Very road trip

January - August 2023
A 190-day adventure by Matthieu, Edouard, Antonin & Guillaume Read more
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  • Day 1

    Santiago de Chile

    January 24, 2023 in Chile ⋅ ☀️ 20 °C

    Matthieu et Edouard sont les deux premiers des quatre compères à partir vers l'Amérique du Sud. Ils seront rejoints début février par Antonin et début mars par Guillaume. En les attendant avec impatience ils commenceront à visiter le Chili.

    En arrivant à l'aéroport de Santiago, après un train pour Paris, 17 heures de vol et une escale à Madrid, nous avons été accueillis par les copains d'un ptit velow dans la tech : PL et Alban.
    Nos deux camarades nous avaient concoctés un petit séjour à Valparaiso, ville cotière du Chili qu'Alban avait déjà visité et dans laquelle nous nous sommes rendus en deux petites heures de bus.
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  • Day 2

    Valparaiso

    January 25, 2023 in Chile ⋅ ☀️ 22 °C

    Nous voilà arrivés tous les quatre à Valparaiso, on y restera deux nuits. Alban et PL nous ont réservé deux chambres à l'auberge "la bicyclette" tenue par un expatrié toulousain depuis 15 ans super accueillant, qui aime beaucoup la région et encore plus parler.

    Après avoir posé nos affaires, on s'est tout de suite mis à visiter la ville, guidés par Alban qui y avait passé dix jours au début de son voyage. Cela a été un super moment car il faisait un temps magnifique et car cette ville est superbe. Elle ressemble à une galerie d'art géante, il y a des fresques sur presque tous les murs de la ville : le paradis du street art.

    Avec Édouard s'il y a bien une chose qu'on avait hâte de tester c'était la nourriture locale et on a pas été déçus parce que les gars nous ont emmenés déguster nos premières empanadas qui est l'un des plats les plus iconiques d'Amérique du Sud, un petit bonheur ! Ensuite on a profité du beau temps pour goûter la bière Chilienne en jouant aux cartes à la terrasse d'un bar. Pour notre première soirée on s'est fait un petit barbecue dans le jardin de l'auberge et on s'est régalés de bonne viande, de légumes grillés, d'avocat et de cacahuètes avant de nous offrir une grosse nuit de sommeil.

    Le lendemain matin, pas trop tôt quand même, disons plutôt le tout début d'après-midi, nous sommes allés dans un restaurant de quartier pour goûter une nouvelle spécialité Chilienne, la churillana : un plat de frites couvert d'un mélange d'œufs d'oignons et de viande. Ensuite on est allés en train jusqu'à Vina del mar, une ville située tout près de Valparaiso pour profiter d'un bain dans l'océan Pacifique et d'une petite glace. Cette activité des plus productives nous a demandé du temps et de grandes ressources en énergie et nous voilà déjà rendu au début de soirée et donc il est l'heure d'aller manger : le barbecue de la veille nous aillant beaucoup plu, on a remis ça mais dans une version végé cette fois. Et comme les copains d'un p'tit velow dans la tech ne sont pas fâchés avec la fête, on a ensuite passé la soirée en boîte techno et c'était la régalade ! Une musique digne de l'insane festival.
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  • Day 4

    Stop Santiago-Rio Bueno : Jour 1

    January 27, 2023 in Chile ⋅ ☀️ 25 °C

    Après notre beau séjour vacances à Valparaiso, il est maintenant temps de commencer sérieusement notre périple.
    Ce matin on s'est levés tôt pour dire au revoir à PL qui est parti prendre son bus pour Buenos Aires afin de rejoindre les copines Flavie et Nina.
    On a ensuite passé la matinée, à préparer nos prochains jours en profitant du wifi de l'auberge de Rafael.
    PL et Alban nous ont passé leurs cartes sim du Chili. C'est tout bête mais je trouve ça beau, ils finissent leur voyage, on commence le notre, une continuité sans en être une.
    Pour pouvoir avoir accès à internet sans débourser des milliards, il nous fallait une carte sim du pays, que nous pouvons charger à l'aide de "bolsas", ce sont différents types de forfaits. On est donc allés au magasin du coin pour mettre de l'argent sur les cartes sim  et pouvoir les charger.

    Avec tout ça, il est14h et on ne doit pas tarder si on veut attaquer le stop aujourd'hui. Alors on paie l'auberge et  on dit au revoir à Alban. Ça nous rend tristes de déjà quitter nos deux camarades, c'était vraiment trois chouettes journées. Maintenant plus personne sur qui compter autre que nous même !

    On veut aller à Rio Bueno, une ville au sud de Santiago, dans le nord de la Patagonie. La bas on compte retrouver la famille de Carla une connaissance de Matthieu qui nous a invités dans sa famille. En partant de Santiago il nous faut suivre la Ruta 5 aussi appelée la Panamerica Sur.

    On a décidé de faire ce trajet en stop, parce qu'on a le temps et aussi parce qu'on trouve ça plus drôle et enrichissant qu'en bus, et qu'il est hors de question de prendre l'avion. En vrai c'est aussi parce que ga fait quand même bien plaisir de voyager sans débourser le moindre sous. Bref c'est une expérience qu'on a envie de tester. On prévoit de faire le trajet en 3 jours. On se dirige vers la station essence qui longe cette route, moyen efficace de se faire prendre en stop. Les gens sont à l'arrêt, on peut discuter avec eux plus facilement.

    Santiago est une ville immense, et bien sûr, on est à l'opposé de la sortie qu'on doit prendre. La première grosse étape sera de traverser et sortir de Santiago.
    On commence a demander, beaucoup de gens vont seulement dans Santiago. Il fait chaud, Matthieu doute un peu, moi aussi parfois. Mais les gens sont gentils et cherchent à nous donner des conseils, ca nous motive.
    On trouve enfin une voiture qui va dans le sud de Santiago, mais pas exactement sur notre route, pas grave on veut partir d'ici, on avisera plus tard. Christian est très gentil, il nous fait écouter du rap du Chili, nous de France. Au final, sans qu'on l'ai remarqué, il nous a emmené à l'endroit où l'on souhaitait aller, le stop commence bien. On est gonflés à bloc.

    Un couple nous prend du Sud de Santiago jusqu'à Rancagua, ce n'est pas une grosse distance, mais ça nous permet de vraiment quitter Santiago. Ils sont chargés, mais se démènent pour nous faire de la place, tous les deux sont étudiants. Une architecte, un ingénieur. Ils ont beaucoup voyagé, et parlent bien anglais, même si on a tous les deux envie d'améliorer notre espagnol, on switch rapidement vers l'anglais. C'est tellement plus facile! Ils nous donnent des conseils de lieux à visiter. Il est DJ d'electro, on parle un peu de techno, ils nous dit de le contacter si on cherche à faire la fête au Chili, il s'y connaît bien. On n'y manquera pas!

    Ils nous déposent à une énorme station essence, parfait pour faire du stop ! On trouve assez rapidement une voiture. Un homme, la quarantaine, hésite à nous prendre, il s'appelle Alvaro. Nos plus grands sourires et un peu d'insistance lui font oublier ses dernières réticences. Il va à Talca ! La ville qu'on s'était fixée comme objectif pour aujourd'hui! On jete nos sacs à l'arrière de son pic up, et on grimpe dans la voiture. Lui ne parle pas bien anglais, toute la discussion se fera donc en espagnol, je laisse Matthieu aller devant, il pourra mieux tenir la discussion. Le trajet avance, on ne sait pas où dormir à Talca. Il ne peut pas nous loger, mais cherche des gens qui pourraient, on garde espoir. On a déjà pas mal dépensé à Valparaiso, on préférerait ne pas dormir dans un hôtel.
    Je nous inscrit donc sur couchsurfing, un site qui permet de dormir gratuitement chez des gens qui sont aussi sur cette application. Mais il est déjà tard, j'ai peu d'espoir.
    Alvaro ne trouve rien pour nous loger, il nous dépose donc dans un quartier tranquille, où les gens ont des jardins, pour qu'on puisse poser notre tente.

    Les 3 personnes qui nous on pris en stop étaient adorables! Ca nous donne envie de continuer de voyager de cette façon. Ils sont cools ces chiliens!

    On a déjà beaucoup parlé et demandé de l'aide aujourd'hui, on préfère se trouver un petit coin tranquille près d'un champ où on pourra poser la tente. Après une bonne pizza "grande", et qu'il l'était vraiment trop, on trouve le lieu de notre première nuit en tente du voyage. Un petit champ à la lisière de la ville, non loin d'un ruisseau. Un terrain en chantier n'est pas très loin et on entend encore beaucoup les chiens de la ville, l'endroit n'est pas idyllique, mais fera amplement l'affaire. Une journée bien réussie! Mine de rien une fois posés on se rend compte qu'on est super fatigués et on s'endort comme des masses avant 23h.
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  • Day 5

    Stop Santiago - Rio Bueno : Jour 2

    January 28, 2023 in Chile ⋅ ☀️ 19 °C

    2eme jour de stop

    Aujourd'hui on se réveille tôt pour pouvoir commencer le stop de bonne heure et faire plus de distance qu'hier après-midi. Notre première nuit sous la tente s'est bien passée et hormis le fait qu'il faisait très chaud au moment de se coucher, on a dormi comme des bébés. Ici la température descend beaucoup la nuit : si en journée il peut faire plus de 30, la nuit il fait autour de 15 degrés, c'est super agréable.

    On se prépare assez rapidement, on range la tente, et on détermine le meilleur endroit pour commencer le stop. Hier soir, on avait eu la flemme de regarder, et ça nous apprendra à être feignants : ce fameux meilleur endroit pour faire du stop est à 1h20 de notre campement. Il nous faudra marcher avec nos gros sacs, heureusement il fait encore frais. On repousse le petit dej à plus tard pour profiter de la fraîcheur du matin pour marcher.

    1h20 avec les sacs sur le dos ca donne chaud. Après s'être arrêtés acheter deux bananes pour se donner de l'énergie et avoir traversé Talca d'est en ouest (ville réputée on l'apprendra plus tard pour être la plus moche du Chili), on arrive à la fameuse station essence.

    Deux chiens errants nous accueillent, et nous filent dans les jambes. Classique au Chili. On n'est pas hyper sereins, même si comme tous ceux qu'on a croisés avant, ils sont inoffensifs. Par contre on se dit qu'aller demander aux gens de nous prendre en stop avec deux chiens dans les pattes n'est sûrement pas très efficace. Mais rien à faire, ils ne nous lâchent pas.

    Première personne interpellée :
    - "bonjour on cherche à aller à Temuco" (ville objectif de la journée)
    - "J'y passe, et je vais encore plus au sud"
    Montée de joie, il à l'air gentil, il est seul dans sa voiture.
    -"Mais je ne vais pas avoir de place, j'attend mes petites filles"
    Grosse déception, dépités, on cherche vaguement à demander aux autres voitures, sans grande motivation.
    5 min plus tard l'homme revient vers nous, et nous dit que, peut-être, il aura de la place, il faut attendre sa fille. Dans notre tête, on se voit déjà arrivé à notre destination d'une traite. On commence à se faire des films.
    La dame arrive avec ses 3 petites filles. Le grand père et la maman sont super gentils et parlent parfaitement anglais.
    Deux des petites filles vont dans la voiture de leur grand-père, la mère reste avec la plus petite. Ils sont sur la route des vacances, pour rejoindre la maison familiale dans le sud du Chili. On s'installe dans la voiture de la mère. S'ensuivent 7h de route, bordées de musique de son enfance, de petits gateaux, de discussions sur le Chili, sa vie en Amérique, nos vies à Grenoble, les amours, le tout ponctué par un bon repas dans un restaurant de bord de route bien connu du grand père. "Si rien n'a changé, il devrait être bon" nous dit-il. Il nous dit aussi que selon lui, les meilleurs plats du coin sont les sandwichs, du coup on en commande tous. Les sandwichs sont bien loin de ceux qu'on connaît, ils ressemblent plutôt à des immenses burgers fourrés d'avocats, de tomates, d'une pièce de viande et de mayo pour accompagner le tout. Il insiste pour payer alors on promet de l'inviter à déjeuner lors de son prochain voyage en France.

    On arrive dans la région des lacs où les paysages sont bien différents de ceux de Santiago : les vallées verdoyantes ont remplacé les déserts d'ocre. Apres cette journée entière de voiture, on a envie d'aller se baigner dans un lac, mais on veut aussi ne pas être trop loin de Rio Bueno le village ou habite la famille de Carla. On finira par choisir la ville de Futrono, au bord du lac Lago Ranco et distance de moins 60 km de Rio Bueno.

    Apres avoir bien remercié nos bienfaiteurs, on fuse direction le lac pour un plouf bien mérité. L'eau est tiède, le soleil encore haut : c'est le panard!

    On hésite à faire du camping sauvage au bord du lac, mais l'envie d'une bonne douche et le besoin de charger nos téléphones nous pousse à trouver un camping. Il est simple, mais pas chèr. Et il nous permettra de laisser nos sacs, pour visiter sans les avoir sur le dos le lendemain.

    Au repas de ce soir : empanadas au fromage et frites. C'est bon, mais il est vraiment temps qu'on achète un réchaud si on veut manger plus équilibré et ne pas finir le voyage sans un sou.
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  • Day 6

    En route pour Rio Bueno

    January 29, 2023 in Chile ⋅ ⛅ 22 °C

    Aujourd'hui c'est notre troisième jour de voyage depuis qu'on a quitté Santiago. Normalement on devrait atteindre Rio Bueno sans problème et enfin rencontrer Carla et sa famille. Carla c'est une Chilienne expatriée en France et qui passe deux semaines de vacances dans sa ville natale. (Il y a quelques années elle a fait la connaissance de mon parrain et c'est lui qui nous a mis en contact quand je lui ai parlé de notre projet de césure). Ça fait donc quelques jours qu'on discute par WhatsApp, elle est super chaleureuse et même si on ne sait pas vraiment dans quoi on s'embarque ni même pour combien de temps, on a vraiment hâte d'y être.

    Comme on a plus beaucoup de kilomètres à parcourir, on prend notre temps : petite grasse matinée un peu raccourcie par des oiseaux et leurs cris infernaux, un petit tour en ville et une chouette ballade pour un picnic frugal au bord de l'eau.
    On retourne ensuite au camping pour plier bagages et en démontant la tente on abîme plusieurs tiges métalliques qui permettent de maintenir la toile. Comme d'habitude quand on a un problème, on se dit que tant que ça nous gêne pas dans l'immédiat c'est pas encore vraiment un problème. Alors on vérifie juste que ces petites choses se rachètent séparément de la tente et on espère très fort qu'Anto pourra nous en apporter de nouvelles.

    Avec tout ça on est plus tellement en avance alors on prend deux bus qui nous amènent à destination. On est alors accueillis par Carla, sa sœur Angela et son mari Hardy, ainsi que leur fille Vania. En deux temps trois mouvements, Hardy improvise un barbecue de bienvenue : au Chili on rigole pas avec les barbecues alors on se retrouve rapidement avec assez de viande pour nourrir un régiment et surtout c'est un délice sans nom. Pour couronner le tout, nos hôtes sont adorables et on partage ce premier repas dans une ambiance super conviviale. On se sent accueillis comme des membres de la famille, c'est la régalade ! Évidemment le repas est accompagné d'une bière du coin. On a aussi l'occasion de découvrir la boisson locale, la chicha : ça ressemble au cidre, ça a le goût de cidre mais c'est traître comme un cocktail à la Chartreuse.

    Nous qui avions prévu de monter la tente, on a la surprise de se voir attribuer une chambre rien qu'à nous et on profite de dormir dans un vrai lit, on sait que ça n'arrivera pas souvent.
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  • Day 7

    Visite alentour Rio Bueno

    January 30, 2023 in Chile ⋅ ☁️ 18 °C

    Après le barbecue d'hier soir, on avait besoin de faire une bonne nuit pour bien tout digérer. Apres un réveil tardif, on se dirige vers la cuisine ou Angela et Vinia avaient déjà préparé un petit-déjeuner très très gourmand. Au menu : pain, beurre, œufs brouillés venant du poullaier, charcuterie, fromage, fraises du jardin, confitures maison ... Bref de quoi se régaler! Beaucoup d'aliments viennent du coin ou tout simplement du jardin, c'est incroyable ! Ce qui était normal pour nos grands parents, nous étonne et nous réjouit aujourd'hui.

    Le ventre bien rempli, Angela nous dépose dans la ville de La Union, à une vingtaine de minutes de Rio Bueno. Accompagné de Carla, on veut aller demander à la Conaf des informations sur une randonnée pour voir une forêt avec des arbres parmis les plus vieux sur Terre. La Conaf, est l'équivalent chilien de l'ONF, ce sont eux qui gèrent les parcs nationaux par exemple. Ils nous apprennent que suite à des incidents, les randonnées dans cette zone ne sont possibles qu'accompagnés et uniquement du jeudi au samedi. Notre plan tombe à l'eau.

    On part donc visiter les alentours! Direction Trumao, et pas de voiture oblige... on ira en stop! Faire du stop au Chili, c'est un vrai petit bonheur, on se fait prendre en moins de 5 voitures. La bas, l'agente de la Conaf nous a indiqué qu'un homme propose des tours de bateau sur la rivière Rio Bueno. Notre conductrice ne va pas exactement à Trumao, on finira les derniers kilomètres à pied. Le port de Trumao, un petit port de plaisance, est vide, comme abandonné. Puis on aperçoit un passeur, qui fait traverser un pick-up d'un côté à l'autre de la rivière. Il nous indiquera la maison de l'homme cherché et nous fera traverser le fleuve, car cette dernière se trouve sur la rive opposée.

    "HOLA!" L'apostrophe de Carla fit sortir notre marin, qui après avoir fini son café, nous emmena sur son bateau. Cet ancien mecanicien, la cinquantaine, vit depuis quelques années du tourisme, mais entendant bien le faire avec respect de l'environnement. Environnement qu'il connaît très bien d'ailleurs, le petit tour est très intéressant et riche en anecdotes sur l'histoire de la région ainsi que sur la faune et la flore locale.

    Notre balade finie, on remonte vers La Union, pris en stop par un taxi en retour de course. On s'arrête regarder une église construite entièrement en bois et surplombant le fleuve et les prairies environnantes, ça change des eglise de pierres froides françaises.

    Retour maintenant à La Union, où Carla nous fait découvrir un de ces lieux favoris de la ville : un salon de thé servant des énormes parts de délicieux gâteaux! Délicieux, mais incroyablement sucrés, ce n'est pas non plus aujourd'hui qu'on mangera léger.

    Carla nous aide à choisir notre programme des prochains jours. Il y a tant à faire dans la région des lacs que se décider est difficile. Mais c'est decidé demain nous irons à Puerto Varas. L'après-midi est déjà bien avancée, on file à la maison, il ne faudrait pas être en retard pour la once. Pour ceux qui ne connaissent pas cette magnifique coutume, la once est le 3eme repas de la journée, il est pris à environ à 17h, et pourrait s'apparenter à ... un dîner, mais plus simple. Et oui, ici on dîne deux fois . Comme la once est très bonne et qu'on est des gourmands, on en ressort avec la peau du ventre à deux doigts d'exploser.

    Avant le dîner, Hardy nous emmene visiter la Mecque de la Chicha : une petite maison sur une colline entourée de vergers de pommiers. La propriétaire nous montre les fûts dans laquelle la chicha fermente une quinzaine de jour et nous en fait goûter. Hardy achètera 5 bouteilles, il le faudrait pas être à sec de ce doux nectar!

    Une fois rentrés, Angela, qui était en train de faire des empanadas, nous initie à leur réalisation. On est maladroits et beaucoup moins rapides qu'elle, mais on adore découvrir quelques secrets de la cuisine locale et elle nous guide patiemment. On a pas dû si mal s'en tirer parce qu'elle nous partage même sa recette. Anecdote de la cheffe : certains homme de sa famille sont capables de manger 24 empanadas en un repas!

    Les empanadas sont délicieuses elles sortent de la friteuse, mais sont tellement bonnes que ça vaut le coup de se brûler un peu les doigts. 6 empanadas suffisent à nous caler, on est loin des 24. On profite de notre dernière soirée avec Carla et sa famille, on se sent vraiment bien avec eux, mais pas question de les embêter plus longtemps, on a déjà bien profité de leur hospitalité.
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  • Day 8

    En route pour Puerto Varas

    January 31, 2023 in Chile

    Aujourd'hui Carla et Vinia veulent nous emmener à Puerto Varas, une ville apparemment magnifique et fondée par une communauté allemande dans les années 1850. Alors on décide de se lever presque un peu tôt et, après des au revoir à Angela et Hardy et la promesse de se revoir la semaine suivante pour un barbecue, de faire les 2h30 de bus qui séparent Rio Bueno de notre nouvelle destination.

    Une fois sur place, on commence par faire un tour dans un marché comptant de nombreux stands où culture chilienne et allemande s'entremêlent. Puerto Varas se trouve au bord d'un superbe lac où l'on prend volontiers un bain revigorant tout en admirant le volcan Osorno couvert de neige : un petit bonheur.
    Vient ensuite l'heure d'aller déjeuner alors on se rend dans un restaurant qui nous avait été recommandé pendant que l'on faisait du stop depuis Santiago. Comme d'habitude on se régale et la bonne ambiance est au rendez-vous. On découvre même une nouvelle boisson : el pisco sour, un cocktail local absolument succulent.
    Il est désormais temps de se mettre en quête d'un réchaud, instrument indispensable quand l'envie nous prendra de cuisiner et surtout lorsque nous partirons en randonnées sur plusieurs jours. Cette quête nous a occupé une bonne partie de l'après-midi et nos amies hispanophones nous ont grandement aidés à obtenir des explications et à faire on l'espère, le meilleur choix possible.

    Il commence à se faire tard, aussi Carla et Vinia décident de rentrer chez elles et après les avoir remerciées de nouveau pour leur accueil, nous reprenons la route à deux. Notre prochain objectif est le site de Petrohué : un parc national dont on nous a vanté la beauté. Je crois qu'on a vite pris goût au stop et c'est avec plaisir que l'on en refait ce soir-là. Nous qui n'espérions arriver à Petrohué que le lendemain, on tombe sur deux amis qui s'y rendent pour la soirée. Comme nous, ils vont visiter le coin, on s'arrête donc à plusieurs reprises pour voir différents points de vue jalonnant la route vers Petrohué. Finalement, ils nous déposent sur un spot où d'autres personnes s'apprêtent à passer la nuit en caravane ou dans leur voiture. Nous sommes les seuls en tente et cela aura son importance plus tard.
    L'endroit est splendide et on reste sans voix devant le paysage aux mille couleurs qui nous entoure.
    Notre soirée se déroule dans une ambiance agréable, notre réchaud fonctionne à merveille et on parvient à monter la tente tant bien que mal. Mais on prend aussi conscience qu'on ne pourra pas continuer six mois ainsi. Heureusement qu'Anto arrive bientôt, et avec lui un nouvel arceau. Fatigués par ces derniers jours on s'endort comme des masses bercés par le bruit de la rivière en contrebas.
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  • Day 9

    Direction Cochamó

    February 1, 2023 in Chile ⋅ ☀️ 18 °C

    La vue sur le la rivière Petrohué, est un vrai régal pour les yeux! Le bleu de la rivière est magnifique, le ciel bien dégagé, un réveil de luxe!
    On décide de prendre notre temps et de profiter un peu de la matinée. On fini les derniers chocapics, un peu secs, vu qu'on a pas de lait, on fait trempette et organisons les prochains jours.

    Quand soudain une voix nous interpelle : deux carabineros (police chilienne) nous indiquent que nous n'avons pas le droit de camper ici. Ils nous apprennent que nous sommes dans un parc national, ce que nous ignorions totalement et nous ordonnent de ranger la tente. Ils sont gentils, on a eu de la chance, on fera plus attention les prochaines fois.

    Une fois nos affaires rangées, on décide de rejoindre Cochamó, ville au bord du lac Estero Reloncavi et avec des alentours magnifiques. Nous avons envie d'aller randonner dans le coin. On commence à pied, pour passer devant les fameuses chutes de Petrohué et rejoindre le croisement avec la route vers Cochamó.

    Arrivé devant les chutes, on voit qu'elles sont payantes, et à prix double pour les étrangers. Après réflexion, on se dit que payer pour voir un paysage ne nous intéresse pas et que ce qu'on a vu de la rivière de Petrohué était déjà incroyable et largement aussi beau que ces chutes.

    On continue à marcher vers le croisement, on remarque après une vérification sur google map, qu'on est encore bien loin, on commence donc le stop. Aujourd'hui est notre jour de chance, premiere voiture, un caravanier s'arrête pour nous prendre. Il a dormi au même endroit que nous mais n'a pas eu de problème avec les carabineros... pourquoi donc camper en tente est-il pire qu'en caravane ?

    Il nous dépose à l'intersection voulu, où on continue le stop. Un pick up s'arrête rapidement, on cours vers la voiture, en voyant la voiture pleine on bug une seconde. Mais le père de famille nous invite à monter dans la remorque du pick up! La vue depuis cette dernière est magnifique, les arbres défilent sous nos yeux, avec en fond le volcan Osorno. C'est grisant !

    60 km plus loin, Cochamó nous attend. Une fois arrivés, nous filons au resto, le petit déj était un peu léger. Après une bonne cuisse de poulet au riz (mama), on trouve notre camping pour les deux prochaines nuits. Après quelques courses et la rédaction des récits de FindPenguins (oups, on est pas mal en retard), il est déjà l'heure de manger. Au menu : pâtes au beurre, simple, efficace.

    En ce moment c'est les grandes vacances au Chili alors le camping est rempli d'étudiants fêtards. Les djeuns faisant la fête, on a peur de ne pas pouvoir dormir, et demain on a une belle randonnée à faire. Mais la fatigue de la journée, nous plonge vite dans un profond sommeil.
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  • Day 10

    Alentours Cochamó

    February 2, 2023 in Chile ⋅ ☀️ 21 °C

    Aujourd'hui c'est réveil aux aurores, on veut faire une grosse randonnée vers des toboggans naturels de la Junta. Les pages internet informent qu'il vaut mieux dormir au camping situé non loin des toboggans, parce que l'aller retour en une journée est long. Mais il faut réserver la nuit 3 mois à l'avance, beaucoup trop tôt pour notre niveau d'organisation. On fera donc l'aller retour à la journée.
    Après de rapides approximations, on table sur une randonnée de 8h, sans compter le point de départ de la rando qui se trouve à 2h à pied du camping. On espère pouvoir être pris en stop.

    On est prêt à 7h, on commence le stop pour aller au départ de la randonnée. On marche en même temps au cas où personne ne monterait à cette heure là (les chiliens sont en général peu matinaux). Une voiture s'arrête rapidement pour nous prendre, il n'y a qu'une seule place mais ils vont aussi faire la randonnée. La question ne se pose même pas, on s'entasse dans la petite voiture. Matthieu m'écrasant les genoux, le trajet passe lentement, mais quand même bien plus vite qu'à pied.

    Arrivés au départ, on doit s'inscrire sur un registre assez précis, ainsi qu'écouter un petit brief sur la sécurité et le respect de l'environnement. La randonnée est agréable, il faut uniquement éviter les zones rendues boueuses par les chevaux allant ravitailler les campings. On se surprend même à courir un peu. On arrive aux toboggans en 2h30, on est encore bien en forme alors on décide de pousser jusqu'à un point de vue annoncé à environ 3km. 3km d'une montée continue et bien bien raide, avec des chemins à demi balisés qui nous ont coûtés quelques segments de hors piste. Bien fatigués, on descendra 2 heures plus tard vers les toboggans où les glissades et l'eau fraîche (pour ne pas dire gelée), nous revigorent.

    Au retour, après plus de 30km et pas mal de D+, on a pu profiter d'un stop haut de gamme. En effet, le couple nous a non seulement proposé de nous déposer au camping qui n'était pas du tout dans leur direction, mais nous a aussi offert rafraîchissements et fruits frais très appréciés après une longue journée de marche. Ils feront même un détour d'une demi heure pour me ramener ma casquette égarée dans leur voiture. Des vrais petits sucres.

    Le lendemain matin, après notre randonnée de la veille, nous nous autorisons à dormir un peu plus. On se lève tranquillement, rangeons la tente et nos affaires, car nous avons prévu de dormir en camping sauvage la nuit suivante. Vers 11h on est fin prêts pour entamer l'activité de la journée : la cascade La Escondida, qui nous a été vivement recommandée.

    En cherchant le départ du sentier, on rencontre Kévin, un américain, ou gringo comme on les surnomme ici, qui voyage seul depuis quelques mois en Amérique du Sud. Il cherche lui aussi à se rendre à la cascade, on fera le chemin avec lui. Le sentier est escarpé, avec nos gros sacs sur le dos et la chaleur qui tape, on arrive complement en nage en haut de la montagne. C'est à ce moment là qu'une famille nous indique, que la cascade esr sur leur terrain est que l'entrée est payante. Le prix n'est pas très élevé, et on n'a pas envie d'être montés pour rien.

    La cascade, située dans une petite vallée reculée est vraiment magnifique avec son eau bleue turquoise. Encore une fois l'eau est glacée mais on commence à être habitués maintenant, et après la marche en plein soleil, ça fait du bien.

    Pour passer la nuit, on trouvera après quelques tours, un petit sous bois donnant sur une sympathique rivière. N'ayant aucun réseau, on retourne sur la route principale pour télécharger un podcast et un épisode de série à regarder le soir. Au repas de ce soir, pâtes au thon. On filtre l'eau de la rivière pour faire cuire les pâtes dedans, et on s'enfile les 400g de pâtes (moins celles renversées aux 4 coins de la rivière en ouvrant le paquet avec un peu trop d'entrain).

    Une famille arrive au même endroit que nous, et après à peine 5 minutes de discussions nous invite à partager leur repas. Ils vont aussi à la Minga demain. Au menu : thé, barbeucue et saumon peché par le père la veille. La famille est adorable, ils connaissent très peu de mots d'anglais, mais les utilisent dès que possible au milieu de la discussion en espagnol. C'est le ventre bien rempli qu'on va se coucher. Il n'y a pas à dire, on a beaucoup à apprendre de la générosité des chiliens.
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  • Day 12

    Minga Minga !

    February 4, 2023 in Chile

    À Cochamó, quand les habitants achètent un nouveau terrain, ils ne déménagent pas comme vous et moi. Voici leur raisonnement : pourquoi s'embêter à  construire une nouvelle maison alors qu'il suffit de déplacer l'ancienne ? C'est ainsi qu'est née la tradition de la Minga : la maison est montée sur des roues et, armés de cordes et de courage, tout le village s'active pour tirer la bâtisse jusqu'à son nouvel emplacement. Simple, bourrin, efficace : tout ce qu'on aime
    Au fil des années, cette pratique est devenue un élément emblématique de la culture de Cochamó et chaque nouvelle Minga attire de nombreuses personnes venues des quatre coins du Chili et parfois même du monde (Coucou).

    La Minga est censée commencer à 10h alors on se lève tôt pour rejoindre Carla et sa nièce Vania à Cochamó. La veille, on avait planté la tente à l'est de la ville alors on se met rapidement en route en faisant du stop. On fait souvent ça quand le trajet n'est pas très long : marcher tout en tendant le pouce pour continuer d'avancer même lorsque les voitures ne s'arrêtent pas. Cette fois-ci on a été particulièrement malchanceux car on a parcouru les 5 kilomètres jusqu'à Cochamó à pieds. Avec nos gros sacs sur le dos, on atteint la ville en nage mais une petite rando de bon matin ça réveille et puis le paysage était superbe alors pas de regret.

    On est très contents de retrouver Carla et Vinia, elles débordent d'énergie à l'idée d'assister à une Minga. On se laisse gagner par leur enthousiasme et après un jus de framboise, un completo italiano (c'est à dire un hot dog couvert de guacamole) et deux bonnes heures d'attente sous un soleil de plomb, on voit enfin la maison pointer le bout de son nez sur le lac bordant la ville. C'est bien ce que vous pensez : une partie de la Minga se déroule sur l'eau et la petite habitation est tractée par des bateaux à moteur jusqu'à la plage. À ce propos, loin de moi l'idée de mettre en doute les méthodes locales, mais franchement... avec toute l'eau qui rentrait dedans, il ne s'en est pas fallu de grand chose pour qu'elle coule cette maison.

    Une fois le colis sur la terre ferme, d'immenses cordes y sont fixées. Commence alors une course folle durant laquelle chacun donne de sa personne et tire de toute ses forces pour emporter la maison à bon port. Ça sonne un peu difficile dit comme ça mais pour le coup, la petite bicoque de bois ne pesait pas grand chose face aux quelques centaines de personnes venues assister à l'évènement. Du coup le trajet s'est effectué à une vitesse assez impressionnante. C'était vraiment un joli moment : une ambiance festive, de la musique, de la camaraderie et beaucoup de sourires. Et puis c'est aussi l'occasion pour la ville d'organiser une petite foire avec de nombreux stands de bière, de brochettes et de bière aussi. On y a fait un tour mais la chaleur écrasante nous a vite fait nous diriger vers la plage pour prendre un bain frais dans le lac : un petit régal.

    L'objectif ensuite a été de se rendre en stop à Puerto Varas puis de prendre un bus direction Rio Bueno pour passer la nuit chez la sœur de Carla et être à l'heure pour le barbecue du lendemain. Quatre personnes en stop ça fait beaucoup alors on a séparé le groupe en deux et on s'est donnés rendez-vous au niveau de la sortie d'autoroute de Puerto Varas. C'était sans compter sur mon légendaire sens de l'orientation : il existe deux sorties et j'ai évidemment choisi la mauvaise. On a donc dû marcher une bonne heure pour rejoindre les filles qui nous ont gentiment attendus. Notre équipe au complet, on a pu monter à bord du dernier bus qui nous a déposé à destination peu après minuit. Ce soir-là, c'est exténués et ravis que nous nous sommes glissés dans nos lits.
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