• Zagreb

    24 Julai, Croatia ⋅ ☀️ 29 °C

    On a passé une super journée à explorer la ville. C’est vraiment un endroit magnifique, même si beaucoup de monuments, d’églises et de cathédrales étaient en travaux. Mais on a quand même réussi à visiter le marché et à monter au sommet d’une tour. Devinez quoi ? Ils tirent un coup de canon tous les jours à midi pile ! C’était vraiment cool !

    « La Tour Lotrscakaétéconstruite, commeles autres parties conservées desfortifications de la ville, en moellons irréguliers mêlés par endroits de briques. Les murs sont épais de 195 cm, ce qui est l'épaisseur habituelle des murs de toutes les autres tours de Gradec. Les arêtes verticales de la Tour sont construites en pierres de taille, à l'exception de la partie inférieure de l'arête sud-ouest, directement accolée à un rempart. Le quatrième étage est construit en briques, et ses murs sont sensiblement moins épais que ceux, construits en pierre, des parties inférieures de la Tour. »

    « LE CANON DE GRIC
    Vers la fin du XIXe siècle (1876) la municipalité décida de faire l'acquisition d'un canon qui tirerait un coup tous les jours à midi précis pour que « les sonneurs de toutes les églises de la ville puissent se régler sur lui ». Conçu par le colonel d'infanterie Juraj Cuckovic, le canon a été fabriqué dans une manufacture de machines et fonderie de fer située rue Magazinska. De calibre 22 mm, il reposait sur un léger affût en bois de chêne. Il se fit entendre pour la première fois le jour de l'An 1877, et la coutume du canon de midi instaurée à ce moment-là n'a cessé de se perpétuer au fil du temps. Aussi a-t-on pris l'habitude de prendre sa montre au moment du coup de canon pour la mettre à l'heure exacte tandis que des volées de pigeons tournoyaient au-dessus des toits. En outre, le canon de midi donnait le signal à toutes les cloches d'alentour. A cette époque, le canon se trouvait au dernier étage de l'Institut royal météorologique sis au 3, square Gric.
    Quand éclata la guerre en 1914, les coups de canon cessèrent, en partie parce que l'on jugeait que c'était un mode de signalisation désuet à l'ère de méthodes beaucoup plus exactes, et en partie pour économiser sur la poudre. Dans la seconde moitié des années 1920, le directeur de la centrale électrique et de la régie municipale de l'eau, un Zagrébois de vieille souche et ancien artilleur, retrouva le canon négligemment oublié et mis au rebut dans un grenier. Le canon fut alors remis en état, pourvu de munition appropriée et installé dans la Tour Lotrscak. Le 29 octobre 1927, le canon signala de nouveau le milieu du jour, mais il devint bientôt inadéquat en raison de sa faible taille, la ville désormais agrandie ayant besoin d'un canon nettement « plus sonore ».
    Le vieux canon se fit entendre pour la dernière fois le 14 avril 1928, et le lendemain Zagreb entra dans la première heure de l'après-midi avec un nouveau canon, fabriqué par l'entreprise de Janko Misié à Kranj en Slovénie pour un montant de 4 800 dinars. De construction robuste, ce canon de calibre 40 cm et long d'un mètre reposait sur un affût à deux roues maintenu en place par un support spécial en bois. Pour assurer l'exactitude, on acheta en Suisse un chronomètre avec trotteuse moyennant 3 800 dinars. Le vieux petit canon a été déposé au Musée de la ville de Zagreb (Muzej grada Zagreba).
    Le canonnier était un spécialiste en pyrotechnie nommé Marijan Fröbe, qui faisait partir le canon au quatrième top pour avertir les Zagrébois de l'heure de midi tous les jours pendant presque 45 ans, de 1928 à 1973.
    Lui ayant succédé, le nouveau canonnier de la Tour Lotrscak, Andrija Novosel, tire en juillet 1973 les derniers coups depuis le canon de Marijan Fröbe. Cette bouche à feu est remplacée par un nouveau canon qu'on utilise jusqu'en 1987, année où Zagreb se voit offrir, à l'occasion de l'Universiade, un canon flambant neuf. Il s'agit du canon de calibre 75 cm et plus de 3,5 mètres long. Les Alliées l'ont laissé après la Seconde guerre mondiale et il tonne à midi pile encore aujourd'hui.
    Andrija Novosel laissa sa place de canonnier à Stjepan Mozar, qui y a travaillé pendant 35 ans. Il prit sa retraite en 2008 et fut remplacé par Alem Tutundzié, alors âgé de 30 ans, qui, depuis le quatrième étage de la Tour Lotrscak, donne actuellement l'heure exacte aux Zagrébois chaque jour à midi pile. »
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