Skopje

Comme j'ai dormi toute la journée hier, je suis en forme et me réveille tôt. Je prends un premier bus pour Pristina, puis un second pour Skopje. Les contrôles à la frontière sont longs : d'abord, le Kosovo vérifie tous nos passeports, puis on descend un par un pour le contrôle macédonien. J'étais un peu triste de ne pas avoir eu droit à un tampon.

Une fois arrivé à Skopje, je me rends compte que ma 4G ne fonctionne pas. Ici, l'anglais est encore plus limité qu'au Kosovo, l'écriture semble grecque, la monnaie n'est pas l'euro, et évidemment je n'ai que ça sur moi. Trouver un bureau de change en écriture cyrillique, c'est pas simple... Bref, je demande dans deux ou trois restaurants s'ils ont le Wi-Fi, histoire de localiser mon auberge pour la nuit.

Je me régale enfin d'un plat d'agneau (un peu plus cher qu'au Kosovo), puis je pars en direction de mon auberge. Après ça, je me lance à la découverte de la ville sans réseau. Déjà, il y a plein de grandes statues de personnages historiques (évidemment, je ne sais pas qui ils sont). Je peux aussi apercevoir la plus haute croix du monde, qui, apparemment, sera illuminée la nuit et que je devrais aller voir demain. D'ailleurs, pour votre information, sachez que Mère Teresa est née ici, donc de nombreuses choses lui sont dédiées. Le drapeau macédonien est plutôt sympa, avec un soleil sur fond rouge.

Comme Budapest, cette ville possède une architecture magnifique, mais ici, l'influence est plutôt grecque. Les lampadaires vers les ponts sont particulièrement beaux. Trêve de plaisanteries, malgré toutes ces péripéties, cette ville est vraiment jolie et je pense que c'est mon coup de cœur du voyage. On me regarde toujours avec insistance, mais la bonne nouvelle, c'est que les Macédoniens sont plus mignons, même si j'ai du mal à les distinguer des touristes.

C'est aussi apparemment le pays des robes de mariée et de soirée pas chères, un thème qui m'aura suivie tout au long de ce voyage. Pitié, que quelqu'un se marie pour que je fasse un investissement utile ! Ah, j'ai oublié de vous dire : ici, comme au Kosovo, le monsieur dans la mosquée chante plusieurs fois par jour.
Et c'est aussi les pays des Nike à 20 euros, donc je vais devoir réinvestir avant de partir, car mes baskets, pourtant neuves, commencent à rendre l'âme. En même temps, après près de 100 km à pied à travers plusieurs pays, c'était inévitable.

Je vais faire une petite sieste, et après, je monterai à la forteresse pour admirer le coucher de soleil et la vue sur la ville. J'irai voir aussi si les rues sont animées le soir.Read more