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  • Day 110

    Bye bye Mongolia

    July 16, 2019 in Mongolia ⋅ ⛅ 30 °C

    Les derniers jours en Mongolie furent fidèles à son image : au plus proche de la nature, coupés de la civilisation, nous avons passé une semaine transformés en fermiers à nous occuper des yaks, traire les femelles (ok juste une fois vu notre lenteur), rentrer les bébés yaks, ramener le troupeau, séparer le lait et le beurre, et diverses tâches du quotidien. Difficile de mieux terminer ce séjour. Les mains dans la terre, les pieds dans la bouse.

    Pas de douche, un trou dans le sol en guise de toilettes, pas d'électricité, encore moins d'Internet. Un minimum de confort qui nous ramène à l'essentiel et nous rappelle les gadgets inutiles qui envahissent notre quotidien. Ici pas de parasite ni de trace de transformation de l'homme, on savoure une vie simple rythmé par la nature et ses caprices. Le rapport au temps est également chamboulé puisqu'alterné entre moments actifs et oisifs.

    Les bergers mongoles nous livrent une belle leçon d'agriculture sur l'auto-suffisance. Même si leur régime alimentaire s'avère sans conteste plus pauvre que le nôtre et souffre d'un manque de vitamines, ils gèrent leurs besoins grâce à leur seul élevage : viande et lait représentent 75% de leurs menus. Ils achètent le reste (farine, riz, patate) ou échangent des denrées avec leurs voisins (du yak contre un bout de mouton).

    Notre famille nous laisse aussi la chance de monter une dernière fois à cheval, même s'il ne reste que les juments puisque toute la horde de mâles a été requisitionnée par des touristes.

    Je ne peux pas terminer ce dernier article sur la Mongolie sans évoquer l'alcool. Dans le pays tout le monde boit (ou presque), mais en cachette. Dans la famille de notre horse guide par exemple, j'appelle la mère, les deux fils, l'oncle, la cousine et même la grand-mère ! Exception pour le père.
    Le Nadam tombe le jour de l'anniversaire de la maman, Amraa. Quelle meilleure occasion pour célébrer ?! La journée une bière avec la cousine cachés dans les bois à côté du Nadam, puis de l'Airag avec le fils, le soir vin et vodka avec la maman qu'on s'empresse de planquer sous des vêtements quand le fils entre. Tout se sait mais rien ne se dit et l'on continue de s'ennivrer en toute hypocrisie.
    Si en France on aime boire crescendo et sentir les différents stade de l'ivresse, en Mongolie pas de place pour la petite débauche, c'est la beuverie instantanée à coups de cul sec de bière et de vodka !
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