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  • Day 3

    Journée musée à ciel ouvert/ mésaventure

    January 22, 2017 in Chile ⋅ ☀️ 21 °C

    Après un bon petit dej à l'hostel Lincanantay, nous nous dirigeons vers l'un des plus beaux quartier de Valpo (comme on l'appelle plus communément ici) qui se situe à quelques dizaines de minutes à pieds.
    Nous marchons les yeux grands ouverts, dans un environnement totalement atypique. Fruits d'une créativité folle, toutes ces oeuvres d'art traduisent un message, un coup de gueule, une conviction puissante. Parfois, on s'arrête devant certaines peintures et on a du mal à s'en détacher. On parcourt tranquillement, à notre rythme les "passeos" gervasoni, yugoslavo, dimalo, atkinson. On continue à prendre des photos, munies de nos téléphones et on plane comme dans un rêve.
    Après plusieurs heures de marche, on s'éloigne à peine du quartier touristique et on arrive vers la rue Carampangue. Je remarque un changement d'atmosphère, les gens nous dévisagent davantage, l'ambiance semble un peu pesante. Je ne saurais pas comment décrire plus précisément ce ressenti que j'ai eu à ce moment là.
    Un homme portant un tee shirt rouge et des baskets rouges traverse la rue jusqu'à nous au moment où Anne s'arrête pour prendre la photo d'une grande peinture. L'homme fait mine de toquer à la fenêtre d'une habitation juste à côté de nous. Je le remarque et me place entre Anne et lui, de peur qu'il lui arrache son téléphone. Finalement, nous avançons et je ne le revois plus, je l'oublie, pourtant, il me semblait que quelque chose était étrange dans sa manière d'être.
    Je monte cette rue un peu en amont et Anne derrière moi se retrouve à côté de l'énergumène. Il lui saute dessus pour lui arracher son sac, qu'elle ne lâchera que lorsque la bandoulière craquera, la traîne par terre violemment. Il aura voulu ce sac coûte que coûte...il s'enfuit, sac à la main, en empreintant les escaliers d'une rue à gauche. Je n'ai pu que crier, j'étais bien trop loin pour aider Anne. Mes cris ont alerté des gens qui étaient de l'autre côté de la rue et sont venus nous aider (un touriste chilien, une femme du voisinage, un colombien de notre hostel ). Plus d'une heure plus tard, on monte dans la voiture des flics et on passe presque 2h au commissariat pour faire une déposition ( seule utilité : la banque). On sait bien que personne ne retrouvera jamais cet individu. Anne est choquée, blessée physiquement et moralement, et je me sens aussi assez vidée par cette journée.
    Mais on ne se laissera pas abattre, non mais oh, on n'a pas dit notre dernier mot. Chili, on arrive.
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