• Guatapé et La Piedra d’El Peñol

    28 febbraio, Colombia ⋅ ☁️ 21 °C

    Aujourd’hui route vers des incontournables lors d’un voyage en Colombie. Guatapé et La Piedra d’El Peñol. Le bus quittait doucement Medellín, serpentant entre les collines vertes de la région d’Antioquia, encore baignées de la lumière du matin. Après deux heures de route, elle est apparue au loin : une masse de granit colossale, ce monolythe dressé au milieu du paysage. La Piedra del Peñol.
    En m’approchant, je sentais déjà mes jambes se préparer mentalement aux 740 marches qui m’attendaient. Un défi que je me suis lancée quand j’étais encore en France, en préparant les bribes de mon voyage.
    L’escalier, collé à la roche, zigzaguait comme une cicatrice monumentale. L’ascension commença, avec quelques les haltes pour admirer la vue qui se dévoilait peu à peu… et, je l’avoue, quelques pauses stratégiques “juste pour prendre des photos”. En une dizaine de minutes, j’étais là-haut.
    Quand j’ai atteint le sommet, le silence s’est imposé tout seul. Devant moi, un labyrinthe d’eau et d’îlots, des teintes turquoise et émeraude s’étirant à perte de vue, ponctuées par le vert tendre des collines. On aurait dit une carte peinte à la main. J’en prenais pleins les yeux et avec la grande satisfaction de l’avoir gravi.

    Après la descente, j’ai pris la route vers Guatapé. Le contraste était saisissant : du géant minéral à un village éclatant de vie et de couleurs. Les ruelles pavées semblaient danser sous les façades ornées de zócalos, ces fresques colorées racontant des scènes de pêche, des fleurs, ou parfois des histoires mystérieuses que seuls les habitants semblent connaître.
    Ce fût l’occasion pour moi d’expérimenter ma première pluie colombienne après plus d’un mois de voyage à travers le pays. Très intense mais heureusement de courte durée.
    À l’heure du déjeuner, je me suis laissé tenter par le plat emblématique de la région : la bandeja paisa. Quand l’assiette est arrivée, j’ai compris pourquoi on la décrivait comme “un repas pour deux”… haricots rouges mijotés, riz blanc, viande hachée, chicharrón croustillant, œuf au plat, avocat, banane plantain frite, arepa… C’était un festival de saveurs, généreux et réconfortant, à l’image de la Colombie. Je n’ai même pas fini l’assiette.
    Dans l’après-midi, j’ai embarqué pour une promenade en bateau sur le réservoir de Peñol-Guatapé. Sur l’eau, le temps semblait suspendu, longeant parfois des demeures impressionnantes aux airs de retraite secrète. Parmi elles, une bâtisse chargée d’histoire : la Hacienda Manuela, offerte par Pablo Escobar à sa fille et aujourd’hui en ruine, comme un vestige silencieux d’un passé tumultueux. Voir ses murs fissurés au milieu de ce décor paisible donnait une étrange sensation, un mélange de curiosité et de mélancolie.
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