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- 9 mei 2025
- ☁️ 18 °C
- Hoogte: 1.680 m
Ik rendeSareyn38°8’42” N 48°4’22” E
Jusqu’au plouf 💦

C’est reparti pour une grosse journée, de 100km, direction les eaux thermales de la ville de Sareyn. La route est légèrement vallonnée, plutôt verte, des petites parcelles sont cultivées un peu partout autour de nous. 1er arrêt dans la ville de Sarab, où on se met en quête de victuailles pour le midi : du pain “Barbari” (petit pain plat aux graines de sésame), du Lighvan (fromage de brebis d’un village du nord de l’Iran, Liqvan mais avec le temps son nom s’est transformé), du miel, et quelques légumes.
Ni une ni deux, on se fait inviter à boire le thé chez le boulanger, qui semble être un lieu de socialisation pour les hommes. Tout le monde papote en attendant que les deux boulangers, dont le chef, un moustachu a l’air respecté, finissent leur fournée. Je suis bien heureuse d’être prise sous son aile lorsqu’un monsieur à turban entre dans la boulangerie, l’air un peu grave. Lui aussi veut son barbari. Le boulanger nous offre les deux miches, mais on glisse un petit billet de 50 centime (500 000 rial) sous notre tasse de thé.
Dans l’après midi, le vent se lève, et on traverse une vallée verdoyante magnifique, où des tapis de fleurs jaunes poussent au milieu de clairières boisées, où coule une rivière. Idyllique, mais il nous faut encore rouler pour atteindre les thermes !
Les derniers kms sont difficiles, avec le vent de face. Je me camoufle derrière Quentin, et avance en grognant un petit peu. Une dernière colline, où on choisit le raccourci : une piste dans des vallons boisés, où tout les Iraniens se sont passé le mot pour venir pique niquer, qu’importe l’orage et les premières gouttes menaçant au dessus. Finalement, on arrive à la ville, et pour la première fois, on choisit un hôtel à l’œil. 10€ négocié 8€ (un peu trop facilement, ce qui nous laisse penser que la nuit était plutôt à 5€… :P). Mais on s’en fout : je file sous la douche, une petite sieste, un café, pour me requinquer et partir aux bains. De 13:00 à 19:30, c’est la place des femmes. Un peu stressée, c’est la première fois que je fais un truc sans Quentin en Iran, et j’ai peur de faire une boulette ! Une jeune femme m’explique que je peux porter un maillot normal, que je dois juste trouver un bonnet de bain.
Je paye 50 centimes le bonnet, et 30 centimes l’entrée aux bains ! Aussitôt à l’intérieur, une femme me guide par la main, pour me montrer les casiers, les claquettes. Les femmes sont totalement libres, sans maillot parfois, il n’y a plus aucun restriction ! J’entre dans la grande cour, sans toit ou le grand bassin fume. L’eau est à 46-50 degré. Les femmes sont assises tout autour, allant régulièrement se plonger dans les bulles frémissantes au centre. La musique est à fond, ça danse, ça chante, à qui mieux mieux. L’ambiance est incroyable, j’en crois pas mes yeux. Je me délecte de ce moment privilégié hors du temps, et de la société. Je rempli mon cœur de la force, du courage et de la joie de ces femmes, magnifiques. En sortant des bains, je me pose devant l’entrée et je vois sortir ces mêmes femmes, vêtues de leurs grands draps noirs, les enveloppant de la tête au pieds.Meer informatie
Ton écriture est magnifique Zoé, ton vécu aussi! [Dan]
Reiziger Merci Dan ! Ça vient du cœur :)
Reiziger Pas donné le bonnet de bain quand tu le compares à la nuit d’hôtel !
Reiziger J’avoue j’étais un peu deg d’avoir payé plus cher mon bonnet que mon entrée au bain 😅
Reiziger
Incroyable