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  • Day 111

    FETAvec les amis

    October 22, 2021 in Greece ⋅ 🌙 8 °C

    Les dernières nouvelles se terminaient sur un roulibouli par dessus le guidon qui m'a valu un bras cassé ! C'est à l'aide d'un bel os tout neuf que mes doigts s'agitent aujourd’hui pour vous conter nos aventures passées :

    Durant ces 6 semaines, nous avons été forcé, à regret, de laisser nos bicyclettes de côté. Les quelques premiers jours, le cœur n'y était pas. Le vélo procure un tel bien-être qu'il en est très difficile de s'en défaire... Petit à petit, la magie du voyage à repris le dessus. Et puis, soyons honnêtes, un road trip, ce n'est pas si mal nous plus. 

    La découverte de la Bosnie Herzegovine nous a définitivement redonné le sourire. Dès la frontière, le ton est donné : la garde nous lance un petit "good luck" avant d'aller nous ouvrir manuellement la barrière, le bitume de la route disparaît et, 300 m plus loin, on aperçoit le célèbre panneau tête de mort qui nous met en garde contre les mines... 

    La Bosnie, c'est dépaysant car le pays regorge d'influences Ottomanes. On se perd dans le bazars de Sarajevo, le chant émanant des minaret rythmant nos promenades. On découvre un partie de l'histoire plus sombre dont on avait à peine entendue parler...la ville est encore terriblement marquée par les cicatrices de la guerre.

    La nature Bosienne a également de nombreux arguments pour nous séduire, et les couleurs d'automne ne gâchent rien au spectacle. C'est donc ravi de ce détour que nous quittons le pays. Nous nous dirigeons ensuite vers le cœur du Monténégro pour randonner quelques jours dans les montagnes du Dormitor.

    Après une première journée d'ascension, nous décidons d'installer notre bivouac à côté d'un lac. L'endroit est paradisiaque. Nous dégustons une soupe aux tomates et, alors que nous oralisons le fait qu' "il en faut peu pour être heureux", on commence à se sentir observés... Oui, nous avions aperçu de loin le troupeau de vache qui broutait tranquillement sur le plateau. Non, nous ne nous étions pas inquiétés et non, nous n'avions pas réalisé qu'il s'agissait en fait de gros taureaux musclés. Nous avons vécu 10 minutes de sueur froide. Nous étions complètement encerclés et les taureaux chargeaient de temps à l'autre sur nous (en s'arrêtant net à 2/3 mètres, heureusement). Tout est bien qui finit bien, les taureaux ont fini par se désintéresser de nous et, ni une ni deux, on a replié tout notre smilblique pour aller s'installer plus haut. On a presque dormi sereinement après ça. Le lendemain, on se réveille dans un brouillard humide. On passe un premier col et on rencontre en route deux autres randonneurs. Ils sont catégoriques, le sommet auquel on désire s'attaquer nécessite l'usage de ses 2 mains, impossible de passer par là avec mon plâtre. Bon... on ne prendra pas le risque, mais en attendant, on est bloqué ! Une rencontre en entrainant une autre, on passera l'après l'après-midi dans la voiture de Megane et Quentin, 2 français de notre âge qui nous font découvrir les Dormitor à travers une route panoramique. Le soir, ils nous déposent devant un super marché. Ca parle français à la caisse derrière moi. Je me retourne pour faire connaissance avec Hanna et Lucien. Assez rapidement, la phrase magique est prononcée par Hanna : "En fait, on est cycliste, on voyage à velo". Il n'en faut pas plus pour se décider à aller s'assoir tout ensemble autour de bonnes bières. 

    Sur ces belles rencontres, nous mettons Le Cap sur l'Albanie.

    Aaaaaa, l'Albanie ! Ce pays, est, à mon sens, délicieusement "What the fuck". Des charrettes, des chèvres et des piétons sur l'autoroute, tout semble normal et tout semble permis (pourtant, tout ne l'est pas, il nous aura fallut moins de 3 heures pour se prendre une amende,...oups). La découverte de la ville de Tirana nous marque fort, notamment car on en apprend un paquet sur les années communistes de ce pays qui a connu l'une des plus dures dictatures de l'histoire. 

    Les deux semaines suivantes étaient bien ficelées d'avance (pour une fois). Nous avions rendez-vous à Vuno, tout petit village albanais proche de la côte, pour un volontariat. Nous étions ravis... on allait avoir l'occasion de travailler le bois et de rencontrer d'autres volontaires (la perspective de rencontres sur du plus long terme qu'un café nous rejouissait), et puis, on était heureux d'avoir l'occasion de se concentrer sur un projet. Mais.... organisation ne rime par avec voyage et, évidemment, des imprévus sont venus contrecarrer nos plans. Alors qu'on s'apprête à monter dans le bus, on reçoit un message pour nous annoncer que le volontariat est...annulé. Mais éventuellement, un amis du village pourrait avoir besoin de notre aide, bref, on embarque quand même. La semaine qui suivit fut assez cafard. Nous avions pour mission de nettoyer une auberge de jeunesse en vue de sa fermeture hivernale. Pas de matériel et, à notre grand regret, pas de compagnie. On a même du récolter l'eau de pluie pour pouvoir passer à l'eau et on a bien rigolé lorsqu'on a demandé que faire des déchets (d'abord, une incompréhension s'est lue sur la tête du tenancier, puis il nous a dit: comme ça vous paraît le mieux). Faut dire sur la gestion des déchets n'est pas le point fort de l'Albanie. L'auberge fût vite rangée et on a eu un peu de mal à se réinventer. 

    Ayant encore 10 jours à tuer, nous avons finalement opté pour une visite de la Macedoine du Nord, pays qui nous a enchanté malgré la pluie et nous a même offert nos premiers paysages enneigés ! Nous parcourons le pays en bus en prenons le temps de nous reposer. Ces dernières semaines ont été riches en émotions mais nous manquons toujours de rencontre. Nous en avons marre du binge-tourism, nous avons trop de temps. Chose que nous ne pensions pas possible.

    Enfin, l'aventure reprend un nouveau souffle qui lui était nécessaire. Plâtrée pour une semaine supplémentaire, je me rends à Skopje pour une semaine de volontariat. Accueillie dans une famille, ma mission est simple : parler français avec les enfants. 

    Quand à Gaspard, il a été rejoint à Tirana par son amie Chloé. Leur mission est plus complexe mais tout aussi sympathique : Amener de vélos depuis Tirana, jusqu'au Météores pour rejoindre Francois, Sophie et Maël avec qui nous visiterons la Grèce.

     

    Attaque de chiens, accueil chez l'habitant avec coupe de cheveux en prime, et délogement nocturne du bivouac par un berger bienveillant qui insiste pour t'installer dans sa cabane, Chloé aura eu un bel aperçu des péripéties quotidiennes qui rythment nos coups de pédales ! Une semaine riche en émotions mais qui nous redonne confiance en notre vélo.

    Enfin, dimanche passé, on s'est tous retrouvé en Grèce autour d'un bon spaghetti ! Que c'est gai de retrouver les copains !! Et quels amis en plus ! On se délecte de leur compagnie jusqu'à dimanche. 

    Notre programme des jours à venir : Visite d’Athènes puis reprise du vélo en direction de Istanbul ! Les fourmis chatouillent nos orteils, On the road again !!!
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