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  • Day 176

    Dernier trek : le Choquequirao

    July 18, 2023 in Peru ⋅ ⛅ 17 °C

    Après le canyon de Colca on s'est posé deux jours à Cuzco pour préparer notre dernier trek : le Choquequirao, un trek de 7 jours qui nous a mené jusqu'au Machu Picchu. On fait donc les courses et le plein d'énergie et nous voilà en route pour Cochara, ville de départ du trek.
    Jour 1 : début de rando vers 9h, on commence par 11 km de plat jusqu'à l'entrée du parc national du Choquequirao. Ensuite ce n'est presque que de la descente pendant de longues heures jusqu'à notre premier campement : un camping abandonné. Il fait chaud et sec, on a voulu faire le trek en totale autonomie donc les sacs sont lourds de nourriture et surtout on se fait défoncer par les sunflies, des mouches qui se nourrissent de sang et laisse des piqûres qui démangent méchamment. On est content d'arriver au bout et on passe la nuit dans l'ancienne salle commune donc pas besoin de monter la tente, c'est pratique. Les repas sont simples et pensés pour être efficaces : avoine le matin, wrap avec viande séchée et fromage le midi et riz ou purée le soir. On a aussi une généreuse réserve de barres de céréales et de fruits secs.
    Jour 2 : on ne se lève pas assez tôt pour échapper au soleil et quand on commence à marcher, la chaleur nous écrase comme il faut. Au programme du jour, 1500 mètres de D+ sur une dizaine de kilomètres. Et bah on a galéré : le poids des sacs, la chaleur, les insectes et la pente c'était le combo de l'enfer. Ce jour là on a souffert, on a marché environ 5 heures et ça nous a paru une éternité. On est arrivés à notre camping vers 13h complètement lessivés et on s'est octroyé une longue sieste. Ensuite on est repartis, sans les sacs cette fois, pour aller admirer les ruines incas du Choquequirao. C'est un site encore plus grand que le Machu Picchu mais beaucoup moins connu car peu aménagé. Seule un tiers des ruines a été excavé et l'accès n'est pour ainsi dire pas évident. Guillaume étant toujours un peu malade, il était forfait pour l'après-midi et nous avons visité les ruines à trois avec Anto et Édouard. C'était super impressionnant et intéressant même si on s'est demandé plus d'une fois comment ces gens ont pu avoir l'idée de mettre un village si loin de tout. Le soir, après un bon plat de purée saucisse, on est tous partis se coucher tôt pour récupérer de cette journée de bourrin.
    Jour 3 : clairement la journée la plus difficile du trek : 300 metres de D+ pour commencer puis 1500 de D- et 1200 de D+ pour finir, le tout sur environ 15 kilomètres. Bon, j'insiste pas mal sur l'aspect négatif parce qu'on garde vraiment le souvenir d'un trek éprouvant physiquement, mais c'était aussi très beau et c'était un peu un défi qu'on s'était lancé et qu'on était content d'essayer de relever. Bref on est arrivés au camping vers 15h et la douche froide a été salvatrice, on a même pu profiter d'un tout petit peu de wifi. C'était improbable parce que le camping était vraiment perdu en pleine montagne mais ça faisait plaisir de pouvoir donner quelques nouvelles à nos proches.
    Jour 4 : enfin une journée un peu plus tranquille avec "seulement" 1000 mètres de D+ suivis d'autant de D-. Une des particularités de ce trek c'était de beaucoup monter pour tout redescendre aussitôt et de recommencer ce schéma encore et encore, c'était épuisant et parfois assez frustrant. La rando de cette journée nous a mené jusqu'à un petit village où nous avons passé la nuit dans un chouette camping. On a bien discuté avec la propriétaire et sa fille de 9 ans qui est restée avec nous un moment.
    Jour 5 : lever 4h du matin pour faire 3 heures de mini van. Ce trajet en voiture nous a évité un pic à 4600 et surtout une trentaine de kilomètres à marcher sur une route. Dans le van on a fait la connaissance de deux italiennes qui nous ont demandé si elles peuvaient marcher avec nous. Ce jour là nous avons donc été 6 et avons parcouru une quinzaine de kilomètres. Encore une fois beaucoup de descente suivie d'une longue et épuisante montée. Mais ça en valait la peine car le camping dans lequel nous avons passé la nuit offrait une vue magnifique sur le Machu Picchu et les montagnes qui l'entourent. Ce jour là on a tous commencé à vriller c'était marrant : on était à la fois euphoriques et super blasés, on ne faisait que se plaindre tout en rigolant. À cet instant on avait tous super envie de se tirer et de rentrer en France se poser dans un canapé en mangeant autre chose que du riz épicé et des barres de céréales. Étrangement je garde un super souvenir de ce moment.
    Jour 6 : Encore une longue journée de marche mais cette fois avec pas mal de plat ça faisait plaisir. Mais on commençait vraiment à accuser le coup des cinq jours précédents et la fin de la rando nous a un peu rendu fous : on a fini par rejoindre la piste empruntée par les touristes arrivant directement de Cuzco pour aller visiter le Machu Picchu et on a marché deux heures en suivant des rails de train, on a connu mieux. On a fini par arriver aux abords de Aguas Calientes, le village au pied du Machu Picchu où nous avons acheté nos billets d'entrée pour le lendemain. On a passé le reste de l'après-midi à se reposer et à jouer aux cartes.
    Jour 7 : Quelle plus belle manière de terminer ce trek inoubliable que par une petite visite du Machu Picchu ? On a commencé par gravir les 2000 marches qui mènent à l'entrée parce que quand même, on a jamais fini de monter, puis nous avons arpenté les fameuses ruines incas. Alors certes c'est hyper touristique et c'est blindé de monde, mais ça met quand même une petite claque de le voir en vrai et on est vraiment contents d'y être allés c'était un moment fort. Sur le retour on s'est dépêché de faire le chemin le long des rails en sens inverse pour attraper notre navette. Et après 6 ultimes heures de mini van, on est arrivé à Cuzco, on a posé les affaires à l'auberge, on est allé dégommer une énorme pizza chacun et on a filé se coucher, trop fatigués pour faire quoi que ce soit de plus, mais heureux d'avoir réussi ce trek qui nous tenait à cœur. Au total : plus de 8000 mètres de dénivelé positif, autant de dénivelé négatif et au moins beaucoup de kilomètres. Un grand bravo à Guillaume d'avoir tenu le coup jusqu'au bout alors qu'il n'était vraiment pas en forme, c'était pas de la rigolade même pour quelqu'un en bonne santé.
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