Hòn Quai Xanh

Hạ Long, patrimoine mondial de l’Unesco, baie mythique, son nom est évocateur : « descente du dragon », et effectivement, le paysage qui s’offre à nous à l’embarcadère de Cat Bâ semble effectivement avoir été percé par la silhouette d’un dragon tant les îlots karstiques sont nombreux et impressionnants de beauté.

Nous nous rendons en effet sur une Ile non loins de la célèbre baie, Cat Ba est moins touristique, les paysages sont les mêmes. Nous sommes à 3h30 de bus de Hanoï, en comptant 1h de ferry (dont 35mn pour attendre notre tour à bord). Notre bateau nous attend à l’embarcadère du côté de l’Ile et déjà le paysage est à couper le souffle.

Fort peu friand des croisières touristique, nous nous efforçons pourtant de faire preuve d’optimisme : ce qui nous intéresse n’est ni le confort, ni le bateau en lui même. Le point bonus serait tout de même d’être bien entouré. Et pour le coup nous sommes plutôt bien servis : des Français sont à bord avec nous, un père et sa fille, une Parisienne pur sucre, un couple de jeunes british, un médecin anesthésiste Suisse-Allemand et sa compagne architecte, un Californien, un Français retraité adepte du benevolas scolaire, le sosie au rabais de Robert Patinson accompagné de sa bella teinte en blonde et le clou du spectacle : 4 jeunes malabars allemands blond adepte de la gonflette. Une équipe sympathique, on se croirait pourtant dans un casting de Pekin Express.

Heureusement que cette équipe est là, que nous sympathisons plutôt bien, car la croisière est militaire, à la minute prêt : décollage, 2h de navigation au travers de sublimes paysages, puis mouillage, kanoe-Kayak et visite d’une grotte.
Alors en Kanoe, nous manquons plus d’une fois de nous faire gronder par le guide, nous allions trop vite pour lui alors qu’il voulait que l’on reste derrière lui.

J’ai fait jeter l’éponge à plus d’un prof durant ma scolarité, autant dire que m’infantiliser réveille en moi dark-jayjay « je m’enfoutiste », avec Gael nous traçons notre cap. Nous nous faufilons a travers un trou dans la roche et atterissons dans un puit au milieu d’un des îlots, quelle beauté, mais quelle beauté !

A peine le temps de quelques coups de bagaie qu’il est temps de suivre le guide qui nous invite à rejoindre un morceau de plage noyée par une douzaine de touristes.

Gael et moi faison l’impasse sur la baignade et la grotte, mon compagnon s’étant fait faire un tatouage sur le bras il y a moins d’une semaine sur Calcutta : baignade interdite, et pas question pour moi de le laisser mariner. Dans tous les cas leur grotte qui accueille des touristes à la chaine, voila voila, nous préférons plutôt récupérer des coreaux, tellement plus romantique d’ailleurs.

Nous retournons à bord, nous avons une petite heure pour photographier un coucher de soleil que nous ne sommes pas prêt d’oublier, pendant ce moment hors du temps, les chippendales allemands musclés-gras on fait tombé le maillot : il est l’heure de faire l’heure de muscu quotidienne.
Et les voila a bomber le torse, et vasy les séries a l’elastique, les pompes, et que je fais l’equilibre. Les filles sont ravies, ahlala les filles…en extase pour pas grand chose il faut croire. Gael et moi ne pouvons nous empêcher de rire.

Puis notre guide nous appelle pour dispenser un cours de cuisine Vietnamienne : Comment faire un rouleau de printemps ?

Autant dire je ne l’ai pas attendu pour découvrir les tutos youtube et internet, je vous laisse imaginer mon intérêt pour l’activité…nan je préfère me mettre à l’écart pour regarder le paysage avec Gael.
Le cours de cuisine terminé, l’heure est venue de dîner, les plats sont froids et a partager, et le gros du scandale : l’eau est payante ! Alors ça si c’est pas pousser à la consommation, quel scandale, pour une croisière de 24h donc 6 à naviguer à 240 balles pour deux…Ca fait cher les 15 litres de Gazole….
Heureusement nous prenons le parti de nous familiariser avec nos camarades, une bière, puis deux, puis deux long Island, me voila a grimper sur le mas. Le navire d’à côté passe du Joe Dassin, nous rentrons dans le duel et passons du Abba. Quelle sensation incroyable que de passer David Bowie au clair de lune, au milieu de ces paysages scintilant par l’astre du soir. Une douce ivresse, une grande rigolade puis il est temps d’aller se coucher. Il est minuit mais nous devons nous lever à 5h30 demain.Read more