Provincia de Anta

Par Arzhêl,

La parade du matin nous appelle, et je me lève tôt pour y aller, cette nuit a été réparatrice sauf pour Leo qui est un peu malade d'une trop grande confiance dans l'eau du robinet. Il y a d'incroyables costumes, des danses sophistiquées mais la musique est toujours aussi étonnante. En tout cas heureusement que les péruviens sont petits, on voit tout facilement. J'en profite pour appeler ma grand-mère qui va super bien mais nous serons interrompus rapidement par son voisin Franck, merci Franck ! Je me balade ensuite jusqu'au marché artisanal de Cusco mais j'en croise encore tellement sur le chemin qu'on m'aura alpagué avant que j'y parvienne. On n'en peut plus de porter les mêmes vêtements depuis si longtemps !
En chemin pour rejoindre Maël, je tombe par hasard sur le marché San Pedro qui deviendra de part ses atouts (ses jugos con leche quoi) notre point de rendez-vous. Sur les conseils de Pol (l'ami de Uros) on cherche un met raffiné et doux qui réveillera nos papilles, du cochon d'inde à la broche, dit Cuyes (attention à la prononciation qui feront rire les plus immatures). Spoiler, on n'en trouvera pas aujourd'hui, enfin pas cuit. C'est par contre le festival de la viande crue, ils vendent sur les étals des demi-têtes de vaches, des têtes de moutons, des pâtes, l'odeur est insoutenable et le rayon poisson est une accalmie olfactive dont on apprend à profiter. On surnommera ce couloir l'allée de la mort, vous comprenez pourquoi. Et quand il y en a plus, il y en a encore, le quartier entier est un mercado, il y en a même un deuxième à un quadra de San Pedro avec tout autant de viande à l'odeur si particulière.
Sur le retour, un marché artisanal (encore?!) nous intrigue et une gentille dame trouve les mots justes pour nous facturer deux bonnets en alpagas très joli. Personne n'aura notre style en France (ici c'est moins sur). Ils sont même tellement jolis qu'ensuite la voisine retourne nos couvre-chefs dans tous les sens pour les copier plus tard.

On retrouve nos frenchies à l'hostel le soir qui reviennent du Machu Picchu pour une soirée ping pong/beer pong/billard où chaque match se joue dans un mouchoir de poche mais on se couche tôt car c'est trek demain !

Le lendemain cest le départ pour le trek du Salkantay, 5 jours jusqu'au Machu Picchu, on déleste nos sacs de tout item inutile, on ne prend que le strict minimum. On passe faire nos courses au marché, on craque pour des churros fourrés au duce de leche (vraiment hyper super bon) et on prend le collectivo qui nous emmène le long d'une jolie route jusqu'à Mollepata. De ce point, un taxi qui aura su marchander moins avant son homologue pourtant arrivé premier nous permet de monter à Sorraypampa le long d'une jolie piste. Ce premier jour est consacré à un aller-retour au lac Humantay. Perché à 4100, on l'atteint en sueur mais ça vaut la peine. Le lac est d'un bleu superbe au pied d'une montagne recouverte d'une glacier qu'on s'imagine à escalader. C'est la Patagonie ! De l'autre côté on peut admirer la vallée par laquelle on est arrivée, quelle vue déjà !
On redescend au milieu d'une horde de chevaux broutant paisiblement, juste récompense d'une dure journée à porter tout ces flemmards de visiteurs. Reposez vous bien, gaufrette et pissenlit ! Sur leur exemple, on se couche tôt (encore?!) car le petit dej est à 5h30. La tenante n'a pas l'air d'avoir compris que nous on randonne super vite ! Rapide, nous sommes rapide.. En tout cas on la remercie chaudement pour les bouilloires qu'on s'empresse de glisser sous nos t-shirts.Read more