Jour 8 L'île de Gorée

L’île de Gorée — entre beauté et mémoire

On ne peut pas venir au Sénégal sans aller voir l’île de Gorée.
Depuis Dakar, nous avons pris le bateau pour rejoindre cette petite île si chargée d’histoire. Dès l’arrivée, les couleurs éclatent : les façades ocre et pastel, les bougainvilliers en fleurs, la mer d’un bleu profond… tout semble paisible. Et pourtant, sous cette beauté, plane une émotion forte, presque palpable.

Nous avons choisi de suivre un guide qui nous a tout d’abord conduits à la célèbre Maison des Esclaves. Dans la cour, un homme nous a raconté, avec une voix grave et posée, l’histoire de ces lieux. Il décrivait les journées des esclaves, les conditions inhumaines, les séparations, les souffrances. C’était bouleversant. Les mots semblaient parfois manquer pour décrire l’horreur vécue ici. Les larmes nous montaient aux yeux en découvrant les minuscules cellules où ils étaient enfermés, entassés, presque sans air ni lumière. Ils ne pouvaient sortir qu’une seule fois par jour…
C’est une visite qu’on n’oublie pas.

Heureusement, en dehors de cette part tragique de l’histoire, le village respire la vie. Les ruelles pavées et colorées rappellent un peu Montmartre à Paris, avec ses artisans, ses ateliers et son atmosphère bohème. Nous avons appris que certaines familles vivent encore sous terre, dans des habitations sans lumière naturelle mais alimentées en électricité. Nous n’avons pas pu entrer, seulement jeter un œil de l’extérieur, intrigués et émus par leur quotidien.

Un peu plus loin, nous avons rencontré un artisan diplômé des Beaux-Arts de Dakar. Dans sa petite boutique, il créait de magnifiques tableaux à partir de sables colorés venus de tout le Sénégal. Le résultat était fascinant, d’une finesse incroyable.

Nous avons terminé la journée dans un restaurant sur la plage, face à l’océan. Nous nous sommes baignés un peu, mais pas longtemps — l’eau était malheureusement jonchée de déchets. Un contraste triste, dans un lieu pourtant si magnifique
Les garçons ont même eu la chance de faire une partie de foot avec les enfants du village, c'était bien sympa.

Gorée laisse une empreinte profonde. On y ressent à la fois la beauté, la douleur et la résilience du peuple sénégalais. C’est un lieu de mémoire, mais aussi un symbole d’espoir.Læs mere