Bolivie

February 2017
A short but fine adventure by Math Read more
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  • 1countries
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  • 365kilometers
  • Day 1

    Bus de nuit jusqu'à Uyuni

    February 24, 2017 in Bolivia ⋅ ☀️ 32 °C

    Après avoir failli rester enfermée dans les toilettes du bus (sans lumière et dont l'odeur en ravirait plus d'un), je me suis endormie dans mon sac de couchage en rêvant de Bolivie, la tête pleine de souvenirs chiliens.

    Le jour se lève et j'aperçois à travers la fenêtre crasseuse des paysages toujours désertiques avec ces chers volcans au loin.
    Nous franchissons la frontière vers 9h30 et attendons sagement notre petit tampon de sortie de territoire.
    Avec nous, deux chiliens de 19 et 20 ans Martin et David, que nous avions rencontrés dans notre camping paradisiaque de San Pedro. Il sont tous deux étudiants et sont en vacances pour quelques jours. Après San Pedro, ils veulent découvrir le désert du Salar comme nous, avec un tout petit budget.

    Nous sommes juste derrière eux dans la file d'attente pour s'entretenir avec les douaniers chilien (très sympathiques pour des douaniers). Cependant, je constate que quelque chose se déroule anormalement. Je vois la tête du douanier face à Martin se secouer de gauche à droite et le pauvre petit chou se mettre la tête dans les mains. Pour faire court, le passage à la frontière lui est refusé du à un "crime" passé..à savoir petit deal de Marie Jeanne. Le pauvre Martin avait pourtant pris ses précautions avant de partir, il avait été voir la police pour savoir s'il y avait un risque qu'on lui refuse l'entrée sur le territoire bolivien.
    Les deux amis ont donc décidé que David continuerait sa route seul. Le bambin avait la mine bien triste alors Anne et moi avons fait notre possible pour dire un maximum d'imbécibilités pour lui changer les idées.
    Nous remontons dans le bus après avoir profité de la gentillesse des douaniers et nous arrêtons à ce qui semble être le bureau d'immigration. Nous sortons toutes nos affaires du bus pour que les sacs puissent être fouillés par la police bolivienne. Suite à notre joli tampon décoratif bolivien sur notre passeport, nous ouvrons nos sacs à moitié sur une table. S'ensuit une fouille inutile. Les 5kg de cocaïne que j'aurais pu cacher dans mon sac seraient passés comme une lettre à la poste.
    A plusieurs reprises, le chauffeur du bus demandera aux passagers de descendre pour que celui ci puisse passer dans des endroits un peu délicats sur la route (photo à l'appui).
    Avec un peu de retard, nous arrivons à Uyuni en début d'après midi, et c'est un vrai dépaysement! Les boliviens sont tous en vêtement traditionnels, on se croirait dans un film!
    Nous nous mettons tous les 3 (avec notre orphelin) en quête d'un hôtel pas cher (enfin!!). Nous trouvons un lit en dortoir correct avec douche CHAUDE!
    Nous découvrons à Uyuni ce bout d'Asie en plein coeur d'Amérique latine et c'est merveilleux. Au marché, on achète des fruits pour quelques centimes, les rues ne sont pas si propres, ça grouille. Tout ce qu'on aime ! Ça vit!
    Nous réservons ensuite un tour pour 3 jours puis craquons sur des paires de chaussettes chaudes!
    Le soir, nous observons les groupes danser et jouer à l'occasion du carnaval!

    Bolivie, nous t'aimons déjà!
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  • Day 1

    Désert de sel

    February 24, 2017 in Bolivia ⋅ ⛅ 20 °C

    Pour la premiere fois depuis plus d'une semaine, nous avons eu le plaisir de dormir dans un lit (non, je ne rajouterai pas "vrai" devant) en dortoir et nous sommes plutôt bien reposées. Comme convenu, nous arrivons à l'agence entre 10.30 et 11h, après quelques emplettes au marché d'Uyuni pour notre petit déjeuner , parées de tous nos vêtements chauds. La dame de l'agence nous fait patienter en nous expliquant que l'on attend les 4 touristes avec qui l'on va partager le 4×4. Au bout d'une bonne heure et demi, nous rencontrons enfin ceux avec qui nous allons partager ces 3 jours intenses: volontaires allemandes de 18 ans, Laura et Pia, et un couple atypique hongro-slovaque, Patricia et Sébastien qui parlent russe tous les deux et se sont rencontrés en Estonie deux ans et demi auparavant.
    Dès le début, on sent que l'on n'a pas forcément affaire à des rigolos comme l'étaient nos Jojo, Ludo et Sylvain. Mais après tout, on est surtout là pour découvrir les merveilles du coin, et puis peut être que l'on attend trop dès le début et qu'après ça se débloquera...Notre chauffeur/guide, quant à lui, se présente lorsque l'on arrive à la première étape, c'est à dire un cimetière de trains. Lui non plus n'est pas fou fou mais il nous explique gentiement le programme de la journée et nous laisse à nos trains.
    Ce musée à ciel ouvert/station de trains désaffectée/passage obligatoire du bon toutouriste ne nous emballe pas mais ca nous fait un bon petit terrain de jeux le temps d'une demi heure.

    Notre arrivée dans le désert du Salar est spectaculaire: dans la voiture, le silence règne, et nous sommes tous bouche-bée. Nous roulons dans cette immensité de sel, d'une pureté incroyable. On croirait à un autre monde, tout est blanc, tout est calme. Au début, il y a quelqu'autres 4×4 autour de nous, ainsi qu'un tracteur qui ramasse du sel destiné à la consommation humaine.
    Puis notre chauffeur nous emmène dans un lieu où se trouve un ancien hôtel de sel (transformé en musée suite à des problèmes avec l'eau, du au sel). Dressés devant le musée se trouvent les drapeaux du monde. Il s'agirait d'une initiative de touristes qui auraient planté le drapeau de leur pays...d'autres auraient suivi le mouvement.
    La partie intéressante commence lorsque l'on quitte ce dernier lieu. Nous nous retrouvons seuls au monde tous les 7 au beau milieu du Salar et mère nature nous met des claques. Elle nous dit, à Anne et à moi: "Vous pensiez que c'était fini? Que je n'avais plus rien à offrir de magique, de spectaculaire? Eh bien vous pensiez mal! Que vos yeux, votre corps tout entier, votre esprit, se souviennent de ce sel sans fin car vous êtes incroyablement privilégiées d'être témoins de mon travail. Il vous faudra plus d'une vie pour voir tout ce que j'ai achevé !"

    Notre guide nous aide à mettre en scène des photos qui jouent avec la perspective, puis nous revoilà partis vers d'autres horizons.
    Nous traversons le désert et apercevons toujours au loin nos fidèles montagnes, surplombées de nuages épais et si bas qu'on croirait pouvoir les toucher. Le ciel se reflète sur l'eau qui inonde le sel.
    Ce n'est plus un paysage, cest une poésie, un rêve...on dirait le paradis comme on me l'a décrit quand j'étais petite. Marcher dans les nuages, garants dun silence impeccable...
    Bon, dans la réalité, il s'agit aussi de se geler le cul au beau milieu de nulle part et de se mouiller les pieds sans aucune certitude que tes chaussures sèchent dans les trois jours qui suivent.

    Nous sortons du desert de sel et nous arrêtons dans un endroit peuplé de cactus en tout genre. Poilus, veineux, verts, jaunâtres, en forme de sexe gigantesque, ou comme une main qui fait un doigt d'honneur, il y en a pour tous les goûts.
    Après ce nouvel épisode poétique et cette belle journée remplie de surprises, nous faisons escale pour la nuit dans un hôtel de sel qui se trouve dans un bled. Nous sortons de la voiture sous des trombes d'eau, quel pied! Attention: chambre pour deux avec salle de bain (non) privée (faut pas pousser non plus) avec à nos pieds...du SEL! Et les murs? Faits de sel! Et nos couvertures? Faites de sel!...mais non enfin.

    Fin de la journée, dîner de folie avec notre groupe de comiques, Anne et moi faisons un sketch pour s'auto divertir un peu.
    Je n'ai jamais dormi si prêt du sel, merci journée de sel!
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  • Day 2

    Pas si loin du Chili

    February 25, 2017 in Bolivia ⋅ ☀️ 9 °C

    Le petit déjeuner extrêmement élaboré, du pain...nous a tous requinqué ce matin à 7h!
    Notre guide nous embarque avec 30 minutes de retard, ce que tout le monde apprécie après s'être levé à 6.30...
    Direction frontière chilienne et arrêt devant une autre station de trains désaffectée. Tout le monde se demande pourquoi nous sommes dans un tel lieu. Le seul avantage: sans doute se situer géographiquement, comprendre également que le Chili et la Bolivie sont truffés de merveilles.
    Non loin de là se trouve le mirador du volcan Ollague partagé entre les deux pays voisins.
    Une plante verte surréaliste qu'on appelle yegate pousse comme des champignons. Elle est constituée de petite fleurs vertes qui contiennent de la sève. Notre guide nous explique qu'elle sert de combustible aux trains à vapeur et qu'on l'utilise également pour la cuisine.
    Nous passons devant la laguna chulluncani, bien emmitouflés dans nos couches de vêtements dans le 4x4 et nous admirons la neige et les flamencos à l'aise dans cet environnement blanc et gelé.
    Notre guide s'arrête à la laguna Catchi, magnifique Lagune multicolore entourée de montagnes et de volcans. Nous déjeunons sur ces lieux et reprenons la route jusqu'au désert de pierre qui abrite le fameux "arbre de pierre" dont s'est si largement inspiré Dali dans ses oeuvres. Il y fait si froid que mon corps et mon cerveau hésitent à descendre. Quand j'aperçois l'arbre, je me precipite pour prendre une photo à laquelle j'ajoute une petite dédicace à mon cher frère (adepte de Dali).
    Après avoir fait un footing, très raisonnable à 4500 m d'altitude, pour me réchauffer, je rejoins les autres, essoufflée comme si j'avais couru une heure. Nous roulons encore un bon moment jusqu'à ce que l'on arrive à notre prochaine auberge. Il est très tôt, il ne doit être que 16h, et nous découvrons une chambre glaciale qui abrite 6 lits (un pour chacun de notre groupe).
    Avec Anne, nous sommes prises d'une petite faim: nous demandons donc s'il existe dans ce charmant endroit, une épicerie, un magasin, dans lequel dont pourrions acheter de quoi grignoter. Un homme nous mène vers cette pièce qui se trouve dans l'auberge elle même. Rien que d'y repenser, j'en ai la nausée. Nous entrons dans cette pièce sombre, humide, puante, une odeur vient nous attraper le coeur comme un démon, Anne se retourne vers moi et me lâche un "Oh mon dieu qu'est ce que c'est que cette odeur?". Le vieillard sans dent est debout face à son lit défait, et nous demande ce que l'on souhaite. Au bas de l'étagère se trouve un plat dont l'odeur qui se dégage est ABOMINABLE. Nous comprenons mieux: on nous avait dit qu'une tête de mouton gisait par terre juste à l'extérieur de l'auberge, à la vue de tout le monde. L'homme est en train de faire cuire ce pauvre animal et je le répète une nouvelle fois, jamais au grand jamais je n'ai senti une telle odeur de toute ma vie. Sans doute un mélange du cadavre et d'une pièce non aérée mais je me souviendrai toute ma vie de cette odeur. Nous achetons tout de même quelques gâteaux (industriels) au monsieur sans dents et nous fuyons.
    Nous installons le peu d'affaires que nous avons et nous repartons sous une légère averse juste à côté, contempler la laguna Colorada. Il s'agit d'une Lagune dont les couleurs oscillent entre le rouge, le rose et le jaune. Malheureusement, avec le temps dont nous jouissons, les couleurs ne semblent pas celles des cartes postales. Peu importe, le paysage reste extraordinaire, on dirait une terre volcanique fertile, le sable est très foncé et les plantes sont en abondance! Lorsqu'il se remet à pleuvoir et que tout le monde a juré ce que bon lui semblait, nous repartons pour l'auberge de mes rêves, la plus chaleureuse, la plus luxueuse ... Quelle horreur...! Il doit être 16h30 ou 17h et nous venons de "déguster" un petit (je précise, vu la taille des tasses) Thé et quelques biscuits au goût de Je ne sais trop quoi. On nous annonce qu'à 19h30, le repas sera servi. Il n'y a quasiment pas d'électricité, encore moins de chauffage, et il n'y a rien à faire. Nous jouons aux cartes deux bonnes heures pour nous occuper puis, le repas tant attendu arrive: soupe de légumes, puis spaghetti avec sauce tomate maison. Nous mangeons sans grand enthousiasme puis je crois rêver. ..je retrouve une boulette de viande dans mon assiette. Et tout me monde se rend compte que son assiette contient de la viande. Vertes, Anne et moi allons en cuisine demander d'où viennent ces mystérieuses boulettes de viande. Ce n'est pas de la viande, ce sont des champignons, nous répond on. Bref, on en déduit que l'hygiène est irréprochable et que la grande cuisinière a du utilisé un plat qui avait déjà servi.
    Nous allons tous nous coucher dans ce froid glacial, et nous ne sommes pas sereins. L'atmosphère de cette auberge me fait froid dans me dos. Je dors avec un oeil ouvert. Et à 3h30, le réveil sonne....
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