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  • Day 165

    Rando sous l'eau à el ramo

    July 21, 2023 in Colombia ⋅ ⛅ 23 °C

    Par Arzhêl,

    On se prépare tranquillement durant la matinée devant une vue dont la beauté n'a pas diminué d'un poil pour la rando du jour. L'objectif du jour est de rejoindre El Ramo plus loin dans la montagne afin de pouvoir monter au Cerro Kenedy au lever du jour le lendemain. Une grosse pluie nous fera une frayeur au moment du départ mais le beau temps revient vite et l'ajournement n'est que de courte durée. Un almuerzo dans le gosiot et on rejoint l'hostal El ramo chargés comme des chameaux. Nos sacs à dos sont bien protégés de l'eau mais quand certains optent pour l'imper au retour de l'averse, je préfère ma simple peau et je suis rapidement trempé jusqu'à l'os. On nous propose bien de finir en moto pour quelques pesos mais on n'est pas des marmots ! Des cris de singes hurleurs cherchant l'accroc nous appellent mais on ne saura pas les voir malgré notre patience de pro. Le long du camino sont présents des panneaux indiquant notre présence dans une réserve d'oiseaux qu'on aura bien du mal à repérer. De temps en temps une fenêtre s'ouvre dans la végétation et on prend le temps de profiter de la vue à chaque fois, où l'horizon s'étend à mesure que l'on grimpe.
    L'air est extrêmement humide et on fraie notre chemin dans un nuage qui nous devance et nous poursuit. Le halo de lumière qui parvient à percer nous découvre une jongle dense à se croire dans avatar. Les arbres sont recouverts de mousse verte que j'utiliserai bien pour faire mon matelas et sporadiquement apparaissent des énormes bouquets de bambous, bien trop gros pour en offrir un à ma chère grand-mère. 1100m plus haut, la vue finale est un cadeau. Il y a des jolies chaises en œuvres d'art pour prendre nos meilleures photos instagram mais il s'est bien trompé, niveau réseaux on ne vit que pour le FindPenguins. Nos regards parcourent les montagnes perdues dans la brume et les nuages allant du sommet de la Colombie, le Bolivar, à la mer et Santa Marta en contrebas. Encore plus loin les éclairs se déchaînent pour le plus grand plaisir de nos yeux admiratifs.

    Les tentes montées, on se cuisine le plus mauvais plat du voyage. Avec chef Adri on tente bien d'exploiter les saveurs à notre disposition mais les pâtes cuites à l'eau frémissante ont une texture qui nous permettrait de lier les briques d'un mur. L'absence de sauce se fait sentir mais la tonne d'ail et d'oignons rattrapent légèrement. Je promet sur les cheveux de mon père et les orteils de ma mère que je n'en ferai plus d'aussi terribles. Chassés de la salle commune par le tenant qui a manifestement changé d'avis sur notre capital sympathie, on se couche tôt pour le lendemain. Je pense qu'il essaiera de me tuer avec ses couvertures car je passe la nuit au bord de la crise d'athme, mais il en faudra plus pour m'avoir !
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