- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 1
- Tuesday, January 24, 2023 at 10:00 AM
- ☀️ 20 °C
- Altitude: 476 m
ChileComodoro Arturo Merino Benítez International Airport33°23’55” S 70°47’35” W
Santiago de Chile
January 24, 2023 in Chile ⋅ ☀️ 20 °C
Matthieu et Edouard sont les deux premiers des quatre compères à partir vers l'Amérique du Sud. Ils seront rejoints début février par Antonin et début mars par Guillaume. En les attendant avec impatience ils commenceront à visiter le Chili.
En arrivant à l'aéroport de Santiago, après un train pour Paris, 17 heures de vol et une escale à Madrid, nous avons été accueillis par les copains d'un ptit velow dans la tech : PL et Alban.
Nos deux camarades nous avaient concoctés un petit séjour à Valparaiso, ville cotière du Chili qu'Alban avait déjà visité et dans laquelle nous nous sommes rendus en deux petites heures de bus.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 2
- Wednesday, January 25, 2023
- ☀️ 22 °C
- Altitude: 60 m
ChileInstituto y Conservatorio de Música - Pontificia Universidad Católica de Valparaíso33°2’36” S 71°37’38” W
Valparaiso
January 25, 2023 in Chile ⋅ ☀️ 22 °C
Nous voilà arrivés tous les quatre à Valparaiso, on y restera deux nuits. Alban et PL nous ont réservé deux chambres à l'auberge "la bicyclette" tenue par un expatrié toulousain depuis 15 ans super accueillant, qui aime beaucoup la région et encore plus parler.
Après avoir posé nos affaires, on s'est tout de suite mis à visiter la ville, guidés par Alban qui y avait passé dix jours au début de son voyage. Cela a été un super moment car il faisait un temps magnifique et car cette ville est superbe. Elle ressemble à une galerie d'art géante, il y a des fresques sur presque tous les murs de la ville : le paradis du street art.
Avec Édouard s'il y a bien une chose qu'on avait hâte de tester c'était la nourriture locale et on a pas été déçus parce que les gars nous ont emmenés déguster nos premières empanadas qui est l'un des plats les plus iconiques d'Amérique du Sud, un petit bonheur ! Ensuite on a profité du beau temps pour goûter la bière Chilienne en jouant aux cartes à la terrasse d'un bar. Pour notre première soirée on s'est fait un petit barbecue dans le jardin de l'auberge et on s'est régalés de bonne viande, de légumes grillés, d'avocat et de cacahuètes avant de nous offrir une grosse nuit de sommeil.
Le lendemain matin, pas trop tôt quand même, disons plutôt le tout début d'après-midi, nous sommes allés dans un restaurant de quartier pour goûter une nouvelle spécialité Chilienne, la churillana : un plat de frites couvert d'un mélange d'œufs d'oignons et de viande. Ensuite on est allés en train jusqu'à Vina del mar, une ville située tout près de Valparaiso pour profiter d'un bain dans l'océan Pacifique et d'une petite glace. Cette activité des plus productives nous a demandé du temps et de grandes ressources en énergie et nous voilà déjà rendu au début de soirée et donc il est l'heure d'aller manger : le barbecue de la veille nous aillant beaucoup plu, on a remis ça mais dans une version végé cette fois. Et comme les copains d'un p'tit velow dans la tech ne sont pas fâchés avec la fête, on a ensuite passé la soirée en boîte techno et c'était la régalade ! Une musique digne de l'insane festival.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 4
- Friday, January 27, 2023
- ☀️ 25 °C
- Altitude: 90 m
ChileTalca35°25’36” S 71°39’58” W
Stop Santiago-Rio Bueno : Jour 1
January 27, 2023 in Chile ⋅ ☀️ 25 °C
Après notre beau séjour vacances à Valparaiso, il est maintenant temps de commencer sérieusement notre périple.
Ce matin on s'est levés tôt pour dire au revoir à PL qui est parti prendre son bus pour Buenos Aires afin de rejoindre les copines Flavie et Nina.
On a ensuite passé la matinée, à préparer nos prochains jours en profitant du wifi de l'auberge de Rafael.
PL et Alban nous ont passé leurs cartes sim du Chili. C'est tout bête mais je trouve ça beau, ils finissent leur voyage, on commence le notre, une continuité sans en être une.
Pour pouvoir avoir accès à internet sans débourser des milliards, il nous fallait une carte sim du pays, que nous pouvons charger à l'aide de "bolsas", ce sont différents types de forfaits. On est donc allés au magasin du coin pour mettre de l'argent sur les cartes sim et pouvoir les charger.
Avec tout ça, il est14h et on ne doit pas tarder si on veut attaquer le stop aujourd'hui. Alors on paie l'auberge et on dit au revoir à Alban. Ça nous rend tristes de déjà quitter nos deux camarades, c'était vraiment trois chouettes journées. Maintenant plus personne sur qui compter autre que nous même !
On veut aller à Rio Bueno, une ville au sud de Santiago, dans le nord de la Patagonie. La bas on compte retrouver la famille de Carla une connaissance de Matthieu qui nous a invités dans sa famille. En partant de Santiago il nous faut suivre la Ruta 5 aussi appelée la Panamerica Sur.
On a décidé de faire ce trajet en stop, parce qu'on a le temps et aussi parce qu'on trouve ça plus drôle et enrichissant qu'en bus, et qu'il est hors de question de prendre l'avion. En vrai c'est aussi parce que ga fait quand même bien plaisir de voyager sans débourser le moindre sous. Bref c'est une expérience qu'on a envie de tester. On prévoit de faire le trajet en 3 jours. On se dirige vers la station essence qui longe cette route, moyen efficace de se faire prendre en stop. Les gens sont à l'arrêt, on peut discuter avec eux plus facilement.
Santiago est une ville immense, et bien sûr, on est à l'opposé de la sortie qu'on doit prendre. La première grosse étape sera de traverser et sortir de Santiago.
On commence a demander, beaucoup de gens vont seulement dans Santiago. Il fait chaud, Matthieu doute un peu, moi aussi parfois. Mais les gens sont gentils et cherchent à nous donner des conseils, ca nous motive.
On trouve enfin une voiture qui va dans le sud de Santiago, mais pas exactement sur notre route, pas grave on veut partir d'ici, on avisera plus tard. Christian est très gentil, il nous fait écouter du rap du Chili, nous de France. Au final, sans qu'on l'ai remarqué, il nous a emmené à l'endroit où l'on souhaitait aller, le stop commence bien. On est gonflés à bloc.
Un couple nous prend du Sud de Santiago jusqu'à Rancagua, ce n'est pas une grosse distance, mais ça nous permet de vraiment quitter Santiago. Ils sont chargés, mais se démènent pour nous faire de la place, tous les deux sont étudiants. Une architecte, un ingénieur. Ils ont beaucoup voyagé, et parlent bien anglais, même si on a tous les deux envie d'améliorer notre espagnol, on switch rapidement vers l'anglais. C'est tellement plus facile! Ils nous donnent des conseils de lieux à visiter. Il est DJ d'electro, on parle un peu de techno, ils nous dit de le contacter si on cherche à faire la fête au Chili, il s'y connaît bien. On n'y manquera pas!
Ils nous déposent à une énorme station essence, parfait pour faire du stop ! On trouve assez rapidement une voiture. Un homme, la quarantaine, hésite à nous prendre, il s'appelle Alvaro. Nos plus grands sourires et un peu d'insistance lui font oublier ses dernières réticences. Il va à Talca ! La ville qu'on s'était fixée comme objectif pour aujourd'hui! On jete nos sacs à l'arrière de son pic up, et on grimpe dans la voiture. Lui ne parle pas bien anglais, toute la discussion se fera donc en espagnol, je laisse Matthieu aller devant, il pourra mieux tenir la discussion. Le trajet avance, on ne sait pas où dormir à Talca. Il ne peut pas nous loger, mais cherche des gens qui pourraient, on garde espoir. On a déjà pas mal dépensé à Valparaiso, on préférerait ne pas dormir dans un hôtel.
Je nous inscrit donc sur couchsurfing, un site qui permet de dormir gratuitement chez des gens qui sont aussi sur cette application. Mais il est déjà tard, j'ai peu d'espoir.
Alvaro ne trouve rien pour nous loger, il nous dépose donc dans un quartier tranquille, où les gens ont des jardins, pour qu'on puisse poser notre tente.
Les 3 personnes qui nous on pris en stop étaient adorables! Ca nous donne envie de continuer de voyager de cette façon. Ils sont cools ces chiliens!
On a déjà beaucoup parlé et demandé de l'aide aujourd'hui, on préfère se trouver un petit coin tranquille près d'un champ où on pourra poser la tente. Après une bonne pizza "grande", et qu'il l'était vraiment trop, on trouve le lieu de notre première nuit en tente du voyage. Un petit champ à la lisière de la ville, non loin d'un ruisseau. Un terrain en chantier n'est pas très loin et on entend encore beaucoup les chiens de la ville, l'endroit n'est pas idyllique, mais fera amplement l'affaire. Une journée bien réussie! Mine de rien une fois posés on se rend compte qu'on est super fatigués et on s'endort comme des masses avant 23h.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 5
- Saturday, January 28, 2023
- ☀️ 19 °C
- Altitude: 137 m
ChileFutrono40°7’52” S 72°22’58” W
Stop Santiago - Rio Bueno : Jour 2
January 28, 2023 in Chile ⋅ ☀️ 19 °C
2eme jour de stop
Aujourd'hui on se réveille tôt pour pouvoir commencer le stop de bonne heure et faire plus de distance qu'hier après-midi. Notre première nuit sous la tente s'est bien passée et hormis le fait qu'il faisait très chaud au moment de se coucher, on a dormi comme des bébés. Ici la température descend beaucoup la nuit : si en journée il peut faire plus de 30, la nuit il fait autour de 15 degrés, c'est super agréable.
On se prépare assez rapidement, on range la tente, et on détermine le meilleur endroit pour commencer le stop. Hier soir, on avait eu la flemme de regarder, et ça nous apprendra à être feignants : ce fameux meilleur endroit pour faire du stop est à 1h20 de notre campement. Il nous faudra marcher avec nos gros sacs, heureusement il fait encore frais. On repousse le petit dej à plus tard pour profiter de la fraîcheur du matin pour marcher.
1h20 avec les sacs sur le dos ca donne chaud. Après s'être arrêtés acheter deux bananes pour se donner de l'énergie et avoir traversé Talca d'est en ouest (ville réputée on l'apprendra plus tard pour être la plus moche du Chili), on arrive à la fameuse station essence.
Deux chiens errants nous accueillent, et nous filent dans les jambes. Classique au Chili. On n'est pas hyper sereins, même si comme tous ceux qu'on a croisés avant, ils sont inoffensifs. Par contre on se dit qu'aller demander aux gens de nous prendre en stop avec deux chiens dans les pattes n'est sûrement pas très efficace. Mais rien à faire, ils ne nous lâchent pas.
Première personne interpellée :
- "bonjour on cherche à aller à Temuco" (ville objectif de la journée)
- "J'y passe, et je vais encore plus au sud"
Montée de joie, il à l'air gentil, il est seul dans sa voiture.
-"Mais je ne vais pas avoir de place, j'attend mes petites filles"
Grosse déception, dépités, on cherche vaguement à demander aux autres voitures, sans grande motivation.
5 min plus tard l'homme revient vers nous, et nous dit que, peut-être, il aura de la place, il faut attendre sa fille. Dans notre tête, on se voit déjà arrivé à notre destination d'une traite. On commence à se faire des films.
La dame arrive avec ses 3 petites filles. Le grand père et la maman sont super gentils et parlent parfaitement anglais.
Deux des petites filles vont dans la voiture de leur grand-père, la mère reste avec la plus petite. Ils sont sur la route des vacances, pour rejoindre la maison familiale dans le sud du Chili. On s'installe dans la voiture de la mère. S'ensuivent 7h de route, bordées de musique de son enfance, de petits gateaux, de discussions sur le Chili, sa vie en Amérique, nos vies à Grenoble, les amours, le tout ponctué par un bon repas dans un restaurant de bord de route bien connu du grand père. "Si rien n'a changé, il devrait être bon" nous dit-il. Il nous dit aussi que selon lui, les meilleurs plats du coin sont les sandwichs, du coup on en commande tous. Les sandwichs sont bien loin de ceux qu'on connaît, ils ressemblent plutôt à des immenses burgers fourrés d'avocats, de tomates, d'une pièce de viande et de mayo pour accompagner le tout. Il insiste pour payer alors on promet de l'inviter à déjeuner lors de son prochain voyage en France.
On arrive dans la région des lacs où les paysages sont bien différents de ceux de Santiago : les vallées verdoyantes ont remplacé les déserts d'ocre. Apres cette journée entière de voiture, on a envie d'aller se baigner dans un lac, mais on veut aussi ne pas être trop loin de Rio Bueno le village ou habite la famille de Carla. On finira par choisir la ville de Futrono, au bord du lac Lago Ranco et distance de moins 60 km de Rio Bueno.
Apres avoir bien remercié nos bienfaiteurs, on fuse direction le lac pour un plouf bien mérité. L'eau est tiède, le soleil encore haut : c'est le panard!
On hésite à faire du camping sauvage au bord du lac, mais l'envie d'une bonne douche et le besoin de charger nos téléphones nous pousse à trouver un camping. Il est simple, mais pas chèr. Et il nous permettra de laisser nos sacs, pour visiter sans les avoir sur le dos le lendemain.
Au repas de ce soir : empanadas au fromage et frites. C'est bon, mais il est vraiment temps qu'on achète un réchaud si on veut manger plus équilibré et ne pas finir le voyage sans un sou.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 6
- Sunday, January 29, 2023
- ⛅ 22 °C
- Altitude: 30 m
ChileLos Maitenes de Villa Vieja Airport40°19’20” S 72°59’7” W
En route pour Rio Bueno
January 29, 2023 in Chile ⋅ ⛅ 22 °C
Aujourd'hui c'est notre troisième jour de voyage depuis qu'on a quitté Santiago. Normalement on devrait atteindre Rio Bueno sans problème et enfin rencontrer Carla et sa famille. Carla c'est une Chilienne expatriée en France et qui passe deux semaines de vacances dans sa ville natale. (Il y a quelques années elle a fait la connaissance de mon parrain et c'est lui qui nous a mis en contact quand je lui ai parlé de notre projet de césure). Ça fait donc quelques jours qu'on discute par WhatsApp, elle est super chaleureuse et même si on ne sait pas vraiment dans quoi on s'embarque ni même pour combien de temps, on a vraiment hâte d'y être.
Comme on a plus beaucoup de kilomètres à parcourir, on prend notre temps : petite grasse matinée un peu raccourcie par des oiseaux et leurs cris infernaux, un petit tour en ville et une chouette ballade pour un picnic frugal au bord de l'eau.
On retourne ensuite au camping pour plier bagages et en démontant la tente on abîme plusieurs tiges métalliques qui permettent de maintenir la toile. Comme d'habitude quand on a un problème, on se dit que tant que ça nous gêne pas dans l'immédiat c'est pas encore vraiment un problème. Alors on vérifie juste que ces petites choses se rachètent séparément de la tente et on espère très fort qu'Anto pourra nous en apporter de nouvelles.
Avec tout ça on est plus tellement en avance alors on prend deux bus qui nous amènent à destination. On est alors accueillis par Carla, sa sœur Angela et son mari Hardy, ainsi que leur fille Vania. En deux temps trois mouvements, Hardy improvise un barbecue de bienvenue : au Chili on rigole pas avec les barbecues alors on se retrouve rapidement avec assez de viande pour nourrir un régiment et surtout c'est un délice sans nom. Pour couronner le tout, nos hôtes sont adorables et on partage ce premier repas dans une ambiance super conviviale. On se sent accueillis comme des membres de la famille, c'est la régalade ! Évidemment le repas est accompagné d'une bière du coin. On a aussi l'occasion de découvrir la boisson locale, la chicha : ça ressemble au cidre, ça a le goût de cidre mais c'est traître comme un cocktail à la Chartreuse.
Nous qui avions prévu de monter la tente, on a la surprise de se voir attribuer une chambre rien qu'à nous et on profite de dormir dans un vrai lit, on sait que ça n'arrivera pas souvent.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 7
- Monday, January 30, 2023
- ☁️ 18 °C
- Altitude: 8 m
ChileEstero Caracol40°20’47” S 73°10’49” W
Visite alentour Rio Bueno
January 30, 2023 in Chile ⋅ ☁️ 18 °C
Après le barbecue d'hier soir, on avait besoin de faire une bonne nuit pour bien tout digérer. Apres un réveil tardif, on se dirige vers la cuisine ou Angela et Vinia avaient déjà préparé un petit-déjeuner très très gourmand. Au menu : pain, beurre, œufs brouillés venant du poullaier, charcuterie, fromage, fraises du jardin, confitures maison ... Bref de quoi se régaler! Beaucoup d'aliments viennent du coin ou tout simplement du jardin, c'est incroyable ! Ce qui était normal pour nos grands parents, nous étonne et nous réjouit aujourd'hui.
Le ventre bien rempli, Angela nous dépose dans la ville de La Union, à une vingtaine de minutes de Rio Bueno. Accompagné de Carla, on veut aller demander à la Conaf des informations sur une randonnée pour voir une forêt avec des arbres parmis les plus vieux sur Terre. La Conaf, est l'équivalent chilien de l'ONF, ce sont eux qui gèrent les parcs nationaux par exemple. Ils nous apprennent que suite à des incidents, les randonnées dans cette zone ne sont possibles qu'accompagnés et uniquement du jeudi au samedi. Notre plan tombe à l'eau.
On part donc visiter les alentours! Direction Trumao, et pas de voiture oblige... on ira en stop! Faire du stop au Chili, c'est un vrai petit bonheur, on se fait prendre en moins de 5 voitures. La bas, l'agente de la Conaf nous a indiqué qu'un homme propose des tours de bateau sur la rivière Rio Bueno. Notre conductrice ne va pas exactement à Trumao, on finira les derniers kilomètres à pied. Le port de Trumao, un petit port de plaisance, est vide, comme abandonné. Puis on aperçoit un passeur, qui fait traverser un pick-up d'un côté à l'autre de la rivière. Il nous indiquera la maison de l'homme cherché et nous fera traverser le fleuve, car cette dernière se trouve sur la rive opposée.
"HOLA!" L'apostrophe de Carla fit sortir notre marin, qui après avoir fini son café, nous emmena sur son bateau. Cet ancien mecanicien, la cinquantaine, vit depuis quelques années du tourisme, mais entendant bien le faire avec respect de l'environnement. Environnement qu'il connaît très bien d'ailleurs, le petit tour est très intéressant et riche en anecdotes sur l'histoire de la région ainsi que sur la faune et la flore locale.
Notre balade finie, on remonte vers La Union, pris en stop par un taxi en retour de course. On s'arrête regarder une église construite entièrement en bois et surplombant le fleuve et les prairies environnantes, ça change des eglise de pierres froides françaises.
Retour maintenant à La Union, où Carla nous fait découvrir un de ces lieux favoris de la ville : un salon de thé servant des énormes parts de délicieux gâteaux! Délicieux, mais incroyablement sucrés, ce n'est pas non plus aujourd'hui qu'on mangera léger.
Carla nous aide à choisir notre programme des prochains jours. Il y a tant à faire dans la région des lacs que se décider est difficile. Mais c'est decidé demain nous irons à Puerto Varas. L'après-midi est déjà bien avancée, on file à la maison, il ne faudrait pas être en retard pour la once. Pour ceux qui ne connaissent pas cette magnifique coutume, la once est le 3eme repas de la journée, il est pris à environ à 17h, et pourrait s'apparenter à ... un dîner, mais plus simple. Et oui, ici on dîne deux fois . Comme la once est très bonne et qu'on est des gourmands, on en ressort avec la peau du ventre à deux doigts d'exploser.
Avant le dîner, Hardy nous emmene visiter la Mecque de la Chicha : une petite maison sur une colline entourée de vergers de pommiers. La propriétaire nous montre les fûts dans laquelle la chicha fermente une quinzaine de jour et nous en fait goûter. Hardy achètera 5 bouteilles, il le faudrait pas être à sec de ce doux nectar!
Une fois rentrés, Angela, qui était en train de faire des empanadas, nous initie à leur réalisation. On est maladroits et beaucoup moins rapides qu'elle, mais on adore découvrir quelques secrets de la cuisine locale et elle nous guide patiemment. On a pas dû si mal s'en tirer parce qu'elle nous partage même sa recette. Anecdote de la cheffe : certains homme de sa famille sont capables de manger 24 empanadas en un repas!
Les empanadas sont délicieuses elles sortent de la friteuse, mais sont tellement bonnes que ça vaut le coup de se brûler un peu les doigts. 6 empanadas suffisent à nous caler, on est loin des 24. On profite de notre dernière soirée avec Carla et sa famille, on se sent vraiment bien avec eux, mais pas question de les embêter plus longtemps, on a déjà bien profité de leur hospitalité.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 8
- Tuesday, January 31, 2023
- Altitude: 56 m
ChilePuerto Varas41°19’1” S 72°59’1” W
En route pour Puerto Varas
January 31, 2023 in Chile
Aujourd'hui Carla et Vinia veulent nous emmener à Puerto Varas, une ville apparemment magnifique et fondée par une communauté allemande dans les années 1850. Alors on décide de se lever presque un peu tôt et, après des au revoir à Angela et Hardy et la promesse de se revoir la semaine suivante pour un barbecue, de faire les 2h30 de bus qui séparent Rio Bueno de notre nouvelle destination.
Une fois sur place, on commence par faire un tour dans un marché comptant de nombreux stands où culture chilienne et allemande s'entremêlent. Puerto Varas se trouve au bord d'un superbe lac où l'on prend volontiers un bain revigorant tout en admirant le volcan Osorno couvert de neige : un petit bonheur.
Vient ensuite l'heure d'aller déjeuner alors on se rend dans un restaurant qui nous avait été recommandé pendant que l'on faisait du stop depuis Santiago. Comme d'habitude on se régale et la bonne ambiance est au rendez-vous. On découvre même une nouvelle boisson : el pisco sour, un cocktail local absolument succulent.
Il est désormais temps de se mettre en quête d'un réchaud, instrument indispensable quand l'envie nous prendra de cuisiner et surtout lorsque nous partirons en randonnées sur plusieurs jours. Cette quête nous a occupé une bonne partie de l'après-midi et nos amies hispanophones nous ont grandement aidés à obtenir des explications et à faire on l'espère, le meilleur choix possible.
Il commence à se faire tard, aussi Carla et Vinia décident de rentrer chez elles et après les avoir remerciées de nouveau pour leur accueil, nous reprenons la route à deux. Notre prochain objectif est le site de Petrohué : un parc national dont on nous a vanté la beauté. Je crois qu'on a vite pris goût au stop et c'est avec plaisir que l'on en refait ce soir-là. Nous qui n'espérions arriver à Petrohué que le lendemain, on tombe sur deux amis qui s'y rendent pour la soirée. Comme nous, ils vont visiter le coin, on s'arrête donc à plusieurs reprises pour voir différents points de vue jalonnant la route vers Petrohué. Finalement, ils nous déposent sur un spot où d'autres personnes s'apprêtent à passer la nuit en caravane ou dans leur voiture. Nous sommes les seuls en tente et cela aura son importance plus tard.
L'endroit est splendide et on reste sans voix devant le paysage aux mille couleurs qui nous entoure.
Notre soirée se déroule dans une ambiance agréable, notre réchaud fonctionne à merveille et on parvient à monter la tente tant bien que mal. Mais on prend aussi conscience qu'on ne pourra pas continuer six mois ainsi. Heureusement qu'Anto arrive bientôt, et avec lui un nouvel arceau. Fatigués par ces derniers jours on s'endort comme des masses bercés par le bruit de la rivière en contrebas.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 9
- Wednesday, February 1, 2023
- ☀️ 18 °C
- Altitude: 34 m
ChileCochamó Airport41°29’33” S 72°18’29” W
Direction Cochamó
February 1, 2023 in Chile ⋅ ☀️ 18 °C
La vue sur le la rivière Petrohué, est un vrai régal pour les yeux! Le bleu de la rivière est magnifique, le ciel bien dégagé, un réveil de luxe!
On décide de prendre notre temps et de profiter un peu de la matinée. On fini les derniers chocapics, un peu secs, vu qu'on a pas de lait, on fait trempette et organisons les prochains jours.
Quand soudain une voix nous interpelle : deux carabineros (police chilienne) nous indiquent que nous n'avons pas le droit de camper ici. Ils nous apprennent que nous sommes dans un parc national, ce que nous ignorions totalement et nous ordonnent de ranger la tente. Ils sont gentils, on a eu de la chance, on fera plus attention les prochaines fois.
Une fois nos affaires rangées, on décide de rejoindre Cochamó, ville au bord du lac Estero Reloncavi et avec des alentours magnifiques. Nous avons envie d'aller randonner dans le coin. On commence à pied, pour passer devant les fameuses chutes de Petrohué et rejoindre le croisement avec la route vers Cochamó.
Arrivé devant les chutes, on voit qu'elles sont payantes, et à prix double pour les étrangers. Après réflexion, on se dit que payer pour voir un paysage ne nous intéresse pas et que ce qu'on a vu de la rivière de Petrohué était déjà incroyable et largement aussi beau que ces chutes.
On continue à marcher vers le croisement, on remarque après une vérification sur google map, qu'on est encore bien loin, on commence donc le stop. Aujourd'hui est notre jour de chance, premiere voiture, un caravanier s'arrête pour nous prendre. Il a dormi au même endroit que nous mais n'a pas eu de problème avec les carabineros... pourquoi donc camper en tente est-il pire qu'en caravane ?
Il nous dépose à l'intersection voulu, où on continue le stop. Un pick up s'arrête rapidement, on cours vers la voiture, en voyant la voiture pleine on bug une seconde. Mais le père de famille nous invite à monter dans la remorque du pick up! La vue depuis cette dernière est magnifique, les arbres défilent sous nos yeux, avec en fond le volcan Osorno. C'est grisant !
60 km plus loin, Cochamó nous attend. Une fois arrivés, nous filons au resto, le petit déj était un peu léger. Après une bonne cuisse de poulet au riz (mama), on trouve notre camping pour les deux prochaines nuits. Après quelques courses et la rédaction des récits de FindPenguins (oups, on est pas mal en retard), il est déjà l'heure de manger. Au menu : pâtes au beurre, simple, efficace.
En ce moment c'est les grandes vacances au Chili alors le camping est rempli d'étudiants fêtards. Les djeuns faisant la fête, on a peur de ne pas pouvoir dormir, et demain on a une belle randonnée à faire. Mais la fatigue de la journée, nous plonge vite dans un profond sommeil.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 10
- Thursday, February 2, 2023
- ☀️ 21 °C
- Altitude: 338 m
ChileEstero La Junta41°24’32” S 72°7’29” W
Alentours Cochamó
February 2, 2023 in Chile ⋅ ☀️ 21 °C
Aujourd'hui c'est réveil aux aurores, on veut faire une grosse randonnée vers des toboggans naturels de la Junta. Les pages internet informent qu'il vaut mieux dormir au camping situé non loin des toboggans, parce que l'aller retour en une journée est long. Mais il faut réserver la nuit 3 mois à l'avance, beaucoup trop tôt pour notre niveau d'organisation. On fera donc l'aller retour à la journée.
Après de rapides approximations, on table sur une randonnée de 8h, sans compter le point de départ de la rando qui se trouve à 2h à pied du camping. On espère pouvoir être pris en stop.
On est prêt à 7h, on commence le stop pour aller au départ de la randonnée. On marche en même temps au cas où personne ne monterait à cette heure là (les chiliens sont en général peu matinaux). Une voiture s'arrête rapidement pour nous prendre, il n'y a qu'une seule place mais ils vont aussi faire la randonnée. La question ne se pose même pas, on s'entasse dans la petite voiture. Matthieu m'écrasant les genoux, le trajet passe lentement, mais quand même bien plus vite qu'à pied.
Arrivés au départ, on doit s'inscrire sur un registre assez précis, ainsi qu'écouter un petit brief sur la sécurité et le respect de l'environnement. La randonnée est agréable, il faut uniquement éviter les zones rendues boueuses par les chevaux allant ravitailler les campings. On se surprend même à courir un peu. On arrive aux toboggans en 2h30, on est encore bien en forme alors on décide de pousser jusqu'à un point de vue annoncé à environ 3km. 3km d'une montée continue et bien bien raide, avec des chemins à demi balisés qui nous ont coûtés quelques segments de hors piste. Bien fatigués, on descendra 2 heures plus tard vers les toboggans où les glissades et l'eau fraîche (pour ne pas dire gelée), nous revigorent.
Au retour, après plus de 30km et pas mal de D+, on a pu profiter d'un stop haut de gamme. En effet, le couple nous a non seulement proposé de nous déposer au camping qui n'était pas du tout dans leur direction, mais nous a aussi offert rafraîchissements et fruits frais très appréciés après une longue journée de marche. Ils feront même un détour d'une demi heure pour me ramener ma casquette égarée dans leur voiture. Des vrais petits sucres.
Le lendemain matin, après notre randonnée de la veille, nous nous autorisons à dormir un peu plus. On se lève tranquillement, rangeons la tente et nos affaires, car nous avons prévu de dormir en camping sauvage la nuit suivante. Vers 11h on est fin prêts pour entamer l'activité de la journée : la cascade La Escondida, qui nous a été vivement recommandée.
En cherchant le départ du sentier, on rencontre Kévin, un américain, ou gringo comme on les surnomme ici, qui voyage seul depuis quelques mois en Amérique du Sud. Il cherche lui aussi à se rendre à la cascade, on fera le chemin avec lui. Le sentier est escarpé, avec nos gros sacs sur le dos et la chaleur qui tape, on arrive complement en nage en haut de la montagne. C'est à ce moment là qu'une famille nous indique, que la cascade esr sur leur terrain est que l'entrée est payante. Le prix n'est pas très élevé, et on n'a pas envie d'être montés pour rien.
La cascade, située dans une petite vallée reculée est vraiment magnifique avec son eau bleue turquoise. Encore une fois l'eau est glacée mais on commence à être habitués maintenant, et après la marche en plein soleil, ça fait du bien.
Pour passer la nuit, on trouvera après quelques tours, un petit sous bois donnant sur une sympathique rivière. N'ayant aucun réseau, on retourne sur la route principale pour télécharger un podcast et un épisode de série à regarder le soir. Au repas de ce soir, pâtes au thon. On filtre l'eau de la rivière pour faire cuire les pâtes dedans, et on s'enfile les 400g de pâtes (moins celles renversées aux 4 coins de la rivière en ouvrant le paquet avec un peu trop d'entrain).
Une famille arrive au même endroit que nous, et après à peine 5 minutes de discussions nous invite à partager leur repas. Ils vont aussi à la Minga demain. Au menu : thé, barbeucue et saumon peché par le père la veille. La famille est adorable, ils connaissent très peu de mots d'anglais, mais les utilisent dès que possible au milieu de la discussion en espagnol. C'est le ventre bien rempli qu'on va se coucher. Il n'y a pas à dire, on a beaucoup à apprendre de la générosité des chiliens.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 12
- Saturday, February 4, 2023
- Altitude: Sea level
ChileCochamó Airport41°29’44” S 72°18’32” W
Minga Minga !
February 4, 2023 in Chile
À Cochamó, quand les habitants achètent un nouveau terrain, ils ne déménagent pas comme vous et moi. Voici leur raisonnement : pourquoi s'embêter à construire une nouvelle maison alors qu'il suffit de déplacer l'ancienne ? C'est ainsi qu'est née la tradition de la Minga : la maison est montée sur des roues et, armés de cordes et de courage, tout le village s'active pour tirer la bâtisse jusqu'à son nouvel emplacement. Simple, bourrin, efficace : tout ce qu'on aime
Au fil des années, cette pratique est devenue un élément emblématique de la culture de Cochamó et chaque nouvelle Minga attire de nombreuses personnes venues des quatre coins du Chili et parfois même du monde (Coucou).
La Minga est censée commencer à 10h alors on se lève tôt pour rejoindre Carla et sa nièce Vania à Cochamó. La veille, on avait planté la tente à l'est de la ville alors on se met rapidement en route en faisant du stop. On fait souvent ça quand le trajet n'est pas très long : marcher tout en tendant le pouce pour continuer d'avancer même lorsque les voitures ne s'arrêtent pas. Cette fois-ci on a été particulièrement malchanceux car on a parcouru les 5 kilomètres jusqu'à Cochamó à pieds. Avec nos gros sacs sur le dos, on atteint la ville en nage mais une petite rando de bon matin ça réveille et puis le paysage était superbe alors pas de regret.
On est très contents de retrouver Carla et Vinia, elles débordent d'énergie à l'idée d'assister à une Minga. On se laisse gagner par leur enthousiasme et après un jus de framboise, un completo italiano (c'est à dire un hot dog couvert de guacamole) et deux bonnes heures d'attente sous un soleil de plomb, on voit enfin la maison pointer le bout de son nez sur le lac bordant la ville. C'est bien ce que vous pensez : une partie de la Minga se déroule sur l'eau et la petite habitation est tractée par des bateaux à moteur jusqu'à la plage. À ce propos, loin de moi l'idée de mettre en doute les méthodes locales, mais franchement... avec toute l'eau qui rentrait dedans, il ne s'en est pas fallu de grand chose pour qu'elle coule cette maison.
Une fois le colis sur la terre ferme, d'immenses cordes y sont fixées. Commence alors une course folle durant laquelle chacun donne de sa personne et tire de toute ses forces pour emporter la maison à bon port. Ça sonne un peu difficile dit comme ça mais pour le coup, la petite bicoque de bois ne pesait pas grand chose face aux quelques centaines de personnes venues assister à l'évènement. Du coup le trajet s'est effectué à une vitesse assez impressionnante. C'était vraiment un joli moment : une ambiance festive, de la musique, de la camaraderie et beaucoup de sourires. Et puis c'est aussi l'occasion pour la ville d'organiser une petite foire avec de nombreux stands de bière, de brochettes et de bière aussi. On y a fait un tour mais la chaleur écrasante nous a vite fait nous diriger vers la plage pour prendre un bain frais dans le lac : un petit régal.
L'objectif ensuite a été de se rendre en stop à Puerto Varas puis de prendre un bus direction Rio Bueno pour passer la nuit chez la sœur de Carla et être à l'heure pour le barbecue du lendemain. Quatre personnes en stop ça fait beaucoup alors on a séparé le groupe en deux et on s'est donnés rendez-vous au niveau de la sortie d'autoroute de Puerto Varas. C'était sans compter sur mon légendaire sens de l'orientation : il existe deux sorties et j'ai évidemment choisi la mauvaise. On a donc dû marcher une bonne heure pour rejoindre les filles qui nous ont gentiment attendus. Notre équipe au complet, on a pu monter à bord du dernier bus qui nous a déposé à destination peu après minuit. Ce soir-là, c'est exténués et ravis que nous nous sommes glissés dans nos lits.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 13
- Sunday, February 5, 2023
- Altitude: 39 m
ChileLos Maitenes de Villa Vieja Airport40°19’22” S 72°59’2” W
Barbecue familial
February 5, 2023 in Chile
Ce matin ou plutôt ce qu'il reste du matin, on a profité d'être invités dans la famille de Carla pour faire le plein de culture Chilienne. Et quoi de mieux pour cela qu'un bon barbecue ? Aujourd'hui, Carla a invité toute sa famille aux festivités alors on fait la connaissance de chacun un peu comme on peut. Il faut dire que notre espagnol n'est pas encore au plus haut niveau et que nos nouveaux camarades avec leur accent et leur débit de parole effréné ne nous facilitent pas la tâche. Mais au final on a pas forcément besoin de se comprendre pour partager un repas délicieux et sourire. Du coup c'est dans une ambiance super agréable que se déroule le repas, il y a une belle convivialité et on est de nouveau témoins de la bienveillance Chilienne. C'est un vrai petit bonheur. Un repas de famille est une activité éreintante vous en conviendrez, aussi avons nous passé le reste de l'après-midi à faire une énorme sieste. Cela nous a fait le plus grand bien et nous a permis de complètement nous remettre de nos aventures de la veille. Plus tard, Carla nous a annoncé que ce soir-là se tenait une fête de la bière, dite Bierfest, au village alors ni une ni deux, toute la famille a décidé de s'y rendre (après avoir pris la Once bien entendu). Sur place, nous nous sommes retrouvés dans une sorte de fête foraine avec de nombreux stands de jeux, une scène de concert et surtout beaucoup de vendeurs de bière. S'en est suivie une soirée endiablée qui a commencé par la victoire écrasante d'Edouard sur ses quatre concurrents Chilien lors du traditionnel concours du "qui c'est qui finira sa bière le plus vite?". L'honneur de la France est sauf. La soirée a été animée par deux groupes de musique latine qui nous ont fait vibrer et danser pendant des heures au son de leurs instruments. Quel plaisir de danser avec les Chiliens, ils ont vraiment la culture du rythme et tout le monde s'en donne à coeur joie lorsqu'il s'agit de se trémousser sur la piste. On a vraiment beaucoup à apprendre d'eux.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 14
- Monday, February 6, 2023
- ☀️ 20 °C
- Altitude: 27 m
ChileMuicolpué40°35’44” S 73°44’0” W
Maicolpue en attendant Anto
February 6, 2023 in Chile ⋅ ☀️ 20 °C
Après la fête de la vieille, où on ne s'est pas couchés avec les poules, on profite d'une belle grasse matinée chez les Miranda. On prend un dernier petit-déjeuner avec eux, et on organise en même temps ce qu'on va faire aujourd'hui, oui on est un peu en retard (comme avec les FindPenguins oups). Après hésitation entre Valdivia et Bahia Mansa, c'est le second qui l'emporte, on sera plus près d'Osorno, ville dans laquelle on doit retrouver Antonin le surlendemain. On apprendra par la suite qu'on a bien fait, des feux ayant démarré autour de Valdivia.
On traîne un peu, et l'heure du déjeuner approche, on partagera donc, sans regret, un repas de plus avec la famille. À contrecœur on dit au revoir aux Miranda, Angela nous dépose sur une route pour faire du stop vers Bahia Mansa. Fini l'ambiance familiale et les bons petits plats chiliens.
Comme à notre habitude, on va dans une station essence non loin demander aux voitures de nous emmener. Une famille va jusqu'à Osorno et nous y emmène. Ils nous confient avoir accepté de nous emmener parce que nous sommes des "gringos" et que si nous avions été chiliens ils ne nous auraient pas pris. Ça nous interpelle et nous attriste : dans les discours qu'on entend, le pays semble très divisé et peu enclin à la confiance. Néanmoins, arrivés à Osorno, ils traversent toute la ville, pour nous emmener au coin le plus facile pour faire du stop jusqu'à notre destination finale.
Sur la route direction Bahia Mansa les voitures se font rares, et celles qui passent sont chargées à ras bord. Il fait chaud à rester en plein soleil. Au final, un homme rentrant du travail et passant à Bahia Mansa nous propose de nous y emmener. Il a un accent chilien à couper au couteau (pas que je fasse vraiment la différence vu mon niveau d'espagnol, mais Matthieu doit sacrement tendre l'oreille pour le comprendre). Il nous dit que Maicolpue, ville où il habite est bien plus jolie que Bahia Mansa, alors on décide de s'y rendre.
En effet Maicolpue est un charmant village au bord de l'océan Pacifique, bordé d'une belle plage. Après une baignade bien méritée, on se met à chercher un coin de nature où dormir. On trouve une colline, avec une jolie clairière au sommet. Le ciel est complement degagé et la tente bat de l'aile, alors on décide de passer la nuit à la belle étoile. Les étoiles sont magnifiques, différentes que dans l'hémisphère nord, on invente des constellations. Puis on s'endort paisiblement.
Le soleil nous réveille en nous caressant le visage, on s'attendait à avoir les sacs de couchages humides après une nuit dehors, mais là ils étaient trempés. On a à peine le temps d'émerger qu'un troupeau de montons affamés déboule dans "notre" clairière. Il faut alors bouger, mais on ne veut pas ranger nos affaires détrempées dans notre sac. On descend un peu plus bas dans la colline pour les faire sécher aux soleil, 10min plus tard les moutons nous rejoignent. On traversera donc le village portant toutes nos affaires, pour trouver un coin ensoleillé plus tranquille
Une fois les sacs secs et après avoir fait une halte sur la plage, on se dirige vers Osorno pour récupérer Anto qui arrivera tôt le lendemain. On profite qu'Osorno soit une grande ville, pour faire des provisions de nourriture. Le soir on se fera un bon repas pour marquer la fin de la première partie de notre voyage et on a qu'une hâte : l'arrivée d'Antonin et le départ vers la Patagonie!Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 16
- Wednesday, February 8, 2023
- ☀️ 30 °C
- Altitude: 25 m
ChilePlaza de Armas de Osorno40°34’24” S 73°8’9” W
Retrouvailles à Osorno
February 8, 2023 in Chile ⋅ ☀️ 30 °C
Yooo aujourd'hui c'est le nouveau de la team qui s'empare de la plume pour narrer nos supers exploits !!😉
Je rejoins enfin les mecs à la gare de Osorno. On se dirige par la suite au petit Airbnb qu'ils ont loué pour la nuit, histoire de se poser et se doucher (ça fait 48h que je suis dans les mêmes habits, j'en ai trop marre) .
On part du Airbnb avec un bus de qualité pour rejoindre le centre ville. Ça turbule, ça roule la porte ouverte. C'est limite s'il ne faut pas sauter du bus en route pour descendre. C'est folklore.🤪🥴
On s'arrête au centre ville pour retirer un peu d'argent, se balader mais surtout pour trouver un restaurant d'empanadas, une des spécialités du Chili. C'est une sorte de wrap/tacos en forme de croissant de lune contenant de la viande hachée avec de l'oignon et des épices. Ça fait du bien de manger autre chose que des sandwichs. Bref un régal !!😍
Ensuite on se ballade sous un super soleil, ciel bleu et 30°C. C'est plus sain et plus agréable que Santiago.
Osorno est une ville de 140 000 habitants et pourtant pas un immeuble à l'horizon, que des petites maisons. Des petites maisons de toutes les couleurs faites de planches horizontales en bois avec un toit en tôle. Apparemment, il y aurait une influence allemande dans cette architecture. Les palmiers aux coins des jardins rivalisent avec la multitude de poteaux électriques. C'est différent, c'est pas toujours très bien entretenu mais ça a son charme.
On passe par la Plaza de Armas avec son taureau en bronze, ses petits bosquets, sa fontaine et l'église. Une église assez étrange avec un fronton en ogive. La ville est bien plus charmante, colorée et enivrante que Santiago. Il y a beaucoup de fresque avec des couleurs vives, c'est agréable.
On se dirige ensuite doucement de l'autre côté de la rivière Rahue. On traverse aussi bien des petits quartiers sympas que d'autres bétonnés des pieds à la tête.
On doit en fait rejoindre Willfried, notre premier contact sur l'appli de couchsurfing. Couchsurfing est une application qui met en contact des personnes qui veulent bien accueillir des gens pour une courte durée gratuitement dans leur logement et des gens qui, comme nous cherche un lieu où dormir une nuit. Cela crée des super moments de rencontre et de partage. Will est d'accord pour nous accueillir 1 nuit.
Il est 15h quand on arrive chez lui, tout transpirant à cause du dénivelé. Il nous ouvre la porte de son petit chez lui et on apprend à connaître un jeune professeur de 31 ans qui adore voyager.
Il propose d'aller à la piscine de la ville, ce que nous acceptons vivement étant donnée la chaleur.
On fait du toboggan, un concours d'appnée, on joue au dobble en anglais ou en espagnol, on s'amuse quoi...😁
Pour le retour, on s'arrête au casino de la ville, lieu très atypique, où la vente d'alcool est assez originale. Les devantures des étalages sont les façades de petites maisons (cela donne un effet extérieur à l'intérieur).
On finit de se balader dans la ville pour rentrer et faire des courses. Ce soir on prépare un repas français facile et rapide: les croques monsieur (à la béchamel).
Bon, évidemment, on en oublie quelques uns au four, mais ils sont quand même très bons et on y a mis du cœur.🫢
La soirée se passe tranquillement autour d'un verre de pisco, alcool traditionnel du Chili (avec sprite et glaçons). On parle de tout et de rien, on joue et on échange un maximum, notamment sur le contexte économique, social et politique au Chili en ce moment.
Au final c'est une agréable première journée dans cette ville de Osorno !! 💥🔥🤙Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 17
- Thursday, February 9, 2023
- 🌧 22 °C
- Altitude: 11 m
ChilePuerto Montt41°28’19” S 72°56’23” W
Direction Puerto Montt
February 9, 2023 in Chile ⋅ 🌧 22 °C
Aujourd'hui notre mission est de rejoindre Puerto Montt, la dernière ville de la région des lacs à la frontière de la Patagonie, et trouver un ferry pas trop cher pour se rendre à Chaiten en Patagonie. On a cherché sur internet, mais tout est très flou, alors on est pas très sereins mais on se dit que le mieux est de demander directement à Puerto Montt.
Après avoir partagé le "petit-dejeuner" à base d'un completo (hot dog chilien) avec Will, on décide de s'en aller et de commencer à faire du stop. On essaie d'abord dans une station essence proche de l'entrée d'autoroute, mais personne ne va dans notre direction. On tente ensuite directement près de l'entrée, mais très peu de voitures passent. On est inquiets, on a vraiment pas envie de devoir passer la nuit ici ou à Puerto Montt.
Une voiture s'arrête enfin et à son bord, une dame nous dit de nous dépêcher de monter. Ni une ni deux on s'exécute et on saute dans la voiture.
C'est comme ça que je me retrouve à côté de Ida, mamie de 65 ans. Elle me parle, et Matthieu et Antonin à l'arrière n'entendent pas bien, un vrai bain d'espagnol. J'essaie de comprendre mais c'est pas facile. Je me contente souvent de répondre un "si" bien placé, ou de répéter le dernier mot de la phrase, technique infaillible... sauf quand il s'agit d'une question.
Ida est super gentille, et avant de nous quitter, elle nous offrira du pain et du "kuchen", gateau de tradition allemande recouvert de crumble: un délice. Elle s'est fixée comme mission d'être notre ange gardien et du coup elle nous envoie des messages régulièrement pour savoir comment se passe notre voyage. Encore une belle rencontre.
Il pleut à Puerto Montt, on file dans le terminal de bus pour voir si des bus vont jusqu'à Chaiten. Un bus n'est pas trop cher, mais part le lendemain matin alors on continue de chercher. On va au guichet d'une compagnie de ferry, un bateau part bien ce soir, il est actuellement plein, mais des places seront ajoutées ce soir, pour les premiers arrivés. Les ventes sont à 19h30, on patiente donc la moitié de l'après midi dans la salle d'attente. Ce petit temps mort est le bienvenu car il nous permet d'organiser les jours suivants en Patagonie et d'avancer sur les FindPenguins.
Au final on réussit à avoir nos places pour le ferry ! On embarque à 23h, en attendant on mange et on joue aux cartes. Le ferry est grand, et il reste beaucoup de places vides. On s'installe sur 3 places côte à côte et on essaie de dormir car demain sera une grosse journée.
La nuit est compliquée sur les sièges (sauf pour Matthieu qui pourrait dormir sur un tabouret), mais on arrive quand même à dormir quelques heures.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 18
- Friday, February 10, 2023
- ☁️ 18 °C
- Altitude: 13 m
ChileCaleta Pescadores42°55’6” S 72°42’37” W
Patagonie, nous voila !
February 10, 2023 in Chile ⋅ ☁️ 18 °C
Notre voyage en ferry a duré toute la nuit et nous sommes arrivés à Chaiten au petit matin, pas épuisés mais pas non plus franchement reposés.
Une fois à terre, nous nous sommes rendus en ville pour faire quelques courses puis nous nous sommes mis en route vers notre objectif : le parc national de Pumalin. Assez vite, une voiture nous prend en stop et nous faisons la route jusqu'à l'entrée du parc en compagnie d'un Chilien en vacances et d'un Néo-zélandais qui comme nous, voyage avec son sac à dos à travers le Chili. Le parc à l'air immense et, une fois les formalités d'inscription passées, nous remontons en voiture jusqu'à un camping où notre conducteur avait prévu de se rendre. Nous commençons alors notre longue randonnée du jour ayant pour finalité le glacier Amarillo. Il est déjà tard alors nous nous hâtons de déposer nos sacs dans un camping puis de rejoindre à pied le début du sentier. Cette mise en jambe, 45 minutes de pente raide, annonce la couleur : aujourd'hui on va en manger du kilomètre.
14h, nous attaquons la rando à proprement parler et le chemin est un vrai régal pour les yeux. Nous passons à travers des forêts, des plaines, des sentiers escarpés et nous devons même nous frayer un passage à travers un arbre tombé dans la matinée et nous barrant la route. Des paysages superbes défilent sous nos yeux, on se sent bien et on bombarde, ça fait plaisir ! Au fait, comme je sais que nos parents vont lire ce texte, je préfère préciser : bombarder ça veut dire avancer vite.
Au total, on aura marché une trentaine de kilomètres dans la journée et le spectacle du glacier nous en aura mis plein les mirettes. C'est sur les rotules que l'on termine la rando et avec un sacré soulagement qu'on retourne au camping en stop avec une famille adorable.
Mais la journée ne s'arrête pas là sinon ce serait trop facile, on a envie de complètement sortir du parc avant la nuit pour pouvoir avancer plus loin vers le sud le lendemain. Alors on récupère nos gros sacs à dos et grâce à une deuxième session stop, nous voilà de retour sur la carratera australe.
Cette belle journée se termine par la recherche d'un coin pour poser notre tente pour la nuit. Nous jetons notre dévolu sur une petite parcelle d'herbe en contrebas de la route. Pas vraiment l'endroit idéal, mais ce sera pratique pour faire du stop. Et puis c'est notre première nuit de camping à trois alors pas question de rechigner et après un bon repas chaud, on se couche satisfaits et épuisés. Pour changer, on s'endort une fois de plus comme des masses.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 19
- Saturday, February 11, 2023
- 🌧 13 °C
- Altitude: 115 m
ChilePuyuhuapi44°18’8” S 72°32’39” W
Arrivée à Puyuhappi
February 11, 2023 in Chile ⋅ 🌧 13 °C
Salut salut tout le monde, aujourd'hui c'est Antonin l'écrivain ✒️🪶
Bon alors...
On se réveil de bonne heure pour pouvoir avoir un max de temps pour rejoindre Puyuhappi, à 150 km d'ici et pour aussi faire une petite rando qu'on avait repérée.
On recherche un endroit stratégique pour faire du stop et rapidement une dame et son fils veulent bien nous prendre.
Seul problème : en posant mon sac dans le coffre je me bloque complètement le dos, j'ai la respiration coupée, c'est assez douloureux.🚑 Je monte tant bien que mal dans la voiture pour rejoindre Puerto Cardante, à 15 km d'ici mais le trajet paraît si long. J'ai vraiment du mal à respirer, la position assise me bloque la respiration🤬.
Quand on descend j'ai un super massage au baume du tigre par Édouard 🤕. Un Doliprane en plus me fera passer en partie la douleur et l'inconfort.
On prend quand même notre temps vu que je suis pas en grande forme.
Le pont suspendu au dessus du lac et surtout le décor environnant nous en met plein les mirettes. Seul petit bémol : la météo. Il pleuvine de manière saccadée, on ne voit pas le soleil tellement il y a de nuages gris, bref c'est pas l'idéal.
On se remet après à faire du stop, juste après le pont. On est un peu dans le flou vu la météo qui s'offre à nous : soit on utilise notre pouce pour faire du stop et atteindre le plus vite possible puyuhappi, soit on utilise aussi notre pouce pour faire du stop mais on s'arrête 15km plus loin pour randonner un peu.
Il pleut un peu, il vente, on a sorti les k-way et on se met donc à faire du stop dans des conditions pas trop rigolotes. A chaque voiture qui passe on enlève nos capuche pour montrer nos belles petites bouilles d'étranger tout gentil, on affiche un grand sourire mais bon, aujourd'hui, ça veut pas trop mordre.
Néanmoins, après un peu plus d'attente que d'habitude, on arrive à se trouver un ticket direction le sud. On monte avec nos sacs dans le coffre d'un 4x4 pick up déjà bien rempli. C'est carrément chaud, on est plié en 4, on s'accroche à ce qu'on peut et on subit le vent qui claque au visage alors que la voiture monté à 100km/h. On a des petites sensations, c'est amusant un instant mais ça devient très vite inconfortable. On est content de descendre. On se permet même un ration de muesli en plus avant de continuer.
Maintenant qu'on est devant le spot de la rando, reste plus qu'à marcher. C'est une promenade agréable sur les rives d'une rivière en avant du glacier Yelcho. On marche parmi une forêt plutôt bien humide, très luxuriante sans faire de trop gros effort. On réalise au total 6.2 km en 1h30.
C'est une ballade qui décrasse des 25 km de la veille, c'est plutôt agréable. La forêt dépayse beaucoup et le point de vue final vaut le détour. 🏞️
Bon c'est cool une petite rando dans un lieu tout joli mais c'est pas ça qui va nous mener à Puyuhappi.
On reprend donc le stop mais c'est toujours pas la folie.
Au bout d'une petite heure, un vieux 4x4 rouge façon Defender conduit par un jeune Chilien accepte gentiment de nous avancer le plus possible, c'est à dire jusqu'à Santa Lucia.
On arrive donc à Santa Lucia, mini ville sur le bord de la Carratera Austral. Soudainement, petite bouffée de panique😰 ! Au moins 5 ou 6 groupes de voyageurs à sac à dos sont postés sur le bord à faire du stop.
Selon le code international de l' auto-stoppeur, on doit se positionner en dernier et attendre que ceux devant nous soient pris.
On décide de faire des courses, de manger tranquillement et d'attendre sur le bord de route, n'étant pas à l'abris de prendre bientôt la pluie.
Mais voilà qu'arrive notre premier sauveur, un petit bus 🚐 vers Puyuhappi. D'un coup, tout le monde se rue dans le bus. On décide donc de rester. Surtout que le billet de bus était de 8000 pesos par personne, on avait un peu la flemme de payer autant et jusque là, on était fier de notre voyage complet en stop.
On devient de cette manière les prochains en ligne à pouvoir être pris en stop 🚏. Et finalement, 10 minutes plus tard, un SUV blanc s'arrête et nous ouvre ses portes. Un couple d'origine tchèque🇨🇿 nous propose de nous emmener à Puyuhappi, qui est aussi leur destination.
Sur le chemin, on parle de nos voyages respectifs. Ils nous racontent qu'ils sont arrivés au Pérou au début des émeutes dans le pays et qu'ils ont quitté ce merveilleux pays un peu en hâte ne sentant pas trop en sécurité.
Tout se passe bien, on comprend même qu'ils ont prévu de passer par Coyhaique le lendemain (notre objet du lendemain). On négocie donc qu'ils nous y emmènent, moyennant, une petite participation pour l'essence⛽.
La mini ville de Puyuhappi pointe le bout de son nez en fin d'après midi. Le temps est plutôt capricieux, la pluie se fait de plus en plus intense.
À l'entrée du parc Queulat nous quittons le couple en se donnant rdv à 9h le lendemain.
Il commence à pleuvoir sévèrement, on décide donc d'aller en camping et de ne pas poser la tente ⛺ sauvagement. Le seul camping non rempli se trouve à 300m, le temps d'y arriver nous sommes complètement trempés.
On galère à trouver le teneur de ce camping où les emplacements sont en fait des petits abris en bois, façon poulailler. Une vieille chilienne se pointe et nous désigné un emplacement au fond, près de l'emplacement des poules🐔, on est ravi. Au moins on est à l'abri, il y a de quoi faire du feu 🔥, prendre une douche chaude, manger à l'abri, recharger les téléphones et faire sécher nos habits. C'est tout de même très rustique mais ça suffit.
Bon le feu dans l'espace commun est à base de bois mouillé et dans une antre de cheminée sans conduit d'aération (on doit sans arrêt aérer) mais Matthieu fera tout de même cramer ses chaussettes en essayant de les faire sécher 😑.
Après avoir manger un bon bol de pâte en bavant devant les repas des autres campeurs bien mieux equipés que nous, on file se coucher sous une pluie battante et incessante. 🌧️🌧️
Bon allé à bientôt pour de nouvelles aventures !!Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 20
- Sunday, February 12, 2023
- Altitude: 2,105 m
ChileNevado Queulat44°24’28” S 72°26’8” W
Visite du glacier Colgante en compagnie
February 12, 2023 in Chile
On se réveille après une nuit passée à l'abri de la pluie. Malheureusement, l'humidité est quand même encore bien présente, aussi bien sur la tente que sur nos affaires. On pack tout dans les sacs et on se dirige vers l'entrée du parc Queulat où on a rendez-vous à 9h avec Martin et Pietra.
On arrive à l'heure et on commence à les attendre. Les minutes passent, et avec elles grandit notre peur qu'ils soient directement partis sans nous attendre, on a pas leur numéro et de toute façon aucun réseau comme souvent en Patagonie. Au bout de 25 minutes, alors qu'on allait se résoudre à faire du stop, ils arrivent enfin. Ce matin le soleil a l'air de vouloir pointer le bout de son nez, alors ils ont envie de tenter d'aller voir le glacier. On est dépendants d'eux et de leur voiture et on a aussi bien envie d'aller voir ce petit glacier, du coup on les suit dans le parc pour commencer la randonnée.
Les tchèques continuent encore après Coyhaique et ont donc une grosse journée de route, du coup c'est au pas de course qu'on va randonner. À ce petit jeu, on les met dans le rétro même s'ils se défendent bien ! On arrive au premier point de vue sur le glacier, et on a le grand plaisir de voir que les nuages sont bien levés. Le glacier Colgante est impressionnant, alors on profite bien de la vue. Puis on redescend direction un deuxième point de vue. On y voit en premier plan une lagune d'un beau vert, avec le glacier en arrière fond. Magnifique !
On rejoind la voiture et c'est parti pour 4h de route direction Coyhaique. La route goudronnée, laisse rapidement place à une route faite de graviers. Il est difficile de rouler plus vite que 40km/h, c'est pour ça que parcourir ces 200 kilomètres nous a pris autant de temps. Par contre la route vaut à elle seule le coup : les paysages défilent tous plus beaux les uns que les autres. La Carratera Austral dans toute sa splendeur.
On arrive à Coyhaique avec les jambes et les fesses endoloris par la mauvaise route et les sacs qu'on avait sur nos genoux. Mais on est contents d'être arrivés d'un seul coup. Coyhaique est la plus grande ville de la Patagonie, le couple tchèque en profite pour faire des courses dans un gros supermarché, où ils nous déposeront, avant de continuer leur route.
Demain on a prévu d'aller faire un trek de 4 jours dans le parc Cerro Castillo, alors on en profite pour acheter de quoi manger les 4 prochains jours. Notre alimentation sera surtout basée sur des aliments secs (en gros des pâtes au thon) pour ne pas être trop lourds, et du pain pour de rapides repas du midi. On fait aussi un détour aux rayons sucrés pour acheter des barres de céréales et de quoi se donner un peu d'énergie.
Une fois nos emplettes finies, on marche en direction d'une auberge pas chère qu'on a repéré sur une super application : ioverlander. C'est une application collaborative visant principalement les backpackers et où les gens mettent des commentaires sur des lieux pratiques comme par exemple des campings, des lieux de campings sauvages ou encore des lieux de restauration peu onéreuse.
On veut être dans une auberge pour pouvoir faire sécher les affaires qui sont bien humides, et faire un petite lessive. La femme de l'auberge est très gentille, et l'auberge est toute équipée pour faire de la cuisine. On se cuisinera donc des bons petits wraps.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 21
- Monday, February 13, 2023
- ⛅ 8 °C
- Altitude: 353 m
ChileEstero del Bosque46°7’28” S 72°9’33” W
Se laisser surprendre
February 13, 2023 in Chile ⋅ ⛅ 8 °C
Aujourd'hui au programme : stop vers Las Horquetas pour commencer un trek de 4 jours dans le parc Cerro Castillo. Hier, profitant de dormir dans une auberge on en avait profité pour faire une lessive et ce matin on remarque bien embêtés que les habits étendus la veille sont encore bien humides. On enfile alors un maximum d'affaires humides, pour les faire sécher plus vite sur nous. Petit déjeuner pris et affaires rangées, on se dirige vers la ruta 7 aka la Carrateta Austral pour commencer à faire du stop.
On a de la chance car la pluie s'arrête au moment où on commence le stop. Deux voitures nous emmènent jusqu'à un croisement depuis lequel une route mène au parc. On attend un peu, il commence à pleuvoir et peu de gens passent. Heureusement on a un petit arrêt de bus pour s'abriter. Dans les voitures, des sourires et des signes de main, c'est encouragent. Une voiture s'arrête avec à son bord Samuel la cinquantaine et Maxime la trentaine, accompagnés de leur maté. Samuel est superviseur du parc, et il va exactement où l'on souhaite commencer le trek : une chance. Il n'a même pas encore démarré que notre bonheur est balayé. Samuel vient de recevoir à l'instant même un message WhatsApp : neige et vents trop violent, fermeture du parc jusqu'à nouvel ordre. Neige? On est censés être en été ! On ne veut pas y croire, on était prêts et motivés à fond. S'ensuivent quelques minutes de flottement, Samuel passe des coups de fils, pour vérifier, mais l'information est malheureusement bien exacte.
Déçus, on essaie vaguement de réfléchir à comment réorganiser notre programme. Au final, il nous dit que demain le temps devrait être bon et que le parc devrait rouvrir, alors on prévoit de camper à Cerro Castillo et de tenter le trek le lendemain.
Samuel s'arrête au départ du trek pour fournir les informations aux agents qui gèrent les entrées et organiser la redescende des marcheurs partis avant la fermeture. Puis il nous demande si nous savons où dormir le soir, suite à quoi il nous propose gentillement de dormir dans son jardin. On s'empresse d'accepter. Maxime fait du volontariat dans le parc et vit lui aussi dans le jardin de Samuel dans une maisonnette.
Pour notre après-midi, on décide de visiter la petite ville de Cerro Castillo : carré de maisons cerné de toutes parts par d'immenses montagnes : magnifique. On fera aussi des courses pour le repas du soir, et on craque pour un énorme gâteau marbré. On ressent un manque de sucre car on en mange peu souvent, ce qui donne au gâteau un goût encore meilleur.
Une fois rentrés, on croise Samuel, hache à la main, en train de débiter des bûches pour le feu, tranquillement mais avec force. Après qu'on l'ait aidé à ranger son bois, il décide de nous emmener au mur d'escalade du village. Une vingtaine de jeunes sont dans la salle de sport, on y restera une bonne heure. C'est la qu'on fera la rencontre d'Antu, la femme de Samuel, toujours accompagnée de son grand sourire. Au retour, on passe chercher des petites bières brassées localement. On est invités à boire un thé chez Samuel, mais ce thé se transforma finalement en un bon repas avec toute la famille et Maxime. L'intérieur est tout en bois, dans un coin un poêle chauffe, sur lequel bout l'eau pour le maté. Des herbes sont en train de sécher au plafond, et l'enceinte alterne entre musiques de rock et de reggae. On se sent vraiment à l'aise et on aura même le droit à une démonstration de Chamamé : une danse à deux typique de la région.
En rentrant dans notre tente après cette délicieuse soirée, on se dit que Samuel est un peu un exemple. Il est toujours calme, blagueur, et d'une grande gentillesse. Si on devait retenir une de ses phrases, ça serait "à quoi sert la vie, si elle n'est pas partagée ?". C'est en pensant à ça qu'on s'endort.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 22
- Tuesday, February 14, 2023
- ☁️ 6 °C
- Altitude: 2,493 m
ChileCerro Palo46°3’51” S 72°12’29” W
Cerro Castillo à jamais dans nos coeurs
February 14, 2023 in Chile ⋅ ☁️ 6 °C
À la base, le trek que l'on avait prévu de faire dans le parc national Cerro Castillo devait durer quatre jours, débuter à Las Hortequas et se terminer au village de Cerro Castillo. Avec la fermeture du parc le jour de notre arrivée, nous avons revu nos plans. Au final, nous sommes partis du village et avons fait une longue boucle sur 3 jours avant d'y retourner. Voilà pour le point rando, on va maintenant pouvoir entrer dans le vif du sujet.
Réveil tôt le mardi matin avec l'espoir que le parc sera ouvert. On discute un peu avec Samuel et sa famille, ceux-ci sont plutôt optimistes quant à l'ouverture et Samuel nous emmènent en 4x4 jusqu'à l'entrée du parc. Décidément on a bien fait de tomber sur lui hier. Commence alors l'attente car si c'est une équipe locale qui gère le parc, c'est la Conaf, une organisation nationale qui décide ou non de son ouverture. Et aujourd'hui évidemment, c'est silence radio du côté de la Conaf alors malgré un soleil radieux, on attend. C'est frustrant parce qu'au-delà de midi il n'est plus possible de démarrer la randonnée que l'on souhaite faire pour des raisons de sécurité. On regarde l'heure tourner. Cette attente nous aura quand même permis de rencontrer les collègues de Samuel et notamment deux Chiliennes parlant français avec qui on s'est super bien entendus et qui nous ont donné pleins de conseils pour nos futurs treks.
11h45, toujours rien et même si on sait que c'est la loi de la montagne, on a bien le seum. Samuel, toujours là pour nous remonter le moral nous propose de retourner chez lui et d'aller faire une rando de 4 heures qui démarre dans son jardin. C'est adorable alors on essaie de ne pas trop serrer les dents en acceptant ce lot de consolation. Ça y est il est midi, on remonte dans la voiture et là miracle : coup de fil de la Conaf, le parc peut ouvrir.
Si on avait pas été avec Samuel, on serait partis défaits, 20 minutes plus tôt avec presque tous les autres randonneurs. On a du mal à y croire mais on a le feu vert pour y aller alors on remercie tout le monde, on paie l'entrée et nous voilà enfin sur le chemin. À ce moment on était tellement gonflés à bloc qu'on a enchaîné les 5 premiers kilomètres et leurs 1000 mètres de dénivelé sans s'arrêter. Arrivés au premier point de vue, on prend une petite pause repas puis on attaque la deuxième montée. La pente est raide, les rafales de vent nous malmènent mais on avance le sourire aux lèvres jusqu'à la lagune Cerro Castillo. Ce lac est une vraie merveille, il est d'un bleu turquoise presque irréel et il se niche au pied de la montagne du même nom, couverte de neige ce jour-là. Bref on est restés scotchés devant ce spectacle et le moment avait d'autant plus de saveur après l'effort et le fait que l'on soit passés si près de ne jamais pouvoir le vivre.
Le vent et le froid nous forcent à entamer la redescente afin de rejoindre notre camping pour la nuit. Le sentier est super escarpé et jonché de pierres tranchantes, on avance prudemment jusqu'à atteindre la forêt bordant le lac. Deux heures et quelques détours plus tard, on atteint le camp : un espace dégagé en pleine forêt. Ici on sera à l'abri du vent et, petit luxe supplémentaire, ce soir on sera les seuls à dormir là. À peine arrivés, on monte la tente, on pose les sacs et on repart marcher une demie heure pour aller voir la seconde lagune de la journée, plus petite mais tout aussi belle et elle aussi d'un bleu éclatant. Cette fois, pas de vent donc on a pu rester plus longtemps admirer le paysage. Et puis ce sentier étant plus reculé, il est beaucoup moins emprunté et par conséquent bien plus sauvage, on a adoré. Le soir on dévore plus qu'on ne mange notre repas et on se couche tôt pour être en forme le lendemain. Pour une fois on était contents d'être un peu à l'étroit dans la tente car la température ne dépassait pas les quelques degrés.
Deuxième jour de trek, aujourd'hui c'est une grosse journée de marche qui nous attend. Le premier objectif est de retourner à la laguna Cerro Castillo d'où part un sentier direction le Morro Negro : point culminant de la rando et que l'on nous a fortement conseillé de passer avant midi pour éviter les rafales de vent de l'après-midi. On attaque la montée, d'habitude ce n'est pas très agréable de faire un chemin en sens inverse mais celui-là est tellement beau qu'on lui pardonne sans trop discuter. Il fait encore plus beau que la veille et en plus il n'y presque pas de vent, on a un karma de fou furieux. On admire de nouveau le panorama et on mitraille de photos.
Le moment de gravir le Morro Negro est arrivé, tout se déroule à merveille et la vue en haut est un nouveau régal pour les yeux. Le vent rend la descente un peu plus délicate mais on arrive au second camping sans égratignures en début d'après-midi. Aujourd'hui encore, on a prévu une rando en deux parties, après le repas on se décharge de nos affaires et on repart légers comme des plumes en direction du lac Duff. Marcher sans sac nous donne des ailes et on dévore les kilomètres jusqu'au lac où l'on profite d'un nouveau point de vue magnifique et même d'une petite sieste au soleil. Pendant la marche de retour au camp on a tous les trois un méga coup de barre qui nous prend un peu par surprise. Le soir venu, on est dans nos sacs de couchage dès 20h et on s'endort comme des marmottes.
Malgré une nuit quelque peu fraîche, on se lève en forme pour ce troisième et dernier jour de trek. Aujourd'hui l'objectif est de retourner au village de Cerro Castillo et la route qu'il nous reste à parcourir n'est pas bien longue en comparaison de celles des jours précédents. En plus ce n'est presque que de la descente alors on va pouvoir prendre notre temps et profiter d'arriver tôt pour reprendre notre route vers le Sud direction Rio Tranquilo. La marche jusqu'à la sortie du parc, à une petite erreur de route près, se déroule sans accroc et nous parvenons même à rallier le village de Cerro Castillo en stop. Y a-t-il plus agréable que de se prélasser au soleil après une longue randonnée ? Sans doute pas et c'est heureux et fatigués comme on l'aime que l'on fait bronzette en savourant de copieux completos et en donnant des nouvelles à nos proches. Puisque notre bonne étoile semble toujours être dans les parages, on croise Samuel qui s'arrête discuter un moment, puis sa femme qui nous salue depuis sa voiture. Mais on a toujours un timing serré alors après cette petite pause on se dirige vers une station service, notre lieu de stop favori.
On fini par être pris par une famille et c'est serrés à l'arrière d'un 4x4 en compagnie d'un jeune fan de Pokémon que l'on roule pendant 3 heures jusqu'à Rio Tranquilo. Arrivés sur place, on réserve le kayak pour le lendemain, on pose la tente dans un camping et s'est avec plaisir que l'on se glisse dans nos sacs de couchage.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 27
- Sunday, February 19, 2023
- Altitude: 909 m
ChileProvincia General Carrera46°49’40” S 72°10’19” W
Parc Patagonia
February 19, 2023 in Chile
Ce matin la vue sur le parc Patagonia et ses alentours est incroyable. Nos yeux s'ouvrent sur une confluence bleue azur entourée de montagnes recouvertent d'arbustes et d'herbes jaunies par le soleil. Sympa le réveil. Sans trop tergiverser on s'installe le long de la route qui entre dans le parc Patagonia pour faire du stop, en effet il y a 6km jusqu'à l'entrée du parc puis 15km avant le début du trek.
Les voitures sont rares, il est tôt (8h30). Un camion s'arrêtera pour nous y emmener, notre premier stop camion, ça fait longtemps qu'on attendait ça ! Bon, il n'y a que 2 places, alors on jete les sacs dans la benne et on se serre à l'avant. La route traverse de longues plaines où des dizaines de guanacos broutent ou gambadent tranquillement. Les guanacos, sont des animaux typiques de la Patagonie. Ils ressemblent un peu à des lamas mais en moins poilus, un peu plus élancés à la manière d'une antilope.
L'entrée du parc ressemble à un domaine d'une riche famille, plusieurs grandes et belles bâtisses servent d'entrée, de centre d'information, de restaurant. On se dirige vers le centre des visiteurs, là on reçoit des informations et conseils sur le trek qu'on va réaliser. Peu de gens font ce trek, et l'agent du parc est très enthousiaste quand il entend notre projet. On ira ensuite voir le musée, se trouvant dans la salle voisine. Il retrace les impacts de l'homme sur la planète, explique comment ce parc à vu le jour, la faune et la flore qu'on peut y croiser, etc. C'est très intéressant. C'est ici qu'on apprend que le parc à été crée par un couple de businessmen pour préserver ces espaces puis cédé au Chili en 2017.
Le trek parcours 48km dans ce parc. Il permet de rejoindre une route qui arrive par la suite Chile Chico, ville frontalière avec l'Argentine et lieu où l'on passera la frontière dans 2 jours. Le départ du trek est encore à 30min de voiture de l'entrée alors à 10h30 on commence le stop. Les voitures sont encore plus rares qu'à l'entrée, on devra forcer pour qu'un couple suisse nous prennent... seulement 2h plus tard! On y croyait plus.
On commence donc notre randonnée à 13h sous un soleil de choc, et pour pouvoir espérer se faire prendre en stop le lendemain on aimerait arriver demain vers la même heure. 48km en 24h tout ça avec 15kg sur le dos, ça s'annonce ne pas être une balade de santé. Alors on s'y met sans attendre. Pendant une grande partie du chemin on marchera au fond d'une vallée. Les paysages sont magnifiques avec la rivière au milieu et les montagnes des deux côtés. Ils changent sans cesse, si bien qu'au cours de ce trek on aura l'impression d'avoir traversé une dizaine de régions différentes.
Après la pause de midi à 15h, Antonin commence à avoir vraiment mal au genoux. L'inquiétude monte, on est au milieu de nul part et même pour rentrer au départ il faudrait marcher une dizaine de kilomètres. Mais Antonin pense pouvoir quand même le faire. Alors on décharge un peu son sac et on ralentit le rythme, l'important est d'arriver sans se blesser. Les montés et descentes dans des cailloux instables n'aident en rien et mettent son genoux à rude épreuve.
Au kilometre 17, vient notre première traversée de rivière. On ne le sait pas encore, mais ça sera la première d'une longue série. L'eau est haute et aucune pierre ne dépasse, alors on enlève nos chaussures et on commence la traversée, l'eau nous monte jusqu'au genoux, mais le soleil est encore là pour nous réchauffer et nous sécher, luxe que l'on n'aura pas pour les prochaines traversées de la journée.
On finira la journée de marche vers 21h, à la tombée de la nuit, au kilomètre 25. On trouvera dans un sous bois un endroit approximativement plat pour poser la tente. Au menu du soir, une belle plâtrée de pâtes au thon et des tartines au dulce de leche (notre péché mignon du moment) qu'on mangera bien au chaud dans la tente. C'est fatigués par la journée qu'on s'endormira.
Le réveil à 7h pique un peu, aujourd'hui il nous reste encore un bon bout de chemin. On s'enfile une énorme pâte de fruit et on part. On a à peine marché quelques minutes qu'on doit déjà traverser la première rivière du jour. L'eau est glacée, on a l'impression de se faire planter des aiguilles dans les pieds. On suit les rares cairns qui nous indiquent approximativement le chemin, les traversées de rivières s'enchaînent, alors on ne prend plus la peine de mettre nos chaussures et on parcourt les prochains kilomètres en tongues, on ne pensait jamais dire ça, mais on regrette les crocs.
On arrive dans un camping vers 10h, alors on en profite pour prendre un vrai petit-dej à base du traditionnel muesli-eau-miel. On discute avec un groupe d'espagnols qui font un trek dans le coin, et sont étonnés de nous voir arriver à 10h à ce camping qui est oin de tout.
On passe à côté d'un lac d'un bleu encore plus irréel que ceux qu'on avait déjà vu (et bonjour comment les autres l'étaient déjà). On avance à un bon rythme, mais chaque traversée de rivière, le fait de devoir mettre et enlever nos chaussures sans cesse, nous ralentit beaucoup.
On rencontre finalement un couple de français, avec qui on discute sur les deniers kilomètres du trek. Quand on arrive enfin au camping marquant la fin du périple, on est épuisés. On se traîne jusqu'au parking pour faire du stop. Il y a une heure de route pour arriver à Chile Chico, et les voitures sur le parking ne sont pas nombreuses. On donnera tout.
Une navette est aussi là et nous propose de nous y emmener. On réfléchit un peu, puis on se décide de faire confiance au stop, jusqu'ici ça nous a toujours réussit. Après deux refus, on aborde un groupe de 3 jeunes en 4×4, ils acceptent de nous déposer à Chile Chico. On aura une fois encore 2 places pour 3, on commence à être habitués maintenant. La voiture démarrera les vitres ouvertes et la musique à fond, c'est très bonne ambiance.
À Chile Chico, on trouve un beau camping où on plantera la tente pour la nuit. Avec les supers achats d'Anto et Matthieu, on décide de faire des "pancakes" au réchaud, le tout accompagné de coca et de bière pour récupérer de ces deux jours intenses.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 28
- Monday, February 20, 2023
- Altitude: 388 m
ArgentinaPerito Moreno46°35’19” S 70°55’31” W
Miskine en Argentine
February 20, 2023 in Argentina
On avait pas mis le réveil trop tôt pour pouvoir bien récupérer du trek. Aujourd'hui on compte passer la frontière argentine, entre Chile Chico et Los Antigos. En effet, pour descendre plus bas en Patagonie c'est beaucoup plus facile de passer par l'Argentine, le côté chilien étant bloqué par les montagnes et l'océan.
Avant de passer la frontière, on se fait des virements sur Western Union. En Argentine il y a un particularité sur les taux de changes : le taux officiel est de 1euro pour environ 200 ARS (pesos argentins) et le taux bleu est de 1euro pour environ 400 ARS! Ce taux bleu n'est pas le taux officiel, mais on en bénéficie grâce à Western Union, une entreprise qui permet d'envoyer de l'argent à une personne dans un autre pays. En gros si on a bien compris, le taux officiel à été volontairement baissé par le gouvernement argentin après que le pays ait subit une forte inflation, afin que l'argent reste dans le pays et que les argentins ne placent par leur argent dans d'autres monnaies. On se fait donc un virement Western Union à nous même puis on part faire du stop.
En à peine 5 minutes une petite voiture s'arrête avec à son bord Paola, une très gentille argentine qui compte ouvrir une auberge pour les muchilleros (backpackers) et nous propose du café (avec autant de sucre que de café) et des petits gâteaux. Elle nous aidera aussi gentiment à passer la frontière, et nous déposera juste devant le Western Union.
Nos poches pleines de billets argentins, on fuse faire 2/3 courses et on a le plaisir de constater que la vie est moins chère qu'au Chili! On passe aussi acheter des cartes sims et ce qui aurait pu prendre 5 minutes nous en a pris 2 heures. Il ne suffisait pas uniquement de mettre les cartes sims dans nos téléphones, mais de faire mille manipulations (qui bien sûr marchaient qu'une fois sur deux). Tout cela pour constater à la fin que le réseau Movistar (un des 2 plus gros opérateurs téléphoniques en Argentine) est nul et ne capte jamais...
Pas très en avance sur le programme, on commence le stop pour rejoindre notre prochaine destination : El Chalten! ... Et bah, elle nous attendra un peu, parce que personne ne nous prend à Los Antigos. A deux doigts de désespérer on s'en va changer de coin, quand à ce moment Guillermo, directeur d'une agence de voyage s'arrête pour nous emmener! Il parle français, et nous conseille plein de lieux à visiter. Il nous déposera au croisement avec la famosa ruta 40, qui descend jusqu'au fin fond de la Patagonie argentine. À nous El Chalten... sauf qu'elle nous attendra encore un peu, parce que personne ne nous prend.
Déçus et fatigués par cette journée un peu frustrante, on se traîne jusqu'au camping du sacré Raul. Ce dernier nous accueille dans son jardin où on plante la tente. Il a augmenté les prix dernièrement, décidément rien ne va aujourd'hui. On décide quand même de demander à un couple qui dort aussi au camping et qui possèdent un pick-up leur destination du lendemain : El Calafate! Une ville encore plus au sud qu'El Chaiten. Et ils veulent bien nous emmener demain, youpi!! El Chaiten on arrive vraiment au final.
Cette nouvelle sublime notre soirée ! Ça nous rend trop heureux alors on se cuisine un petit festin, on boit du thé chaud et on joue aux cartes en boulotant des marbrés. Tout est bien qui finit bien.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 29
- Tuesday, February 21, 2023
- 🌬 20 °C
- Altitude: 710 m
ArgentinaDepartamento de Río Chico47°53’27” S 70°52’15” W
Ruta 40
February 21, 2023 in Argentina ⋅ 🌬 20 °C
Hello tout le monde, c'est Antonio à la plume ! Tenez vous bien c'est épique aujourd'hui ...
Encore une nuit pleine sans réveil, que demander de mieux. On se réveille, buvons notre petit thé, allons payer notre super hôte Raul qui nous a offert de trop bonnes poires 🍐 la veille. Bon le payement a pris du temps parce que Raul est très bavard mais alors très très très très très bavard et ne s'arrête jamais. Il nous parle très rapidement avec un accent peu compréhensible sans s'arrêter une seule seconde, on est donc obligés de rester plantés devant lui à attendre une occasion de partir. Je crois qu'après avoir entendu "Poutine", " Lula", "Macron" et compris des mots comme "retour de la dictature militaire en France", "bombe", "il y a beaucoup d'argent dans le sol en Turquie" , "ici la vie est très chère ", "4000 pesos pour une ampoule " (au moins 10 fois), "3000 pesos pour un pauvre bout de viande " et "il n'y a pas beaucoup de filles françaises ici" , on prend notre courage a deux mains et décidons de forcer notre départ.
On prend donc la route avec le jeune couple végan argentin trentenaire, très gentils. C'est parti pour 7h de route ou plutôt 7h de ruta 40.
La ruta 40 est une route un peu mythique en Argentine, un peu comme la route 66 au USA. Longue de plus de 3500 km, elle permet d'aller au bout du bout du pays. C'est une route empruntée par les motards, les vans, etc et chaque panneau ou chaque borne de station essence croule sous les autocollants "ruta 40".
C'est globalement une grande ligne droite au milieu de RIEN. Juste la pampa argentine. Avec pas grand chose sinon des steppes d'une terre un peu sablonneuse, caillouteuse où des touffes d'herbes jaunes et grises poussent par milliers.
Si, de temps en temps, il ya des moutons, des chevaux et souvent on aperçoit les guanacos qui gambadent.
La voiture est parfois obligée de ralentir pour laisser traverser une vache pas trop pressée, un troupeau de ganacos (peut être en grève) ou une espèce d'autruche venue picorer sur le bord de route.
C'est plus que désertique 🏜️, c'est assez impressionnant. Les nuages ont les contours lisses, comme si le ciel devant nous avait été dessiné, ça aussi ça étonne.
Sinon notre couple d'Argentins, qui tiennent une commerce de fromage végan à Buenos Aires (à base de lait de noix de cajou et de kéfir je crois) nous en disent plus sur deux ou trois coutume du pays et nous font même goûter le maté 🧉, boisson ultra typique du pays.
On passe donc 5/6h dans leur voiture, c'est un agréable voyage au coeur du désert argentin. La route est pas toujours bonne mais on a l'habitude.
On passe le temps en écrivant, en dormant, en parlant. On se fait même un petit récap de nos deux dernières semaines ensemble, c'est grave cool.
Notre ride avec les vegans argentins se termine vers 17h lorsque la route pour El Chalten se différencie de celle pour aller à El Calafate. On est donc posés au milieu du désert, au bord d'une route. Une petite cabane neuve est plantée là, sûrement pour tous les gens qui font comme nous. On peut voir les voitures arriver de très loin et donc se reposer confortablement au chaud quand il n'y a personne.
C'est du stop de qualité qu'on va pouvoir faire. Bon il y a quand même pas mal de voiture qui se dirigent vers El Chalten, pas étonnant vu la renommé de la ville. Ainsi, après deux tentatives qui ont échoué, une voiture argentine, style berline pour changer des 4x4, s'arrête et nous nous entassons à l'arrière. Nous sommes serrés et nos trois sacs prennent pas mal de place. C'est un peu moins simple pour communiquer avec nos taxi drivers. C'est moi l'intermédiaire cette fois-ci. Je galère un peu mais c'est pas si mal, je papote avec notre couple ingénieur argentin tout en observant à la fenêtre le mont Fitz Roy s'approcher et s'agrandir rapidement.
On arrive tranquillement à El Chalten.
On se pose, faisons quelques courses, et regardons où dormir. On finit à la Casa Bicycletas, une maison avec un mini jardin 🏡 qui fait aussi camping et auberge. L'endroit est plutôt cool, la cuisine est remplie de dessins, de mots de tout ceux qui sont déjà passés cette dernière décennie. Le couple hôte vit limite avec ceux qui passent la nuit ici.
On rencontre aussi deux jeunes françaises qui dorment dans la chambre. On échange sur nos voyages respectifs, c'est cool, peut être qu'on va les recroiser à Buenos Aires où elles font leur échange universitaire.
Mais bon, pas le time de s'attarder, avec Matthieu on a décidé d'inviter Édouard au resto pour son anniv (c'est dans deux jours mais on sera en plein trek). Ce soir c'est pizzaaaaa🍕 au Patagonicus.
C'est la régalaaade. On prend trois grosses pizzas qu'on partage, trois pintes et on savoure ... 🥰 Ça fait du bien au moral de très bien manger. En plus on assiste à une petite démo de la musique typique argentine dans un resto vu sur l'enchaînement de montagne 🗻 englobant le Fitz Roy.
La soirée n'est pas finie, on s'achète une petite bouteille et on remonte à la Casa pour continuer notre petite soirée. On profite de la cuisine pour refaire des crêpes et finir la semoule fine. On se prépare aussi une méga salade 🥗 de riz 🍚 pour le lendemain.
On a la chance d'apercevoir le plat du couple hôte argentin : un morceau de viande de mouton énooorme cuit au four. L'homme, petit au teint hâlé, est coiffé d'une queue de cheval. Ses cheveux poivre sel sur son visage usé par le soleil et le vent me font penser à l'archétype de l'homme argentin. En tout cas, ils sont très cool et acceptent de garder nos affaires qui nous seront pas nécessaires pour le trek des jours suivant. Ça nous fera des sacs bien moins lourds.
Bon on cuisine bien, on joue bien aux cartes et on est bien vite fatigués donc on se dirige dans la tente ⛺ pour une bonne nuit tranquillou bercés par les bourrasques de vent qui se font de plus en plus violentes. Heureusement que les sardines sont bien enfoncées. El Chalten, capitale du vent ouais, pas du trek.
Bon allez a+ pour d'autres aventures en direct (euh avec un léger décalage ... ça passe mal ici 🙄) de la Patagonie !Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 30
- Wednesday, February 22, 2023
- ⛅ 11 °C
- Altitude: 396 m
ArgentinaEl Chaltén49°19’57” S 72°53’10” W
El Chalten, capitale du trek !
February 22, 2023 in Argentina ⋅ ⛅ 11 °C
On a plus l'habitude de se coucher tard et le trek que l'on a prévu de faire à El Chalten est plus tranquille que les précédents. Alors aujourd'hui on s'octroie une petite grasse matinée et on passe l'entrée du parc national Los Glaciares aux alentours de 11h. On nous avait prévenus qu'il y aurait du monde, aussi on est pas surpris de croiser quantité de personnes sur le sentier dont pas mal de français, ça fait un peu bizarre de croiser autant de compatriotes. On atteint rapidement notre camp pour la nuit : le camping poincenot, situé en pleine forêt avec de nombreux arbres nous qui nous offrent une super protection contre le vent. Mais l'objectif de la journée est la laguna de los Tres et sa vue sur le Fitz Roy, alors on monte la tente, on pose les gros sacs et on repart de plus belle sur le chemin. On atteint le point culminant sous un ciel bien couvert qui nous dissimule une bonne partie de la vue. C'est beau mais on a un peu le seum, dans la mesure où il est possible d'avoir le seum en pleine nature face à un lac bleu clair encadré de pics rocheux bien évidemment. Pendant la descente, le vent et la pluie s'invitent à la fête donc on trace jusqu'à la tente et on s'y enferme pour la soirée. Et quelle soirée. C'est la première fois depuis longtemps que notre programme est bouclé si tôt dans la journée, on prend plaisir à manger tranquillement et à se reposer en se racontant des blagues. On a pas quitté la tente de la soirée, c'était comme une petite bulle hors du temps et un chouette moment de camaraderie tous les trois. À minuit c'est l'anniversaire d'Édouard alors on sort le rafraîchissement prévu pour l'occasion et on l'accompagne d'une petite crêpe au miel cuisinée la veille en guise de gâteau. C'est pas glorieux, j'avoue, mais on a bien kiffé et je trouve que cette parodie de fête d'anniversaire nous ressemble bien : conviviale, à l'arrache et avec des rires à la pelle. On se couche tout contents en se racontant des histoires qui ne se racontent qu'à la lumière d'une frontale, dans une tente battue par les vents.
Le deuxième jour est encore plus chill que le premier avec seulement 14 kilomètres à parcourir et presque pas de dénivelé positif : une vraie promenade de santé. Nette amélioration par rapport à hier, ce matin il fait grand beau ! Sur le chemin on voit enfin le Fitz Roy dans son intégralité et c'est un spectacle magnifique qui dissipe les quelques regrets de la veille. On apprendra plus tard que c'est cette chaîne de montagne qui a inspiré le logo de la marque Patagonia, je vous laisse vous faire votre propre avis avec les photos. Personnellement je ne trouve pas la ressemblance flagrante mais les montagnes n'en sont pas moins superbes et impressionnantes avec leurs pics acérés.
On arrive super tôt au camping Agostini et comme le programme de la veille nous a bien plu, on décide de remettre ça et de passer la plus grande partie de l'après-midi sous la tente. On regarde une petite série téléchargée en amont parce qu'on est super organisés et on se repose, longtemps, très longtemps. De toute façon la pluie et le vent sont de retour alors on se sent parfaitement légitimes à prendre une aprèm off : quel plaisir.
Pour le troisième et dernier jour, on se lève tôt pour aller voir la laguna Torre, située non loin du campement. On est malmenés par un vent de fou furieux mais encore une fois, le paysage en haut est une vraie merveille avec de petits icebergs flottant à la surface du lac. On redescend ravis et assez rapidement pour échapper à la pluie et attaquer le stop en direction de El Calafate le plus tôt possible. De retour à El Chalten, on repasse par le camping où on avait passé la nuit à notre arrivée au village et on récupère les affaires que les propriétaires nous avaient gentiment autorisés à laisser chez eux pour alléger nos sacs à dos le temps du trek.
Ce petit crochet fait, on se hâte jusqu'à la route de sortie et on commence à tendre le pouce, une fois encore. Notre séjour à El Chalten aurait été trop beau sans une petite galère et pour la première fois depuis le début du trip, le stop ne fonctionne pas. On se sent trahis et après trois bonnes heures d'attente on se résoud à utiliser le joker bus. C'est pas grave et ça devait bien arriver à un moment, mais ça nous a quand même fait un petit pincement au cœur. Cela dit, un trajet en bus c'est quand même super confortable et reposant et deux heures et demies plus tard nous voilà arrivés à El Calafate. Il est tard et on est fatigués mais on a besoin d'internet pour organiser nos prochains jours alors on trouve un camping et on part se coucher après avoir englouti notre désormais traditionnel repas du soir : vermicelles nimbés de sauce tomate, accompagnés de thon et saupoudrés de merkenRead more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 33
- Saturday, February 25, 2023
- 🌬 10 °C
- Altitude: 189 m
ArgentinaEl Calafate50°20’20” S 72°16’20” W
El Calafate et le Glacier Perito Moreno
February 25, 2023 in Argentina ⋅ 🌬 10 °C
Après avoir eu les deux types d'avis sur le stop depuis El Calafate jusqu'au Glacier Perito Moreno (soit que c'était vraiment pas facile soit que ça se faisait quand même), on décide de se lever tôt pour tenter le stop et faire les 80km qui nous sépare du glacier. On se rend à la sortie de la ville, les voitures qui vont dans la direction du GPM sont nombreuses, mais personne ne s'arrête. On exaspère, et après plus de 3 heures d'attente on décide d'aller prendre un bus, gros revers encore une fois. En marchant vers le terminal de bus, on croise Marius, le français qui faisait du stop juste avant nous à El Chalten, lui non plus n'a pas réussit avec le stop. On décide donc de prendre un taxi pour y aller ensemble, car le prix divisé par 4 est moins cher que le bus.
Marius appelle et 10min plus tard un taxi arrive pour nous emmener au glacier, il nous attendra le temps de notre visite et nous ramènera à El Calafate après. On profite du trajet pour discuter avec Marius, il vient de finir ses études d'ingénieurs et profite d'une année de voyage avant de commencer à travailler. On discute de nos aventures respectives, des volontariats qu'il a effectué,... le trajet passe rapidement.
Le glacier Perito Moreno est impressionnant, de face il ressemble à une énorme muraille de glace de 4km de long et de plus de 70m de haut, vu du dessus, à une immense tarte meringuée (oui j'ai faim, on n'a pas mangé depuis longtemps à l'heure où j'écris ces lignes). Les nuances de blancs et de bleues sont magnifiques. Clou du spectacle, le GPM est l'unique glacier au monde à encore avancer (merci le réchauffement climatique), et cela fait que toutes les quelques minutes un pan du glacier se fracture et tombe dans le lac en contrebas. Les craquements sont sourds et puissants, et d'après des calculs savants, les blocs se qui se décrochent pèsent parfois plusieurs centaines de tonnes.
Après cette belle après-midi on rentre tranquillement en taxi, faisons quelques courses pour le trek à Torres del Paine (on profite d'être en Argentine où la vie est moins chère) et trouvons difficilement une laverie encore ouverte pour nettoyer quelques vêtements (il y en avait bien besoin).
Le soir on est invités à un anniversaire. En effet, deux françaises qu'on avait croisées au camping d'El Chalten, dorment dans une auberge où le proprio fête son anniversaire et à invité toute l'auberge à un gros repas pour fêter ça. L'idée d'un bon repas bien cuisiné nous enchante et ni une ni deux on se retrouve mêlés à la fête. C'est la qu'on mangera les meilleures empanadas de notre voyage et comme on est en Argentine, le plat principal est bien sûr... un barbeucue dit asado, avec des quantités impressionnantes. Le repas se déroule dans la bonne humeur, on rencontre d'autres français, et on rigole bien. C'est cependant un peu dommage, car cela nous fait moins rencontrer les amis et la famille du propriétaire. Pour finir le repas on chantera tous ensemble joyeux anniversaire en espagnol et l'homme de la fête soufflera ces bougies sur un gâteau de crêpes au dulce de leche (un régal). À la fin du repas, un peu de musique et quelques pas de danse veront le jour.
Une fois le repas fini, on rentre au camping et on fil au "lit", demain on va encore avoir une grosse journée de stop.
Le lendemain on commence le stop vers midi à la sortie d'El Calafate. Relativement beaucoup de voitures passent alors on est sereins pour le stop... avant de voir que 3 groupes font déjà du stop! En suivant les règles tacites du stop, on se place en dernier. On attendra notre tour, qui ne viendra que très tard car personne ne s'arrête, vraiment l'Argentine n'arrive pas à la cheville du Chili en matière de stop. On arrivera enfin à quitter cet endroit de malheur à 16h, emmenés par un pêcheur de saumon habitué du stop.
Une couchsurfeuse bavarde, un homme avec un œil de verre, un pharmacien peu causant et une mamie française en van aménagé nous feront arriver de manière inespérée à notre destination finale :Puerto Natales à 22h. Vu l'heure, on se dit que passer la nuit dans un camping serait un peu dommage, alors on cherche un coin d'herbe pour poser la tente. On en trouve un mais problème : on est en Patagonie qui plus est au sud de la Patagonie et cerise sur le gâteau: sur la côte. Une équation qui donne un vent à faire trembler le mistral et la tramontane réunis.
Pas le meilleur endroit pour planter une tente, on le réalisera entièrement quand une bourrasque pliera la tente en deux. Résultat : un arceau en y (c'est à dire tout cassé dans le langage des djeuns) et un gros coup de panique pour nous. Tout se termine plutôt bien après qu'on ait demandé à un camping-car qui se trouvait non loin si il pouvait se déplacer pour nous protéger du vent. La technique du camping-car se trouva être très efficace et par chance l'un de ses occupants était expert en tente et nous aidé à réparer l'arceau.
La nuit fût longue, car à chaque bourrasque on avait peur pour la tente. On s'est réveillés plusieurs fois, quand le vent changeait légèrement de direction.Read more
- Show trip
- Add to bucket listRemove from bucket list
- Share
- Day 36
- Tuesday, February 28, 2023
- 🌬 10 °C
- Altitude: 20 m
ChileRío Natales51°43’35” S 72°30’12” W
Torres Del Paine : les 4 saisons
February 28, 2023 in Chile ⋅ 🌬 10 °C
Salut tout le monde ! Il est 5h30 et c'est l'heure de se mettre au boulot !! On remballe la tente et hop direction le bus qui nous emmène jusqu'à l'entrée du parc national Torres del Paine. Plus de 2h de route, de quoi finir la nuit. On arrive, on sort du bus un peu paumés ne comprenant pas où il faut aller pour se faire scanner notre billet. Il pleut une pluie glacée, il vente, c'est un peu la pagaille avec tout ce monde qui ne sait pas où aller. En fait, on doit reprendre ce bus pour aller au ferry. Tout est un peu fait à l'arrache, c'est bizarre. C'est reparti pour rejoindre Pudeto, là où se trouve le départ du ferry ⛴️ à 10h30. On arrive tant bien que mal et on attend ce ferry dans un p'tit chalet au chaud, à l'abri du vent qui s'acharne, fait trembler dangereusement les fenêtres, et fait valser la surface du lac. Sans rire, l'écume de l'eau se fait projeter par ce vent tonitruant, le résultat est plutôt spectaculaire.
C'est donc ce super ferry à 30€ les 20 minutes qui nous amène à notre premier camping et le début de notre aventure au Parc Torres del Paine.
Après s'être enregistrés et avoir monté la tente ⛺, nous mangeons un morceau. Le camping est situé en aval d'une petite vallée dans laquelle s'engouffre le vent. Il y a des petits paravents pour chaque emplacement mais pas de quoi faire des miracles je pense.
Vers 14h c'est le début du périple, en route pour le glacier Grey à 11km d'ici. On a pas les sacs donc ça devrait être assez sympa et pas tant fatiguant que ça.
Après un bon début de rando pendant lequel nous débattons sur nos projets futurs, voici que le ciel se fait capricieux et que tombe la pluie. Voici aussi que se lève le vent et que s'accentue la tempête. On marche capuche sur le nez, tête baissée, mains dans les poches et on lutte contre les grosses bourrasques de vent qui nous déséquilibrent assez facilement. C'est un petit combat contre les forces de la nature. Au bout d'une heure on est complètement trempés mais le calme est de retour et la rando prend un profil un peu plus sympathique.
Après une bonne grimpette, on redescend le long de l'immense lagune sur laquelle se forme une ou deux icebergs. On continue le long d'un sentier qui longe cette lagune d'un côté et un torrent en contrebas de l'autre. Le torrent assez puissant à pour origine une grosse cascade que l'on aperçoit au loin sur une paroi rocheuse abrupte. D'un côté le calme de la lagune et de l'autre la violence du torrent. Tout cela au pied d'une imposante montagne dont les hauteurs se perdent dans les nuages.
Je suis encore une fois surpris par le nombre d'arbres morts sur les côtés du chemin. Il y a autant de végétation morte que vivante voire plus, c'est assez perturbant.
Après 11km de marche, on arrive enfin au glacier Grey. Ce p'tit bout de glace à l'air posé au bout de la lagune tranquillou. Il est un peu loin, il y a énormément de vent et il fait froid. On arrive dans une baie de la lagune qui contient de nombreux blocs de glaces. C'est plutôt improbable de réaliser qu'en fin d'été il y a encore autant d'icebergs sur l'eau. C'est là qu'on se rend compte qu'on touche quasi les extrémités du globe.
C'est pas tout mais il faut rentrer maintenant. On ne va pas coucher ici (même s'il y a un superbe refuge chauffé avec un bar et un restaurant au rez de chaussée, dans lequel se prélassent de riches touristes) donc pour ne pas trop se refroidir on décide de repartir au camp de base.
11 km retour plus tard ...
On est fatigués ! Quel soulagement de voir la tente et le campement au loin. Ça signifie dîner et dodo !
Attendez, mais il y a un truc qui cloche là. Je suis pas sûr mais notre tente qu'on aperçoit 50 mètres plus loin... elle est bizarre.
Aaaaah bah oui, c'est parce que c'est plus une tente. C'est une tipi 😱.
Avec le vent surpuissant ici, la tente n'a pas résisté et les arceaux se sont brisés. Dans leur cassure, ils se sont détendus et ont bien évidemment transpercés la tente de sorte à ce qu'on soit maintenant face à un tipi.
Oh le coup de grâce ! De quoi gâcher la joie de finir une longue étape. Bref, reste à réparer tout ça ! Décidément en deux jours cette tente nous aura claqué entre les doigts deux fois, si elle tient jusqu'en août c'est un miracle. Après une brève réparation (on commence à collectionner les morceaux d'arceaux ébréchés) on mange un bon plat de pâte au thon et hop au lit.
Jour 2, étape la plus difficile du trek : quasiment 40km de marche avec le sac sur le dos la majorité du temps. J'ai mal au ventre et mal dormi, cette journée sera longue mais on va le faire.
On se leve avant le soleil et à 7h30 on attaque les 7.6 km qui nous séparent de notre premier objectif de la journée : le camping italiano. C'est une ballade pendant laquelle on se faufile parmi les lacs agités par le vent. S'il y a quelque chose que je retiendrai particulièrement de la Patagonie, ce sont les forêts d'arbres morts, sans écorce, aux couleurs blanche, grise et noire. C'est un cimetière d'arbres où des troncs squelettiques se dressent parmi les jeunes pousses. La forme de ces arbres est aussi changeante : on trouve aussi bien des troncs nus longilignes que des sortes d'amas de branches en forme de boule similaires à des anémones géantes... mais figées. Lors de la traversée de ces cimetières en régénérescense, l'ambiance change du tout au tout. On nous informe que cela est dû à de nombreux incendies, triste nouvelle.
Arrivés au camping Italiano, on pose nos gros sacs à dos dans un coin et on se dépêche de partir en direction du point de vue Britannico, annoncé à 7.5 km d'ici mais avec presque 1000m de dénivelé. Ça commence à se corser ! La météo aussi d'ailleurs. Un peu de pluie, du froid, bref, ça reprend des allures de la rando d'hier. On entame un sentier de rando qui se faufile entre deux grosses montagnes et qui remonte la vallée, le long d'un torrent. Mais les conditions météo nous empêchent de voir la partie supérieure de toutes les montagnes qui nous entourent. C'est bien dommage. En contrebas de la plus grosse montagne, un superbe glacier est logé. Ça me fait toujours quelque chose de voir une montagne saupoudrée de neige avec en son coeur de gros blocs de glace formant un glacier.
Plus on monte, plus il commence à neiger fort, si bien qu'on ne s'attarde pas en haut à cause du blizzard 🥶. C'est quand même chouette de poser le pied sur une couche de neige fraîche et de zigzaguer à travers des arbres habillés d'un manteau de neige.
La descente s'avère un peu périlleuse et la plupart des groupes que l'on croise en train de monter rebroussent chemin à cause de la tempête. On a bien fait de partir tôt.
On revient vers 13h30 de cette seconde partie de rando et on mange dehors en compagnie de la pluie du vent et du froid. On est d'attaque peu de temps après pour la dernière longue partie d'une quinzaine de kilomètres jusqu'au camping.
On est repartis, carapace sur le dos, tout en se prenant des shots de lait concentré sucré. C'est notre petite drogue à nous en temps de trek.
Bref on marche, on remonte des petits cours d'eau, on descend pour rejoindre le plus grand lac du site, on longe une superbe plage de galet, on avance, on se pose, en silence, en parlant, en se plaignant (c'est dur physiquement), en maudissant la météo, en rigolant, etc 🙄.
A plusieurs reprises, de majestueux condors pointent le bout de leurs ailes élancées et volent à 70m au dessus de nos têtes. C'est agréable d'observer leurs déplacements. Ils battent deux, trois fois des ailes, calmement, avant de se laisser porter paisiblement au loin.
Quand on aperçoit enfin le camping et la base Torres, il est 18h30. On est mouillés car la pluie ne s'est jamais vraiment arrêtée aujourd'hui. Il fait humide et le vent devient mordant dès que l'on fait une pause, c'est pas des sensations incroyables. Mais ça fait du bien d'enfin apercevoir notre point final, ici, du haut de cette petite colline. C'est aussi un peu traître parce que la base paraît si proche, alors qu'il reste un peu plus de 2km.
C'est long deux kilomètres.
J'ai les jambes qui hurlent d'épuisement. Mais bon, pas le choix, faut avancer, ce que je fais sans réfléchir. Les derniers 500m sont interminable !
On l'a quand même fait ! Quasi un marathon de rando avec 10kg sur le dos, des conditions nulles et un bon p'tit dénivelé.
C'est la fin du marathon 4 saisons. Cette fois on peut le dire, on a vraiment eu les 4 saisons en une seule et même journée, quoique c'est discutable pour l'été.
Record personnel du quasi marathon : quasi 12 heures.
Il est 19h et on peut enfin poser la tente. Heureusement que le camping était immense et qu'il leur restait de la place. On prend une super douche chaude qui fait beaucoup trop de bien et on s'attaque ensuite à la préparation du dîner : des pâtes pour changer. Je mange le 1er service de pâte et je m'endors. Voilà fini la journée pour moi ;) Je me réveille juste une ou deux heures plus tard,un peu paumé, pour aller aux toilettes en pensant que la 2e tournée de pâte et la soupe seraient prête mais en fait il fait nuit noire et tout le monde dort.. un peu décalé le gars.
Petite parenthèse sur un aspect de cette rando que j'ai assez mal vécu : il n'y avait aucune indication de kilométrage le long des sentiers ! C'est quand même une grosse épreuve que de parcourir autant de distance, physiquement c'est pas facile. Mentalement c'est encore plus difficile, surtout quand tes deux acolytes sont muets et ENCORE plus quand il n'y a pas d'indication de kilométrage sur la route. C'est vraiment pénible de marcher sans savoir quand c'est finit (je comprends pourquoi c'est l'une des épreuves de l'examen hunter).
Jour 3, on se lève tranquillou après une sacrée nuit. L'aiguille à quasiment fait le tour du cadran avant qu'on reprenne du service. Bon la journée commence mal quand j'apprends que mes chers compères ont profité de ma super capacité à sombrer dans le sommeil en un temps record (à savoir entre le premier service et second service de pâtes) pour manger ma part. 😡 J'ai donc super faim et je dévore mon petit déjeuner 😁
On part en rando voir les fameuses Torres vers 11h, sous un soleil carrément timide.
Au programme, une quinzaine de kilomètres aller retour avec presque 1000 m de dénivelé.
C'est le sentier phare du parc Torres del Paine donc la foule s'ammasse un peu, on est moins au calme qu'hier.
Première étape : une bonne montée avec un peu de vent.
Seconde étape : un sentier ascendant et descendant plutôt boueux où on ne pense qu'à ne pas glisser.
Dernière étape : une montée de bourrin jusqu'aux Torres. C'est pas de tout repos, il y en a bien pour 40 minutes avant d'en voir le bout. Comme d'habitude, les deux mecs en profitent pour tout donner et courent devant tête baissée. Ils loupent bien évidemment ce condor au loin qui voltige le long de la paroi rocheuse enneigée.
Une fois en haut, ce sont 3 gros rochers bien imposants qui nous font face. A leur pied une jolie lagune bleu turquoise, typique de la Patagonie.
C'est l'occasion de prendre des p'tites photos 📸🤳mais faut pas trop trainer, le vent est d'humeur froide voir glaciale. Je reste une petite demi heure avec Matthieu puis on rejoint Édouard qui est rapidement descendu pour s'abriter du vent.
La suite, c'est tout bêtement que de la marche. Un pied devant l'autre jusqu'au camping. On arrive vers 16h, on fait une grosse pause parce qu'on est tous les trois un peu à bout physiquement puis on repart pour 7km à pied avec le sac jusqu'au terminal de bus. On a la flemme mais bon pas le choix pour partir d'ici. Heureusement un couple de suédois nous prend en stop directement et nous amène au terminal.
Bilan final de ce trek dans le fameux Torres del Paine : on est super contents de l'expérience qui a été un défi physique plus qu'une découverte de super paysages. Personnellement, je regrette le mauvais temps et les nuages qui ont emmitouflé les sommets et les vallées sans vraiment partager avec nous les paysages exceptionnels. L'humidité, le vent et le peu de confort se sont invités à la fête et ont un peu foutu le bordel. Mais bon la note positive pour la fin : les paysages qu'on a pu voir reste quand même magnifiques. Le mélange de lacs et de forêts au pied des montagnes enneigées, la multitude de torrents et de rivières qui viennent se jeter dans les lacs et qui ont pour origine des glaciers imposants, postichés au coeur des sommets, permettent de construire des images sensationnelles qui resteront gravées dans nos mémoires.
Voilà c'est la fin de cette aventure, un trek de fou et des souvenirs plus fous encore. On est super contents et fiers de nous.
C'était quand même un total de 77km étalés sur deux jours et demi avec au milieu un p'tit marathon. Faut l'avouer, ce trek W nous a bien mis en Y, qu'une envie, c'est de Zzzzz 😴.
On arrive finalement à Puerto Natales vers 21h30 et on retourne au camping Josmar pour y passer une grosse nuit bien méritée.Read more










































































































































































