✒️/🚲-10: Guerrero Negro/Vizcaino

DISTANCE: 76,0 km
GAIN D'ALTITUDE: 84 m
DURÉE: 5h 30min

Une belle ligne droite,
50km sans cactus que du sable... assez long
Et puis ils sont revenus et avec un vendeur de pipaya (un truc du genre) oú le franglaisnol a un peu fonctionné.
Super tacos et hôtel à l'arrivée avec fauteuil à bascule. Je reste toute la soirée , pas le courage de sortir du fauteuil.

✒️ -- Cocktail de temps -- ✒️
La fatigue s'accumule, l'excitation du début du voyage est partie, le cerveau commence à comprendre que le quotidien français est fini.

Ce drôle de temps aussi, le 19 octobre j'ai vécu une journée de 33h avec les 9h de décalage, puis une journée de 23h le 29 octobre en passant la frontière des États de Basse Californie puis une de 25h deux jours plus tard en passant à l'heure d'hiver. Comment dire que mon sommeil et mes repas sont du grand n'importe quoi.

Avec la fatigue et le rythme qui change, découvrir les joies simples d'un fauteuil à bascule dans sa chambre, du linge repassé et qui sent bon, d'une chambre propre et parfumée, de tacos excellents et d'une route avec des paysages sublimes qui ressemble à un toboggan. Je ne sais pas encore si ça contrebalance les douleurs qui arrivent telles que les fourmis dans les mains qui m'empêchent d'écrire pendant 2h, des déchets au bord des routes, des maisons abandonnées, des nuits qui tombent bien trop tôt et où je me sens bien trop femme pour m'aventurer le soir, et la solitude.

Je me dis que c'est mon trip et c'est beau ainsi de pouvoir faire ce que j'ai envie mais les moments heureux et douloureux y a que mon mental qui est là et il ne peut pas flancher.

Mes photos sont un instant, un millième de mes journées, souvent ce que j'aurais voulu partager avec quelqu'un. Ça ne remplace pas les instants présents. Derrière un cactus, il y a parfois des tonnes de bouteilles en plastique et parfois il y a aussi le grand sourire d'un vendeur de fruits. Derrière la première photo, une route passagère avec des énormes camions, devant le coucher de soleil. Rien est magnifique ou horrible, tout n'est question que de perspective.Read more