• Salar d’Uyuni

    13 de junio de 2024, Bolivia ⋅ 🌬 14 °C

    Je me réveille tranquillement ce matin, le départ n’est prévu qu’à 10h30. Je prend mon petit déjeuner à l’hostel et je fais mon sac pour les trois prochains jours, je laisserai le gros à l’agence pour pas m’encombrer. Une fois prêt il me reste encore un peu de temps donc je profite du soleil sur la terrasse pour me réchauffer un peu, il fait vraiment froid j’ai peur de ce que ça va être dans le désert. Je fais mon check-out et je pars à l’agence qui est à dix minutes à pied.

    J’arrive pile à l’heure et je monte dans le 4x4 qui nous servira de moyen de transport pour cette excursion, un Toyota land Cruiser avec 500 000 kilomètres au compteur, je sais pas si ça me rassure ou l’inverse. Je rencontre aussi le guide qui a l’air super sympa, tout se passe à merveille. On va récupérer les autres personnes du groupes à d’autres points de rendez-vous. On est donc 6 pour les prochains jours, un canadien, un couple d’irlandais et deux boliviennes. On tape un peu la discute sur le début du trajet avant d’arriver au premier arrêt de la journée, le cimetière de trains.

    En effet la région étant très riche en minéraux de toutes sortes, c’était une plaque tournante de ce marché. Malheureusement avec l’épuisement des ressources, l’activité a vite décliné et même cessé pour la plupart des entreprises ou familles. De plus, le peu d’entreprises qui fonctionnaient encore ont vite changé de locomotives car celles à vapeur consommaient beaucoup trop d’eau dans cette région où elle est si rare. On peut donc observer toutes ces locomotives abandonnées, à moitié désossées car le métal qui les composait était très précieux à l’époque. C’est vraiment pas banal comme lieu mais pour le coup il y a trop de monde pour pouvoir en profiter, impossible de prendre une photo sans se retrouver avec quelqu’un dessus. On reste une petite demi-heure avant de repartir pour notre prochaine étape.

    Après 20 minutes de route on arrive au village de Colchani, où des familles récoltent et traitent le sel du Salar pour le rendre propre à la consommation et pouvoir le vendre. Le guide nous explique un peu le processus mais après ça rien de vraiment intéressant donc on repart après une dizaine de minutes pour enfin entrer dans le Salar d’Uyuni. Seul chose notable y’avait un chat trop mignon qui voulait pas me lâcher.

    Nous voici donc dans le Salar et après 30 minutes de 4x4 on arrive au tout premier hostel de sel qui a été construit dans le Salar. Il n’accueille plus personne maintenant mais ça reste une attraction touristique incontournable à cause de la fameuse place au drapeaux qu’ils entretiennent juste à côté. C’est assez marrant car tout est fait en sel du sol au plafond, même les tables et les tabourets. On s’arrête pour manger ici et prendre quelques photos, je fais aussi le tour du restaurant pour essayer de trouver un sticker de l’OM parmi les milliers qui sont collés sur les vitres, sans succès. Après une bonne heure et demie, on remonte dans notre 4x4 pour s’avancer un peu plus loin dans le Salar.

    On arrive au centre de ce dernier, le guide nous explique qu’il y a environ 70 mètres de sel sous nos pieds c’est assez fou. Les motifs au sol sont carrément psychédéliques et c’est dur comme de la pierre, pas moyen de goûter sans sortir le cric de la voiture pour casser tout ça. On passe un bon moment à faire des photos à la con en perspective mais c’est marrant quand même. Après avoir rempli tout le catalogue des photos de touriste, on repart vers une île que l’on peut apercevoir d’ici, elle est en fait à 45 minutes de 4x4, sachant qu’on roule à 90 km/h. Sans repère et comme c’est tout plat c’est assez dur de se faire une idée des distances et en fait c’est vraiment énorme.

    Après une petite sieste on arrive donc à Incahuasci, une île volcanique en plein milieu de ce désert de sel, déjà ça c’est incroyable, mais en plus elle est remplie cactus qui font plusieurs mètres de haut. En fait les graines ont été emportées par le vent depuis les montagnes avoisinantes. Les cactus poussent d’environ 1 centimètre chaque année, sachant qu’il y en a qui doivent bien faire 5 mètres de haut sans compter leurs excroissances, on arrive vite sur des cactus millénaires. On fait le tour de l’île pour monter au sommet et avoir une vue imprenable sur tout le Salar, mais on s’attarde pas car le vent souffle et il fait super froid.

    Après avoir exploré cette anomalie de la nature, on reprend le 4x4 direction l’hostel cette fois ci. On s’arrête quand même pour admirer un magnifique coucher de soleil sur ce désert blanc, mais on remonte vite dans la voiture car sans lumière le froid devient glacial. On arrive enfin à notre hostel pour la nuit, il est encore une fois fait en sel de fond en comble, ça reste surprenant même si on en a déjà vu un aujourd’hui. Après un repas vraiment pas fou on part se coucher dans nos lits en sel sous 4 couches de couvertures plus un sac de couchage pour essayer de pas mourir de froid.
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