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- Jun 5, 2024
- ☁️ 12 °C
- Altitude: 3,859 m
- PeruPunoAmantaniOcosuyoIsla Amantani15°40’0” S 69°42’15” W
Lac Titicaca : Uros et Amantani
June 5 in Peru ⋅ ☁️ 12 °C
Après une journée à rien faire à Cuzco, je prend le bus pour aller à Puno, sur les rives du lac Titicaca. J’arrive à 5h du matin, parfait pour profiter du magnifique lever de soleil mais complètement exténué, je finis donc ma nuit sur les bancs du terminal de bus en attendant d’aller prendre le bateau. Après une bien courte sieste je me dirige vers le port qui est juste à côté et monte dans le bateau pour explorer cette immense étendue d’eau. Après deux heures pendant lesquelles j’ai pu encore dormir un peu, on arrive à notre premier arrêt, les îles flottantes d’Uros. Leur nombre oscille entre une cinquantaine et une centaine car ce sont les habitants qui les créent de toutes pièces à partir de totora, une espèce de roseau qu’ils récoltent sur le lac. Chacune d’elle accueille environ dix familles, vivant en communauté et dont la principale source de revenu est le tourisme. La vie sur ces îles est compliquée car il n’y a pas d’agriculture possible et donc aucune autre source de nourriture que la pêche, activité grâce à laquelle ils peuvent faire du troc pour obtenir d’autres produits de première nécessité. Cependant, à cause du réchauffement climatique, les poissons viennent à manquer et les sorties en bateau sont de moins en moins fructueuses, d’où l’intérêt du tourisme. De plus, ces îles demandent un entretien constant pour ne pas couler. Ainsi, les hommes passent une grande partie de leur temps à récolter la totora, pour renouveler le « sol » de l’île toutes les deux semaines, pendant que les femmes créent des tissus afin de les vendre aux touristes. Leurs bateaux aussi sont fait en roseaux, et ils doivent également les renouveler tous les deux ans. Après avoir fait un petit tour sur ces derniers nous regagnons notre bateau à moteur, plus efficace pour naviguer sur le lac, direction Amantani, une île située à environ une heure et demi de navigation. Une fois arrivés, nous sommes accueillis par différentes familles dans lesquelles nous allons passer la fin de la journée et la nuit. J’atterris chez David et Flavia, absolument adorables avec qui je parle un peu avant de passer à table. Au programme : plein de variétés de patates différentes, des violettes, des oranges, des sucrées et du fromage grillé. C’était super bon et je pars ensuite faire une petite sieste dans ma chambre pour être en forme pour la suite de la journée. Au réveil, Flavia m’apprend à faire un bracelet typique de l’île. Enfin apprendre est un bien grand mot car je ne saurai jamais le refaire mais au moins j’ai un nouveau bracelet. Après cela je pars en fin d’après midi avec Boris, le fils de David et Flavia, et deux français logés aussi chez eux, vers le temple de Pachatata situé au sommet de l’île, à 4150 mètres d’altitude. On prend avec nous trois feuilles de coca pour faire des offrandes une fois au temple. Après environ 30 grosses minutes d’ascension on arrive au temple, on doit alors faire trois tours dans le sens anti-horaire avec une signification pour chacun : amour, santé et travail. À chaque fin de tour on dépose une des feuilles de coca dans les interstices des murs de pierres. Après ça on se pose un peu pour profiter du coucher de soleil et on ne s’attarde pas trop car quand ce dernier n’est plus là, la température chute brutalement. On redescend donc à la maison pour boire un thé de muña, une plante locale qui aide avec le mal de l’altitude, pour se réchauffer et discuter un peu avec nos hôtes. Ils nous expliquent que l’île est divisée en dix communautés qui comptent chacune environ une centaine de familles, pour une population totale de plus ou moins 4000 habitants. Ils nous racontent aussi les histoires qu’ils réservent d’habitude aux enfants pour ne pas qu’ils aillent se balader la nuit sur l’île, notamment comme quoi il y aurait des fantômes sur l’île, mais aussi une famille de morts vivants qui se balade la nuit, tout ça bien sûr appuyé par des témoignages d’habitants. On partage ensuite un super repas, soupe de maïs, riz et légumes en sauce.
Après ça, David nous fait profiter de ses talents de musicien avec des instruments locaux. Pas de partition, tous les morceaux qui se transmettent de génération en génération sont bien au chaud dans sa tête. Avant d’aller se coucher il fait une offrande avec des feuilles de coca pour nous, cette plante est vraiment très importante pour eux, c’est un peu comme un remède miracle. Une fois les feuilles jetées dans le feu, on part se coucher sous une montagne de couvertures car il fait super froid, et ça va encore descendre pendant la nuit.Read more
Traveler J'adore. J'ai l'impression que c'est la première fois que tu échanges autant avec des locaux, ce qui ne doit pas être vrai, mais là tu nous donne tellement de détails que ça a l'air d'avoir été un chouet moment ...
Traveler Ils sont beaux leurs bateaux
Traveler 🤩