J7, Mer de sargasses

Après un quart de nuit très calme avec un vent de 12nds j'ouvre les yeux. Le fond de l'air est assez lourd, il fait chaud et humides dans nos cabines ! On commence à décaler les horaires pour arriver sur le créneau des Antilles. On a donc 3h de décalage avec la France à présent.
Une fois sur le pont, j'observe de grandes nappes de sargasses. Les caraïbes approchent ! Une fois ma routine matinale faite, je retrouve l'équipage sur le pont. On a les voiles, amure tribord. Je fais un bracelet à Juliette tandis qu'elle brode. Je me charge de dessiner notre trajectoire sur la carte en reportant nos coordonnées des deux derniers jours. Je coupe les cheveux de Juliette, en essayant de rester droite malgré le balant du bateau 😅
On est équipe cuisine avec Lucas.
Après le repas, on va faire notre cours d'histoire avec Juju. Je me motive dans l'après midi pour faire le pain avant de commencer la confection de notre pavillon 🚩 On a dessiné notre emblème de crew : les deglingos de la transat, la fine équipe !
Après un peu d'aquarelle, Christophe m'appelle pour ariser la grand voile. Au regard des nuages, on observe que des grains devraient arriver dans la nuit, des nuages sombres se profilent derrière nous. Qui dit grain, dit rafales et vent plus soutenu. Afin de préserver le bateau et éviter de devoir arriser (réduire la grand voile) dans du gros temps mieux vaut anticiper la manœuvre des maintenant. Il me mets au commande pour la prise de ris 1. Je reprends la drisse au taquet, j'ouvre les taquets, reprends la bosse de ris et voilà la voile est réduite. On règle les voiles en papillon car le vent a tourné. Il est quasiment à 180° du bateau le réglage évite donc que le génois ne se dévente de trop. Une fois réglé, Christophe prends le temps de m'expliquer un peu plus la marche à suivre pour les dépressions ainsi que quelques autres points techniques. Je pense qu'il me prends officiellement en apprentissage de mousse, j'adore.
Nous sommes au milieu de l'océan et l'AIS nous montre quatre bateaux autour de nous. On ne les voit pas encore en visuel mais cela semble être des bateaux de pêche. C'est relativement rares malgré tout si loin des côtes. Ils sont disposés en haie d'honneur, assez surprenant mais nous ne nous formalisons pas trop.
Nous n'avons plus d'eau, les 700L ont été utilisés en 7 jours. Christophe enclenche donc le desalinisateur qui produit l'eau douce à une vitesse assez impressionnante. Bon en contrepartie le bruit est assez fort !
On risque de faire une petite escale à Barbade en arrivant. Première terre des Caraïbes. En discutant avec Christophe je lui dit que le mieux sera peut être de m'y débarquer pour me rendre plus facilement en Guadeloupe. C'est étrange de réfléchir à l'arrivée et à la fin du voyage... Je sens déjà que les aurevoirs et le retour à la vie normale risque de me mettre en émoi. Bref, on verra d'ici quelques jours. Pour le moment, je reste dans le moment présent bercée par les roulis de Plouf et les rires de l'équipe !
On prépare des lasagnes, tout le monde se régale 🤤 On termine la soirée en jouant à un jeu de carte.Läs mer