Ecuador

Ce n’est pas sans difficultés qu’on se tire du lit ce matin. Une paupière après l’autre.
Voilà qu’à peine les yeux ouverts ils s’écarquillent devant le majestueux buffet du petit déjeuner du Villa Bonita Hostel. Nous avions prévu d’être à 7h30 à la gare routière,mais, pour raisons évidentes, nous n’y serons qu’à 8h30.

Après 1h de pur bonheur (Oui la qualité des routes équatoriennes est très appréciable), nous voilà à l’entrée du parc du volcan Chimborazo. On commence l’ascension malgré les multiples propositions d’escorte via taxi jusqu’au sommet. Non de Dieu lâchez nous, on en a assez des véhicules à quatre roues.

Une large piste s’ouvre à nous pour le plaisir de nos petits petons. Ce n’est pas un, ni deux, mais de multiples troupeaux de vigognes que nous croisons sur ce chemin. Les paysage est entre lunaire et désertique. Les roches sont noirs et rouges et les peu de plantes très vertes. Pendant la montée, on débat sur un podcast « Éviter l’effondrement », on parle de comment le voyage nous change et Méli nous partage son interprétation et ses interrogations sur le livre à propos des accords Toltèques, qu’elle est en train de lire.

Arrivés au premier refuge on se rend compte que nous étions suivi par une véritable horde de nuages. On profite alors rapidement de la vue dégagée sur le volcan glacé. Méli a même le temps de craquer deux photos. Très furtive la photographe.

On continue notre chemin vers le deuxième refuge. Les équatoriens utilisent le mot « subir » pour dire qu’ils effectuent une ascension et je peux vous dire que le mot prend tout son sens dans les derniers 100m de dénivelé. Cette partie s’avère beaucoup plus difficile que prévue puisqu’une tempête de neige (ressenti tempête de clous) s’abat sur nous. On regarde nos pieds. Heureusement le sol est très beau. Mes nombreuses couches de capuches m’empêchent la plupart du temps d’ouïr mes camarades. Alors je philosophe sur le sol. C’est fou toutes ces couleurs sapristi.

Arrivés au sommet, on découvre le fameux « lac ». Flop flop il nous semblait bien que beaucoup étaient honteux d’user cette appellation quelque peu hyperbolique puisqu’effectivement c’est une belle flaque qui se profile devant nos mirettes ! Heureusement le sommet enneigé sait nous séduire et on repart très satisfait de cette ascension à 5100m.

Quelques mètres plus bas on se réfugie dans un très beau refuge. On mange notre pique-nique peu recommandable et, surtout, on se réchauffe les pommettes.

On entame la suite de la descente. Les capes de pluies sont de sorties et dieu sait que ça nous fait encore et toujours beaucoup rire. Un peu plus pressés par le temps cette fois-ci, on coupe à travers cendre, si je puis dire, afin de réduire le temps dans ce nuage de neige. Puis enfin on retrouve notre soleil et nos capacités de dialogues qui vont avec. On joue à un jeu qui consiste à commencer une phrase, un mot ou un nom et les autres doivent le/la finir le plus vite possible avec ce que je suis supposée avoir en tête. Petite anecdote, après avoir lancé Barack, Tom a répondu « Obama » tandis que Meli à rétorqué « à frite » avec l’accent qui va avec. Très ancrées les origines de Madame.

On va à l’hostel après quelques courses parceque, ce soir, c’est nous les cuistos !

PS : Le volcan Chimborazo est le point le plus proche du soleil mesuré depuis le centre de la terre !! Personnellement, j’ai surtout senti que c’était le point le plus éloigné du noyau.
Bref en tout cas c’est le plus haut volcan de l'Équateur, 6 268 mètres d’altitude.Read more