Toco

Après cette nuit bercée par le flot des vagues, le réveil se fait dans la bonne humeur, détendu et paisible. Seul sur son rocher, Pierre en profite pour écrire à sa belle, cherchant l’inspiration de ses proses dans l’immensité de l’océan. Le lieu est propice à une bataille acharnée pour une nouvelle victoire à la pétanque. Pour l’instant l’indétrônable Matthieu se targue de ses nombreuses victoires et son arrogance nous est insupportable, ça ne peut plus durer la chance finira par tourner. Le suspens sera de courte durée, nous prendrons une fessée relativement chanceuse de 2 à 0. Après cette déculotté nous prenons la route, le temps est grisâtre et l’océan un peu agité. Le bord de mer ressemble quelque peu à la Bretagne, notamment du côté des ports, alors que l’intérieur des terres est désertique. Après quelques temps nous abordons la frontière avec quelques réticences, en effet les douanes chiliennes sont toujours très à cheval sur l’aspect sanitaire (notamment fruit, laitages, viande, etc). Nous n’avons rien de tout ça mais nous sommes chargés et craignons de se voir vider la voiture. Ça ne loupera pas, ils fouilleront entièrement la voiture, la paperasse prendra 30minutes, on restera bien 1h en tout. Bref, nous gardons le sourire nous sommes passés, c’est le principal. Nous poursuivrons la route de nuit après un arrêt court dans un centre commercial. Nous camperons vers 00h seuls au monde, sous un arbre en plein désert.Read more