Vélodyssée 2022

August 2022
Round 2 ! Read more
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  • 799kilometers
  • Jour -1 - Veille du départ

    August 9, 2022 in France ⋅ ☀️ 33 °C

    J-1
    🎶 Guess Who’s back ? Back again 🎶 C’est nous !!!! On vous avait préparé une petite chore mais trop dommage ! Vous lisez ! Tant pis, pour vous, vous ne verrez pas nos booties s’échauffer !

    J’ai rejoint Audrey sur Nantes, elle avait prévu 1h pour monter le porte vélo et les vélos. Large vous pensez ? Vous ne connaissez pas Audrey. Elle m’annonce direct la couleur, elle n’a jamais monté son porte vélo, c’est toujours son père ou Jonas (son copain) qui le faisait. On tente un truc, Audrey le remue « ça a l’air de tenir non ? » on met les vélos (ce qui était beaucoup plus compliqué que cette petite phrase le laisse paraître puisque nos vélos font respectivement 40 tonnes), un papy s’arrête et nous regarde puis repart, lassé du spectacle ! A la fin du montage, on s’éloigne, on regarde. Du coup on a tout démonté et mis les vélos dans le coffre.
    La route est interminable jusqu’à Niort, il faut dire qu’Elsa habite à l’autre bout de l’univers !
    Une fois arrivées, on fait une petite révision rapide des vélos, ma roue avant est dégonflée. Je m’arme de la pompe et au bout de quelques minutes je demande l’état de mon pneu à Audrey, sa réponse : « ça chauffe ! » ça chauffe Audrey ? Tu es sure ?
    Le regonflage du pneu est plus compliqué que prévu, on s’est rendu compte que ma chambre à air était pincée sous le pneu. On doit tout démonter. Sauf que le démonte pneu est porté disparu depuis l’année dernière avec toutes les péripéties d’Audrey et ses pneus. On va voir un tuto YouTube. On s’y met à 3 + un tournevis et après un très long moment et des noms d’oiseaux lancés à la volée, on démonte et remonte le pneu. En remontant le pneu, j’aperçois des micros déchirures sur mon pneu et les paroles de Guillaume de l’année dernière me reviennent à l’esprit : il a vu ses déchirures et m’a dit que pour l’année dernière ça passait mais je devrais pas tarder à le changer à mon retour. Loupé du coup ! Il commence bien ce périple !
    On finit mon vélo et passe à celui d’Elsa. Elsa bidouille, je gonfle le pneu arrière et Audrey part commander le repas du soir. Chacune a son domaine de prédilection, Elsa et la mécanique, Audrey et la bouffe, reste le mien… le pompage !
    On range nos bêtes de compet, le livreur arrive, on passe à table. Cette année nous attend un challenge physique mais surtout mental. La chaleur va faire des ravages les prochains jours et nous, on sera en dessous à pédaler. Et une nouvelle variante s’ajoute à notre aventure, les feux ! Parce que soyons honnête, le délire d’être brûlée vive, on le laisse à Jeanne d’Arc.
    Audrey part au toilettes, on continue de papoter puis grand silence. « Audrey tu fais caca ? …. Oui » Ah pardon ! On la voit revenir quelques minutes plus tard, elle nous informe que les toilettes sont indisponibles en raison d’une crotte persistante. 3 chasses d’eau plus tard, la coquine est toujours là ! Vous connaissez la solution pour une crotte persistante ?
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  • Day 1

    Arrivée J1

    August 10, 2022 in France ⋅ ☀️ 30 °C

    Avant d’entamer nos péripéties du jour (et dieu sait qu’il y a de quoi papoter !), revenons sur THE événement d’hier. N’oublions pas que je vous ai laissé sur un suspense insoutenable et que vous êtes en haleine depuis. La crotte persistante ! Audrey a t’elle réussi à la faire partir ? La réponse est oui ! Elle a tiré la chasse d’eau et vidé une bassine d’eau en même temps. Ça marche ! Depuis qu’on partage un pot de vaseline, on est devenu très intimes !
    On tient à vous remercier pour toutes les solutions que vous nous avez apportées et on tient à vous les faire partager si jamais vous rencontriez un problème similaire : Marion reste dans le classique et l’obstination et s’en tient aux chasses d’eau, Elodie se la joue douceur en ajoutant du shampooing dans les toilettes pour la faire glisser pendant que Christian pense pragmatique et propose de l’emballer dans du pq si elle est molle et la fractionner si elle est dure. C’est cadeau, le partage est une des valeurs fondamentales de notre voyage.

    Revenons à nos moutons ! Réveil 5h50, lever 6h ça pique !! Le départ était prévu à 6h15 pour un train à 6h37. Audrey stresse et devient une horloge parlante : les filles il est 6h17; les filles il est 6h21. 6h25 on enfourche nos vélos et nous voilà parties !
    5 min de retard sur le Premier train Niort -> Saintes, 30 min de correspondance, on prends un petit déjeuner et je découvre avec horreur que nous avons quitté la France pour entrer au pays de la chocolatine. Quel scandale ! Elsa est missionnée d’aller les chercher, elle demande des pains au chocolat, ça passe. Ils sont pas si mauvais que ça à Saintes.
    On attend notre deuxième train pour Bordeaux quand nous entendons une annonce. Le train à destination de Bordeaux partira avec 25 min de retard en raison d’un incident de personne. Ok. La correspondance de Bordeaux est d’1h. Jusqu’ici tout va bien.
    On s’installe dans le train. Difficilement vu le peu d’effort de la part de la SNCF à favoriser les trajets en vélos. Il y a des choses qui changent pas !
    On s’assoit sur les strapontins. Je me relève pour ouvrir la porte, j’oublie que les strapontins se relèvent, je me rassois. Par terre donc ! J’ai un peu mal au dos ! La petite voix nous annonce finalement un retard de 30min puis 40 pour finalement partir avec 35 min de retard.
    Au cours du trajet, nous sommes obligées de déplacer les vélos, j’attache mon casque à ma selle pour pas qu’il tombe. Audrey me regarde et avec tout le sérieux du monde « mais il va te gêner quand tu vas t’asseoir sur ton vélo ? » elle est mignonne ! Je tente d’accrocher mon casque à la roue oubliant que je dois manœuvrer et faire rouler mon vélo. Moi aussi je suis mignonne ?
    A Montendre, on nous annonce rester à quai quelques minutes pour la régulation de trafic. Puis 2 arrêt en milieu de voie entre St Marlens et St André de Cubzac.
    Notre 3eme train part à 11h04 voie C. On débarque à 11h08 voie 9. On regarde les écrans, il a 5 min de retard. L’espoir est là ! Nous descendons les escaliers, traversons tous les souterrains, rentrons dans la gare, traversons les 3 halles, remontons sur les quais, traversons les voies (tout ça en courant et portant nos vélos bien sur) . On arrive sur la voie C. Elle est vide. Vous sentez ? Il y a une odeur non ? Ah oui ! Le seum !
    Par contre, on se rend compte que l’adrénaline et le stress nous donnent des ailes. Nous qui, d’habitude, galérons comme jamais à porter nos vélos chargés dans les escaliers, là ils touchaient pas le sol ! Pas de besoin de redbull !
    Un tour aux toilettes publiques et quelques maladies chopées au passage, on revient sur le quai pour se rendre compte que notre prochain train a changé de voie. On repart donc, traverser les quais, descendre, traverser les halls, remonter les autres quais pour finalement monter dans le train suivant qui pour le premier de la journée part à l’heure ! Un arrêt au milieu de la voie réveille des traumas fraîchement acquis mais on arrive sans encombre à la Teste de Bûche. Enfin presque sans encombre … On s’est quand même fait une frayeur au moment de descendre du train. Il y avait 7 vélos dans le wagon, 3 empilés sur les nôtres et un dans les chemins + les gens. On a dû manœuvrer balancer les sacs pour éviter qu’ils partent à Arcachon sans nous mais on a réussi !
    On est à la gare, Elsa met le chemin dans le GPS et nous annonce un niveau expert pour l’étape à venir. Pardon ? Niveau expert ? Tu es sure ? On achète nos sandwichs et je découvre que le beurre est doux. La Bretagne me manque déjà !
    On chausse nos casques. Oui on chausse pas des casques, mais si vous avez d’autres idées on est preneuse. Les meilleures idées seront annoncées demain. On aime bien ce nouveau mood interactif. A ce train la, on vous organise un jeu concours d’ici la fin du périple ! Les classiques style mettre ou enfiler ne marchent pas 😉
    On part direction la dune de Pilat, une première pour moi. Il fait une chaleur infernale, notre eau est chaude et le paysage … c’est moche. Le ton de ces résumés se veut joyeux et sur l’humour mais là c’est véridique. C’est moche. Tellement moche que j’ai même pas d’autres mots. Les arbres sont brûlés, du sable a été mis le long de la route pour arrêter le feu. C’est moche.
    On arrive à la dune. On fond littéralement de chaleur. On tente la montée, arrive en haut, la vue est incroyable. Par contre, on voit aussi plein de départ de feu et des énormes zones d’arbres brûlés. La vue fait un peu pitié !
    On descend (beaucoup plus vite que la montée) et on se concentre sur l’itinéraire. Le plan A est fermé, notre plan B est en train de brûler. On tente le plan C.
    En pédalant, on fait nos commères un peu mauvaises « c’est qui qui a pété dans le train ce matin selon vous ? » « mais vous avez vu les pieds du mec là ? » « la mamie était vraiment mignonne ! » Comme quoi, on est pas que mauvaise. On arrive dans une ville, la piste cyclable se termine et je lance « les filles on fait le trottoir ? » Pas de panique ! On a pris le trottoir, on l’a pas fait.
    5 km de pédalage sur le plan C, on se rend compte qu’on se dirige droit vers un feu. On passe donc au plan D. Ça fait quand même beaucoup de lettre ! On se coltine une départementale sur laquelle les gens roulent comme des malades. Elsa se traîne, ça lui ressemble pas, c’est la championne espoir normalement. On continue de rouler sur la départementale, Elsa toujours à la traîne. « Mais mon pneu est pas crevé ? » Si. Il était complètement à plat, c’est pour ça qu’elle se traînait ! Sauf qu’on est sur le bord d’une départementale, les gens roulent à 90 voir plus et la prochaine ville est à 6km, ce qui est pas énorme en soit, mais avec un pneu crevé, c’est juste impossible. On tente de regonfler en espérant que ça tienne au moins un ou deux km mais en 2min plus tard, Elsa est à nouveau à plat. Un vélo nous double, on le tope espérant de l’aide mais le mec ne parle pas français. On décide de s’arrêter quelques mètres plus loin à l’ombre et surtout sous la fumée, on ne sait pas où est l’incendie mais sûrement pas très loin de nous. On appelle des taxis et au bout du 3 eme appel, un mec prends notre position et nous dit qu’il arrive dans le quart d’heure qui arrive. La fumée s’épaissit, Audrey se fait arroser de cendres. Les nerfs sont à vif. J’ai pleuré. Le taxi arrive, on charge les vélos, s’installe dedans. Je relâche quelques larmes. On était sur une journée de la loose ++ et on est à bout de nerfs ! Le mec du taxi nous raconte les pins, les incendies, les coupes feu et nous assure qu’il y a peu de risques pour demain, notre Biscarrosse -> Mimizan.
    Le taxi nous dépose au Airbnb, Elsa monte chercher les clés de la cave. La serrure est compliquée, Elsa jure mais ouvre la porte. Elle redescend, on met les vélos à la cave et on monte à l’appart, on galère à nouveau avec la serrure mais on réussi à rentrer. On boit un coup et on se motive à partir faire les courses. Pour éviter la serrure compliquée, on ne la ferme pas. On commence à descendre et un coup d’esprit me traverse. On a pas fermé la serrure chiante mais c’est quoi la poignée ? Une qui se lève/descend ou une qu’on doit ouvrir avec la clé ? Dans le doute, je demande à Audrey si elle a bien pris les clés ? « Bah non, on a pas fermé à clé la porte, ça sert à rien de prendre les clés ? » Je vais voir le type de poignée. Vous devinez sûrement que c’est le second type. Celui où on a besoin des clés pour ouvrir la porte même si c’est pas fermé à clé. Et les clés à l’intérieur de l’appartement donc. Non nous n’avons pas poussé Audrey du quatrième étage. Mais on avoue que l’envie était bien là ! Elsa pense avoir la solution. Sur le jeu de clé de la cave, il y a une clé qui ressemble à la clé de la porte d’entrée. On essaye, c’est dure mais on n’ose pas forcer de peur que ce ne soit pas la bonne clé et qu’on casse tout. On appelle les proprios, ils sont à 40min de route et ne peuvent pas venir nous dépanner mais nous confirme que c’est bien la bonne clé, tout en précisant, qu’ils sont étonnés, personne ne s’est jamais plaint de la serrure. On force et on finit par ouvrir la porte. Mais soit on est des lopettes, soit les autres locataires sont Hulks

    On part faire les courses, on ne trouve pas d’outils ou de démonte pneu mais on prends de la bouffe. Et du chocolat. On rentre à l’appart, on veut démonter la roue d’Elsa pour changer la chambre à air à l’appart. Il nous faut une clé plate. On en a pas. On appelle Guillaume. Les filles topent un monsieur dans le hall, il nous prête une pince. Guillaume nous guide pour enlever la roue et grâce à lui, on réussi à l’enlever. On remonte et sur conseil de Guillaume, on remplace le démonte pneu par une fourchette et en 2/3 mouvements, la chambre à air est changée. C’est qu’on commence à avoir le coup de main.

    Bilan du jour : 1h de retard sur les trains, 1 train loupé, 1 pneu crevé, 1 taxi pris et 30 bornes au compteur.
    Sur ce ! Bonne nuit !
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