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- Aug 27, 2024, 10:03 PM
- ☁️ 17 °C
- Altitude: 11 m
DenmarkHune Hundeskov57°14’46” N 9°36’59” E
Dk-j4, de Hanstholm à Blokhus

Bonne grosse étape aujourd’hui où nous plongeons plein Est pour nous diriger petit à petit vers Skagen.
Petit déjeuner rapide au camping du bout du monde puis nous roulons allègrement vers notre destination du jour, une ville dont le nom fait rêver : Blokhus. Depuis que j’ai inscrit ce nom comme étape d’itinéraire, je m’inagine un endroit gris et bétonné. Et ce ne sont pas les nombreux bunkers aperçus juste avant notre arrivée sur Hanstolm qui auraient pu atténuer cette impression.
Minute culturelle : pendant la seconde guerre mondiale, les Allemands ont envahi le Danemark et ont joliment décoré la côte Ouest de très jolis bunkers, histoire de protéger la côte d’une potentielle invasion anglaise.
Comme nous roulons plein Est, le paysage change. Finies les enfilades de grandes dunes. Nous traversons aujourd’hui plusieurs forêts, au sol intégralement rempli de mousse, qui donne envie de s’y balader pieds nus.
Petite halte à midi dans une ginguette, sur la plage, où nous mangeons des boulettes de poisson délicieuses, avant de repartir, rassasiés.
Soudain, sur le bord du chemin, un vélo et un cycliste, de dos, en train de manger une pomme. Hélène reconnait John à ses sacoches et nous le saluons, non sans que j’accélère franchement pour ne pas prendre le risque de partager autre chose qu’un simple « hello ».
Le temps a changé également et après un début de séjour humide, aujourd’hui, il fait chaud et je dois me délester de quelques atours. Avec l’humidité des jours précédent, c’est vraiment un temps à champignons. Il y a deux jours, nous avions déjà fait une omelette aux girolles ; hier, Hélène me proposait de s’arrêter pour cueillir des cèpes. J’avais répondu par la négative. Lors d’une pause, je dis à ma comparse que si jamais elle voit des girolles ou des cèpes, on s’arrêtera pour en cueillir. Et là, d’innombrables petites taches jaunes tout autour de nous. Nous sommes tombés sur un gisement de girolles, de quoi rendre dingue Christian Billiotte. Nous nous mettons donc à en ramasser, encore et encore. Voila-t-y pas qu’arrive au loin notre John, sur sa petite bicylette. Il s’arrête à notre hauteur et nous lui expliquons les girolles. Je lui dis que c’est très bon à manger. Du coup, il en prend une et la croque, crue, en faisant la moue. Je lui explique que ça se mange cuit, mais comme il n’a pas de réchaud et que la girolle crue ne l’a pas trop convaincu, il reprend sa route. C’est sûr que dans son désert du Nouveau-Mexique, les seuls champignons qu’il doit connaître, ce sont des peyolts, les champignons hallucinogènes…
Nous approchons de Blokhus. Les corps commencent à souffrir et je recommence à sentir des picotements dans l’auriculaire gauche. L’an dernier, j’avais déjà connu la même compression du nerf ulnaire, n’arrivant plus à me servir de deux doigts. En changeant de posture assez fréquemment sur mon guidon, j’espère contenir la chose. Et pour la partie dodue de mon invividu, mise à mal par les chemins caillouteux défoncés, je m’en remets à mon amie Nok.
Nous arrivons à Blokhus dans un bed and breakfast incroyable. Enfin, nous devrions plutôt appeler ça un bed, vu que le breakfast, il n’y en aura pas. L’endroit est fou : un immense jardin labyrinthe rempli d’espèces de plantes. De quoi rendre dingue Chantal Billiotte. Malgré les indications du propriétaire du lieu pour arriver au supermarché, nous nous perdons dans cette jungle luxuriante. Je tombe sur deux femmes en train de dîner et j’en identifie une comme étant l’épouse du propriétaire. Je lui explique, en anglais, s’il vous plaît, qu’on cherche la sortie et que son mari m’a dessiné un « plane » pour la trouver. Elle me répond, un peu hébétée, que c’est une cliente et que si j’ai quelque chose à demander, je peux me tourner vers le dit proprio, se demandant bien qui est cet hurluberlu qui la marie et qui lui parle d’aviation.
Nous trouvons finalement le supermarché tant recherché et achetons, entre autres, des fettucine fraîches pour accompagner la pôelée de girolles du jour. Délicieux ! Et il reste des girolles pour demain.
Bilan des courses : 85,70 km !Read more
Euh vous ne le ramenez pas à Aarhus John, non merci! [Vincent]
Traveler
Sympa l’endroit
Traveler
Il faut se redonner des forces