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  • Day 9

    Journée trek sur le volcan Villarrica

    January 28, 2017 in Chile ⋅ ☀️ 22 °C

    Après un lever aux aurores, nous nous rendons à l'agence de voyage pour retrouver nos guides et le groupe avec lequel nous allons parcourir le volcan Villarica. Notre sac contient tout le matériel d'alpinisme nécessaire à notre ascension du volcan Villarica, haut de 2847m. Chaussures de montagne, crampons pour la neige, gants de jardinage et gants de ski, veste et pantalon adaptés au froid, guêtres, pioche de montagne et enfin luge, qu'ils appellent "plàstico" pour la descente!
    La veille, l'employé de l'agence nous a expliqué qu'au début du trek se trouvait un télésiège pour gravir quelques 100 aines de mètres (environ 1h-1h30 de marche) et qu'on avait le choix ou non de le prendre, sachant qu'il faudrait payer 15 euros. Avec Anne et Hugo, on décide de ne pas payer et de faire toute la randonnée en entier. Arrivés au pied du volcan, l'un des 5 guides nous explique que ne pas prendre le télésiège nécessite une bonne condition physique et un rythme assez soutenu pour pouvoir rattraper le reste du groupe qui arrivera avant nous.
    Je commence l'ascension en me demandant si j'ai bien fait de suivre Anne et Hugo, sachant que j'ai pour principe d'aller à un rythme qui me convient, afin de prendre un maximum de plaisir et ne pas me sentir pressée. Dès le début, j'ai réalisé que tous les muscles de mon corps étaient stimulés, et pas vraiment en douceur...nous n'étions que quatre randonneurs et 3 guides nous entouraient. On a eu le droit à une pause de 2 minutes et hop on a du reprendre de plus belle. Le paysage était déjà époustouflant: devant nous, une terre volcanique presque désertique derrière nous, une vue sur d'autres montagnes, le ciel d'un bleu parfait surplombant le tout.
    Une fois le groupe réuni, on a eu le droit à notre première "vraie pause", on a pu manger un bout et se réhydrater. Pour ma part, cette pause m'a paru durer 15min et j'étais exténuée. Les autres randonneurs n'avaient même pas encore bougé un doigt de pied, que je suffoquais à moitié et mon coeur battait à mille à l'heure. Dans le groupe, il y avait des niveaux qui se distinguaient clairement.
    Le début de la randonnée "officielle" se fit dans la neige! Le contraste du blanc parfait de la neige et de la roche volcanique m'a vraiment émue. J'ai versé ma petite larme en cachette! Malgré la difficulté de l'effort et la souffrance, chaque coup d'oeil autour de moi était unique.
    Les guides ont décidé de scinder le groupe en deux: les "rapides" et les "normaux" m'a gentiement déclaré l'un des guides. J'ai donc rejoint avec plaisir et sérénité le groupe le plus lent, composé de deux personnes d'une soixantaine d'années et de deux etudiantes chiliennes. Anne est restée avec Hugo dans l'autre groupe et je ne l'ai pas revue avant la dernière étape de l'ascension, c'est à dire juste avant de grimper jusqu'au cratère.
    Une fois la dernière étape franchie, je retrouve une Anne épuisée par un rythme très soutenu auquel elle a du s'adapter et armées de nos masques à gaz, nous terminons notre ascension. Chaque étape est différente, chacune a ce goût de victoire, de satisfaction!
    L'odeur du souffre nous attrape et nous surprend mais la récompense est là, devant nos yeux...on aperçoit un peu de lave de là où l'on est, on se sent si petits.
    Nous redescendons jusqu'à atteindre le manteau de neige et nous glissons sur des petites pistes de neige avec et parfois sans plàstico. Nous dévalons des centaines de km comme cela et, bien qu'exténuées, la part d'enfant qui est en nous en redemande encore et encore!
    Enfin, la dernière partie de la descente est surtout composée de graviers et de sable, je cours dans la descente et je me sens libre et si chanceuse d'avoir vu cette merveille de la nature.
    Le soir, nous restons avec Hugo et nous rencontrons deux chiliens qui nous proposent de camper le lendemain.
    Nous sortons et nous croisons un autre français de l'auberge, Julien, qui joue de l'accordéon dans les bars et restaurants de Pucón et voyage régulièrement en Amérique du sud. Accompagné d'un guitariste chilien, ils se mettent à jouer devant une terrasse. Ni une ni deux, Anne et moi commençons à danser, les gens sont morts de rire. Je tends le chapeau et Julien trouve 13500 pesos chiliens (plus de 15 euros!) Bon, la prochaine fois je lui dis, tu nous laisses une comm' !
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