Porquerolles / Bandol

Le capitaine que je suis avait ordonné un départ à 7h30 en direction de Les Embiez ou un autre port de la région. La météo n’étant pas très certaine pour le mercredi, surtout pas très fiable en précision, le programme des jours suivants n’est pas établi. Tout se fera sur la route, au feeling.

Après être passé chercher le petit déjeuner à la boulangerie, je suis très content de voir tout l’équipage prêt à partir. Un dernier petit débriefing sur la manière dont je vais négocier le départ et « larguer »! Le départ se passe tout en douceur, première réussite de ce séjour, cela annonce une bonne journée.

Comme nous sommes partis tôt, nous avons pris le petit déjeuner sur la route. Mise en route du pilote et bon appétit 😎
Après avoir pris un bon petit déjeuner, on envoie les voiles et on coupe le moteur. A partir de là nous n’avons plus remis le moteur avant l’arrivée au port. Sacrée belle journée de voile malgré le ciel un peu voilé. Un vent arrière nous pousse tranquillement. Plusieurs empannages ont été effectués pour pouvoir serrer au plus près notre cap.
En passant le cap Sciciez nous avons dû réduire la voilure car si en début de journée nous avions un petit force 3 à ce moment ça montait à 5bft. Ce fut un bon exercice et ce fut à ce moment que la base nautique nous appela pour nous conseiller d’aller nous abriter à leur base de Bandol. Donc décision prise, c’est là que nous irons passer nos deux prochaines nuits.
Et pendant ce temps là, Delphine retrouva son ami le mal de mer 🤢

Il y a pas à dire la journée était parfaite et nous commençons l’approche du port. Tout le monde est briefé et les pares battages sont posés. Il nous reste plus qu’à observer la place de port et entamer la manœuvre.
C’est parti, demi tour puis marche arrière. Simplement un bateau sur tribord, l’amarre arrière droite est posée, on prend un peu appuis sur le bateau puis se fait chasser par le vent. Et là c’est le drame!

Comment savoir ce qu’il s’est réellement passé? Jérémy me dit de couper le moteur car il va tirer la pendiller. Je m’exécute, et je tente tout de même un redressement avec un petit coup de moteur mais ce dernier cale. Le diagnostic est sans appel, la pendille est coincée dans l’hélice. Pourquoi ? Parce que le bateau de droite avait coincé notre pendille dans son hélice, mais ça on ne le savait pas et donc nous ne savions pas que la pendille que l’on tirait passait droit sous notre hélice. Donc à peine Jérémy avait tiré dessus elle était dans l’hélice.

A ce moment je suis au bout de ma vie, mais heureusement que mon second a l’esprit clair et ni une ni deux il saute à l’eau. Il faut couper dit le docteur. Compris je saute à l’eau pour l’assister. Pendant qu’il s’occupe de la corde dans l’hélice, je raponce les deux bouts de cordes. Une fois l’opération terminée, ni vue ni connu, une nouvelle manœuvre était nécessaire, encore réussie mais cette fois jusqu’au bout.

Pour terminer, une raclette s’impose😎

Encore une journée qui se termine nickel chrome. J’adore quand un plan se déroule sans accroc.Read more