Satelit
Tunjukkan pada peta
  • Hari 7

    Arrivée J7

    16 Ogos 2022, Perancis ⋅ ⛅ 26 °C

    Hier nous étions posées tranquillement sur la plage à attendre le feu d’artifice. Elsa se met à crier. Une mygale est en train de se balader sous elle. Je prend le jeu d’Audrey, lui tend et je lui dis de l’écraser. Elle fait pas la maligne et crie que j’ai qu’à le faire moi même. La dame à côté a plus de courage que nous deux réunies, d’une main habile, elle shoote l’araignée et l’envoie directement … sur nos voisins du dessous …
    Le feu d’artifice commence, il est tiré des deux côtés de la plage en même temps et il y a un décalage entre l’éclatement visuel et sonore. Ça me perturbe (oui, il en faut pas beaucoup pour me perturber…). Des feux d’artifices en forme de smiley et de cœur sont tirés et le final est incroyable. Il est temps de repartir, notre arrêt de bus est à côté du musée Asiatiqua. On a donné la mission à Audrey de le retenir, elle a donc choisi 2 mots clés Jonas (son copain qui travaille dans un musée) et Bo Bun (un plat asiatique). On arrive à l’arrêt de bus, la file d’attente est énorme mais vraiment énorme. Elsa voit que tous les bus arrivent par 3 et se dit qu’on va aller plus loin que le début de la file d’attente. On aura pas le premier mais le 2e ou 3e. On l’écoute. Le premier bus arrive, tout le monde se précipite dedans, on sait d’avance qu’on a aucune chance de monter mais pas de 2e bus à l’horizon. Je doute un peu d’Elsa. Quelle erreur … Le deuxième bus arrive et nous sommes dans les premières dedans!
    On passe une heure dans le bus et on finit par arriver à 0h30 à l’appart. On lance le lave vaisselle, fait la vaisselle, nos sacs, nos douches, on se couche à 1h30, on se lève donc dans ? 4h ? Super !
    Réveil 5h30 qui pique, on découvre Elsa habillée et en train de se maquiller. Elle est pas nette si vous voulez mon avis ! On récupère nos affaires et on est prêtes à partir. Faut-il encore descendre nos vélos ! Vous vous souvenez les 3 étages, les escaliers super étroits ? Il se pourrait qu’on ait un peu tapé sur les murs des voisins du dessous …
    On prend la route, s’arrête sur le pont pour prendre une petite photo et un selfie et on est reparties. On arrive plus que large, change de quai par les ascenseurs. Le train arrive, on repère le wagon vélo, s’y dirige. La contrôleuse nous dit qu’il y a 3 places vélo sur le wagon et une sur le wagon au bout. Il y a une dame à vélo, qui voit bien qu’on est 3 mais qui a pas l’air de vouloir bouger. On se sépare et Audrey va dans l’autre wagon. La contrôleuse chipote aussi un peu, 4 vélos dans un wagon de 3, ça passe laarrrggee. A l’aller on a été jusqu’à 7 et je vous parle pas des années précédentes !
    On arrive à Dax. La dame qui nous a piqué la 3eme place de vélo descend et Audrey aimerait récupérer son vélo à l’autre bout du train. Elsa garde les affaires et je pars avec Audrey l’aider. On arrive au vélo, Audrey me donne ses sacs. Une foule débarque dans le train. Mais une marée humaine ! On se dit qu’on aura jamais le temps de déplacer le vélo, on abandonne et fait demi tour. On se retrouve très rapidement coincées dans cette foule, impossible de rejoindre Elsa. Le train est tellement plein que les gens sont coincés sur le quai. On est coincés en gare, ils avaient prévus de raccrocher une deuxième rame mais décident d’en appeler une troisième vu le monde. Elle arrive, ça se désemplit un peu, juste assez pour qu’on respire. On a déjà 20 min de retard … On arrive dans les gares suivantes, des gens continuent de monter. Je sais pas combien de billets la SNCF a vendu mais au moins 6 fois plus que la capacité normale. Définitivement les mecs sont teubes ! Juste avant de sortir du train à Bordeaux, je scanne leur QR code pour leur donner mon avis sur ce voyage. Le QR code n’est pas enregistré. En fait, je crois que c’est l’inverse, les mecs sont pas teubés, ils sont très forts !
    Petite pause pipi à Bordeaux, on passe à la boulangerie chercher le petit dej. On demande 3 pains au chocolat. Pas de réaction. Désolée Marion mais, soit les gens sont moins à cheval sur le terme chocolatine que leur réputation laisse penser, soit on est tombées sur les deux seules personnes qui en ont rien à faire.
    On retourne vers la gare, on se rend compte que notre train est sur une voie accessible que par les escaliers, forcément… Sur la voie de train, je me fais toper par le contrôleur. Il me demande où je vais, si j’ai bien réservé une place vélo et me demande si je suis Maya. Olala comme dirait Audrey ! Je lui dit non, il me dit Elsa, Audrey ? Je suis avec elle et moi je suis Emeline. Ah c’est bizarre il me trouve pas ! A touché le fond mais creuse encore ! Il finit par me trouver, on rentre dans le train non sans mal mais je vous passe les détails, c’est toujours la même galère, vous allez finir par vous lasser !
    On décide de jouer au loto. On a eu tellement la poisse les premiers jours, qu’on se dit qu’il faut qu’on rééquilibre la balance cosmique en ayant un gros coup de chance. On fait un appel à petit Bouddha pour qu’il nous susurre les chiffres gagnants et Audrey lui promet de devenir boudhiste si on gagne ! Elsa propose le 79, on lui répond que les grilles vont que jusqu’au 49, elle nous dit, met l’inverse 27. 79/27 oui oui Elsa. Heureusement qu’elle a pas fait comptable !
    On décide de jouer les chiffres :
    - des départements visités: 33/40/46 (l’inverse de 64) : Gironde/Les landes/Pyrénées Atlantiques
    - De la loose : 25 bornes en taxi, 6 alarmes incendies, 3 crevaisons et km dans le sable (et 3 copines mais c’est pas de la loose), 4 km à pied à cause de la crevaison et heures de sommeil à cause du train
    Ainsi, si dans les prochaines semaines vous voyez Audrey devenir rentière, Elsa s’acheter un kart, une remorque et un van et moi m’acheter une maison à 1560k€, c’est qu’on a gagné !
    On arrive à La Rochelle. Même histoire, escaliers, on porte les vélos. On arrive devant le train, on est bonnes, il est à l’heure. Mais inédit : on se fait refuser l’entrée. Le train est vide mais on pas le droit de rentrer. Le train d’après est 3h plus tard et on est déjà 9 vélos sur le quai donc on est même pas sure de pouvoir rentrer dedans. Mais PUTAIN DE FUCKING SNCF DE MERDE !!!!!!!! Et il pleut sa grand mère !!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Bon. Vous l’aurez compris j’avais les nerfs ! On s’est posée, on a commandé à manger. J’ai insulté, j’ai pleuré, j’ai mangé. J’ai presque réussi à me calmer. A la fin du repas, un pigeon s’installe dans les toits et lâche une crotte qui s’écrase à quelques mètre de nous. Jusqu’au bout, la SNCF nous chie dessus littéralement!
    On retourne sur notre quai, retrouve la famille qui s’est aussi fait jeter du train tout à l’heure et avec qui on a sympathisé. Le train arrive. On courre vers le wagon vélo. Il y a 5 crochets. On met nos 3 vélos, sort du train et nous faisons signe au mr de venir prendre les places qu’il reste. Un couple arrive et les veut également et ne comprend pas qu’on les bloque. On se fight un peu et ils sortent (c’est parce qu’on est super impressionnantes) et le mr prend les deux portes vélos pour lui et son fils. On est dans le train vers Niort. J’ai jamais eu autant hâte que les vacances se terminent !
    On arrive en gare de Niort, un petit coucou au mr et on y va. On arrive chez Elsa, elle récupère son courrier et trouve plein de pub. Pourtant elle a bien l’autocollant stop pub. Elle nous répond qu’il est aussi efficace que la SNCF ! C’est gratuit mais ça fait du bien !
    On charge les vélos dans la voiture d’Audrey et nous voilà en route. J’ai le droit à une petite visite guidée d’Indre la nouvelle ville où elle vient d’emménager où on valide les tickets du loto au passage. Je prend ensuite la route de mon côté, direction Vannes. C’était cool les vacances mais on est quand même complètement épuisées !

    On s’est posées la question de pourquoi toutes ces merdes alors que les années précédentes, tout s’était bien passé et on a 3 théories :
    - On avait prévu 2 jours avec peu de km pour profiter de la ville d’arrivée et la plage mais on faisait un périple sportif et on n’était pas là pour faire la crêpe ! Mais cette théorie n’explique pas la SNCF
    - Emilie nous porte chance car elle n’est pas là cette année
    - Elsa nous porte la poisse, en plus elle est née un vendredi 13. Cette théorie est la moins plébiscitée puisque l’année dernière, elle était déjà là mais on se dit que c’est peut être la chance du débutant !
    Et vous ? Vous en pensez quoi ?

    Bilan total : 202km en vélo et 34 à pied, 4 pneus démontés et remontés, 2 deraillages, 6 moyens de locomotion (vélo, pied, train, bus, bateau, taxi), 3 départements traversés, 1 rupture définitivement engagée avec la SNCF et des pertes de nerfs mais celles là, on les a pas compté, il y en a trop eu !
    Ce qui m’inquiète, cependant, c’est le niveau de ces résumés pour l’année prochaine. Parce que là, on vous a habitué à des rebondissements, du suspense, des galères … mais nous on veut pas revivre ça ! Même pour vous faire rire ! Par contre l’année prochaine c’est révision complète des vélos avant de partir et sans négociation !!
    Quand on disait que ce serait un challenge mental plus que physique, on pensait pas à ce point là !! Et le gros point positif, c’est quand même qu’on a réussi à ne pas se prendre la tête une seule fois de tout le séjour avec toutes les galères qu’on a eu, et ça, c’est fort !

    Allez à l’année prochaine !
    Baca lagi