China
Yucun

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Travelers at this place
    • Day 181

      La journée du grand n'importe quoi

      September 7, 2019 in China ⋅ ☀️ 33 °C

      Bon si je veux m'en sortir des récits de la Chine, il va falloir que j'accélère... Car à Seoul, tout va à 100 à l'heure, c'est très animé et je n'ai plus de temps pour les pingouins !

      En quelques mots... ou peut être en beaucoup de mots... j'ai vecu une journée foireuse entre Yangshuo et Guilin, même si elle ne s'est pas si mal terminée. Elle m'aura tout de même coûté un doigt et un morceau de vélo... Flashback.

      Premièrement, je devais grimper ce jour-là, mais le guide, un jeune British foufou (du haut de mes plus de 30 ans, je peux maintenant dire cela !), ne s'est jamais levé car il avait trop fait la fête.
      Après l'avoir pas mal attendu, je renonce et pars tranquillement, en début d'après-midi. Mon plan est de camper en haut d'une montagne recommandée par un autre cyclotouriste. Je ne me presse pas, il y a juste une trentaine de kilomètres pour y arriver. Mais là débute la bataille entre Maps.me et mon entêtement. Maps.me indique un itinéraire mais qui me semble long et peu logique, donc je m'obstine à en prendre un autre, qui emprunte des sentiers piétonniers (en me disant que, le long de la rivière, ça doit passer).

      Magnifiques paysages, joli sentier. Etroit mais ça roule. Je me gausse d'avoir déjoué Maps.me et m'autorise même une pause lecture en regardant passer les bateaux. Oups, à un moment ça ne passe plus. Je me paume d'abord dans des champs. Une vieille femme me barre le chemin : "Non, tu ne passeras pas !" crie-t-elle, telle Gandalf (Bon peut-être être pas dans ces termes exacts, mais je suis déjà fière de comprendre quelques mots grâce aux premières leçons sur "Hello Chinese"). Elle me regarde d'un air moitié courroucé moitié désespéré et m'indique un grand détour compliqué. Elle m'offre aussi des bananes (tout en continuant à me crier dessus).

      Bref, je tente par un autre accès et m'enfonce sur un autre sentier, minuscule... et de pire en pire. Evidemment, plus je galère, moins je songe à faire demi-tour (et oui, je fonctionne comme ça...). Au milieu d'une forêt, alors que je fais du sur place dans une pente, mon vélo dans les bras (je n'arrive pas à le hisser), un vieil homme qui me regardait d'un air goguenard finit par se lever pour m'aider. Mais à la pente suivante, plus raide et plus longue, il n'y a plus personne. Après m'être acharnée, je renonce (toujours pas au chemin, non, juste à la possibilité d'y hisser le vélo avec bagages) : le seul moyen de passer est de décharger. 1, 2, 3 allers-retours sont nécessaires (1ere salve de bagages, 2eme salve, puis le vélo...). C'est long. Il faut ajouter à cela que mon estomac trouve que c'est le bon moment pour une nouvelle crise de "tourista", et que je découvre avec horreur que jai perdu mes petits drapeaux décoratifs dans la bataille. Je m'ajoute donc 1h de marche aller-retour pour aller les rechercher derrière moi.

      Enfin, après ces quelques soucis, je finis par déboucher sur un petit hameau. Ouf... il y a quelques scooters et même un vieux pick-up. Mais mes facultés mentales sont visiblement altérées. Au lieu de me considérer sauvée et de poursuivre, je demande conseil. Les gens me disent qu'il est impossible de continuer à vélo. Au regard des cartes, je crains un tunnel sous la montagne et les crois. J'embarque donc sur le pick-up pour "sortir de là" et suis surprise de me retrouver sur une route enfin praticable (certes, longue et très pentue, mais... cyclable). Je suis néanmoins contente d'éviter ce nouveau dénivelé. Il est tard et ma montagne est encore loin...

      Une fois déposée, nouvelle surprise : je ne peux pas emprunter la route qui mène à la montagne. Travaux enormes, pas de place pour passer sur les côtés... Mais je ne renonce pas ! J'abandonne Hathi et une partie des bagages contre un arbre et entame - vers 18h - une randonnée....
      Une heure plus tard et quelques centaines de mètres plus haut, je peux enfin m'installer... La montagne - la biennommee "Damien", j'aurais du me douter que ça ne me réussirait pas - est très pentue et dense en végétation mais une plateforme a été aménagée en son sommet, où je peux installer la tente. C'est superbe. Je partage la soirée et la vue avec une bande de jeunes Chinois, copains/collègues de Guilin (montée en robe et Converse pour une des filles !). C'est seulement une fois au calme dans la tente que je réalise que je me suis foulé un doigt et écorchée de partout. Le lendemain, je constate que le vélo aussi a morflé. Rien de grave mais c'est pénible : le garde-bout arrière est cassé en deux (et traine donc sur la roue).

      Je n'ai pas encore assez de recul (ni sans doute d'humilité) pour tirer des leçons de cette journée. Peut-être : accepter parfois les demi-tours ? Aussi : préférer les soirs de semaine aux week-ends pour camper sur une montagne chinoise ! (le site était superbe, mais la nuit courte. Dès 4h30, de premiers visiteurs etaient là-haut et n'ont pas brillé par leur discrétion... ).
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    You might also know this place by the following names:

    Yucun, 渔村

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