Hajdú-Bihar

Lorsque l'on consulte les blogs & guides de voyage, la Hongrie est le plus fréquemment réduite à sa capitale, centrale et très peuplée, Budapest. Nous avons voulu creuser un peu plus loin, au cœur du parc national d'Hortobágyi !

Plaines innondées à perte de vue, notre arrivée au sein du plus grand parc national de Hongrie se fait sous le soleil. Cette zone est protégée pour trois raisons que nous découvrons au fil de nos explorations du territoire.

La raison n°1 se nomme la "puszta", la steppe hongroise à la végétation herbeuse sauvage et aux buissons fournis, caractéristique de la région. Espace naturel des chevaux et de la grande outarde, un oiseau au plumage coloré que nous avions, au premier abord, pris pour un faisan. On pourrait prêter des airs de Camargue à cette immensité de plaines marécageuses.

La multitude d'espèces d'oiseaux dont cet espace est sur le chemin migratoire constitue la raison n°2 de la protection du parc. Les grues cendrées, emblème du lieu, et les oies font escale dans ces zones humides.

A beau milieu des plaines, de grands corps de ferme s'étirent. Le pastoralisme est la raison n°3 de la naissance de l'aire protégée. Ici est encore pratiqué (et encouragé) un mode d'élevage extensif où les animaux disposent de grandes étendues, se déplacent plus ou moins librement selon les saisons. Éleveureuses suivent chevaux, vaches, cochons, buffles et moutons.

Nos copaines Chloé & Dylan (et leur chien Floki 🐶) nous proposent de les rejoindre pour une session de 4 heures de navigation à bord de canoë sur lac et rivière.

Le paysage nous rappelle fortement la région des lac de Mazurie en Pologne ! Au cours de notre balade, nous rejoignons deux tours d'observation en bois près desquelles nous ammarrons nos embarcations pour grimper et admirer la vue. Nous sommes seul•e•s sur l'eau en ce début de mois de novembre ; à l'exception de quelques pêcheurs. Le soleil est au beau fixe, mais le vent se lève rapidement et, nous rend la tâche plus difficile ; formant des vagues en continu sur le lac !
Nous nous frayons un chemin à travers les roseaux, passons près d'un tronc flottant créant un envol de cols verts. Plus loin, un couple de cygnes barbottent paisiblement.

La nuit tombée, nous ne pourrons pas nous empêcher de remarquer la quantité d'étoiles visibles. Une voute étincelante. Nous lirons plus tard que la zone est également classée "réserve de ciel nocturne", la pollution lumineuse y est réduite à son minimum afin d'éviter les nuisances pour les oiseaux.

Le lendemain, nous nous lançons dans une randonnée collective le long d'une voie de chemin de fer touristique à l'abandon. Une tour d'observation nous attend au niveau d'une ancienne station de train. Nous évoluons parmi de multiples oiseaux, mais malheureusement nous ne verrons pas de buffles barbotter dans l'eau des prairies infondées, l'automne étant déjà bien trop avancé...

Le village d'Hortobagy n'est que travaux !
Peinture, rénovation des bâtiments...
Au abords du celui-ci, nous croisons quelques fermes et la silhouette reconnaissable de leurs puits à balancier, matérialisés par de grands arcs au loin. Ils permettent de puiser l'eau pour abreuver les animaux. Un fermier aux grandes bottes surveillent ses vaches, debout au milieu de son champ. 🐮Read more