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  • Day 4

    Jeudi (journée noire)

    June 27, 2019 in Russia ⋅ ☁️ 16 °C

    Un peu de piment dans ce conte de fées.
    Le thème du jour était d'explorer les transports urbains, et en particulier le métro, construit à 60 mètres sous la surface.
    Marche d'approche de 3 km vers la station centrale de la place Vosstania, sur la perspective Nevski. La station elle même est un bâtiment de pierre circulaire très imposant.
    Première étape, les billets. Il faut d'abord franchir des portiques interdits aux porteurs de pace-makers, puis se retrouver devant des distributeurs automatiques et des guichets. Nous n'avons pas eu besoin de ces derniers, car les distributeurs sont très bien faits, dans toutes les langues. Trop facile!
    Puis passage des tourniquets, qui sont sous la surveillance directe d'une contrôleuse dans une cage de verre. Je ne crois pas que beaucoup de resquilleurs se risquent à sauter la barrière sans ticket...
    Puis les escaliers roulants, qui plongent en effet à 60 mètres. Un immeuble de 20 étages...
    Tout le monde se place sur la partie droite des marches, en attendant de se faire descendre (aucun jeu de mots). Très peu de personnes descendent à pied sur la partie gauche.
    A l'arrivée, nouvelle cage de verre pour une contrôleuse qui surveille les départs et arrivées des deux escaliers mécaniques, qui entourent un escalier classique dont l'entrée est fermée.
    La station elle-même est monumentale, avec une très grande hauteur sous plafond. Très fonctionnelle : il est difficile de se perdre car les indications sont très claires, et inscrites à la fois en cyrillique et en caractères romains. Aucun tag, aucun papier gras, aucun chewing-gum, aucun mégot. Aucun distributeur de poisons sucrés en batterie. Tout est propre et fonctionnel.
    L'idée initiale était de descendre à la station Avtova, à 7 stations de là.
    C'est alors que je me suis fait attaquer par un virus intestinal qui a bouleversé les plans...
    Ressentant l'intensité de son attaque sur les douleurs, les nausées, les frissons, l'altération rapide de la conscience, etc., je suis descendu du wagon à 3 stations de là pour m'asseoir sur un banc de marbre (désolé, il n'y en avait pas d'autres...) et attendre la mort. Vraiment pas frais du tout.
    C'est alors que j'ai pu apprécier la gentillesse et l'organisation du système. Un passager s'est arrêté pour s'enquérir de mon état, a appelé une contrôleuse de la station, qui ne m'a plus lâché avant que je ne me sente capable de marcher vers l'air libre. Il a fallu que je lui fasse renoncer (en russe de bas étage) à son idée de faire venir un médecin.
    Elle m'a accompagné jusqu'aux escaliers roulants et a confié le vieillard agonisant à un jeune gilet jaune très attentionné.
    Le retour à l'hôtel s'est fait en taxi, trouvé sur le très efficace système Iandex, équivalent d'Uber. Il ne demande pas le numéro de carte bleue si on règle en espèces, et les tarifs sont extrêmement raisonnables par rapport à ceux de Paris.
    Depuis, je suis au lit dans un état semi-comateux et j'attends l'avion du rapateiement sanitaire de demain....
    Bilan de la journée : découverte d'un système de métro magnifique, d'une organisation humaine très efficace, et de la grande gentillesse des russes. Depuis notre arrivée, nous n'avons eu bien sûr que des relations de nature commerciale avec les russes, mais je suis constamment frappé par leur bienveillance, leur professionalisme et leur efficacité.
    Pardonnez-moi, mes chers sponsors : étant données les circonstances, la moisson photographique du jour est très maigre.
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