Kawah Ijen

Réveil plus que matinal… quasiment nocturne !
J’ai réussi l’exploit d’éteindre deux fois mon réveil sans m’en rendre compte — chose qui ne m’est arrivée qu’une seule autre fois dans ma vie (et ce jour-là, c’est Bastien qui était arrivé en retard à cause de moi…). Heureusement, notre hôte nous a réveillées à 00h58 en nous lançant : « Départ dans deux minutes ! ».
Panique générale. Nana et moi avons littéralement sauté du lit, encore à moitié à poil, et couru jusqu’au bus, en enfilant nos vêtements à la va-vite une fois à bord. L’aventure commençait fort ! Giuliana et Jules quand à eux étaient déjà réveillé et pensaient que nous étions déjà prêt comme à mon habitude 🤣
(Il y a tout de même une heure de moins sur cette île donc seulement 5h de différence avec la France)

Environ 30 minutes de route plus tard, nous arrivons au pied du mont Ijen. On s’équipe : vestes chaudes, gants, masques à gaz, lampes frontales… et c’est parti.
La montée dure environ 1h30 avec un sacré dénivelé. Nana est impressionnante de courage. En chemin, on croise des porteurs qui transportent… des touristes ! Principalement chinois, trop paresseux (ou pas entraînés) pour grimper eux-mêmes.

Arrivées au sommet, on enfile nos masques à gaz et nos vêtements les plus chauds, puis on entame la descente dans le cratère. Le sentier est extrêmement escarpé, fait de pierres glissantes qu’on descend en s’agrippant tant bien que mal.
Il faut compter environ 45 minutes d’escalade inversée. Par moments, on doit s’écarter du chemin pour laisser passer les porteurs de soufre. Ces hommes, véritables forces de la nature, travaillent 8 heures d’affilée à remonter entre 50 et 100 kilos de soufre à chaque aller-retour dans ces conditions infernales. C’est à la fois fascinant et bouleversant.

On atteint finalement les fameuses flammes bleues, un spectacle rare et magique. Mais dès que le vent tourne, on se retrouve piégées dans un nuage de fumée acide : les yeux piquent (on pleure presque), la gorge brûle, l’odeur de soufre est intense. On ferme les yeux, on respire lentement à travers les masques, en attendant que le guide nous donne le signal pour les rouvrir.

Et là… le jour se lève. Ce que nous découvrons dépasse tout ce que nous avions pu imaginer : un lac acide d’un bleu-vert irréel, des panaches de fumée blanche, le jaune éclatant du soufre, le ciel qui passe du rose à l’azur… C’est tout simplement sublime. On mitraille de photos.

On remonte doucement du cratère, émerveillées, puis entamons la redescente de la montagne. Au total, on aura marché plus de 12 km en 4 à 5 heures, avec un dénivelé d’environ 500 mètres. Une vraie expédition !
Nana a été incroyable du début à la fin. Et dire que nous avions à peine dormi 4 heures… je suis très fière d'elle et ça valait vraiment le coup.

Sur le chemin du retour à l’hôtel, on s’endort presque instantanément dans le bus. À notre arrivée, on nous sert un petit-déjeuner royal qui nous remet d’aplomb. Une bonne douche plus tard, et il est déjà 10h : il est temps de reprendre la route en sens inverse.

Cette fois, pas de flammes bleues mais un sommeil bien mérité dans le bus/ferry. Nous retrouvons Seminiak aux alentours de 17h30, des souvenirs plein la tête, les jambes en coton, mais le cœur rempli de magie.
Nana va attaquer les antibiotiques car elle a toutes ces piqûres de moustiques qui se sont infectés (comme moi en Thaïlande il y a 10 ans)
Nous retrouvons Liam et leila pour manger et faire notre dernièr massage du voyage avant de se lever tôt pour aller à l'aéroport. Surprise on verra si on arrivera à Genève demain soir ou pas 😜.Read more