Cape Verde
Custom House Pier (historical)

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Travelers at this place
    • Day 2

      Tag 2

      March 2 in Cape Verde ⋅ 🌬 24 °C

      Der Wind ist sturmartig.
      Am Morgen haben wir nach einem recht kleinen Frühstück mit einem privaten, örtlichen Führer Mindelo besichtig. Statt 3-4Std.kürzte er die Führung auf knappe 1.5 Std. Interessanteste Info war, dass San Vincento das Trinkwasser+ den Strom aus dem Meer produzieren.
      (Liess uns keine Zeit für den Besuch von einheimischen Kunstläden). Kurz haben wir den Fischmarkt+den Gemüsemarkt besucht. Ganz am Rande noch den örtlichen, täglichen Markt.Mittags hatten wir eine feine Zwischenmahlzeit am Meer😋. Dann nur kurz Zeit für meinen geliebten Espresso...
      Anschliessend Besichtigung der Insel 3-4 Std. Tatsächliche Dauer knapp 1.5 Std. Den Panoramablick vom Monte Verde hat er uns wohl vergessen zu zeigen, ebenso freie Zeit zum 'Sünnele" od. Schwimmen. (Dies vermutl. weil es zu sehr stürmt). Allerdings haben wir von der Strasse aus die Sanddünen gesehen, welche durch die Stürme von Senegal hierher geweht werden Trotzdem hat uns der Tag sehr gefallen+wir haben ihn genossen😊😊
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    • Day 54

      Segeln ist so schön, ich könnte kotzen

      December 11, 2019 in Cape Verde ⋅ ☁️ 24 °C

      So, die erste Etappe ist nun geschafft. Knapp 900 Seemeilen und acht Tage auf See. Und ich kann nun mit Bestimmtheit sagen, ich bin nicht so hochseetauglich wie ich gedacht habe. Die ersten zwei Tage ging es mir gar nicht gut und erst nachdem ich angefangen habe den ganzen Tag Reisekaugummis zu kauen war es möglich halbwegs vernünftig zu essen und dieses auch bei mir zu behalten. Im Bett liegen und schlafen, was mir eigentlich ganz gut getan hat, wurde mir auch vermiest weil die Matratze wie ein Autoscooter durch die Gegend gerutscht ist. Auch als es mir dann besser ging fand ich das Leben auf einem Schiff relativ anstrengend. Egal was man macht, man muss immer gegen die Wellen kämpfen und ich bin mehr als einmal von der Bank gerutscht. Wegen diesen Gründen habe ich entschieden, dass ich in Kap Verde bleibe und am Freitag fliege ich nach Salvador in Brasilien. Trotzdem gab es auch viele schöne Momente während der Überfahrt. Die Sonnenauf- und untergänge, der atemberaubende Sternenhimmel (jede Nacht habe ich mindestens fünf Sternschnuppen gesehen). Delfine die eine Armlänge vom Schiff aus dem Wasser springen und fliegende Fische. Ich dachte zuerst sie wären Vögel und hab mich gewundert, aber dann wurde mir klar dass es tatsächlich Fische sind. Und die unglaubliche Weite hat mich auch fasziniert. Nichts hat mehr eine Bedeutung gehabt. Weder das "alte Leben" noch die Zeit oder irgendwas anderes. Aber ich bin trotzdem froh wieder (wenn auch wankend) wieder auf festen Boden zu stehen. Aber der Capitän hat mir angeboten, dass er mich nächstes Jahr in Griechenland zum Segeln in kleineren Etappen mitnimmt. Vielleicht mach ich das und gewöhn mich an das segeln.Read more

    • Day 40

      Traversée Cal Vert - #1

      December 9, 2023 in Cape Verde ⋅ 🌙 25 °C

      Après une nuit au mouillage (pas top mais on a fait du mieux qu'on pouvait avec la côte, les vagues et le vent), on est parti pour le Cap Vert. La prévision des prochains jours semble top, un vent assez stable, nous portant tranquillement dans la direction du Cap Vert. Aujourd'hui Damona bombarde à 6,9 noeuds de moyenne, la pointe de vitesse si on le maintient sur 24h. À cette vitesse, on mettra 4-5j pour arriver, on sait bien qu'il faut pas réfléchir comme ça mais c'est toujours agréable de voir son bateau filer sans trop de contraintes.

      Au moment où j'écris, il fait nuit noire sur le bateau, aucune Lune et des nuages, on ne voit pratiquement rien et le peu de lumiere qui s'échappe de l'intérieur du bateau empeche nos yeux de s'habituer à l'obscurité. C'est assez angoissant commte tenu de la gite importante du bateau dû aux grosses vagues qui nous poussent vers le cap vert. Heureusement qu'on les prends par l'arrière, ça aurait été un enfer de travers. Aujourd'hui c'était encore journée torse nu, pas mal pour un 2 décembre. On a fini l'aprèm en mixant tous les uns après les autres avec l'enceinte callée entre le pont et l'intérieur, c'était super.

      Pendant mon quart, il y a très vite eu l'un des plus beaux ciels de ma vie. Parce que pas de lune et très peu de nuage, les etoiles brillaient d'un éclat que je leur connaissaient assez peu. Armé d'une petite application qui permet de cartographier le ciel en temps réel, j'ai pu reconnaitre et nommer toutes ces constellations d'hiver. Toutes ces étoiles m'étaient inconnues, les plus beaux ciels que j'ai vu sont ceux de Crouzit l'été en Auvergne ou bien ceux de Carantec, l'été aussi.
      J'ai donc mis un dessin sur Persée, Andromède, Taureau, les Gémeaux avec les célèbres Castor et Pollux, ainsi qu'Orion, que Raphaël m'avait montré un jour mais que je n'avais jamais su retrouver.

      Le quart se passe doucement, la mer est énorme, mais aucune vague ne casse, on s'en rend bien compte lorsque la Lune se pointe et diffuse son eclat sur ces masses d'eau. J'ai de grosses discussions sur l'éducation avec Elsa et sur les partis politiques avec Paulo. Je vais me coucher tout fatigué mais ça sera très dur de trouver le sommeil, le bateau gite énormément et je n'arrive pas à mettre la main sur mes boules quies. Une nuit avec peu de sommeil, on s'habitue à tout.

      03-12
      Aujourd'hui le bateau avance bien moins rapidement, le vent s'est tarit. En voulant enlever le ris pour gagner en vitesse les copains coincent la drisse de GV en tête de mât, ça me préoccupe pas mal puisque j'y suis monté y'a deux trois jours pour vérifier les fameux réas. J'ai du mal à imaginer que la graisse blanche que j'ai appliqué puisse être la cause du blocage de drisse, mais ça fait chier, on ne peut pas pour le moment modifier la voilure de la GV. Un problème à régler à l'arrivée.

      Grand soleil aujourd'hui encore, bouquinade sur le pont toute la journée, j'attaque "La vie mode d'emploi" de Perec avec une attention toute particulière sachant l'affect que papa y porte. Je poursuis aussi tranquillement mon anime Samurai Champloo, j'en attendais un peu plus de ce qu'on m'avait décrit mais ça se regarde très bien.
      Vers midi on croise une tortue à la surface, elle est énorme. Elle doit bien faire 80cm de long, la tête hors de l'eau elle a pas l'air super à l'aise. Mais bon, on ne s'y connaît pas en tortue et on a juste le temps de l'admirer qu'elle est déjà loin dans le sillage.
      Croiser des tortues n'est peut être pas si anormal que ça dans les eaux sur lesquelles on navigue, la température de l'eau monte sans jamais s'arrêter. Aujourd'hui on a atteint 25°, obligé d'aller me baigner pour fêter ça.
      Se baigner quand le bateau avance est un processus bien defini, on sort l'échelle de bain et on met un bout à l'eau qui pend sur une dizaine de mètres. On se met à l'eau doucement avec l'échelle puis on se laisse tracter par la vitesse du bateau. Bizarrement on a plusbdu tout l'impression de faire du qur place quand nos petits bras nous retiennent des milliers de litres qui nous arrive à quelques noeuds dans la figure en permanence. On prend de jolies accélérations avec les vagues et on peut profiter de nuances de bleus qu'on trouve pas dans la nature autre part avec seulement un masque.

      Vers 15-16h, un bateau est en vu et nous appelle à la radio. Comme je m'en aperçoit le premier je m'occupe de discuter avec eux, ils sont suedois mais parlent tres bien anglais. Ils nous racontent qu'ils n'ont plus de communications et qu'ils voudraient joindre leurs proches pour les rassurer, ils nous demandent de transmettre un message. Alors on se dit qu'on tente le coup du téléphone satellite pour la première fois, pour rassurer de complets étrangers.
      Je prends numéro de téléphone et message, on rigole ensemble sur deux trois points de mecomprehension puis on se dit au revoir. Avant de se lâcher, ils nous disent qu'ils vont au même endroit que nous "Sao Vincente", surement Mindelo et qu'ils viennent de pêcher un Espadon de plus de 2,2m et 110kg. J'hallucine complètement derrière ma petite radio en repensant à notre dorade de 2kg. J'ai l'impression qu'il nous dit ça en clin d'oeil au message envoyé à ses proches, on capte l'intention et on rigole une nouvelle fois avec eux. Maintenant nous avons une motivation de plus pour arriver à Mindelo, goûter pour la première fois d'un espadon !

      Une autre de mes motivations serait de régater avec les Suédois pour arriver en premier aux îles. Paul me soutient mais la demande de nous battre un peu pour la première place ne chauffe pas tout le monde, à voir comment les choses evoluent. Une course sur plus de 700 milles nautiques, entre deux bateaux de 13m, pour se retrouver à l'arrivée, moi ça me plaisait bien.

      L'aprem se conclue sur un échantillonnage de plastique (on profite de notre petite vitesse), on essaye de faire fonctionner notre téléphone et on se fait deux trois parties de jeux devant le coucher du soleil.

      À l'heure où j'écris, on peut encore voir le feu de tête de mât du Niord, le bateau suédois, il est à 3 milles maintenant, on a pris un peu de retard avec l'échantillonnage (on a du ralentir un chouïa pour garantir la justesse du prélèvement). Ils avaient pas l'air de se mettre en vent de plein cul cette aprèm midi. Pour notre part, on est vent arrière avec le genois tangonné, les voiles sont merveilleusement bien en papillons et on file en direction direct de notre destination.
      J'espère qu'au reveil on aura rattrapé l'écart, du moins pas perdu de terrain.

      5-12
      Pendant le quart d'hier soir, j'ai finalement perdu de vu les Suedois, d'abord de visu et puis après sur les instruments. Trois possibilités, ils ont parcouru plus de 22 milles en 40min donc ils ont navigué à 33 milles, autant que les bateaux de courses les plus modernes dans leur pic de vitesse. Soit leurs instruments ne fonctionnent plus, soit ils l'ont simplement éteint.
      J'espère qu'ils l'ont éteint pour économiser de l'énergie afin de conserver au mieux possible leur espadon. J'sais pas pourquoi mais cette histoire d'espadon plus grand et lourd qu'un champion de MMA me travaille sacrément.

      Au réveil ce matin, 7h, première rencontre avec les dauphins de la journée, ils sont super fast et prennent juste le temps de venir voir ce qu'on fait et ils filent. Leur respiration est efficace, on sort le trou d'air et bam ça repart direct dans l'eau.
      Première parce qu'on les verra trois fois aujourd'hui, à chaque fois des groupes différents ceci dit. La seconde fois, il est aux alentours de 11h. Youen dit qu'il y a des dauphins, c'est drôle comme on s'habitue vite, on est loin de l'excitation de notre première rencontre. Seuls les copains sur le pont se déplacent ou levent les yeux pour les apercevoir. Pourtant ceux ci valent le détour, on en compte entre 15 et 20, ils ont pas du bouffer la même chose que les premiers parce qu'ils font des bonds de partout. Par réflexe on compte, on regarde quel type de dauphin c'est, on sort le micro pour enregistrer leurs bruits et on note tout ça pour le programme Ketos.
      La troisième rencontre est la plus impressionnante, quand je sors ma tête pour aller les voirs, y'en a partout, ils sont une quarantaine autour du bateau et derriere nous au large on voit une multitude d'ailerons se rapprocher rapidement. Il y a une telle effervescence dans l'eau qu'on ne peut pas tout voir, on tourne la tête fans tous les sens pour essayer de ne pas rater chacune des pirouettes qu'ils font. Le spectacle est hallucinant, certains font des vrilles hors de l'eau, d'autres se dandinent en l'air avec un manque de grâce qui nous fait marrer tandis que d'autres ont l'air aggressif et frappent la surface avec leur queue. Les vagues sont grosses et on les voit sortir à 5-6 de chacune d'entre elles, c'est complètement fou.
      Les copains remettent le micro à l'eau, le règlent bien et enregistrent. Un dauphin met quelques coups dedans histoire de jouer un peu avec, ce qui me dissuade de me mettre à l'eau. Lorsque l'on s'écoute ça sur l'enceinte, on est tout étonné, qu'est ce qu'ils jactent, on se croirait à la cantine. Tout le monde y va de son petit mot, ça piaille comme c'est pas permis.

      Toute cette vie nous fait mettre la traîne à l'eau et même pas deux heures plus tard on chope notre deuxième dorade coryphène. Cette fois ci, plus d'excuse, c'est pratiquemment la sœur jumelle de celle de la dernière fois donc elle a pas intérêt à souffrir ou alors cest que y'a un sadique dans la bande. On la sort en ayant prévu le coup, bassine et vodka bon marché, ça la calme bien une première fois, puis petit coup de couteau entre les yeux en visant le cerveau, c'est jamais drôle mais ça va nettement plus vite. On pense avoir fait ça un peu plus dignement. En tout cas, le résultat est toujours aussi bon.

      C'est assez fou de croiser autant d'agitation dans l'eau surtout qu'on ne voit que la surface. Ça rajoute une petite dose d'adrénaline lorsqu'on met le masque pour aller à l'eau. Si il y a des dorades de 75cm qui se baladent à la surface, qu'est ce qu'on peut bien trouver à 10-20m, ou bien à 3km car c'est la profondeur au dessus duquel on navigue.
      Le sentiment d'être entouré de vie est magique, on se sent faire partie d'un tout. C'est beau et puissant sur le moment, mais un oeu triste lorsque l'on pense aux trois semaines passées dans la méditerranée, sans voir le moindre poisson. Il aura fallu (c'est français ça ?) s'eloigner des hommes pour retrouver la vie, pas vraiment contre intuitif. Autre constat pas des plus agréables, on croise plus fréquemment des déchets qui flottent en surface, surtout des petits récipients comme des grosses bouteilles ou des petits bidons, on essaye de les ramasser quand on les voit suffisamment en avance mais c'est vraiment pas simple.
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    • Day 40

      Traversée Cap Vert - #2

      December 9, 2023 in Cape Verde ⋅ 🌙 25 °C

      05-12
      Quatrième jour de navigation, j'me lève doucement aux alentours de 9h. Je sors la tête du bateau et je trouve les copains en train de prendre des photos avec une bonite magnifique. Le bestiau ressemble à l'idée que je me fais d'un petit thon (81cm quand même) avec des rayures noires sur les flancs, la notre en compte 4 de chaque côtés. Elle est bien plus dodue que les dorades qu'on a péché jusqu'alors, sûrement aux alentours de 3-4kg.
      À peine avoir mis la bonite sur la table que Paul et Gervais remettent les traînes à l'eau. Les copains se mettent à découper le gros poisson tranquillou et on aperçoit sa chaire rouge, ça va être une première pour nous à cuire, sachant que je suis de cuisine le midi, je réfléchis déjà à comment lui rendre hommage.
      Une fois qu'ils ont fini de lever quelques pavés et un gros filet, on check les lignes avec Paulo, je vois passer un truc dans l'eau rapidement et soudainement les deux traines se tendent d'un coup. Je me dis qu'on a chopé un truc flottant et ayant les doigts tout cremeux (crème solaire nécessaire même à 10h), je vais chercher des gants pour relever la ligne. Lorsque je reviens, Paul et Gervais me crient que c'est des poissons. On vient de ferrer deux dorades coryphenes d'un coup, sûrement un banc. L'une se détache toute seule, l'autre finira dans notre seau. On commence à être rodé, les poissons souffrent de moins en moins. On perd cependant notre crochet a poisson dans la manœuvre, ça fait bien chier, il etait super utile dans ce genre de situation pour pas se blesser. Pris d'une folie poissonesque, Paul et Gervais remettent les lignes à l'eau. Tout est parti des Suédois et de leur Espadon, on veut le notre aussi.
      Pendant que l'on vide une daurade, les deux lignes se tendent de nouveau.
      Ça faisait pas mal de temps que j'essayais de les raisonner sur le stockage de notre poisson déjà sur le bateau et ils commencent à accepter d'y réfléchir lorsqu'on remonte deux daurades de plus. On laisse une s'échapper, puis on récupère l'autre. On aura donc ferrer 4 daurades et une bonite en l'espace de 3h, c'est hallucinant. Sur le bateau, ça parle stratégie pour l'espadon, le roi des mers. L'espadon est le poisson le plus rapide du monde et le plus volumineux du livre "Poissons" qu'on a sur le bateau, qu recense les poissons qu'on peut pêcher. Un espadon peut faire jusqu'à 4m et 600kg, l'idée même que 600kg de muscle morde un truc attaché à Damona me terrifie, mais pour la prospérité l'histoire est belle.
      On calme les ardeurs de tout le monde et on arrête de mettre des traines à l'eau, rangement et repos mérité pour le petit poulpe et le petit rapala.

      Entre les poissons et la vaiselle il est rapidement l'heure de faire à graille. On part avec Elsa sur fondue de courgettes et poireaux aux epices, riz pilaf et steak de bonite fraîche. J'ai jamais ne serais-ce que goûté une bonite donc c'est du total freestyle, mais viande rouge oblige, je les cuits à feu vif de chaque côté dans une poêle bien grasse avec du poivre. J'avais pris soin de virer les nerfs et les arrêtes (la pince à épiler était de sortie), le résultat est succulent, ça fond dans la bouche et le goût se rapproche terriblement du bœuf. Énorme réussite, on devient fou autour de la table, Gervais se régale tellement qu'il en vient à apprécier les poireaux, trop top.

      Grosse sieste pour digérer, je me réveille avec les copains sur le pont qui s'agitent. Je sors la tête de ma cabine, des Dauphins de partout. J'suis tout bien réveillé donc je vais les rejoindre et bien que ce soit exactement ce que à quoi je m'attendais, je suis quand même surpris. Ils sont énormément, ils semblent arriver de partout. Certains viennent du large et nous foncent dessus, d'autres jouent à droites et à gauche de l'étrave. Plusieurs dizaines sont sur les côtés et derrière le bateau, il est complètement illusoire d'essayer de les compter. Il en surgit 8 dans chaque vague, certains vont tout droit, d'autres passent le plus près possible de l'avant du bateau, tous se grillent la priorité, c'est un énorme foutoir. Un peu plus au large du bateau (20-30m), des p'tits filous font des mega bond et atterissent comme ils peuvent dans l'eau. On identifie plusieurs espèces differentes dans ce gros banc, c'est merveilleux. Je passe une bonne vingtaine de minutes à observer cette chorégraphie qui semble complètement désordonné, pourtant chacun sait exactement ce qu'il fait, personne ne se touche, ils avancent dans le flux de chaque vague.
      Plus le temps passe et plus mon regret de m'être mis à l'eau trop tard la dernière fois refait surface. J'me mets en moins de deux en maillot et direction la jupe du bateau. Il doit bien en avoir une quinzaine collés au bateau juste sous la jupe, ça me refroidit momentanément. Mais l'envie est toujours là, il faudra bien le faire un de ces jours donc pourqioi pas maintenant. On descend l'echelle de bain pour voir comment ils reagissent, voir s'ils essayent pas de mettre des coups dedans, à prioris ça va, ils sont pas perturbés.
      J'enfile un masque et je descend progressivement les barreaux de l'échelle tandis que paul et gerv me decrivent leur position autour de moi. Puis vient le moment où je lache les jambes, les bras agrippant fermement un barreau de l'echelle, la tête vers le bas.
      Au départ je ne vois rien, l'eau est beaucoup plus trouble que les derniers jours, elle est bleue marine en surface, voir grise puis vert foncé dès quelques mètres. Je sors la tête de l'eau, les copains me crient à gauche, à droite, je me remets dedans directement et là c'est completement bluffant. Les dauphins nagent à quelques mètres de moi, il doit en avoir 4-5, ils me regardent. Ils sont moins en surface que lorsqu'ils jouent à l'avant du bateau, descendent un peu en profondeur pour remonter à côté de moi. La situation est complètement folle, je m'aperçois que j'entends très bien leurs cris aigües dans l'eau. Parfois ils s'approchent un peu près, ça fait drolement peur alors je serre les bras pour me remettre rapidement sur l'échelle. C'était court mais intense, Paul qui me regardait s'est déjà mis en maillot et veut tester l'expérience à son tour.

      Il fonce avec moins d'appréhension que moi maintenant que je suis revenu entier, les copains se decident eux aussi à se mettre en maillot. Alors petit à petit toutble monde se met à l'eau les uns apres les autres, parfois deux en même temps en mettant un grand bout auquel se suspendre derrière. Ça crie de joie ou de peur à l'arrière du Damona, l'adrénaline est au maximum.
      Petit à petit cependant les dauphins se tirent et le peu de soleil qu'on percevait derriere les nuages aussi, on voit presque plus rien dans l'eau alors on cloture l'expérience. On en ressort tout bouleversé et tout fatigué, le bateau avançait vite mine de rien, les bras ont bien pris.
      Gros goûter avec galette sucre pommes expérimentales cuisinés par Youen, chocolat au lait ou thé puis jeu de société autour de la table. L'eau était à seulement 23,3° pendant cette affaire, on a chopé des réflexes de luxe, c'est presque froid pour nous.

      Ceci dit, il n'y aura pas eu un seul jour sans dauphin depuis notre départ des Canaries

      06-12
      Aujourd'hui magnifique levé de soleil, je suis debout à 5h pour mon quart donc j'ai tout le temps de le voir se développer. Des nuances d'orange, de violet et de rose comme j'ai rarement vu, je vire carrement des serviettes et des maillots sur les filières babord pour m'accorder la vue optimale.
      C'est l'un des seuls réconfort de la journée d'ailleurs, aujourd'hui grosses vagues qui font tout bouger, pas de soleil, petite flemme de tout. Alors je cherche un bouquin, pour me changer les idées. Je jette mon dévolu sur Fred Vargas, que je connais seulement au travers de la voix de Thierry Jensen, qui l'a bercé pendant les longs trajets en voiture. J'ai l'impression de retrouver la voix du conteur pour chaque personnage, sauf pour les personnages québécois, là c'est carrement les têtes à claques que j'entends, le contraste me fait bien marrer, ça chante pas mal dans ma tête. Je dévore "Sous les vents de Neptune" et c'est pratiquement ma seule activité de la journée, je me le prends d'une traite, gros morceau. J'en sors avec un léger mal de crâne mais ça m'a fait mettre en pause le reste du voyage, la journée passe super vite.

      Y'a deux jours, Paulo organise un diner presque parfait avec trois équipes de deux tirées au hasard, un budget max, un thème à trouver et des notes. J'suis trop content de tomber avec Youen, il a tellement d'idées pour ce genre de jeu, cest le partenaire idéal (Paul aussi d'ailleurs, mais plus je retrouve Youen plus ça me fait plaisir). On commence alors à potasser des idées, des thèmes, on finit par s'accorder sur une espèce de pièce de théâtre tout au long de la soirée autour d'une machine à voyager dans le temps. Le frère de you fera des petites videos à la Jerry dans les Totaly Spies et on sera les serveurs de l'epoque à laquelle ils tombent. Surement préhistoire avec chasseurs ceuilleurs, antiquité et futur. Pour le moment on se base olus sur nos idées de costume que sur des envies de plats, faut que je me mette sérieusement à réfléchir à la bouffe. On se fait ça dès qu'on a pris nos marques à Mindelo.

      07-12
      Il s'est passé un tournant décisif d'un point de vu température aujourd'hui, la couche nuageuse des deux derniers jours s'est levée et on s'est fait tabasser de soleil toute la journée. Je garde bien en mémoire la mission que la grand mère de Paul m'a confié, je veille à ce qu'il mette de la crème ponctuellement. Je le sens dès le petit matin, ça sera une journée sous le signe de la baignade. Premier bain à 25,5°, ça a bien remonté depuis 2-3 jours. Deuxième couche de crème post bain histoire d'être sûr de soi.
      Le bateau avance bon train, pas trop de vent mais on réduit la distance restante petit à petit. Je me commence un bouquin que Joce m'a filé pour le voyage, 200 pages de Fab Caro, "Le Discours" je me marre bien devant, c'est léger et assez agreable à lire, en 3h c'est plié.
      Hop encore une couche de crème, le corps pegue mais il me remerciera cette nuit, Paul y passe aussi. On arrive vers midi et le soleil n'est toujours pas à son zénith, la situation devient critique au soleil, hâte qu'on repare le bimini pour nous protéger du soleil.
      Après manger c'est l'heure d'un nouveau bain, le thermomètre indique une eau à 26,4° je deviens fou de cet océan de plus en plus chaud. L'air aussi est de plus en plus chaud, il provient des grosses masses d'air créer par le Sahara juste à quelques centaines de milles.
      Comme il fait bien beau on fait le point sur notre consommation electrique, on consomme bien plus qu'on produit, même dans les meilleurs conditions. Il faut qu'on reduise et nos deux facteurs principaux sont le pilote automatique (2/3) et le frigo (1/3). Petit point lors du repas, le constat est simple : on doit plus barrer. On passe l'aprem à discuter autour de la barre, à se baigner et à faire des devinettes. On est interrompu par des poissons volants qui passent à quelques mètres à toute allure. J'avais jamais croisé ce truc tout droit sorti d'un conte mythologique, faut dire que c'est impressionnant. J'en aperçois en petit banc de 4-5, voler à la surface de l'eau, ils fretillent et disparaissent rapidement. Ça devient vraiment incroyable quand le soleil se couche et qu'on en voit à contre jour, on s'aperçoit d'à quel point certains volent haut, à quelques mètres des vagues, comme une chauve souris. À la tombé de la nuit, l'un d'entre eux se retrouve sur le pont du bateau, il a mal calculé son coup. Le temos de prendre une photo et on l'aide à retourner à l'eau, il avait pas l'air de pouvoir y retourner seul. Peut être avait il besoin d'être dans la mer pour décoller.

      Lorsque je sors la tête du bateau pour prendre mon quart à 23h, l'air est encore chaud, je croise Paul en short, c'est mon premier quart pied nu, espérons que ça dure. Au thermomètre actuellement, l'eau est à 27,2° alors je sais déjà ce que je fais en me reveillant demain matin.

      08-12
      J'ai pas pu me baigner de la journée malgré le grand soleil et l'eau chaude, le bateau va trop vite. On peut rigoler quand ça va jusqu'à 5 nœuds, au delà y'a un sacré risque qu'on ait pas les bras assez costaud pour nous remonter si jamais. Je vais pas me plaindre non plus, le bateau avance à vive allure, on se fait toujours porter par des maxis vagues, on pousse à 8 voir 9 noeuds dans le creux de la vague. À ce rythme là, on devrait arriver dans la nuit, aux alentours de 3-4h. J'ai le cœur à lire énormément en ce moment, c'est chouette parce que je me plonge dans des récits trépidants pendant plusieurs heures voir plusieurs jours non stop, mais je pense moins. J'ai moins le côté contemplation qui s'éveille quand je boulotte des livres de telle façon. Il est possible que je m'investisse un peu trop dans la tache que je me donne, ce qui fait que je délaisse souvent les autres. Pendant la traversée jusqu'au Cao Vert il m'aura fallu que 3j pour venir à bout des 26 épisodes de 24 minutes de Samurai champloo. J'étais un peu bloqué à ce moment là aussi. C'est surement aussi du au soleil, il tape de plus en plus fort et j'ai tendance à croire qu'il inhibe la réflexion, j'ai du mal à les imaginer du Sud les philosophes.
      Un moment que je garde encore comme de la pure contemplation c'est les étoiles lorsque le ciel est clair. Sur mes tranches de quatre heures de quart reparties aléatoirement, le ciel auquel je m'habitue un soir se transforme complètement le suivant, la terre tourne bien mlus vite qu'il n'y paraît. Encore de nouvelles constellations dans ma collec' Cephee, Pegase, la Girafe, le Lézard et la Baleine.

      Ça fait deux jours de suite que le ciel est complètement dégagé et deux jours de suite que je m'arrange pour être à la barre lors du couché du soleil. J'espère secrètement voir le rayon vert, il me semble qu'une partie de la legende indique une latitude semblable à la notre et un ciel dégagé. Alors voilà deux soirs où je fixe lentement le soleil descendre pour venir se coucher juste derrière nos voiles. Deux soirs que je modifie légèrement notre cap pour l'observer à ma guise. Deux soirs où à force de fixer le soleil couchant, le persistance rétinienne du soleil créer des sortes de petits nuages de lumière dans le paysage. Ils sont magnifiques ces couchers du soleil et je remercie grandement les vagues d'être aussi grosses, celà ajoute beaucoup à l'intensité du moment. La couleur du ciel devient completement pastel et tire peu à peu vers le vert, elle se reflète dans les vagues qui s'illuminent de cime en cime, ce qui fait apparaître tous les poissons volants à contre jour. Sans cette lumière si particulière, on a du mal à les distinguer sur l'eau.

      J'ai pris l'habitude de prendre un temps de mon quart pour écrire ce journal et il se passe actuellement un phénomène assez louche. Des planctons phosphorescents, mais pas les mêmes que ceux qu'on a déjà croisé. Ceux ci ont l'air de s'illuminer quand ils le souhaitent, ils brillent plus fort, mais beaucoup moins nombreux et ne semblent pas briller quand on les bouge. Ça donne un spectacle assez flippant, ça et là, dans les vagues et sous une nuit complètement étoilée, de petites portions d'eau s'illuminent en vert presque fluo. Cest tellement rapide et diffu que ça attire l'oeil mais disparaît aussitôt, comme la sensation d'avoir vu un éclair. Parfois certains de ces phénomènes se répètent en ligne, ça donne l'impression qu'un être invisible marche sur l'eau et fait naitre la vie sous chacun de ses pas, un gardien de l'ocean, comme celui de la princesse Mononoke.
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    • Day 21

      Goodbye paradise

      April 25, 2018 in Cape Verde ⋅ 🌬 25 °C

      Wir verliessen heute morgen um 6 Uhr das „Mar Tranquilidade“, wo wir die letzten drei Nächte verbracht haben Richtung Mindelo auf der Insel Sao Vicente.

      In dieser Oase der Ruhe logierten wir in einem stilvollen Zimmer mit Natursteinwand und eigenem Badezimmer mit fliessend kaltem Wasser. Das deutsch geführte Guesthouse lag direkt am Strand unter schattenspendenden Bäumen und versprühte eine lockere Atmosphäre. Beim allabendlichen Sunset-Apéro mit Mango-Pontche an der Beach fanden jeweils lustige Gespräche mit den Travellers statt bevor die Glocke zum leckeren Buffet ertönte.

      Die von hohen Bergen geschützte und schwer zugängliche Bucht wird in dieser Jahreszeit von Buckelwalen als Gebärstätte besucht. Leider blieb uns dieses Schauspiel verwehrt. Im Sommer kommen die Schildkröten hierher um ihre Eier abzulegen.

      Goodbye paradise...
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    • Day 15

      Mindelo bei Nacht

      November 14, 2018 in Cape Verde ⋅ ⛅ 24 °C

      Der Schrittzähler platzt heute aus allen Nähten: alle Bereiche ganz dick im Grünen dass heißt also: Kalorien ohne Ende verbraucht!! So muss abends ein gutes Restaurant namens "Le Gout de Grills" am Meer besucht werden. Dort erwartet uns eine ausschließlich portugiesische Speisekarte, aber kein Problem: unsere liebe portugiesische Beratungs-Fee ❤️ aus Deutschland steht uns immer in Echtzeit zur Seite. So ist schnell eine Entscheidung getroffen... War alles sehr lecker, hmmmm😋😋Read more

    • Day 75–83

      Preguiça - Tarrafal - Mindelo

      January 11 in Cape Verde ⋅ ☀️ 24 °C

      Gleich geht es los über den Atlantik, Ziel ist die Pirate Bay auf Tobago. Wir haben sogar eine passende Flagge dabei!

      Tracking:
      https://share.garmin.com/wretg

    You might also know this place by the following names:

    Custom House Pier (historical)

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