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Visa på kartan
  • Dag 92

    Pas de répit

    10 april, Chile ⋅ ☁️ 10 °C

    La montée est raide et solicite des mollets déjà bien éprouvés par les nombreux treks des dernières semaines, mais après 6 kilomètres et 1100 mètres de dénivelé (oui ce n'était pas une blague quand je vous disais que c'était raide 😅), nous arrivons à la Laguna Castillo. La vue est époustouflante et il est dur de décoller les yeux du Cerro Castillo et sa crête envoûtante. Cela rentre inconstablement dans le top des plus beaux lieux où j'ai pique-niqué dans toute ma vie. Il est impossible de ne pas se sentir tout petit lorsque l'on fait face à ce genre de sommets. On s'en rend d'ailleurs compte sur les photos puisque je n'arrivais pas à faire rentrer la lagune et le sommet ensemble en entier dans le cadre de l'appareil.

    Comme à l'aller, le stop à 5 fonctionne pour nous éviter les 6 kilomètres séparant l'entrée du Parc National de notre hostel. Nous souhaitions ensuite poursuivre dans l'après-midi même jusqu'à Coyhaique en stop mais c'est ici que cela se corse. La journée est dejá bien avancée et le soleil se couche très tôt en ce moment (aux alentours de 18h30). Au moment où l'on s'apprêtait à rester une nuit de plus à l'auberge, un chauffeur de bus s'arrête. Lui expliquant mon désir de stop, il me propose de me déposer gratuitement au prochain croisement, où il n'y a par contre aucune accomodation. Vue l'heure, tous les autres sont raisonnables et déclinent la proposition. Mais vous me connaissez, et très joueur, je relève le défi de rallier Coyhaique aujourd'hui ! Mais c'est une fois arrivé à ce croisement que l'enfer commence 😂. Il y a déjà un groupe de 4 personnes, 2 chiliens et 2 colombiens, faisant du stop ici. On échange quelques mots et cela ne me rassure pas, c'est exactement le genre de personnes un peu louches avec qui vous n'avez pas envie de trainer. Autant dire que la solution camper en bord de route n'est plus du tout envisageable tant qu'ils sont dans les parages. La nuit tombe et l'on trouve deux véhicules qui nous autorisent à s'entasser à 5 dans le coffre pour avancer. Ce n'est que 50 kilomètres plus tard que la magie opère : au milieu de nulle part et réfléchissant à un moyen de me séparer d'eux, José, un chauffeur de bus, me fait signe de monter à l'avant avec lui, refusant l'accès aux 4 autres. Ce bus, c'est un bus privé ramenant chez eux tous les ouvriers travaillant sur la construction du nouvel aéroport. Lorsque je monte à bord, j'ai le droit aux applaudissements de tous les ouvriers lorsque José annonce que "nous avons un français parmi nous ce soir". Un moment dont je me souviendrai longtemps ! 👏🏼

    Comme me l'avait dit une fois Luis, un camionneur argentin qui m'avait pris en stop sur la Ruta 40, il faut être convaincu que l'on va arriver jusqu'à notre objectif, et notre bonne étoile se chargera du reste 🌟. Ce soir, ma bonne étoile s'appellait José, et une fois sa tournée terminée, il me déposera dans la soirée juste devant un hostel que j'avais repéré au préalable.
    Läs mer