• GT20 étape 7 Porto- Calacuccia

    10 september 2024, Frankrike ⋅ ☀️ 24 °C

    GT20 : A/R calanques de Piana + étape 7 de Porto à Calacuccia

    Impossible de repartir de Porto sans aller voir les calanques de Piana ! Nous y serions bien allés par la mer, mais tous les bateaux doivent rester au port pour quelques jours encore car la mer est trop agitée malgré le soleil revenu ce matin.

    Pas le choix nous devons y monter à vélo !
    18 km A/R supplémentaires à notre étape du jour, mais aujourd'hui nous n'avons pas nos bagages puisque nous avions fait le choix de demander à notre voyagiste de nous les transporter à notre hôtel à Calacuccia en prévision des difficultés de cette étape de montagne.
    J'ai quand même sur mon porte bagage mon sac à dos avec quelques affaires "au cas où " de 3/4 kg ce qui fait bien rigoler Mark.

    Ces calanques sont différentes des autres par la couleur de leurs rochers. Issues du passé volcanique du golfe de Porto et de tout le sud de la Corse, les calanques de Piana sont formées d'une ancienne roche magmatique de couleur rouge , splendides.
    Malgré la circulation dense d'autres touristes ayant eu la même idée que nous, nous en prenons plein la vue ! Après 410m de grimpette, nous décidons de faire demi tour afin de redescendre sur Porto et rejoindre la D84, point de départ réel de notre étape ( route construite dans la montagne entre 1853 et 1896 afin de faciliter la communication à l'intérieur de l'île : une prouesse !)

    Nous quittons donc définitivement Porto et la mer pour une ambiance franchement alpine. D'emblée, le panneau indiquant que le col de Verghju est ouvert, marque le début d'une ascension longue de 33km avec 1490m de dénivelé positif !

    Le décor change. C'est une succession de collines de granit rouge dechiquetées gagnées par le maquis. La route se poursuit, vertigineuse, en empruntant les sublimes gorges de la Spelunca, à flanc de falaises escarpées.
    Chaque virage dévoile au loin les grands lacets suivants, mais pas que ! Bovins, ovins et caprins déambulent en totale liberté, parfois en plein milieu de la route ! Aucune discipline ces bestiaux 😂 ! Il en sera de même jusqu'au sommet.
    Après 10km de montée, où déjà mes quadris sont dans le dur, suivent 7km de replat pour reprendre des forces.
    Et la route s'élève à nouveau, mais sous le cagnard, et je commence sérieusement à avoir un coup de mou....

    À l'entrée du bourg d'Evisa je décide de mettre pied à terre et de marcher un peu jusqu'à la place du village. J'en profite pour recharger mon bidon et avaler une barre de céréales.
    Mark préfère une halte plus longue en s'arrêtant dans un café. Evisa, capitale de la châtaigne, est un charmant bourg d'où partent beaucoup de sentiers de randonnée.
    Je laisse donc Mark qui me rattrapera plus tard vu le nombre très important d'arrêts que je fais pour les photos.
    Dès la sortie d'Evisa, je tombe sur un jardin orné d'une ménagerie d'animaux sauvages sculptés en branches et bouts de bois morts. Étranges !

    A 1000m d'altitude, changement de végétation. Je reprends un peu du poil de la bête dans cette pénombre environnante. Fini le maquis ! À l'étage supraméditerranéen c'est le domaine des pins laricio, réputés ici comme les plus beaux de Corse, chênes, bouleaux, châtaigniers, hêtres qui forment une forêt dense : la forêt d'Aïtone.

    Je suis obligée de me mettre en danseuse de plus en plus souvent tant j'ai mal aux fesses ! Et mes pieds ne sont pas en reste...
    La route n'en finit pas de grimper et les kilomètres défilent trop lentement à mon goût.
    Tiens, il y a une station de ski nordique ici !
    J'ai le souffle de plus en plus court passés les 1200m d'altitude.

    Encore quelques kilomètres dans la forêt et le Bocca di Verghju (col de Vecchio) apparaît enfin ! C'est le plus haut col routier de Corse à 1477 m d'altitude. Il marque la frontière entre la Haute Corse et la Corse du Sud. Le monument de la Vierge m'accueille. À peine le temps de prendre une photo souvenir que Mark me rejoint. Nous sommes partis depuis 8h ce matin et il est 14h30 : il "fait faim" !
    Heureusement il y a une bicoque ouverte à la sortie d'un sentier de randonnée, et nous nous régalons de charcuterie corse devant la vue du lac de Calacuccia en contrebas.
    On resterait bien affalés au soleil sur ce sommet mais notre arrivée est encore dans 25 km : heureusement tout en descente.

    On se régale de ces virages avec enfin un peu de vitesse même s'il fait frisquet.
    Passé Albertacce, dernier petit coup de cul pour rentrer dans Calacuccia.
    Nous découvrons rapidement ce village assez morne (mais peut être est ce une mauvaise impression car nous sommes bien fatigués ?) avec juste 2 troquets, un lac artificiel créé pour le barrage attenant, et une distillerie. Les bâtisses cependant ont gardé le charme de l'ancien : 1560 pour l'une d'entre elles !

    Résultat de la journée, nous aurons roulé 73,5 km en 5h35 ( hors arrêts) avec 1900m dénivelé positif. Le plus dur est fait !
    Läs mer