• Torres J4 - Glacier suspendu

    18. März 2024 in Chile ⋅ 🌫 2 °C

    [Pierre]

    De la pluie, un peu de vent ont ponctués la nuit, le matin y'avait pas mal d'affaires trempées c'était bagdad. On a mis à notre habitude 2 plombes pour partir, entre le petit dej de roi, le chocolat chaud, le temps de faire sécher les affaires et le temps que Benji sorte des toilettes... la routine.

    On partira évidemment en dernier du camping mais assez rapidement on arrivera dans la vallée qu'on doit remonter tout au long de la journée. C'est étrange parce qu'une énorme forêt habite la vallée alors que partout autour il n'y a rien de suffisamment hospitalier entre le vent, les pentes et la neige pour laisser des grands arbres pousser.

    Dans cette forêt on parlera que de bouffe et en particulier de ces plats ou patisseries qu'il n'y a qu'en France. On se fait baver tellement on a des idées de plat à faire mais dans nos sacs, que des vieilles lentilles, du vieux riz et des fromages bien trop fades. Benji comme la veille fait un coup de fatigue assez tôt : on se met à manger le même repas du midi que la veille : pain fromage et oignons caramélisés avec une ptite soupe des familles. Là Benji est beurk et pas trop remis sur pied par le repas, quelque chose ne va pas...

    On continue le peu de kilomètres qu'il nous reste à faire, on traverse plusieurs fois une superbe rivière et on aperçoit un énorme glacier bleu en fond : on veut voir la suite ! Là sur la dernière montée les oiseaux se mettent à voler autour de nous, l'air devient léger et le soleil est à deux doigts de nous toucher. Le temps est bon mais Benji galère fort alors que la journée était jusque là tranquille. On le motive pour arriver en haut de la pente et là le paysage devient incroyable ! Un énorme glacier suspendu avec une cascade de glace qui se jette dans un énorme lac, là au milieu de nulle part. Y'avait des glaciers et des pics incroyables dans tous les sens où on regardait, c'était majestueux et immaculé, un moment très fort après des jours de balade dans des décors plats et une météo désirable, c'est clairement un cadeau qu'on nous offre là.

    Arrivés au camping, sous les conseils d'un français, on se décide d'aller voir un mirador qui donne sur la cascade de glace qu'on voyait juste avant, mais Benji ne se sent pas, il est sur le point de vomir et va dans son sac de couchage pour se réchauffer. On le laisse tranquille, il a bien assez fait d'efforts pour aujourd'hui étant donné son état.

    Du coup, Louis, Thomas et moi on se met à courir vers le mirador comme des grands malades au milieux des pierriers et on voit de près le spectacle et l'expérience qu'offre le glacier plongeant dans le lac. Avec quelques carreaux de chocolat blanc et un peu de pain, j'étais comblé. On croisera à ce moment là les chiliens de la veille, Benjamin et Eugenio avec qui on a eu pas mal de discussion dans un cadre de malade. On apprend à se connaître, ils nous donnent des bons plans sur Santiago, c'était bien sympa.

    Dans la soirée on cuisine des vieilles pâtes au thon et Benji essaie tant bien que mal de manger mais ça semble compliqué pour la journée du lendemain, qui est la plus physique et engageante du trek, le doute plane sur ce qu'on va faire demain...
    On se couche rapidement et avec grand plaisir dans nos duvets parce que là on se les caille, un camping à côté d'un glacier avec de la neige au sol... on a vu plus confortable.

    PS : C'est lors de cette journée que l'on croise pour le première fois "le mec au bonnet", un gars étrange silencieux que l'on recroisera PARTOUT tel un fantôme nous collant au baskets. Notre théorie n°1 dit qu'il serait un ranger observant nos escroqueries depuis le début pour mieux nous arrêter.
    Weiterlesen