India
Pattanamtitta

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Travelers at this place
    • Day 18

      Periyar Tiger Reserve

      September 18, 2022 in India ⋅ ☁️ 23 °C

      Ce matin, départ à 8h pour un trek dans la Periyar Tiger Reserve. Accompagné de trois guides (les indiens adorent multiplier les postes, que ce soit au restaurant ou, en l'occurence, à la montagne) et de deux keralais vlogeurs, j'ai pu goûter aux charmes de la région. Ici, la végétation est luxuriante même si assez peu dense, de sorte qu'il est facile de se déplacer dans ces paysages. Le chemin, en partie balisé, est situé sur la frontière entre le Tamil Nadu et le Kerala. Du sommet des vallons, les panormas, donnant à voir la vallée en contrebas, sont magnifiques. En conservant une certaine distance, nous avons également pu apercevoir des buffles, des phacochères, des cerfs et, surtout, deux éléphants sauvages.Read more

    • Day 37

      Embrassing Amma

      February 18, 2023 in India ⋅ ☀️ 30 °C

      Ça y est, je l’ai fait. J’ai vécu le darshan d’Amma.

      Hier soir, après le dernier chant, à la fin des bhajans, je me suis dirigée vers l’hôpital de l’ashram afin de faire un test anti-génique dans le but d’obtenir le darshan.
      En effet, sans test Covid négatif, pas de darshan ! La sécurité d’Amma est une chose avec laquelle on ne plaisante pas.

      Arrivée dans le patio de l’hôpital, 7 personnes sont déjà là à attendre, dont un adorable couple de soixantenaires montpelliérains. Après quelques minutes (indiennes) d’attente, la queue se met en place de façon militaire à la demande d’un vieil homme en veshti qui prend son sevā très au sérieux. Le test coûte 100 roupies, rien du tout en soi mais personne ne semblait au courant qu’il était payant.

      Négatif ! 1ère étape réussie !
      Mon test en poche, je rejoins le hall temple où a eu lieu l’intervention d’Amma de 17h à 21h30. Il me faut maintenant trouver l’homme aux token. C’est la 2ème étape avant de pouvoir accéder à la sainte scène. Impossible de rater la file qui fait face à celui qui délivre les laisser-passer.
      Il me demande ma date d’arrivée à l’ashram, ma date de départ et si j’ai déjà reçu le darshan. 15, 19 and no, first time !
      Il me tend un petit bout de carton sur lequel est inscrit un numéro et me dit que je pourrai refaire un darshan avant mon départ, soit le 18, si je le souhaite !

      Je prends place sur une chaise à côté de ceux qui m’ont précédés dans la file. Un jeu des chaises musicales se met alors en place jusqu’au portique de sécurité où un garde armé contrôle si nous avons un téléphone portable sur nous. Aucune fouille, aucune enquête, la seule chose qui semble préoccuper ces gens c’est la possibilité de voler une image d’Amma… Elle a pourtant été victime de fans extrémistes qui ont essayé d’intenter à sa vie. Je réalise que toute image est donc contrôlée par le staff d’Amma et que seul ce qui est validé par elle est diffusé.

      Après la dernière rampe à gravir (dans le sens premier du terme), me voici aux portes de la scène, à l’orée des bras d’Amma. Sur la scène, de nombreuses personnes sont assises sur des chaises ou à même le sol, autour d’elle installée dans un gros fauteuil rouge qui semble l’aspirer.

      J’aperçois son visage entre 2 personnes parmi les dizaines debout autour d’elle. Sa garde rapprochée l’encercle afin de créer à la fois un cordon de sécurité mais aussi d’intimité.
      Elle étreint les nombreuses personnes qui m’ont précédées dans la file. Je découvre un rituel des plus rodés, quasi automatique et qui semble dénué d’âme.
      Amma étreint mais parle en même temps aux gens autour d’elle. Parfois elle est plus attentive à la personne qu’elle enlace mais de manière générale, l’agitation autour d’elle est perturbante. La ruche est hyperactive.

      Plus que 3, 2, 1 personnes avant moi.
      Un membre de l’équipe d’Amma me donne quelques consignes : s’essuyer le visage, le poser face contre Amma, ne pas enlacer Amma, ne pas la toucher… on me demande également quelle est ma langue.

      C’est à moi, elle est là, enroulée dans son sari blanc, je fixe son tilak (rond entre les yeux signifiant le 3ème œil) blanc et rouge, sa marque de fabrique. Je suis agenouillée devant elle. J’essaie de croiser son regard mais on m’enfonce rapidement la tête dans son aisselle. Quelqu’un lui ayant indiqué ma nationalité, elle me murmure alors « ma chérie, ma chérie, ma chérie » pendant quelques secondes. Et puis, on me relève, Amma me donne 2 friandises et un sachet de cendres sacrées et… c’est fini.

      Pas le temps de réaliser si l’émotion m’a traversée. Dire que ça n’est pas le cas serait mentir mais est-ce lié à la puissance spirituelle de son étreinte ou à la concrétisation d’un moment que j’avais idéalisé depuis longtemps ?

      Je suis heureuse d’avoir reçu le darshan d’Amma car aujourd’hui je suis en mesure de me faire une opinion sur la réalité de la pratique spirituelle de cette étreinte. Il est indéniable que règne autour d’elle une ferveur des plus mystiques, que la dévotion est totale et que cette femme a pris place parmi les dieux. Son œuvre humanitaire elle aussi est indéniable. Mais je ne parviens pas à m’ôter de l’esprit qu’Amma, toute figure engagée qu’elle est, est également une usine à câlins.
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    • Day 37

      Sevā ça vient…

      February 18, 2023 in India ⋅ 🌙 24 °C

      Durant mon séjour au sein de l’ashram, je souhaitais faire l’expérience du sevā, travail désintéressé au service et dans l’intérêt de la société.

      Malheureusement, il m’a été indiqué qu’il était préférable de rester plus longtemps pour pouvoir prétendre à un sevā, en cause, j’imagine, l’organisation des plannings.

      Ce souhait restait donc inachevé. Je ne connaîtrais pas cette fois, ni peut-être même jamais, le sevā au sein d’un ashram.

      Puis, assise sur un banc ce soir, j’ai réalisé que je pratiquais déjà le sevā de manière régulière en France, lors de l’organisation des événements portés par mes collectifs. Environnement ou santé, prévention, sensibilisation, protection, ce que je fais déjà est un sevā. La seule différence, c’est qu’il n’est pas réduit à un ashram.

      Alors que je me rassurais de n’avoir rien raté de cette expérience du service désintéressé et dévoué à une cause, j’ai été approchée par une femme en fauteuil roulant visiblement handicapée des 4 membres. Celle-ci m’a alors demandée de l’aider à ajuster son coussin, ouvrir sa bouteille d’eau, lui donner à boire, la redresser, l’attacher… puis elle s’en est allée en m’adressant ses sincères remerciements.

      À peine 5 minutes après cet échange, un homme s’est approché de moi en me cherchant du regard, il a marmonné
      « can you help me ? » en me montrant une carte avec sa photo sur laquelle était inscrit « blind » (aveugle). Il m’a alors demandé de lui indiquer où trouver de l’eau. Je l’ai fait s’assoir et lui ai demandé s’il souhaitait que j’aille lui en chercher. Ne parlant pas un anglais très avancé, il a tout de même compris que j’allais m’occuper de lui apporter cette eau qu’il pourrait difficilement trouver seul en pleins bhajans d’Amma (tout le monde étant focalisé sur les chants).
      Nous avons échangé nos prénoms, il a posé sa main sur son cœur en guise de reconnaissance et a englouti le verre d’eau. Je me suis demandée depuis combien de temps il attendait pour pouvoir se désaltérer, s’il avait demandé à d’autres personnes trop concentrées sur Amma pour se concentrer sur sa soif et l’apaiser.

      Quelques minutes après, il s’est approché du banc sur lequel j’étais, m’a retrouvée alors qu’il faisait presque nuit, et m’a adressé un Namasté d’adieu plein de reconnaissance. Troublante expérience.

      Sans le chercher, le sevā est finalement venu à moi a 2 reprises ce soir, à quelques minutes d’intervalle.
      C’est cela que je considère comme de la spiritualité. Croire en ces rencontres et en ces moments inattendus qui ponctuent notre chemin et nous délivrent un message.

      À la veille de mon départ de l’ashram, je ne peux que m’interroger sur mon ressenti :
      suis-je une impie ou une squatteuse de foi de ne pas être touchée par la grâce d’Amma ? Suis-je trop terre à terre alors que je me croyais sensible et légitime de fouler le sol de ce lieu ?
      Est-ce normal de ne pas ressentir la dévotion dont tous ici semblent emplis ?

      Je vois de nombreuses caricatures, des dévotes apprêtées, décolletées et manucurées, des dévots semblant sortir d’un camion benne… Certaines attitudes me troublent aussi, l’égocentrisme semble en étouffer certains alors que le lieu est censé être pleinement tourné vers l’autre. Le Monde étant une grande famille selon la philosophie de l’ashram mais l’ego reste visiblement un refuge pour certains.

      Altruiste mais pas humaniste, telle est ma sensibilité… à tort ou à raison ? Cette question, comme bien d’autres ce soir, reste en suspend !
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    • Day 34

      Jaggery, du sucre à l’état brut

      February 15, 2023 in India ⋅ 🌙 28 °C

      En descendant vers Kollam, nous traversons de nombreuses plantations de thé, café, ananas, caoutchouc, cardamome, … c’est un festival pour les yeux et un petit voyage des sens.

      Sur le bord de la route, de nombreuses échoppes vendent poissons ou fruits. Yunis, mon ami, m’indiquent que dans le Kerala, plus de 50 variétés de bananes sont cultivées, je comprend mieux pourquoi il y a temps de régimes accrochés où que mon œil se pose.

      Nous nous arrêtons en bord de route devant ce qui semble être une brûlerie de canne à sucre. Le sol est jonché des fibres des cannes vidées de leur substance. Ces fibres alimentent un feu sur lequel est posée une immense poêle dans laquelle bout un liquide marron. Un homme récupère les matières solides en suspension a l’aide d’un grand écumoire.

      Ce qui se prépare sous nos yeux est en fait le jaggery. Un précieux liquide dont raffolent les indiens, bouches sucrées par excellence !
      Il s’agit d’un sucre non raffiné, du jus de canne à l’état brut, qui passe de l’état liquide à l’état solide et est utilisé pour sucrer thé ou café. Son goût est entre le miel et le caramel. Pour ceux qui utilisent le rapadura, le goût est similaire puisqu’il est issu du même procédé mais est réduit en poudre.
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    • Day 35

      Amma, de fillette à déesse

      February 16, 2023 in India ⋅ ☀️ 28 °C

      Au cours de ce voyage, je voulais faire l’expérience de vivre quelques jours dans un ashram. Mais pas n’importe lequel : celui d’Amma.

      Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce petit bout de femme, voici son histoire.

      Amma, de son vrai nom Soudhamani, nait le 27 septembre 1953 dans le village de pêcheurs de Parayakadavou sur la côte sud-ouest de l’Inde, entre Trivandrum et Cochin au sein d'une famille de pêcheurs ayant treize enfants. Mythe ou réalité, Soudhamani serait née la peau bleutée, comme le dieu Krishna, et n’aurait pas crié en venant au monde mais sourit.

      Dès l’âge de 5 ans, révoltée par la pauvreté de certains foyers voisins, elle vole de la nourriture chez elle pour nourrir les autres. À 13 ans, elle connaît l’extase et à 22 ans, elle atteint ce que les bouddhistes considèrent comme le nirvâna, elle est donc libérée du cycle des réincarnations, ce que tout hindou recherche.

      Selon la légende toujours, elle aurait été contrainte de quitter son foyer à cet âge en raison des mauvais traitements que lui infligeaient ses parents. Elle aurait alors été accueillie et nourrie par les animaux.

      L’intensité de sa dévotion à Krishna se serait manifestée très tôt et elle serait parvenue à l’identification totale avec Krishna en 1975 quand se serait produite pour la première fois sa transformation extérieure en Krishna. D’après ce qui est rapporté, durant ces manifestations, elle “devenait” Krishna et se comportait comme lui, “transformant ses traits et ses mouvements” en ceux de Krishna lui-même.

      Parmi les prodiges relatés, celui selon lequel elle aurait chasser en l'embrassant un cobra qui terrorisait un village, est un des plus célèbres. Elle aurait également léché les plaies purulentes d’un lépreux pour le soigner.

      En 1978, elle devient « Mata Amritanandamayi », ou « Mère de la Béatitude immortelle », et commence à guider des inconnus dans leur quête spirituelle. Quelques jeunes indiens l’auraient rejointe, convaincus d’avoir trouvé celle qui pourrait les guider sur la voie spirituelle.
      L’année suivante arriveront les quatre premiers disciples occidentaux.
      Ainsi débuta la création de l’ashram, très modeste au départ, sur un morceau de terre donné par le père de la jeune femme.

      En 1981, la « Mata Amritanandamayi Mission Trust » et le « Mata Amritanandamayi Math », ses deux organisations à but non lucratif, sont fondées, à Amritapuri, son principal ashram, près de Kollam dans le Kérala.

      L’ONG met en place des actions humanitaires et caritatives pour l'éducation des enfants, l'émancipation des femmes, la santé, la construction de logements, la lutte contre la famine, l'aide en cas de catastrophes naturelles. Les bénévoles à travers la pratique de sevā, service désintéressé, œuvrent à la réalisation de ces actions.

      Née hindoue, Amma déclare que sa seule religion est l'Amour.
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    • Day 16

      Amma Ashram und die 1. Magenkrise

      February 2 in India ⋅ ⛅ 26 °C

      Von leichten Wellengang geweckt, haben wir uns den rot lilafarbenen Himmel um 6:30 vom Boot aus angeguckt und dann ging alles ganz schnell. Frühstück während der Fahrt und dann ging’s ans Land für unsere Fahrt zu Amma, eine 71 jährige Frau, die von vielen verehrt und als heilig bezeichnet wird und für ihre Liebe, die sie anderen schenkt, bekannt ist.
      Bereits mit jungen Jahren hat sie körperlich und seelisch leidenden Menschen geholfen und mit Umarmungen Zuversicht gespendet.
      Sie wurde durch ihre Hilfsbereitschaft und “heilende Energie” bekannt, weshalb sich nach und nach mehr Menschen um sie herum angesiedelt haben, über die Jahre ist hieraus eine eigene kleine Stadt entstanden. Hier haben wir den Tag verbracht, uns mit vielen Menschen unterhalten, die dort zwischen 2 Monaten pro Jahr und bereits seit 31 Jahren leben. Am besten ist es wohl mit einer internationalen, jungen und alten klösterlichen Gemeinschaft zu vergleichen. Alle helfen mit, es ist sehr einfach gehalten und trotzdem ein kleines Wirtschaftszentrum. Man merkt den westlichen Einfluss der ehrenamtlichen Helfer. Es ist alles gut strukturiert und organisiert. Anni hat sich eine Shruti Box gekauft und ist super happy 😍. Das Handgepäck ist inzwischen schon mehr als belastet .. 😅
      Die ersten Invaliden haben wir inzwischen auch. Einem Teil geht es erstmalig Magen technisch ziemlich elend, bei einer anderen Teilnehmerin vermuten wir Dengue Fieber. Das große Tagesziel war es Amma persönlich zu sehen, was wir auch mit der Meditation um 17 Uhr geschafft haben. Im Anschluss umarmt sie jede Person, die von ihr umarmt werden möchte (Darshans).
      Im Ashram dürfen keine Fotos gemacht werden, was super schade ist, da es schwierig ist zu beschreiben in welche Welt wir heute eingetaucht sind. Daher gibt es keine Fotos, außer ein Foto vom Foto und das von den süßen älteren Damen an der Kasse des Supermarktes im Amma Dorf. Zur anstehenden Busfahrt ins Hotel war dann die Hälfte der Gruppe ausgeknocked, u.a. leider auch Mo. Aufgrund des ein oder anderen zusätzlichen Stopps hat die Busfahrt dann doch eher 3 Stunden gedauert. 🤢 Kleiner Spoiler an der Stelle: inzwischen liegen alle flach und wir besuchen uns gegenseitig etwas aufzupeppeln. Wir vermuten die Ursache beim Leitungswasser auf den Booten. Auch wenn wir vorsichtig waren kommt beim duschen doch mal etwas auf die Lippe.
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    • Day 36

      Etreindre le Monde

      February 17, 2023 in India ⋅ 🌙 25 °C

      Je suis arrivée à l’ashram d’Amma convaincue que j’y vivrai un moment de recul, d’introspection et de haute spiritualité.

      Arrivée à Amritapuri, il faut déjà trouver la bonne entrée pour pouvoir pénétrer dans l’ashram, c’est dire à quel point il est grand.
      À l’accueil, j’attends pour pouvoir m’enregistrer, intimidée à l’idée de ce qui m’attend. Mais rapidement, l’intimidation laisse place à la confusion. En effet, lorsque mon tour arrive, à 2 reprises des résidentes me passent devant sans le moindre remord, à l’indienne, sauf que… ce sont des occidentales… elles sont visiblement très pressées de trouver une solution à leur problème et ne semble en rien relativiser la situation ! La femme a l’accueil s’excuse platement et me fait comprendre qu’il s’agit de personnes « à fortes personnalités », ce qui sous-entend en langage ashramique qu’elles sont particulièrement pénibles.

      Contre mon passeport et une fiche de renseignements, on me remet les clés de ma chambre. Pour se faire pardonner de l’attente, la gentille dame de l’accueil me promet une chambre avec une vue sublime. Je la remercie chaleureusement et lui assure qu’il n’y a rien de grave dans ce qui s’est passé, je suis zeeeeen.

      Je m’engouffre dans le hall d’un immeuble de 17 étages et grimpe au 14ème. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur une vue incroyable avec, à 180 degrés, la mer d’Arabie au bord de laquelle est situé l’ashram. Cette première vision sublime me remplie de joie. Je trouve mon numéro de logement dans le couloir, déverrouille le verrou et ouvre la porte de ma chambre : oups ! Elle est déjà/encore occupée, par un homme, visiblement sous la douche au son du sifflement et de l’eau qui émanent de la pièce !
      Je redescends à l’accueil où je retrouve ma gentille petite dame, qui part en pleine apoplexie de confusion et d’excuses. Cette fois, elle me donne les clés d’une chambre située à l’autre bout de l’ashram mais selon elle : « very quiet place ». Elle me gratifie d’un cœur avec les doigts et me lance un « thank you so much angel ». Mes 14 kilos sur le dos, je repars légère par ces paroles d’amour vers mon petit cocon. Je traverse l’ashram, ce qui me permet de voir comment il est organisé et quel type de personnes le fréquentent…

      L’ashram d’Amritapuri accueille 3000 personnes de nationalités diverses et variées. Des personnes seules, en couple ou des familles avec enfants vivent ici à l’année. Des gens meurent et d’autres naissent à l’ashram. C’est un village.

      Je suis tout de même surprise par le nombre de français qui séjournent ici, quelques jours mois ou années… je me dis que les années 70 n’ont pas totalement disparu dans l’esprit de certains car la majorité a clairement connu le flower power.

      J’arrive à mon petit logement, il est spartiate mais propre et lumineux : un matelas par terre dans le séjour et une salle de bain. Il n’en faut pas plus pour un séjour minimaliste.

      Puis 17h sonne, c’est l’heure à laquelle tout le monde se réunit dans l’immense hall temple pour les enseignements (témoignages), la méditation et les bhajans (chants dévotionnels). Plus de 1 000 personnes sont assises dans un silence à peine troublé par les chuchotements. On sent une ferveur monter doucement. Certains sont déjà en état méditatif, d’autres lisent les enseignements d’Amma. Puis, comme une vague, tous se lèvent et le silence se fait total. Au loin, j’aperçois une petite silhouette blanche avancer précédée et suivie par d’autres personnes vêtues de blanc ou de orange. Les mains se joignent devant la poitrine puis au-dessus de la tête en signe de salut dévotionnel.

      C’est elle. La petite fille devenue déesse vivante. La guru que tous sont venus enlacer, moi y compris.

      Pendant un long moment, des sœurs se succèdent pour parler de leur rencontre avec Amma et de leur dévotion. Cette première partie est un hymne à l’aura et à l’action d’Amma. Puis viennent les chants, conduits par Amma elle-même et rythmés par des dévots musiciens.

      Puis c’est l’heure du darshan. Ce moment tant attendu, tant convoité, cette lumière dans une journée ou dans une vie. Cette expérience souhaitée par tant de gens souhaitant accéder à l’Amour sans limite.

      "Vasudhaivakutumbakam", est un terme et un idéal indien qui signifie que le monde entier est une famille. C’est ce que prône la philosophie d’Amma. Elle dit que sa religion c’est l’Amour et qu’il est le socle du Monde.

      Sur la scène se déroule alors le défilé des gens ayant obtenu ce soir là le « token », c’est à dire le sesame pour avoir le droit et l’immense privilège d’aller se lover dans les bras d’Amma. Ce soir là, elle embrassera les gens jusqu’à minuit passé.
      Reine de la ruche, des dizaines de nonnes s’activent autour d’Amma comme des abeilles : lui mettre des chaussettes, lui mettre un coussin dans le dos, lui donner à boire, récupérer les offrandes qu’elle tend nonchalamment, répondre à ses demandes… les câlins semblent s’enchaîner sans âme… ce à quoi j’assiste est loin de ce que je m’étais imaginé.

      Quiconque s’approche d’Amma s’agenouille et s’incline au sol comme pour lui baiser les pieds. On embrasse même le sol qu’elle a foulé. Tous ces gestes et ces attitudes évoquent un fort culte de la personnalité… Même si cette dimension spirituelle est culturellement très différente en Inde, je ne peux m’empêcher de me dire : est-ce ça la spiritualité ?

      Les photos étant interdites au sein de l’ashram, voici des photos de l’extérieur bien plus beau.

      La suite au prochain darshan…
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    • Day 10

      Ullanoor, Kerala

      June 16, 2015 in India ⋅ ☀️ 14 °C

      https://youtu.be/Icg5DFG6LUw

      The work begins at Rural Reconstruction Upper Primary (RRUP) school. Meeting with advisory board and school manager to discuss possible solutions to threats to enrollment, future investments to adjust to government restructuring, and new recruitment tactics. Visits to feeder schools to increase RRUP's visibility were effective and generated a good amount of excitement and a new organic community garden unveiling received local media attention. Among other things, we are being kept busy.Read more

    • Day 4

      3: Boathouse (Kerala)

      December 10, 2018 in India ⋅ ⛅ 31 °C

      I tend to like things less than other people. Outside of cult television shows, where my passion defect is generally inverted to such an excessive that I'll follow creators like celebrities, stack my shelves with merchandise and sign petition demanding restoration of those cancelled before their time, on average I tend to find more to criticise than praise as regards virtually everything. I don't know if I have unrealistic expectations, ego-driven acceptability requirements or if everyone else is stupidly blind to the crippling imperfections that infect every facet of our existence, but where most folk might mark an 'A' I struggle to contemplate higher than a 'B-', must try harder. I guess what I'm trying to say is that I helped save Brooklyn Nine-Nine and exactly none of you have thanked me yet.

      As such, my experience of the Sleeper Bus was relatively excellent. I mean, I really didn't like it ; there was too much light seeping through the thin curtains, the pillow was too small, my usb charger ports didn't work and it was way to bumpy a ride to achieve consistent sleep. But, given those with comparative knowledge of both described the sleeper bus as significantly preferable to the train we had originally booked, if we apply my general-distaste delta-drag factor to the experience we ended up having I can only imagine what a fucking nightmare the sleeper carriage would have been.

      Charlotte and David thought the bus was fine.

      The bus eventually, only a couple of hours past the scheduled arrival time, dropped us off at not the scheduled arrival stop. Apparently the bus doesn't actually go where the ticket said it did. No reason or excuse was given for this.

      Fortunately where the bus was supposed to go to, where our car was waiting for us, wasn't too far away. Even for India, where the relative vastness of the landmass might see 'not far' interpreted as a couple hundred miles. We flagged-down/were coaxed into three of the ten-or-so waiting tuk-tuks and in five minutes were where we should have been five minutes earlier. Of the unanticipated deviations from plan so far, and there's been a few, this was my favourite as it meant we got to ride in tuk-tuks!

      We then met Moses, our driver, and the car, our car, which we proceeded to load-up with the luggage, our luggage. We then went on what I was going to describe as a long drive through Kerala, but it's already tomorrow when I'm writing this so, spolier-alert, my perception of what constitutes a long drive has shifted quite significantly.

      After what now amounts to a 'lengthy while', we arrived at a really fancy-looking houseboat company with a swanky office and the word 'luxury' on the signage. We unpacked the car as directed and entered the office to be told they had no record of our booking. After a few frenetic back-and-forths with our travel agent, piggybacking on the 'luxury' complimentary Wi-Fi, it transpired we'd been brought to the wrong place and instead should have gone to the place over the road; a vague, office-less patch of ground near the shanty snack-shack beneath the bridge.

      However any momentary concerns as to the luxury, or lack thereof, were allayed once our bags had been collected and we had tottered down the bank to our boat. The vessel appeared perfectly seaworthy from the exterior, an over-qualification for a purely river-bound excursion, and within aptly conveyed suitability for habitation. There were beds, for we'd be staying the night, a kitchen and dining-room, for we'd be eating, and a furnished upper-deck, for we'd be lounging around all afternoon, taking in the views, drifting in and out of sleep and working our way through a pack of HobNob biscuits.

      This demanding afternoon schedule was briefly interrupted by the boat staff (sailors?) who surprised us with an unexpected, and delectable, late lunch. Fortunately we had little helpers on hand to continue in our stead; we returned to our lazing after lunch to find that crows had devoured the remaining half-packet of HobNobs, leaving only sweet, oaty remnants in their wake.

      The boat passed (sailed?) through the twisting 'river', I didn't catch it's name and had no data to load my location on Google Maps, past gorgeous greenery scenery and the occasional pocket of civilisation. We stopped at one of these small settlements and were advised to go ashore and pick what we wanted for dinner from the local fisherpeople's (presuming 'fisherman' is no longer PC) daily catch. We liked the look of the massive tiger-prawns on offer. Well, that's slightly inaccurate; the look of them was grotesque from a purely aesthetic perspective, with spindly tendrils and antennae-like protrusions spouting from every partition of its gangly form.

      After expressing our interest we were quoted a price that implied we'd inadvertently selected special, potentially famous tiger-prawns whose custodian would need handsomely compensating for their loss. After a mild but stern balking on our part, there was instant and significant price deflation on the fisherpeople's part. Following some savy, yet coincidentally true, conveyance from ourselves that we were low on cash the price dropped even further, from insulting to merely extortionate, before I determined an acceptable strike cost on the condition of a quantity increase. I mean, this is clearly one of those things where the stall-traders are in business with the boat-people and they bring you to an isolated place and hold sustainance to ransom and share the mark-up. I wouldn't go as far as 'scam', but 'racket' possibly. 'Scheme', most certainly.

      Tiger-prawns in hand, though thankfully not literally, we returned to the boat. Perhaps in appreciation for our seafood purchase the crew brought us deep-fried bananas, though presumably out of anger for our deep haggle they added onions and curry-spices to the mixture, rendering them awful.

      We then docked/moored/stopped for the day and went for a walk down the bank whilst the chef prepared our dinner and one of the other staff trekked off to a shop someplace far away on the instruction of purchasing as much beer as was possible with twenty of my finest English pounds (my local currency having been exchanged into tiger-prawns). The sun was setting by this point and the incoming moonlight cast upon the gentle ripples of the flowing river produced an environmental serenity resonating peace and tranquillity, in which David and Charlotte took plenty of great snaps to 'gram.

      Darkness fell and we returned to our boat, devouring our delicious if damn-well-should-be-for-the-price-of-those-prawns evening meal. Concurrently our booze arrived and we latterly retired to the upper deck for some drinks where Charlotte performed her party trick of asking my views on a controversial topic so as to bask in my lengthy and passionately-recited point of view. Brexit came up, so that occupied most of the evening.
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    You might also know this place by the following names:

    Pattanamtitta

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