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  • Day 8

    Suite et fin tragique

    May 18, 2018 in Bulgaria ⋅ ☀️ 23 °C

    Aujourd’hui nous avons pris un confortable autobus Biomet pour nous rendre de Veliko Tarnovo à Golden Sands, village balnéaire au nord de Varna. Le trajet nous a permis de voir plusieurs paysages: plaines montagnes et vallées. Plusieurs villages, usines et terres agricoles. La Bulgarie, c’est très vert!

    Après 3h de route, nous sommes débarquées à côté d’un grand mail commercial. Nous avons repris un taxi pour un autre 30 min et nous rendre au Melia Grand Hermitage.

    Un hôtel 5 étoiles en suite The Level. Une douceur qui aurait dû être bien méritée. L’hôtel est tout simplement magnifique mais aussi abordable pour un Nord-Américain. C’est beau partout, partout, partout! Je me promets un spa dans les sources thermales si reconnues. J’aurai aussi le privilège de faire le tour de l’hôtel et voir d’autres chambres. Je me sens au Paradis... Par contre, cela n’aura duré que 20 petites minutes.

    Tour vire au cauchemar en un claquement de doigt. Un premier mot de ma tante via Messenger « Rappellez-moi, ton père ne va pas bien » nous a emporté dans une spirale de douleur sans fin. Ma pauvre petite “matante” tenta maladroitement de ménager nos âmes mais ne put que dire en un souffle court que papa n’était plus... Merci Mimi! Tu n’aurais pas pu faire mieux dans les circonstances.
    Si on veut le voir, on doit revenir tout-de-suite..

    Après le choc sans mots, la colère et la peine se mélangeant, c’est finalement l’agente de voyages qui a pris le dessus. On cherche les cartes SIM canadiennes qu’on ne retrouvera qu’une fois à la maison.. On est donc pris avec nos numéros de Bulgarie et donc bien limitées. Ma copine agente Marie-France sera d’une grande empathie et efficacité. Skype sera mon allié, pas parfait mais suffisant avec la connection limité que nous avons. Le reste, elle le prendra en charge. (Outlook étant partiellement fonctionnel depuis un cell à l’étranger)

    On finit par trouver des billets pour être là à temps. Ce ne sera pas une sinécure.. Pas de sommeil pour nous! On partira cette nuit aux petites heures du matin. Turkish Airlines ce sera, en 2 escales.. le mieux qu’on puisse faire.

    Premier vol: Varna-Istanbul, Sofia, la capitale étant à l’autre bout du pays, on ne pourra pas être capricieuse. On embarque, il passe le repas, le ramasse 10 min plus tard et puis c’est l’appel du capitaine aux agents de bord (et la surprise pour nous!) Préparation pour la descente. C’est un vol de 30 min! Je ne l’avais pas vu venir!! On a encore changé de fuseau horaire!

    Il y fait super chaud 33C. La Turquie est vraiment un pays fascinant. Assise sur deux continents: Europe et Asie, celle-ci est un savant mélange de cultures. On y voit des voiles et des t-shirts, des abayas (robes noires traditionnelles et voiles assortis) et des robes soleil. Personne ne s’en formalise. Tout le monde cohabite dans le respect. Le sommeil gagnant sur le reste, on trouve un hôtel à l’intérieur de l’aéroport. Je ne porte plus sur mes jambes, je dois dormir. Ma mère ne pourra pas.

    Je demande un “wake-up call” mais me réveille 15 min plus tôt. Par chance, car c’est un aéroport de sécurité après sécurité. Ayant déjà fait l’objet d’attentats terroristes, on doit donc montrer “pattes blanches” à plusieurs points de sécurité. Si un jour, vous y faites escales, assurez-vous que ça y soit plusieurs heures!! Le processus d’embarquement est le plus rigoureux que j’ai vu à date. Très long s’y rendre mais un coup débuté, assez rapide pour la grosseur de l’avion.

    Je suis réellement surprise du confort de voler avec Turkish. Je le recommande sans hésitation. Nous sommes en queue (dernière minute aidant et assis avec l’allée entre nous). On a un écran multimédia de la grosseur d’un iPad et beaucoup d’options: films, programmes TV, TV en direct (dont le fameux mariage princier), musique et même formations LinkedIn. Le plus génial sera les caméras extérieures, une de l’avant (parfait pour le décollage et une en dessous (pour voir le paysage où les nuages selon les conditions!)

    Le vol débute et c’est très stable et le service commence! D’abord, à notre siège, nous attendait oreiller et couverture épaisse en tissu de qualité.
    Ensuite, ce sera les écouteurs rouges sur les oreilles (pas les petites), un succulent repas chaud, un breuvage alcoolisé ou non, une trousse confort (avec pantoufles, bas, brosse à dents, etc.), un autre service de breuvages, un autre repas. J’en oublie peut-être. Et les toilettes ressemblent à un penthouse comparé aux dimensions normales!
    Vraiment un très bon vol!

    Ce qui nous amène à Toronto vers 18h et quelques. J’ai perdu la notion du temps. La peine revient en vague. C’est Pearson alors on doit marcher, marcher et encore marcher. On demande notre chemin sur la route. Montréal c’est zone D. Ici pourrait être très déroutant pour un premier voyage car on ne sait pas clairement où on va ( même si c’est assez bien indiqué) On nous dit toujours « pourrait avoir à récupérer vos bagages » alors assumer toujours que c’est le cas. Si on suit correctement les panneaux « connections / correspondances », on s’y rend sans problème. C’est quand même assez simple. On passera les douanes sans bagages, une autre guérite puis sécurité comme au premier vol.

    Après tout ce « tournicotage », on arrive 10 minutes avant l’embarquement. On récupère des cartes SIM canadienne qu’on réactivera arrivées au Québec (faute de temps). Notre dernier vol Air Canada est lui aussi rapide. Je m’ennuie déjà des caméras de Turkish! Et vivement Montréal pour retrouver mon amour et partager ma peine.

    Mon récit se terminera donc ici. Merci de m’avoir lu jusqu’à la fin. Merci à tout ceux qui nous ont aidé de près ou de loin. Merci aussi pour vos bons mots. Maintenant, je vais pouvoir vivre ma peine entourée de toute ma famille.

    Ce fut mon premier blogue. Vous me relirez sûrement.. quand la peine et la douleur seront moins vives. Tout comme pour toi, papa chéri, ce n’est qu’un aurevoir à vous tous!
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