attache. Ils nous garantissent qu'ils gardent l'annexe pendant une heure, mais de nature méfiante venant de Mindelo, on l'attache à la chaîne. On decouvre une petite ville avec pas mal de monde, mais l'impression qui se dégage en premier du lieu est beaucoup plus posée qu'à Mindelo. Ça fait tellement du bien de ne pas se faire sauter dessus par des gens qui veulent qu'on paye pour tout et rien. Il y a des enceintes devant pas mal de boutiques, des gens qui picolent devant un bar ouvert, ça rigole et ça s'apprête d'un peu partout en prévision de Noël. Nous on recherche de quoi faire un bel apéro et une pièce de viande ou de poisson pour le plat principal. Après avoir fait le tour des deux supermarchés, tenus par des chinois qui vendent absolument tout et rien (ils ont d'ailleurs l'impression de monopoliser le business local et n'ont pas l'air apprécié même si tout le monde va acheter là bas), on va en quête de poisson avec Elou vers les barques de pêcheurs sur la plage. Ils nous vendent un petit thon de 3kg puis le vident devant nous, il est encore tout frais. Retour sur le bateau, on commence à faire à manger tous ensemble. Puis on mixe un peu, on s'habille et l'apéro est parti. Houmous, chips, saucissons, andouillette, fromage et foie gras (français ramenés par Héloïse), puis on passe au plat, des grands steaks de thon cuit par mes soins - très fier de ceux là d'ailleurs, cuisson magnifique - accompagnés de pommes de terres et de courges au four, puis tarte au citron non meringuée pour le dessert. À la fin on crevé de chaud, on est fatigué et on a légèrement trop bu, tant et si bien qu'on se couche hyper tôt pour un soir de réveillon. La moitié de l'équipage n'aura pas été debout pour la naissance du p'tit Jésus, mais on s'est super bien marré et le repas était délicieux, une vraie tablée d'adultes. C'est fou comme mettre une chemise et boire du vin rouge assis à table fait facilement de nous des adultes , et j'adore ce genre de jalon avec mes potes où j'ai l'impression de grandir à leurs côtés.

      Le lendemain, après une belle grasse matinée, je vais voir les gens au mouillage pour leur souhaiter joyeux Noël, ça n'est que des français, sur la petite dizaine de bateau, que des français. Je vais trouver le Anatole et fait la rencontre de Charles et Elaï, je leur propose de boire un coup avec nous ce soir pour se rencontrer. Au matin on a pas de cadeaux sous le sapin, mais j'dois avouer que c'est pas nécessaire, il fait terriblement chaud et on se baigne dans une eau magnifique, tout le monde en maillot et on se marre à faire des acrobaties autour du boat. L'aprem, je file avec Paulo, Héloïse et Elsa sur la plage de la ville (pas celle où on arrive en annexe, un peu plus loin), le sable noir est tellement chaud qu'on peut pas marcher dessus, alors on file vite à l'eau. Elle y est peu profonde et claire comme tout, alors on prend les masques et on s'éloigne un peu pour voir un tas de petits poissons se balader pépère. En m'éloignant j'ai croisé le chemin d'une grosse tortue, c'est tellement majestueux quand c'est dans l'eau et très loin d'être lent. J'ai essayé de la rattraper mais elle m'a rapidement dosé.
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    • Day 59

      Cap Vert #2

      December 28, 2023 in Cape Verde ⋅ 🌬 26 °C

      Le soir, Charles et Elaï passent sur le bateau en nous disant que flemme d'un apéro mais qu'ils partent en rando demain et qu'on est tous invités. Réveil 8h00 pour Gerv, Elouan et moi et rendez vous sur la terre à 9h. On apprend à se connaître un peu dans un collectivo, un van où on peut faire entrer de base une dizaine de personnes mais où souvent 15 personnes entrent facile grâce à des places rajoutées, le but est qu'on ne partent pas avant qu'il soit pratiquement plein et le chauffeur dépose tout le monde sur sa route petit à petit. Le prix est super réduit mais c'est bien plus long. Là on a de la chance, tout le monde va dans la même direction et il est plein une fois qu'on est dedans, donc départ immédiat. C'est un grand jeu de chaise musicale à chaque fois les collectivos, au départ personne n'entrent dedans et vers la fin ça afflue de tous les côtés pour profiter du voyage pas cher et de peu de temps d'attente.
      En rentrant dans les terres, on découvre pour le première fois que le cap vert pour se verdure totalement, on est au beau milieu d'une vallée plutôt luxuriante. On s'arrête au milieu de nul part et étrangement les 3/4 des gens descendent ici, notamment un certaine Maria qui nous prend d'affection, elle a une dégaine de nonne mais classe à souhait, avec un petit foulard à la Versace dans les cheveux. Elle nous raconte que toute sa famille habite dans ce oan de la vallée, qu'elle a travaillé à Toulon et qu'elle rend visite à sa famille pour la première fois depuis 3-4 ans. On emprunte donc le sentier avec elle, qu'est ce qu'elle jacte. Elle croise un type qu'elle connait et on a l'impression de plus l'intéresser, alors on poursuit sans elle. Sauf qu'on se trompe de route et en faisant demi tour, elle nous siffle en contre bas pour nous dire de revenir, c'est reparti pour discuter avec Maria. Elle nous raconte que certains spots ici sont à éviter seul parce qu'il s'y trouve des esprits qui n'aiment pas les gens égoïstes et que pour eux, se balader seul dans un endroit aussi beau est une preuve d'égoïsme. Les esprits donnent toujours deux avertissements et au troisième ils "bastonnent" et certains sont revenus muets avec des marques difficilement compréhensible sur le corps, heureusement pour nous, on est 5 et on compte pas se perdre solo. À un embranchement, nos chemins se séparent et on rediscute entre nous. Charles et Elaï sont martiniquais de naissance et ont vécu autour du monde de la voile toute leur vie. Charles a fait parti du pôle Martinique, c'est à dire les gens qui représente la Martinique dans les compétitions de voile dans le monde, c'est pas tout à fait le même que le pôle France, et Elaï a déjà fait 2 transat avec sa mère qui s'était construit son propre bateau, pourtant ils ont 24 et 20 ans. Charles marche pieds nus, il nous explique qu'il a prit cette habitude depuis qu'il est allé en treck en Norvège avec un ami et que ses chaussures lui filaient des ampoules, alors il les a retiré. Mais là où c'est croustillant c'est qu'en Norvège, y'a de la neige et que rapidement ses pieds ont perdu leur sensibilité, il ne ressentait plus ses doigts de pieds, si bien qu'il marchait dessus dans la descente tellement ils étaient devenus inutilisable. Deux forces de la nature somme toute.
      Le paysage devient carrément hallucinant quand on arrive en haut de notre pic, des montagnes très raides et abruptes, presque des falaises à certains endroits, et une vallée verte et luxuriante avec des cultures de canne à sucre, quelques arbres du dragon (une espèce endémique du cap vert). Maria nous disait que cette vallée a subi une sécheresse de 36 ans et Elaï nous le confirme, quand elle a fait cette ballade 4 ans auparavant, elle n'avait pas croisé du tout ce paysage. De l'autre côté de la vallée, pareil, luxuriant dans toute la vallée et sec aux abords de la mer, notre vue se dégage jusqu'à la ligne d'horizon, qui est tellement haute comparé à d'habitude, les nuages sont bien en dessous. C'est la première fois que je peux voir aussi loin de ma vie je pense, notre montagne n'est pas si haute, environ 1 500m, pourtant avec vu sur l'océan, la sensation de l'infini est bien plus forte que dans les Alpes.
      On revient sur nos bateaux vers 15h, on avait pas prévu à manger, complètement affamé on dégomme tout ce qui traine et repos l'après midi, il fait un temps magnifique, on se baigne de partout. Le soir, on se prend un pot au bar avec Gerv pour profiter du wifi et on croise Charles et Elaï, on se boit un coup avec eux et ils proposent de poursuivre l'apéro chez eux. On dépose nos affaires et on chope Elouan au passage, bam rendez vous sur Anatole. Leur bateau est un petit 9,6m de régate et putain ce que c'est beau un bateau de la sorte. À la base, rien n'est pensé confort mais tout est pour la performance, tout le greement est en dynema, des bouts tout fin mais extrêmement résistant (bien cheros aussi), les cabines sont assez rudimentaires, les rangements aussi mais le bateau est superbement bien agencé. La soirée se déroule si bien qu'ils nous proposent de faire la nav ici Mindelo sur leur bateau au lieu du notre qui doit partir le lendemain matin pour raccompagner Helo à l'aéroport. On accepte avec grand plaisir avec Elouan et le lendemain 8h, on se pointe sur leur boat avec un petit sac pour deux jours après avoir fait une bise à Héloïse qui rentre en France. On s'était couché à 4h donc aussitôt arrivé, aussitôt recouché d'un commun accord avec les copains, réveil 11h30. On va se balader en ville, petit restau à base de cachupa - le plat traditionnel du cap vert, un mélange de patates oignons et fèves, servie souvent avec un oeufs un tout petit peu de viande -, celle ci n'est honnêtement pas bonne, trop sèche mais pas de galère on se marre quand même. On va ensuite faire quelques courses pour leur bateau et on en profite pour acheter de quoi faire un rougail saucisses, notre petite spécialité quand on se retrouve tous les deux avec d'autres personnes avec Elouan. On passera aussi une bonne heure dans le magasin de pêche de la ville où Charles va faire une multitude d'emplettes pendant qu'Elaï va tout faire pour l'en dissuader. Retour au bateau, c'est baignade après grosse vaisselle, Charles me confie qu'après de la côte, à cent mètres, se situe une avancée de roche dans l'eau qui regorge de poissons. J'enfile le masque et le tuba (l'occase de prendre ma revanche sur le tuba que j'ai du mal à utiliser) et je file voir ça, je n'ai tout bonnement jamais vu autant de poissons de ma vie, il y a des bancs infinis de sardines ou de poissons qui y ressemblent. C'est tellement impressionnant les bancs, la façon dont la totalité des poissons savent quoi faire sans qu'il y ait de leader, l'information passe entre eux à toute vitesse et le banc s'écoule autour des récifs ou d'autres poissons. Je vais dedans pour voir comment ils réagissent et ils m'evitent à peine, jamais je ne pourrai choper même une sardine parce qu'elles sont super habiles, mais elles sont à 30 cm tout autour de moi, c'est merveilleux. Je me calme quand j'entends le bruit d'un moteur pas loin, les pêcheurs connaissent le spot par cœur et je n'ai pas du tout envie de finir dans leur filet alors je mets les voiles.
      La soirée finit tôt cette fois ci parce que c'est réveil 6h le lendemain pour arriver vite à Mindelo et profiter de l'après midi. 6h it is, il fait nuit noire à la grande surprise de Charles et on part tranquillement après avoir récupéré l'ancre. On a pas de vent donc Charles est deg de pas pouvoir nous montrer les perfs de son bateau, mais on se marre bien alors tout va. Il se fait bouffer rapidement sa ligne qui a mit il y a 30min et ça commence à crier des "J'abandonne" et des "Je te l'avais dit" de leur côté. On les reboost un coup avec Elouan et on remet la traîne à l'eau avec cette fois l'appat magnifique de poulpe qu'ils ont acheté 20€ la veille. En 20min, une dorade coryphéne qui mord à l'hameçon, je la remonte à la canne - première fois pour moi que je remonte un truc à la canne d'ailleurs - elle est magnifique, on la prépare et hop direction la cuisine pour Elouan qui prépare à manger. Je chauffe Charles pour remettre la traîne à l'eau pour pêcher plus et faire un maxi festin ce soir avec Damona, au bout de 15min, la traîne fait effet et Charles remonte un tazard noir ou Wahoo, magnifique poisson tigré de 1,05m de longueur, il est grandiose. On passe ensuite 40min a préparer un sevice de Wahoo en guise d'entrée, c'est absolument délicieux et il reste suffisamment de tazard pour manger à 10 ce soir, c'est parfait. On arrive assez vite à Mindelo après manger et on croise le bateau des coraux dans la baie au mouillage, alors on les siffle de tous les côtés mais ils n'ont pas l'air sur leur bateau, ils sont sur le nôtre et on s'en aperçoit en approchant. Pour flex, Charles et Elaï font la manœuvre en arrivant à la voile, c'est la grande classe, tout le monde est bouche bée, le bateau se maîtrise comme un dériveur ou un cata de voile légère, ça rappelle nos bêtises à naviguer entre les bateaux au mouillage avec Antoine sur l'archipel des Glénans. On aide les deux à tout ranger sur le bateau et direction Damona pour dire bonjour à tout le monde. L'ambiance est survolté à bord, les coraux sont arrivés y'a deux heures de leur traversée depuis les Canaries et ils s'enfilent une bouteille de rhum en mode Ty punch sur notre pont, en toute tranquillité.

      Le soir, on mangera avec l'équipage d'Orion et Anatole sur notre bateau le tazard pêché le jour même, préparé par mes soins tandis que Cécile d'Orion a préparé un délicieux accompagnement et son mari a fourni le vin, encore un repas étoilé.

      Nouvel an
      On nous avait dit que le nouvel an était une institution à Mindelo et qu'on le pouvait pas le manquer. Il dure deux jours là bas et on en a profité à fond. Le 30 au matin on se rend compte qu'une énorme scène est en train de se monter en face du palais de la ville, en haut de la rue principale. En se renseignant un peu, on apprend que Mo Kalamity, une artiste qu'on écoute à fond avec Youen passe le soir même avec d'autres artistes et le lendemain pareil. Sur la place Césaria Evora, un immense bar couvert se monte, avec aussi des murs de sons par ci par là, on assiste aux prémices d'une festival, ça à l'air dingue. On a passé la journée ensemble avec Youen et vers 15h, on se pète une Pirate, une bière bien forte pour appeler Loulou pour son anniversaire. La bière est bonne allrs on en achète deux chacune pour tous les copains et on rentre au bateau vers 18h. Les coraux sont là et on commence le before ensemble en se buvant des petits coups par ci par là. Énorme plat de pâte pour tout le monde, ça discute bien et on se marre puis vers 22h, on bouge car les concerts sont censés commencer. On emporte nos bières avec nous et zou on se retrouve dans une marrée humaine de gens qui attendent comme nous le début des ostilités. Dans les rues sont installés partout des petits stands qui vendent friandises, parfois viandes, et boissons en tout genre, de vrais petites épiceries tout les 4m. On se balade avec les copains en quête d'activités mais les concerts ne démarrent pas, Charles et Elaï en ont marre et ils rentrent, Elsa aussi. À force le premier concert démarre avec 2h de retard, c'est un rappeur local et ça à l'air d'être une sacrée star. On sacrement ivre avec les copains et le son bouge sacrement bien alors on va là où ça bouge le plus, on se fait alors potes avec une bande de cap-verdien et ça part en pogo avec eux. C'est carrément la guerre des sourires, on se marre à gorges déployées. Ça ce saute dessus quand il faut et ça aide à chercher les claquettes des uns quand les autres marchent dessus. Je me retrouve même à protéger un type qui roule un joint pour pas qu'il se fasse écraser, sacré bordel. Une fois le concert du rappeur terminé, la grande majorité des jeunes se tire je ne sais où et ils passent de la musique un peu électro molle en attendant l'artiste suivante : Mo Kalamity. Encore une fois l'attente est interminable alors avec Paul on part découvrir les environs et on tombe dans une rue parallèle sur une porte qu'on nous avait décrite : celle d'un disquaire. La porte est à moitié fermé et le proprio nous voir hésiter alors il vient à notre rencontre et nous dit que c'est seulement pour les membres ce soir. On ne comprends pas trop la situation mais en demandant seulement à entrer, on se retrouve à l'intérieur. Changement d'ambiance immédiat, les basses sont remplacées par un disque tout pépère qui tourne sur une platine, il y a 6 personnes en tout dans la salle, les deux proprios Antoine et Miriam, un couple qui est à une table et nous deux. On se prend une petite caipi et on attend sagement, ayant du mal à nous remettre du Switch violent de mood. Ce lieu est vraiment à part et semble bien refléter l'envie de liberté d'Antoine, aucune des assises n'est à la même hauteur, énormément de d'objets upcyclés, des tissus teints font de légers mouvements au plafond. Sur les murs on retrouve des phrases révolutionnaires peintes au pinceau épais, sur l'un on voit énormément de photos, sur l'autre un assortiment de plantes. Je vais demander au proprio des détails sur ce qu'on écoute. Il me raconte alors que c'est un révolutionnaire cap verdiens et qui, de part sa musique, à réuni le peuple et a été décisif lors de la libération du cap vert face aux Portugais. Sa musique s'est alors propagé aux autres pays d'Afrique et a été la source d'espoir pour de nombreuses nations qui ont commencé leur indépendance. L'album s'appelle Independencia de Teta Lando et je conseille à tous d'aller l'écouter. J'étais sacrément content quand je suis allé le télécharger et que j'ai vu que l'un des titres de l'album était déjà dans l'une de mes playlists. La caipi est succulente, il y a des fruits rouges dedans et on regarde quelques albums qu'il possède. Une vraie petite escapade loin du tumulte du dehors, mais assez rapidement, cela cesse et on retourne dans le brouhaha pour aller écouter Mo Kalamity qui a commencé. On arrive à rejoindre certains copains, tout le monde est turbo criblé, maxis zooted, Faya Babylon et on s'écoute l'une des artistes les plus chill que j'ai eu l'occasion d'entendre. Le concert merveilleux, les bras s'agitent, les paupières se ferment et tout le monde entre dans un mood introspectif, énorme régalade. À la fin du concert il est 4h, il doit y avoir encore un autre artiste et ils remettent du son pour changer le plateau. On repart se balader mais on est bien fatigué, on rentre tranquillou sur le bateau vers 5h pour discuter sur le pont avec les coraux.

      À partir du lendemain, on communique avec les coraux seulement sur la vhf, avec le channel 6. On laisse allumé notre vhf portable et dès qu'on veut se dire un truc, c'est beaucoup plus rapide que toute autre communication. On impose littéralement ce qu'on veut dire, ça a donné lieu à de superbes blagues. Toujours est il que toute la journée on parle du before du nouvel an sur notre bateau sur le channel 6 et vers 21h, Charles et Elaï se ramènent, les coraux au grand complet aussi, une partie de l'équipage des Poseadonie, l'équipage d'un bateau en face de nous sur le ponton : Atlantea ainsi que des bateau stoppeurs. On est donc une bonne vingtaine sur notre bateau, il n'y a plus aucune place nulle part. Tout le monde a ramené des petits trucs à boire et à manger, c'est très joyeux. On se met à mixer dans le carré avec l'enceinte entre l'intérieur et l'extérieur du bateau, on impose l'ambiance techno et ça prend bien, ça nous rappelle nos soirées à Grenoble. On s'échange les platines de mains en mains, chacun y va de ses petites pépites, le mood est super bienveillant et on se fait des maxis B2B2B. À côté de ça on est pas tous dans le même genre de mission, Swann des coraux tchatche de plus en plus avec une Margot de l'équipage de Atlantea, mais chose bizarre, Margot est avec son copain sur le bateau. Avec Elsa on suit d'un oeil leur rapprochement et va y que ça se compare la taille des mains, vas y que ça va sur la plage avant du bateau pour discuter solos. À la fois c'est pas notre pote la Margot donc on s'en cogne mais on est sacrément gêné quand le copain en question commence à la chercher et qu'il part du bateau pour la retrouver.
      À 00h00, feu d'artifice au dessus du port, on se régale à être pile en dessous avec en bande originale 93 Bang Bang pour fêter la nouvelle année. Vas y que tout le monde se claque un becquot et que ça commence à déguerpir de notre bateau pour aller à la soirée en ville. Tout le monde est parti sauf les coraux et nous vers 1h, on prend nos affaires et on s'arrache. Direction cette fois ci la scène/bar place Césaria en passant par les petites épiceries pour se prendre des petits verres. Le son bouge bien mais on a l'impression d'être en boîte de nuit, tout le monde est hyper bien sapé. Ça danse le collé serré de partout, c'est limite si ça se fait pas l'amour sur place. Moeurs étonnantes mais ils ont l'air de s'amuser comme tout. Sur le chemin on rencontre des français et des capverdien et on s'arrête à chaque fois pour discuter 30min. La soirée est plus tournee autour des rencontres que du son et c'est pas plus mal après le before de folie qu'on s'est mis.
      Vers 4h, on blague avec des cap verdiens qui nous propose une photo avec Paulo. Je prends Paul en photo avec eux et l'un me dit "je te prends en photo comme ça tu seras dessus" je lui file mon portable et le temps que je réalise, il s'était barré en courant. J'ai essayé de le chercher des yeux mais la foule est omniprésente, aucune chance que je le retrouve. On essaye de prendre en facture un des mecs en pensant qu'il est pote avec le voleur mais au bout de 30min, il a fait 4 groupes différents et on abandonne. Je rentre me coucher un peu dégouté de la soirée, j'aurais voulu m'en moquer mais j'arrive
      pas. J'm'en occuperai plus tard.
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    • Day 13

      Mindelo auf Sao Vincente, Kapverden

      February 14 in Cape Verde ⋅ 🌬 25 °C

      Sieben Uhr, das Schiff hat angelegt. Wir schauen über die Hafenbucht auf die Nachbarinsel Santo Antao, sie ist vulkanisch-gebirgig und auf den ersten Blick unwirtlich. Allerlei kleine Tanker und Frachter liegen hier auf Reede, denn der Hafen ist nicht groß; die Außenpier wird von der Mein Schiff 1 dominiert, der Bug unmittelbar an den Schiffen der Hafenbehörde, das Heck gerade so eben noch festgemacht.

      Ein wunderbar milder Tag zum Seaturtle Snorkling - nach wie immer exzellentem Frühstück gehen wir zur Hafeneinfahrt, werden von Angela und Paolo begrüßt, treffen uns mit einer vierköpfigen Berliner Familie und fahren mit einem Neunsitzer Taxi quer über die Insel am Flughafen vorbei zu einem Fischerdorf, wo die Seeschildkröten bereits an die interessierten Menschen gewöhnt sind. Nach kurzer Einweisung schieben zehn Leute unser kleines Holzboot vom Strand, und ein paar Meter weiter draußen sind schon allerlei Boote und Menschen im Wasser draußen. Die Brillen aufgesetzt, ab ins Wasser - es ist wunderbar warm, nicht zu salzig, prima Sicht in der geringen Tiefe. Acki hat Spaß und Dicko Husten; so entert er das Boot recht schnell wieder und beoachtet das Treiben von außen.

      Nach einer guten halben - oder mag es eine ganze Stunde gewesen sein? - kehren alle an Bord zurück, mit einer passenden Woge geht es an Land; dankeschön an die Männer und ab im Minibus zurück zum Hafen. Eine tolle Erfahrung, sehr empfehlenswert. Wir hoffen, dass wir von Angela noch ein paar Unterwasserfotos bekommen werden, die einer unserer Guides gemacht hatte.

      Zurück auf dem Schiff, erstmal unter die Dusche und etwas chillen.
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    • Day 16

      CAPE VERDE

      March 16, 2023 in Cape Verde ⋅ 🌬 26 °C

      So far, my favorite port. A change from the big cities of Brazil. We did a walking tour that gave us an over all flavor of the city of Sao Vicente, Mindelo. Really no beaches in the city center except for a small one the fisherman use. We were told that today was a good catch for the fisherman. Usually, you can only get fish in the market, but today, the fish was being sold on the streets. The cultural center was first used as a storage for coal. Now includes a theatre and local handcraft exhibition. Just like Brazil, they have a carnival. Picture of the sail boat below shows that this is what is worn in the parade instead of the big heads.
      All the islands are barren, but do offer pristine beaches. It was settled by the Portugese. Now the Porto Grande Bay is stopping off point for sail boats, etc. crossing the Atlantic. At one time, it was s a base for slave warehouses. Also, the start of where hurricanes begin.
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    • Day 13

      Mindelo, Sao Vicente

      February 15 in Cape Verde ⋅ 🌬 23 °C

      We are doing our own thing today on this tiny island in Cape Verde. We strolled along the harbour from Porto Grande, where we were moored, to the little town of Mindelo. Lots of drivers keen to show us the island in their vehicles of varying degrees of road worthiness. The traffic is very busy and crossing even the small roads can be a challenge. I love the 25 seater busses, most of which are at least 20 years old, rusting and dented from obvious minor collisions. These hurtle along the roads ( there is no speed limit) and often mount the kerb when they stop.
      The economy relies upon tourism and fishing, everything else is imported. There is no agriculture. There is obvious poverty around but few signs of pressuring tourists or begging. Lots of simple street food for the locals and the shops are more like local stores than anything else. A lot of men on the streets with little to do and women transporting their wares on their heads in the african fashion.
      Mindelo was founded in 1793 by the Portuguese and is full of delightful and colourful colonial buildings. We visited both the African ( clothes and artifacts) and the fish market. The latter was very pungent and lacking western hygiene. Women selling the fish, with cats and dogs milling around, lots of flies and no ice anywhere. Men and women on the sides filleting and gutting the morning' s catch.
      After lunch we walked to the beach. Rather windy with the fine golden sand being blown along the shore. We sat and listened to the waves, watched the local Shearwaters glide on the wind and then skim the surface of the beautiful blue water, and had a paddle. The temperature was just right!
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    • Day 1

      Auf nach Sao Vicente

      January 9, 2023 in Cape Verde ⋅ ☀️ 23 °C

      Wie üblich hatte unser Inlandsflug leichte Verspätung. Am Flughafen hat unser Taxifahrer uns bereits erwartet.
      Unsere Unterkunft befindet sich über einem netten, zentral gelegenen Café. Der Service ist freundlich und ein starker Mann trägt unsere Taschen die steilen Treppen hinauf.
      Mindelo ist die zweitgrößte Stadt der Kapverden und das quirlige treiben unterscheidet sich auf den ersten Blick nur wenig von Santiago. Heute belassen wir es bei einem kleinen Rundgang durch die City und einer wenig kreativen Mahlzeit in einer Sportsbar. Der Abend klingt dann bei schöner Live-Musik in der Bar unserer Unterkunft aus
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    You might also know this place by the following names:

    Alto Sao Nicolau

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