India
Nungba

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Travelers at this place
    • Day 68

      Se loger dans la jungle du Manipur

      May 17, 2019 in India ⋅ ⛅ 26 °C

      Sur la route vers Imphal, apres avoir testé une église, un campus, une famille bengalie, j'ai continué la collection de lieux improbables où dormir : une guesthouse pour fonctionnaires, mais où ils ont bien voulu m'accepter pour peu cher, une caserne pour militaires et policiers, où jai ete invitee (où je me suis invitée, plutôt...).

      Entre les deux, j'ai largement préferé la caserne, les gars de l'hôtel étant suffisamment bizarres pour toquer à la porte de ma chambre toutes les 15 minutes, soit 5 fois dans la soiree et 3 fois le lendemain matin, dès 7h... (Jusqu'à manquer de casser la porte si je ne répondais pas...). Encore une marque d'attention typiquement indienne, soit un peu flippante !
      Les militaires eux ne mont pas du tout embêtée, au contraire. L'un d'eux m'a demandé si je voulais de l'eau, j'ai dit oui... il nest jamais revenu. Sacrés Indiens.

      La dernière nuit avant Imphal, j'ai encore eu du mal à trouver un hôtel dans le village poussiereux de Nonney, où je suis arrivée presque de nuit. J'ai fini par dégoter une guesthouse sommaire, au tarif imbattable de 150 roupees, soit 2€ et 10 fois moins que ce que j'ai pu payer en d'autres lieux en Inde. Pas très frais, mais ca m'allait bien.

      En effet, le Manipur où je me trouve est encore peu propice au camping. L'un des poumons de l'Inde, cet Etat est à 80 ou 85% boisé. J'ai ainsi passé 4 jours au milieu d'un paysage très vert : végétation dense faite de fougères, de bambous et autres arbres et plantes exotiques. Une sorte d'immense jungle sur collines, à l'allure de forêts primaires. Mes compagnons de route étaient surtout des camions, que j'ai parfois pris plaisir à doubler, en montée ou en descente, la route etant pour eux par endroits trop mauvaise et pentue et leur chargement trop lourd.
      Pour me nourrir, peu d'options également. J'ai plusieurs fois dû sortir mon rechaud dans des boutiques de biscuits/ jus/ thé pour cuisiner, et à l'inverse, étais ravie lorsque je trouvais de vrais "dhabas" ou "rice hotels" où l'on sert un plat unique, mais souvent copieux, peu coûteux et délicieux.

      Les gens se définissent comme "Manipuris", issus de différents peuples (Meitei, Naga...) et en ont l'air fier. Dans une gargotte, une Naga ("freedom fighter" précise-t-elle - les Naga ont d'importantes et parfois violentes velléités indépendantistes) m'écrit son nom sur un papier en commentant : "This is my title". Flamboyante, elle repart avec sa lourde hotte accrochée sur la tête... L'hindi est souvent compris mais ce n'est pas du tout la langue maternelle. Les maisons sont sommaires, en bambous essentiellement et les gens semblent vivre d'un peu d'agriculture vivrière et de micro fermes... De pas grand chose en fait. J'ai vu en pleine journée des familles et amis faire des jeux en attendant que l'orage ne cesse. Ou des femmes juste attendre ensemble, dans leur petite boutique, que d'éventuels clients arrivent. Le temps semble prendre une autre mesure ici. De nombreux ouvriers s'affairent en revanche sur les travaux de refection/construction de la route.

      Voici pour ces quelques jours de vélo à travers cette jungle montagneuse ! Avec parfois de longues et rudes journées (max : 88 km, dont des cotes). Pour la première fois, jai failli manquer d'eau et de nourriture, un dimanche, où les rares échoppes rencontrées etaient fermés, les gens étant plus catholiques ici. Jai aussi eu pas mal de pluie et de boue. Le vélo grince et craque et est tout crotté mais résiste. A Imphal, un nouvel hôte couchsurfing m'attend, quelques km avant la ville, soit du bon côté par rapport à mon arrivée par l'ouest, c'est parfait.
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    Nungba

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