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- May 23, 2024
- ☀️ 20 °C
- Altitude: 3,575 m
- PeruCuscoSacsaywamanSaksaywaman13°30’30” S 71°58’53” W
Cuzco J-2 : San Blas et Saqsayhuaman
May 23 in Peru ⋅ ☀️ 20 °C
Aujourd’hui journée tranquille, pas de pression je vais juste me balader en ville et essayer de trouver des lieux sympas à visiter. Je me réveille vers 10h, pas de petit dej à l’hostel donc je décide d’aller prendre un brunch qui me calera pour la journée. Je me dirige vers le quartier de San Blas, connu pour ses nombreuses fresques murales. Je trouve assez vite un endroit où manger, très mimi et pas trop cher. Je me fais plaisir : pancakes, milkshake et croissant. Une fois bien rempli et plein d’énergie je continue mon périple qui m’amène au marché de San Blas. Il y a pas mal de vendeurs de fruits et légumes et d’endroits pour manger mais là j’ai plus la place. C’est assez petit donc je fais vite le tour et je me dirige vers un autre endroit du quartier. J’arrive à l’église Sán Cristobal et sa petite place d’où on a une vue imprenable sur toute la ville. Je continue mon chemin afin d’aller voir un ancien aqueduc Inca qui servait à acheminer l’eau depuis les montagnes avoisinantes et je vais à l’hostel pour appeler Elsa et me reposer un peu, mine de rien ça grimpe et on est quand même assez haut en altitude (3500m).
Une fois requinqué je me dirige vers le site archéologique de Saqsayhuaman, une forteresse militaire construite par les Incas pour défendre Cuzco qui était la capitale de l’empire. Une fois arrivé, j’achète mon billet et une guide me propose ses services. Puisque j’ai payé moins cher que ce que je pensais pour l’entrée j’accepte. Elle commence par me faire un petit historique de l’empire Inca avant de passer à la visite.
C’était un empire qui s’étendait de l’Equateur actuel au Nord du Chili et divisé en quatre régions dont Cuzco était le point central, et donc la capitale. La forteresse a mis plus de 60 ans à être construite, ce n’est pas étonnant quand on voit la taille des pierres utilisées, jusqu’à 4 mètres de haut et 130 tonnes pour la plus imposante. Ce qui est marquant avec les constructions incas c’est leur apparente perfection avec des pierres de plusieurs tonnes qui s’imbriquent parfaitement les unes dans les autres. La guide m’explique qu’ils utilisaient pourtant des techniques assez simples : des météorites extrêmement dures car alliage de roche et métal pour tailler les pierres, et un mélange de sable et de graisse animale pour les polir. Tout cela fait que tout tenait parfaitement en place qu’ils n’utilisaient pas de ciment. Pour donner une idée de la précision du travail, si on voulait glisser une feuille de papier entre deux pierres on ne pourrait pas. D’ailleurs, la ville de Cuzco n’étant pas riche en pierres, ils les faisaient venir d’une mine située à 6 kilomètres, en les faisant glisser sur des rondins de bois, certaines pierres nécessitant jusqu’à une centaine d’hommes pour être déplacées. En parlant de main d’œuvre, jusqu’à 20000 personnes ont été mobilisées pour la construction de cet édifice. En se déplaçant dans les différentes « rues » on peut apercevoir des trous dans certaines pierres, c’était en fait des ornements en or ou en argent représentant les trois animaux sacrés des Incas : le serpent, le condor et le puma. Tout cela a bien sûr été pillé par les espagnols pendant la colonisation. D’ailleurs si on regarde bien, même certains agencements de pierres sur les murs représentent des animaux comme le puma ou le lama par exemple. Arrivé au sommet de la forteresse on peut admirer les ruines de ce qu’étaient autrefois trois tours de guet qui avaient une vue sur l’ensemble de la cité et des montagnes alentour. La ruine de toutes ces constructions est due aux espagnols qui ont pillé les pierres pour construire les églises et autres bâtiments administratifs en ville, et non à des catastrophes naturelles comme on pourrait le croire. En effet la région de Cuzco est sujette au séismes dont un très violent qui se manifeste environ tous les 300 ans, mais les techniques de construction des Incas étaient déjà au point pour y résister. Durant celui de 1650, le constat est sans appel, toutes les constructions des colons se sont effondrées, contrairement à celles des Incas qui sont elles toujours debout.
On continue la visite sur les petites terrasses qu’on peut apercevoir en face de la forteresse. En passant sur la grande étendue d’herbe qui sépare les deux constructions, la guide m’explique comment les Incas utilisaient également ce lieu lors de la fête du soleil, le 21 juin, pour les sacrifices et la cérémonie. En haut des terrasses on découvre une construction circulaire qui ressemble à un amphithéâtre mais qui était en fait un bassin de rétention d’eau. Cette eau provenait des montagnes et était acheminée par des réseaux d’aqueducs comme j’ai pu voir plus tôt dans la journée, il n’est plus utilisé aujourd’hui car les populations qui habitent plus proche des montagnes utilisent cette eau. Elle me fait ensuite passer dans le tunnel de drainage qui a été construit en cas de débordement et on arrive en bas du site. Juste avant la sortie on peut observer l’endroit où les Incas conservaient les momies de leurs défunts, toujours dans des constructions millimétrées. Il pouvaient ensuite les ressortir lors des cérémonies importantes, à noter que seuls les personnes très importantes étaient enterrées et conservées ici.
C’est la fin de la visite, je remercie la guide pour toutes ces explications et elle me conseille de marcher un peu pour aller visiter le site de Qenqo, un peu plus loin. Je l’écoute et je marche 15 minutes pour m’y rendre. Les archéologues n’ont pas encore percé les secrets de cet édifice, dont le nom signifie labyrinthe, qui aurait pu être un sanctuaire, une tombe, un autel ou tant d’autres. Il est supposé que c’était un des sanctuaires les plus importants à l’époque Inca. Le site est assez impressionnant avec toutes ses galeries souterraines et les imposantes formations rocheuses qui devaient être des statues à l’époque.
Après avoir fait le plein de connaissances et de photos je décide de rentrer. Je fais un détour par le Christ Blanc, qui surplombe la ville. Rien de bien impressionnant à vrai dire et je continue ma descente. J’arrive finalement à l’hostel en toute fin d’après midi, je prend une douche, je mange des pâtes et je pars me coucher, demain visite de certains sites de la vallée sacrée des Incas.Read more
Traveler Alors j'adore la nature mais là tout ce que tu découvres sur les incas c'est vraiment super. Merci de partager cela avec nous 😘
Traveler Moi aussi ça me fait plaisir et c’est aussi pour pas oublier tout ce que je vois et apprends
Traveler 🤩